Les comptes de la nation en 1999 - Emplois, consommation, investissement : le cercle vertueux
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Le produit intérieur brut s'est accru en volume de 2,9 % en 1999, après avoir augmenté de 3,1 % en 1998. Grâce à des créations d'emplois exceptionnelles, les revenus des ménages ont continué à fortement augmenter, soutenant la dépense de consommation et l'investissement en logements. Pour répondre à cette demande, les entreprises ont poursuivi l'effort d'investissement entamé en 1998. La contribution du commerce extérieur à la croissance a été faible mais cependant positive. Malgré la hausse du prix du pétrole, l'inflation est historiquement faible : le prix du PIB n'a augmenté que de 0,4 %. D'importantes recettes fiscales résultant de la forte activité de 1998 ont contribué à la réduction du déficit public, qui s'est élevé à 1,8 % du PIB en 1999, contre 2,7 % l'année précédente.

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Langue Français

Extrait

N° 710 - AVRIL 2000
Prix : 15 F (2,29 €)
Lescomptesdelanationen1999
Emplois, consommation, investissement :
le cercle vertueux
Maryvonne Lemaire, division Synthèse générale des comptes
et Marie Reynaud, division Comptes trimestriels, Insee
e produit intérieur brut s’est accru sur les bas salaires et les premiers effets de la
réduction du temps de travail y ont égalementen volume de 2,9 % en 1999, après
contribué. La masse des salaires bruts versésLavoir augmenté de 3,1 % en 1998. aux ménages a ainsi progressé de 3,9 %, soit
au même rythme qu’en 1998 (tableau 2). LesGrâce à des créations d’emplois excep-
revenus d’activité des entrepreneurs indivi-
tionnelles, les revenus des ménages ont
duels ont ralenti (+ 0,7 %), ceux des agricul-
continué à fortement augmenter, soute- teurs ayant baissé.
Les prestations sociales en espèces ontnant la dépense de consommation et
augmenté encore plus vite qu’en 1998
l’investissement en logements. Pour
(+ 3,3 % après + 2,5 %), malgré la baisse
répondre à cette demande, les entreprises marquée du chômage : la progression des
retraites s’est poursuivie, la mise sous condi-ont poursuivi l’effort d’investissement
tion de ressources des prestations familiales
entamé en 1998. La contribution du a été supprimée et les versements au titre du
commerce extérieur à la croissance a été RMI ont augmenté. Les revenus financiers
(intérêts et dividendes, hors plus values)faible mais cependant positive. Malgré la
sont restés très dynamiques (+ 5,6 %), moins
hausse du prix du pétrole, l’inflation est toutefois qu’en 1998.
La croissance du revenu disponible a étéhistoriquement faible : le prix du PIB n’a
freinée par la forte poussée des prélèvements
augmenté que de 0,4 %. D’importantes re-
fiscaux et sociaux pesant sur les ménages
cettes fiscales résultant de la forte activité (+ 5,8 %, après + 5,1 %). Au total, le revenu
disponible a nettement augmenté mais moinsde 1998 ont contribué à la réduction du dé-
vite qu’en 1998 (+ 3,0 %, après + 3,6 %). Les
ficit public, qui s’est élevé à 1,8 % du PIB
prix des dépenses de consommation pro-
en 1999, contre 2,7 % l’année précédente. gressant de 0,8 % pour la deuxième année
Taux de croissance du PIB
et contribution de la demande intérieureLa croissance économique en 1998 et 1999
En %(tableau 1) n’a été surpassée depuis 20 ans
que par les années 1988 et 1989, au cours
Contribution de la demande
desquelles la hausse du PIB avait été supé- intérieure
rieureà4%. L’activité a un peu ralenti en dé-
Taux de croissance du PIBbut d’année 1999 puis s’est installée sur un
rythme de croissance voisin de 0,9 % par tri-
mestre. Comme en 1998, la demande des
ménages, consommation et investissement
en logements, a été le principal soutien de la
croissance (graphique). Alors que les salaires
sont restés modérés, les revenus salariaux
ont continué de croître vivement, grâce à l’im-
portance exceptionnelle des créations d’em-
plois : + 2,7 % de décembre à décembre pour
le nombre de salariés du secteur concurren-
tiel, après + 2,1 % l’année précédente. Cette
1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
vigueur a résulté en premier lieu du dyna-
misme de l’activité. L’allégement de charges Source : comptes de la nation 1999 - base 95, Insee
4
3
2
1
0
-1
-2
INSEE
PREMIEREconsécutive, le pouvoir d’achat du reve- fortement accéléré. La mesure Périssol Le commerce extérieur
nu des ménages a ralenti parallèlement a stimulé l’investissement en logements a peu contribué à la croissance
(+ 2,2 % après + 2,8 % en 1998). neufs jusqu’à la fin du premier semestre
cette année
La croissance du pouvoir d’achat s’est 1999. Au second semestre, le ralentis-
répercutée sur celle des dépenses des sement a été sensible. La croissance des flux d’importations
ménages : elles ont augmenté de 2,1 % et d’exportations a nettement ralenti en
en volume, après avoir crû de 3,3 % en Pour la deuxième année 1999 en moyenne annuelle. Ce ralen-
1998. Après un ralentissement transi- tissement traduit les effets des événe-consécutive, les entreprises
toire au début de 1999, la consomma- ments ayant marqué l’année 1998 et leont investi fortement
tion a repris par la suite à un rythme un début de 1999. La crise des pays émer-
peu supérieur à celui du pouvoir d’achat Face au dynamisme de cette demande, gents a entraîné un fléchissement des
du revenu. La demande des ménages les entreprises ont accru leurs investis- exportations jusqu’au premier tri-
est restée très soutenue pour les pro- sements, dans la continuité de 1998 : la mestre. Mais, sur le reste de l’année,
duits manufacturés (+ 4,5 % après formation brute de capital fixe des entre- elles ont renoué avec les rythmes de
+ 6,3 %), notamment l’automobile et les prises non financières et des entreprises croissance très élevés de 1997, supé-
biens d’équipement du logement individuelles a augmenté à un rythme rieurs à 10 % en rythme annuel. Le ra-
(+ 10,7 % après + 14,1 % en 1998 pour comparable à celui de 1998, soit 7,6 % lentissement économique de l’hiver
l’automobile et + 9,3 % après + 11,5 % après 7,9 % en volume. Des taux de 1998-1999 a pesé sur les importations,
pour l’équipement du logement). Les croissance de cet ordre n’ont été atteints également au début de l’année ; la vi-
matériels informatiques et la téléphonie, que lors de la reprise de l’investissement gueur de la demande intérieure a en-
qui sont classés dans l’équipement du de la seconde moitié des années 1980. suite conduit à leur reprise très
logement, ont progressé d’environ 40 %. Au début de l’année, les entreprises ont marquée. Globalement, le commerce
Cependant, les ménages ont un peu réduit leurs stocks en raison du ralentis- extérieur a joué positivement sur la
moins privilégié leur consommation sement de l’activité dans l’industrie du- croissance, contrairement à 1998 où il
qu’en 1998 et ont augmenté davantage rant l’hiver 1998-1999. Au second l’avait freinée.
leur épargne (+ 3,6 %). L’investissement semestre, le rôle des stocks a été neutre,
en logements, qui avait repris depuis la vigueur de la demande, probablement Les prix de production
1997 à la faveur de plusieurs mesures non anticipée, ne permettant pas aux en- sont modérés par un effort
incitatives et de taux d’intérêt faibles, a treprises de les reconstituer.
de marge des entreprises
Au milieu de l’année 1999, les coûtsPrise en compte des provisions constituées par les sociétés d’assurances
après la tempête de décembre des consommations intermédiaires
Les compagnies d’assurance ont provision- constatés. Elles apparaissent sous la des entreprises ont subi la remontée
né 30 milliards de francs en vue de l’indem- forme d’un transfert en capital exception- des cours des matières premières, en
nisation des dégâts causés par la tempête nel vers les ménages, les sociétés et les particulier des produits pétroliers, ainsi
de fin décembre 1999, ce qui a pesé sur leur administrations. Elles n’affectent donc que l’impact du recul de l’euro face aux
résultat comptable de l’exercice 1999. Ces pas l’excédent brut d’exploitation ni devises étrangères. À l’inverse, les
indemnités exceptionnelles dues au titre de l’épargne, mais modifient la capacité de fi-
coûts salariaux ont peu progressé : la
1999 seront versées pour la plupart en nancement des sociétés financières et
hausse du salaire par tête a été mo-
2000. Dans les comptes nationaux, elles des autres secteurs. Le montant du trans-
dérée, la productivité s’est améliorée,
ont été prises en compte dès 1999, en vertu fert en capital sera réévalué en fonction
les allégements des cotisations socia-du principe d’enregistrement en droits des versements effectifs des assureurs.
les employeurs qui accompagnent la
Le PI

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