Les comptes de la Nation en 2001 - Les entreprises françaises réagissent fortement au ralentissement mondial
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En 2001, la croissance en volume du PIB s'élève à 1,8 % aux prix de l'année précédente, et à 1,9 %, aux prix de 1995 et corrigée des jours ouvrables. L'activité ralentit ainsi nettement, après trois années de croissance exceptionnelle.

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Langue Français

Extrait

N° 843 - AVRIL 2002
PRIX : 2,20€
LescomptesdelaNationen2001
Les entreprises françaises
réagissent fortement au ralentissement mondial
Emmanuel Chion et Corinne Prost, département des Comptes nationaux, Insee
n 2001, la croissance en volume du (+ 0,5 % en volume), en raison du haut niveau
atteint à la fin de 2000.PIB s’élève à 1,8 % aux prix de
Face à l’incertitude croissante sur les perspec-El’année précédente, et à 1,9 %, aux
tives conjoncturelles des principales zones
prix de 1995 et corrigée des jours ouvra-
économiques, les entreprises réajustent très
bles. L’activité ralentit ainsi nettement, rapidement leurs anticipations d’activité. Ainsi,
après trois années de croissance excep- les variations de stocks diminuent dès le pre-
tionnelle. Ce ralentissement coïncide mier trimestre : sur l’ensemble de l’année, elles
contribuent négativement pour 0,8 point à laavec celui de l’activité mondiale, qui en-
croissance du PIB. De la même façon, l’inves-traîne un recul sans précédent des expor-
tissement des entreprises non financières se
tations françaises en cours d’année et un
stabilise dès le début de l’année. Son taux de
retournement des anticipations des entre- croissance en moyenne annuelle s’établit à
prises. Celles-ci réduisent leur demande, 2,9 % en volume, après 8,2 % en 2000.
en termes d’investissement et de stocks. Ce coup d’arrêt de la demande des entreprises
est à l’origine d’une baisse des importationsSeule la consommation des ménages
pendant toute l’année 2001. Néanmoins, enreste dynamique. Elle est soutenue par la
moyenne annuelle, elles augmentent de 0,1 %.
remarquable vigueur du pouvoir d’achat du
Le solde du commerce extérieur s’améliore de
revenu : les ménages bénéficient de salaires 4,5 milliards d’euros.
de nouveau en hausse sensible et d’allé-
gements d’impôts supplémentaires.
Une consommation des ménagesLes entreprises tirent parti de la stabilité
toujours dynamiquedu cours des matières premières. Cependant,
l’emploi augmente plus vite que l’activité
La demande des ménages, en revanche, est
et la productivité du travail baisse, entraî- vigoureuse. Elle est soutenue par le revenu
nant un recul du taux de marge. disponible brut, qui augmente fortement. En
Le déficit des administrations publiques effet, les salaires restent dynamiques : l’accélé-
cesse de se réduire. Il se situe à 1,4 point
de PIB. Le taux de prélèvements obliga-
Croissance du PIB,
toires reste inchangé par rapport à 2000, à contributions de la consommation
45,0 % du PIB. et de la demande des entreprises
En %
Après une croissance très forte en 2000 (3,8 % 5
-cf encadré « Révisions du PIB »), l’activité 4
s’infléchit à partir du premier trimestre de 2001. 3
L’inflexion se poursuit tout au long de l’année. 2
Au quatrième trimestre, l’activité se contracte : 1
l’incertitude autour de la demande s’accentue 0
après les attentats ayant eu lieu aux -1
États-Unis. -2
-3Du fait du ralentissement de l’activité mondiale,
1985 1990 1995 2001
les exportations françaises stagnent au premier
Dépenses de consommation des ménages
trimestre de l’année 2001 puis chutent chacun Investissement des entreprises non financières et stocks
PIBdes trois trimestres suivants. En moyenne annuelle,
l’évolution est néanmoins légèrement positive Source : comptes de la Nation 2001 - base 95 , Insee
INSEE
PREMIEREration du salaire par tête compense le brut des ménages augmente de 4,9 %. tion, qui augmentent de 2,6 % en volume,
ralentissement de l’emploi. En outre, Bien que le prix de la consommation accé- après 2,5 % en 2000 et 3,2 % en 1999.
l’impôt sur le revenu ralentit, du fait de la lère légèrement, la hausse du pouvoir Leur taux d’épargne augmente aussi
baisse des taux d’imposition et du verse- d’achat est exceptionnelle : 3,3 %, après sous l’influence de l’accélération de leur
ment de la prime pour l’emploi, tandis que 2,8 % en 2000. revenu et du retournement progressif du
les prestations reçues augmentent forte- Les ménages en profitent pour accroître marché du travail. Il passe ainsi de 15,5 %
ment. Finalement, le revenu disponible fortement leurs dépenses de consomma- du revenu en 2000 à 16,1 % en 2001.
Cet accroissement de l’épargne alimente
surtout l’épargne financière, puisque
Le PIB et les opérations sur biens et services l’investissement des ménages (principa-
En % lement en logements) diminue de 0,8 %
Évolutions en volume Contributions en volume, après + 4,1 % en 2000 etValeur 2001
au prix de l'année Prix àla + 7,1 % en 1999. En effet, le dispositifmilliards
précédente 2001/2000 croissance
d'euros Périssol a pris fin en 1999, et en 2000 les
du PIB 20011999 2000 2001
dépenses avaient été stimulées par la
Produit intérieur brut (PIB) 3,2 3,8 1,8 1,4 1 463,7 1,8
réparation des dégâts provoquées par la
Importations 6,2 14,3 0,1 -0,2 385,6 -0,0
tempête de décembre 1999.
Total des emplois finals 3,8 5,8 1,5 1,1 1 849,3 -
Consommation effective des ménages 2,9 2,7 2,8 1,5 1 013,2 1,9
dont : dépense de consommation Ralentissement de l’activité
- des ménages 3,2 2,5 2,6 1,6 796,5 1,4
- individuelle des adm. publiques 1,6 3,3 3,7 0,9 207,4 0,5 La consommation effective des ménages
Consommation effective soutient l’activité : elle contribue pour 1,9
des administrations publiques 1,3 1,8 0,6 1,0 133,2 0,1 point à la croissance du PIB, après 1,8
Formation brute de capital fixe 8,3 7,7 2,3 1,4 295,6 0,5
point en 2000. Mais la contribution de la
dont : - sociétés non financières
demande intérieure diminue, en raison duet entreprises individuelles 8,8 8,2 2,9 0,5 165,5 0,3
ralentissement de l’investissement et du- ménages 7,1 4,1 -0,8 3,8 69,1 -0,0
- administrations publiques 6,9 10,2 5,3 2,0 48,9 0,2 déstockage consécutif à un fort stockage
Variation de stocks en 2000 : la demande soutient la crois-
(contribution à la croissance) -0,1 0,4 -0,8 - -2,7 -0,8 sance du PIB à hauteur de 1,7 point en 2001
Exportations 4,3 12,7 0,5 0,5 408,6 0,2
contre 3,9 points en 2000. La contribution
Source : comptes de la Nation 2001 - base 95, Insee du commerce extérieur est de nouveau
proche de la neutralité en 2001. Finalement,
l’activité ralentit nettement : en moyenne
Révisions du PIB
annuelle, le PIB augmente de 1,8 % après
La présente publication apporte des modifi- révisions concernent l’industrie manufac- 3,8 % en 2000 et 3,2 % en 1999.
cations aux évaluations déjà publiées par turière, les activités financières et les Le ralentissement concerne à la fois les
l’Insee pour la croissance des années 1999 à services aux particuliers. En outre, les branches industrielles et les branches
2001. comptes des collectivités locales ont fait non industrielles. Parmi les branches
Pour l’année 1999, les estimations publiées apparaître que leurs dépenses d’investis- industrielles, celles des biens d’équipe-
le 27 avril 2001 donnaient une croissance sement avaient été fortement sous-esti-
ment et des biens intermédiaires sont
du PIB de 2,9 % contre 3,2 % ce jour. La mées, ce qui en particulier fait réviser l’ac-
les plus touchées. Elles souffrent au
révision provient principalement de l’utilisa- tivité de la construction.
premier chef de la stagnation de la
tion des données comptables exhaustives Les comptes des administrations publi-
demande des entreprises, en termessur les entreprises non financières, alors ques pour l’année 2001 ont donné lieu à
d’investissements et de stocks.qu’elles n’étaient que partiellement mobili- des premiers résultats publiés dans les
sables un an auparavant. Les ventes de Informations Rapides le 12 mars 2002.
véhicules automobiles, de matériel élec- Depuis cette date, ils ont été très légèrement Ralentissement limité
trique et de services aux particuliers ont revus (ainsi le besoin de financement s’élevait de l’emploi salarié
été nettement rehaussées, avec un impact alors à 20,9 milliards, contre 20,6 milliards
important sur la formation brute de capital dans la présente publication). Les ratios
L’activité ralentit fortement dè

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