Le secteur tertiaire alsacien crée les deux tiers de la valeur ajoutée régionale
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Le secteur tertiaire au sens large, occupe aujourd'hui la première place dans l'économie nationale. En Alsace, où le caractère industriel de la région reste marqué, le poids du tertiaire est moins important que dans bon nombre de régions françaises. Avec 65% de la valeur ajoutée régionale produite dans ce secteur, l'Alsace arrive au 14ème rang des vingt-deux régions.

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Langue Français

Extrait

Avant-propos
De l’industrie au tertiaire
u cours des dernières décennies, la société tertiaire a pris le pas sur l’économie industrielle, à mesure que
certaines évolutions structurelles transformaient le paysage économique et social.A
Lors des grandes vagues de restructurations industrielles des années 70 et 80, les groupes et les grandes entreprises
se sont recentrés sur leur cœur de métier, pour accroître leur productivité.
Diverses fonctions, assurées auparavant au sein même de l’industrie, ont alors été externalisées et déléguées à des
prestataires de services aux entreprises. Qu’il s’agisse d’activités comptables, juridiques, ou informatiques qui
exigeaient une spécialisation de plus en plus pointue ; ou de fonctions à faible valeur ajoutée comme le nettoyage ou la
surveillance ; ou encore de certaines fonctions commerciales, concédées à des intermédiaires.
L’urbanisation intense a provoqué, par ailleurs, l’essor de nouvelles activités tertiaires. Transports urbains, gestion des
déchets et de l’eau, services sociaux divers ont été autant de services engendrés par la vie urbaine. Enfin, l’élévation du
niveau de vie et le développement de la société de loisirs ont favorisé les créations d’emplois dans les services aux
particuliers, comme dans l’hôtellerie-restauration, dans les activités culturelles ou sportives, ou encore la santé et
l’éducation.
Dans la période récente, alors que l’industrie continuait de réduire ses effectifs, le développement de l’emploi tertiaire
n’a cessé de s’amplifier, sous l’impulsion des services marchands, que ce soit dans les services aux particuliers, les
services aux entreprises ou les activités immobilières.
Les services aux entreprises, bénéficiant pleinement des changements intervenus dans la gestion de l’entreprise, ont
connu en outre un gonflement de leurs effectifs dû à un recours croissant au travail intérimaire, depuis la fin des
années 80.
Les services aux particuliers ont également créé de nombreux emplois, même si les différentes activités n’ont pas
évolué de manière homogène : alors que l’hôtellerie et la restauration se développaient surtout en milieu urbain,
beaucoup de cafés fermaient leurs portes dans les petites communes.
Aujourd’hui, la frontière entre l’industrie et le tertiaire - désormais premier secteur économique - est devenue de plus en
plus floue, et l’informatisation croissante a beaucoup contribué à cette évolution.
Les firmes industrielles consomment toujours plus d’immatériel ou, très souvent, en proposent avec leurs propres
produits. Les livraisons d’équipements s’accompagnent de diverses prestations de services, sous forme d’ingénierie et
de conseil en amont, ou de maintenance en aval. Des constructeurs d’automobiles deviennent le “banquier” de leurs
clients ou disposent d’une filiale de transport.
A contrario, les entreprises du tertiaire utilisent toujours davantage de biens matériels. Leurs activités deviennent
davantage consommatrices d’équipements, à l’image de ce qui se passe dans l’industrie : immobilier, matériels de
transport et de manutention, équipements informatiques.
L’économie et la société alsaciennes ont pleinement participé à ces évolutions, qui ont remodelé le profil du tissu
économique de la région.
Cet ouvrage est le fruit d’un travail collectif réalisé dans le cadre d’un large partenariat. Il propose une analyse complète
des services marchands et permet de comprendre les dynamiques à l’œuvre au cours de la dernière décennie, afin de
préparer les défis qui s’annoncent.
Que toutes celles et tous ceux qui y ont contribué, à des titres divers, soient ici vivement remerciés.
Vincent Le Calonnec
Directeur de l’Insee-AlsaceLe tertiaire en Alsace
Le secteur tertiaire alsacien crée
les deux tiers de la valeur ajoutée régionale
Karin DEMÉSY - Insee
Le secteur tertiaire, au sens large, à la croissance du tertiaire dans la (32 %). Le poids de cet ensemble est
occupe aujourd’hui la première région, comme en Aquitaine ou plus faible en Alsace (30 %), comme
place dans l’économie nationale. dans le Nord-Pas-de-Calais, par en Pays-de-Loire, Rhône-Alpes,
Les entreprises de ce secteur, admi- exemple, avec une progression qui Provence-Alpes-Côte d’Azur, où il se
nistrations et éducation-santé-action dépasse également 60 %, et qui est situe à 28-30 %. Dans certaines ré-
sociale comprises, créent un peu plus largement supérieure à la moyenne gions économiquement moins acti-
de 70 % de la richesse de la France de la France de province (+ 54 %). ves, ce poids est très élevé : entre
en 2001. En Alsace, où le caractère 35 et 38 % en Limousin, en Cham-
Une place de choixindustriel de la région reste marqué, pagne-Ardenne, en Lorraine.
pour les services rendusle poids du tertiaire est moins im- Autre ensemble important du sec-
aux entreprisesportant que dans bon nombre de ré- teur tertiaire, les services aux entre-
gions françaises. Avec 65 % de la prises, qui sont à l’origine de 22 %En 2001, les services administrés
valeur ajoutée régionale produite de la valeur ajoutée tertiaire en mé-représentent 28 % de la valeur
dans ce secteur, l’Alsace arrive au tropole. Ces activités sont trèsajoutée produite par le secteur ter-
e
14 rang des vingt-deux régions. concentrées en Île-de-France, oùtiaire en métropole, mais près d’un
Elle se place bien loin derrière cette part atteint 30 %. Elles tiennenttiers dans les régions de province
l’Île-de-France, où plus de 80 % de
la valeur ajoutée revient au secteur
e
L’Alsace au 14 rang pour le poids du tertiairetertiaire. Elle se situe au même ni-
veau que l’Auvergne et la Bour- Poids du tertiaire dans Indice de spécificité
gogne. Région la valeur ajoutée régionale par rapport
en 2001 (en %) à la France métropolitaine
Forte progression Corse 83,7 1,16
du tertiaire alsacien Île-de-France 82,2 1,14
dans les années 90 Provence-Alpes-Côte d’Azur 78,5 1,09
Au début des années 90, l’Alsace Languedoc-Roussillon 76,6 1,06
e
n’arrivait qu’en 17 position des ré- Midi-Pyrénées 71,9 1,00
gions, avec 61 % de la valeur Aquitaine 71,5 0,99
ajoutée régionale produite par les Limousin 70,4 0,97
activités tertiaires. C’est la région Bretagne 69,0 0,96
où la valeur ajoutée du tertiaire a Poitou-Charentes 67,8 0,94
progressé le plus rapidement au
Rhône-Alpes 67,5 0,93
cours de la décennie. Elle a été mul-
Nord - Pas-de-Calais 67,4 0,93
tipliée par un peu plus de 1,5.Le déve-
Lorraine 67,2 0,93
loppement des services administrés,
Bourgogne 67,0 0,93
qui regroupent les administrations et
Alsace 65,40,90
l’éducation-santé-action sociale, a
Auvergne 65,2 0,90largement contribué à cette hausse.
Basse-Normandie 64,9 0,90L’installation de diverses institutions
Pays de la Loire 64,4 0,89communautaires européennes à
Centre 64,2 0,89Strasbourg explique pour partie
cette évolution. Comme dans le Picardie 62,9 0,87
Nord-Pas-de-Calais et en Haute-Normandie 61,7 0,85
Haute-Normandie, autres régions où Franche-Comté 60,6 0,84
le tertiaire non concurrentiel était Champagne-Ardenne 59,6 0,83
peu développé, la valeur ajoutée a France métropolitaine 72,2 1,00
augmenté de plus de 60 % dans ce France de province 68,2 0,94
secteur. L’essor des services aux
Source : Insee, comptes régionaux
entreprises a également participé
8
Insee-Alsace - Les services marchandsLe tertiaire en Alsace
sont les activités du secteur tertiaire Entre 1990 et 1999, près de 18 000Croissance de la valeur ajoutée
qui ont alimenté la totalité de la emplois ont été créés dans les ser-du tertiaire en 1990-2001 :
croissance de l’emploi. Dans la ré- vices aux entreprises (+31 %), quil’Alsace en tête
gion, elles ont créé près de 68 000 ont notamment bénéficié du déve-
postes. Cette croissance, de 17 %, loppement de l’emploi intérimaire.
est supérieure à celle enregistrée Désormais, 76 600 personnes tra-
en France métropolitaine, où elle vaillent dans ce secteur : c’est près
frôle les 13 %. de la moitié de l

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