Les comptes de la Nation en 2002 - La consommation s infléchit, la demande des entreprises recule
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En 2002, le produit intérieur brut s'accroît de 1,2 % en volume. Le taux d'épargne des ménages continue de progresser, et les dépenses de consommation des ménages s'infléchissent nettement. Les entreprises réduisent leur demande, reportent leurs projets d'investissements et réduisent leurs stocks.

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Langue Français

Extrait

N° 894 - AVRIL 2003
PRIX : 2,20€
LescomptesdelaNationen2002
La consommation s’infléchit,
la demande des entreprises recule
Julie Labarthe, division Comptes trimestriels,
Jean-Marie Saunier, division Synthèse générale des comptes, Insee
n 2002, le produit intérieur brut La demande intérieure est très affaiblie. Du
côté des ménages, la dépense de consomma-s’accroît de 1,2 % en volume. L’ac-
tion ralentit très nettement. En dépit de ceEtivité en France, comme dans l’en-
ralentissement, la consommation effective, qui
semble de la zone euro, ralentit pour la
comprend également les dépenses supportées
deuxième année consécutive. La baisse par les administrations publiques, reste le prin-
des créations d’emplois freine la masse cipal soutien de l’activité. Elle contribue pour
salariale. Toutefois, les allègements d’im- 1,4%àla croissance du PIB (tableau 1). Du
côté des entreprises, la réduction des investis-pôts et la hausse des prestations sociales
sements et le mouvement de déstockagelimitent le ralentissement du revenu dis-
jouent négativement sur la croissance, à hau-
ponible brut. Le taux d’épargne des mé-
teur de 0,7 %.
nages continue de progresser, et les Le ralentissement de l’activité touche surtout le
dépenses de consommation des ména- secteur des biens. La production manufactu-
ges s’infléchissent nettement. Cepen- rière est réduite par les comportements de dés-
tockage et de freinage des dépensesdant, leur consommation totale, qui inclut
d’investissement. La construction, égalementles dépenses supportées par les adminis-
en forte décroissance, souffre de la diminution
trations publiques, demeure le seul sou-
de l’investissement des entreprises et des col-
tien intérieur à la croissance. lectivités locales. Soutenus par la consomma-
Les entreprises réduisent leur demande : tion financée par les ménages ou les
elles reportent leurs projets d’investisse- administrations publiques, seuls les services
connaissent une dégradation moindre.ment et réduisent leurs stocks. Le taux de
Comme en 2001, le commerce extérieur n’amarge des entreprises non financières,
que peu d’impact sur la croissance, sa contri-
stable depuis trois ans, est en léger recul,
bution est de 0,3 %.
la valeur ajoutée progressant moins rapi-
dement que les coûts salariaux.
Le déficit public s’accroît et atteint 3,1 % Contributions à la croissance de la demande
du produit intérieur brut. Le taux de prélè- des entreprises et de la dépense de
vements obligatoires, en diminution pour consommation des ménages
la troisième année consécutive, repré- En %
5sente 43,9 % du PIB.
4
3
L’année 2002 confirme le ralentissement 2
amorcé en 2001. Après une fin d’année 2001 1
très mal orientée, le léger regain début 2002 ne
0
s’est pas transformé en reprise. Au contraire,
- 1
l’activité ralentit tout au long de l’année. En
- 2
moyenne annuelle, le PIB augmente de 1,2 %
- 3en volume après 2,1% en 2001, et plus de 3,0 % 1985 1990 1995 2000 2002
les trois années précédentes. Cette situation Dépense de consommation des ménages
n’est pas propre à la France. Le recul de la Investissement des entreprises non financières et stocks
PIBcroissance touche l’ensemble des économies ;
Source : Comptes nationaux - base 95, Inseele PIB de la zone euro augmente de 0,8 %.
INSEE
PREMIEREhausse de 3,5 %, s’infléchit après deux quence de la détérioration de la situationLe pouvoir d’achat
années exceptionnelles en termes de économique à partir de 2001.augmente de 1,9 %
créations d’emplois (tableau 2). Elle aug- Le décrochement du revenu disponible
Le revenu disponible des ménages pro- mentait en effet de plus de 5 % par an. Il est cependant moins fort que ne le sug-
gresse de 3,9 %, il ralentit nettement par en est de même des revenus des indé- gère l’évolution des revenus issus de
rapport à 2000 et 2001. Sa principale pendants. Les intérêts et les dividendes l’activité et de la propriété. Les baisses
composante, la masse salariale, en reçus par les ménages diminuent, consé- d’impôts et la croissance des prestations
jouent dans l’autre sens. Les
chômage et les indemnités journalières Le PIB et les opérations sur biens et services
maladie croissent en effet très vivement.
Prix courants, en pourcentage et en milliards d'euros
Les impôts payés par les ménages sont
Évolutions en volume Contributions
Valeur 2002 en baisse de 0,4 %, notamment sousau prix de l’année Prix àla
(milliards l’effet des mesures fiscales sur l’impôtprécédente 2002/2001 croissance
d'euros)
du PIB 2002 sur le revenu (baisse de5%de l’impôt,2000 2001 2002
doublement de la prime pour l’emploi...).Produit intérieur brut (PIB) 3,8 2,1 1,2 1,8 1520,8 1,21
Les prestations (hors transferts enImportations 14,6 1,3 0,6 - 2,8 380,2 - 0,16
nature) progressent de 5,1 %, contreTotal des emplois finals 5,9 1,9 1,1 0,9 1901,0 -
3,9 % l’année précédente.Consommation effective des ménages 2,7 2,9 2,0 1,9 1053,8 1,38
dont : dépense de consommation Comme les prix à la consommation aug-
- des ménages 2,7 2,6 1,2 2,0 823,0 0,65 mentent de 2,0 % en moyenne annuelle,
- individuelle des adm. publiques 3,2 3,3 5,1 1,6 220,6 0,72
le pouvoir d’achat du revenu disponible
Consommation effective
brut des ménages s’accroît de 1,9 %,des administrations publiques 2,2 2,4 2,6 1,9 142,4 0,24
après des augmentations supérieures àFormation brute de capital fixe 7,8 1,9 - 1,6 1,3 296,0 - 0,31
dont : - sociétés non financières 3 % les deux années précédentes.
et entreprises individuelles 8,5 3,4 - 2,9 0,5 163,7 - 0,33 L’évolution des prix s’explique principa-
- ménages 3,4 0,8 0,8 2,8 73,1 0,04
lement par la hausse des taxes sur le
- administrations publiques 10,0 - 0,4 - 1,5 1,8 46,4 - 0,05
tabac, l’augmentation des loyers et la reva-Variation de stocks -- 4,3 - 0,36
lorisation des honoraires des médecins.(en contribution à la croissance) 0,4 - 0,6 - 0,4
Exportations 12,6 1,6 1,5 - 1,6 411,6 0,42
Source : Comptes nationaux - base 95, Insee
Les transferts sociaux
soutiennent la croissance
Révisions du PIB
La présente publication apporte des mo- branches des biens de consommation et La hausse du pouvoir d’achat ne se réper-
difications aux évaluations déjà publiées des biens intermédiaires. Le taux de cute pas totalement sur la dépense de
par l’Insee pour la croissance des années marge des entreprises non financières
consommation des ménages. Alors
2000 à 2002. est donc revu à la hausse.
qu’elle augmentait à un rythme très sou-
La croissance de 2000 en volume n’est Pour 2002, les évaluations publiées le 21
tenu depuis 1998, elle ne croît en volume
pas révisée par rapport à la publication février 2003 lors des Premiers Résultats
que de 1,2 % après 2,6 % en 2001 etd’avril 2002. L’évolution des prix du PIB pour le quatrième trimestre 2002 ont été
2,7 % en 2000. Le taux d’épargne aug-est légèrement rehaussée de + 0,2 %. Les enrichies par la prise en compte de nou-
mente pour atteindre 16,7 %. La dégrada-modifications proviennent principalement velles informations. La croissance du PIB
de l’utilisation de données comptables ex- en volume reste inchangée. En valeur, tion du marché du travail incite les
haustives sur le champ des entreprises elle est révisée de +0,2 %. ménages à constituer une épargne de
non financières. Elles portent essentielle- Les comptes des administrations publi- précaution. De plus, une partie des allège-
ment sur la valeur ajoutée. ques pour l’année 2002 dont les Premiers ments d’impôts, fortement concentrés en
Pour 2001, la croissance est revue de Résultats ont été publiés dans les Infor- fin d’année, a été, au moins dans un pre-
+ 0,3 point. Elle est estimée à 2,1 % en vo- mations rapides le 11 mars 2003 ont été
mier temps, épargnée.
lume contre 1,8 % dans la publication de légèrement modifiés par la prise en
La consommation en biens manufactu-
l’année dernière. La révision des prix du compte d’informations complémentaires.
rés marque le pas ; elle n’augmente que
PIB est de 0,3 point. La cro

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