Les comptes de la Nation en 2006
4 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les comptes de la Nation en 2006

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
4 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Accélération de l'activité En 2006, le produit intérieur brut augmente en moyenne annuelle de 2,0 % en volume, après 1,7 % en 2005 et 2,5 % en 2004. Corrigée du nombre de jours ouvrables, l'accélération de l'activité d'une année sur l'autre est plus nette : la progression de 2006 s'en trouve majorée de 0,2 point à + 2,2 %. Le solde extérieur continue de freiner la croissance, mais à un degré moindre. La consommation des ménages et l'investissement restent dynamiques. Le pouvoir d'achat du revenu disponible des ménages gagne de la vigueur et leur taux d'épargne progresse. Le taux de marge des sociétés non financières se maintient. Le déficit public se réduit, sous l'effet d'une hausse du taux de prélèvements obligatoires et d'un ralentissement des dépenses publiques. Accélération de l'activité Exportations et importations en forte hausse Le dynamisme de l'investissement se maintient La consommation des ménages reste très solide Le pouvoir d'achat des ménages finance leur consommation et leur investissement Le taux de marge des entreprises progresse légèrement La réduction des déficits publics se poursuit Encadrés Effet sur les dividendes et l'impôt du mécanisme de l'avoir fiscal Révisions du PIB en volume

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 61
Langue Français

Extrait

N° 1134 - MAI 2007
Prix : 2,30€
LescomptesdelaNationen2006
Accélération de l'activité
Franck Arnaud, Antonin Aviat, Adrien Friez,
département des Comptes nationaux, Insee
n 2006, le produit intérieur brut en 2005) bénéficient d'un environnement inter-
national très porteur, avec en particulier laaugmente en moyenne annuelle de
reprise de l'activité de la zone euro, tandis queE2,0 % en volume, après 1,7 % en
les importations (+ 6,8 % après 5,0 % en 2005)
2005 et 2,5 % en 2004. Corrigée du
profitent de la vigueur renouvelée de la
nombre de jours ouvrables, l'accélération demande intérieure. Toutefois, le dynamisme
de l'activité d'une année sur l'autre est des exportations demeure un peu en retrait de
plus nette : la progression de 2006 s'en celui des importations, si bien que le solde
extérieur continue de peser sur la croissance,trouve majorée de 0,2 point à + 2,2 %. Le
même si ce poids s'atténue.solde extérieur continue de freiner la
Les exportations de biens d'équipement et de
croissance, mais à un degré moindre. La
biens intermédiaires accélèrent nettement
consommation des ménages et l'investis- (respectivement + 14,3 % et + 6,5 %, contre
sement restent dynamiques. Le pouvoir + 3,4 % et + 0,9 % l'année précédente) grâce,
d'achat du revenu disponible des ména- notamment, à la reprise de l'activité en Europe.
Les exportations de biens de consommationges gagne de la vigueur et leur taux d'é-
continuent de progresser fortement (+ 8,1 %).pargne progresse. Le taux de marge des
En revanche, les exportations de la branche
sociétés non financières se maintient. Le
automobile stagnent, comme en 2005.
déficit public se réduit, sous l'effet d'une La croissance plus vive des importations pro-
hausse du taux de prélèvements obliga- vient au premier chef des biens d'équipement
toires et d'un ralentissement des dépen- et des biens intermédiaires (respectivement
+ 14,2 % et + 8,9 %, contre + 9,8 % et + 2,0 %ses publiques.
l'année précédente). Les importations de biens
de consommation continuent à croître à un
En 2006, l'économie française accélère : la rythme très élevé (+ 10,6 %). À l'inverse, les
croissance du PIB s'établit à 2,0 % contre importations d'énergie stagnent en volume,
1,7 % en 2005. Cette accélération est le fait de après avoir crû de plus de 5 % sur les deux
la production de biens (+ 0,7 % après + 0,5 %) années précédentes. Les importations de ser-
et plus encore de services (+ 2,6 % après vices aux entreprises ralentissent.
+ 2,3 %). La production de biens est tirée par
les biens intermédiaires, les biens de consom-
Contributions à la croissance du PIBmation et surtout les biens d'équipement ; à l'in-
en %verse la construction automobile se replie et la
3,0production d'eau, gaz et électricité, ralentit
2,5sous l'effet de la douceur du climat sur l'année.
La progression du BTP reste solide (+ 3,9 %). 2,0
Le regain de dynamisme de la production de
1,5
services est quasi généralisé (commerce,
1,0
transports, services aux particuliers, services
0,5immobiliers) ; seule la production d'activité
financière ralentit. 0,0
–0,5
–1,0Exportations et importations 2002 2003 2004 2005 2006
Dépense de consommation des ménagesen forte hausse
Investissement des entreprises
Solde du commerce extérieur
Variations de stocksLes échanges extérieurs s'intensifient nette-
PIB
ment. Les exportations (+ 5,5 % après 2,8 % Source : comptes nationaux, base 2000, Insee.
INSEE
PREMIEREEn valeur, le solde commercial continue ce maintien global cache des disparités La consommation des ménages
de se creuser en 2006, mais moins forte- sectorielles. restetrèssolide
ment qu'en 2005. Il s'établit à – 25,8 mil- En effet, l'investissement des entreprises
liards d'euros. Le solde des échanges de accélère (+ 4,1 % après + 2,7 %), alors Le volume des dépenses de consomma-
biens s'est moins dégradé en 2006 que que celui des administrations publiques, tion des ménages conserve un rythme
l'année précédente. Celui des services du fait de l'État, décélère (+ 1,2 % après de croissance solide en 2006 (+ 2,1 %
se détériore plus rapidement, sous + 7,1 % en 2005). L'investissement des après + 2,2 % l'année précédente), plus
l'influence simultanée d'une accélération ménages décélère lui aussi quelque peu, vigoureux pour les dépenses de servi-
des importations et d'un ralentissement mais il continue de croître à un rythme ces (+ 2,8 %) que de biens (+ 1,4 %).
des exportations de services financiers. élevé (+ 4,5 % après + 6,2 %). L'accélération des dépenses de
En revanche, l'excédent touristique La légère accélération de l'investisse- consommation de services est principa-
s'améliore en 2006. ment en BTP recouvre un dynamisme lement due aux télécommunications,
très fort du bâtiment (qui est le fait des aux services de logement et à l'hôtel-
entreprises et des ménages) et un ralen- lerie-restauration. Les achats de biens
Le dynamisme de tissement des travaux publics (lié à une manufacturés continuent de croître sen-
demande moins favorable de la part desl'investissement se maintient siblement (+ 2,3 % après + 3,3 %), à
administrations publiques). L'investisse- l'exception des achats d'automobiles qui
En 2006, l'investissement reste dyna- ment en biens d'équipement est toujours stagnent après deux années de progres-
mique (+ 3,7 % en volume). Toutefois, soutenu. sion. La consommation de produits
énergétiques recule de 1,2 %.
La dépense de consommation des
Effet sur les dividendes et l'impôt du mécanisme de l'avoir fiscal administrations publiques continue de
progresser : + 1,4 % en volume en 2006,À compter de 2006, la distribution de divi- verseuses de dividendes et à ne plus aug-
après + 0,9 % en 2005. Le surcroît dedendes n'ouvre plus droit à avoir fiscal et menter les qu'elles versent
un nouveau mécanisme d'abattement est aux ménages. Les évolutions des dividen- croissance provient essentiellement des
mis en place. Dans les comptes natio- des reçus par les ménages, comme l'im- dépenses collectives des administrations
naux, l'avoir fiscal donnait lieu à un retrai- pôt sur le revenu qu'ils paient, s'en publiques (+ 1,4 % après + 0,1 %). Les
tement spécial : on diminuait l'impôt payé trouvent amoindries d'autant. dépenses dites individualisables des admi-
par le verseur de dividendes (les entrepri- L'évolution du solde des revenus de la nistrations (éducation, santé) augmentent
ses) et on augmentait à due concurrence propriété (reçus moins versés), est ainsi
de + 1,4 %, comme en 2005.
les dividendes versés ; en contrepartie, bien plus forte si l'on neutralise l'effet de la
on augmentait les impôts payés par le réforme (+ 7,5 % contre + 1,7 %, soit
receveur de dividendes (en particulier les l'équivalent de 0,4 point de RDB). Symé-
Le pouvoir d'achat des ménages
ménages). Ce retraitement était neutre triquement, l'évolution des impôts sur le
finance leur consommationsur l'épargne brute des entreprises revenu versés par les ménages est
comme des ménages. affectée par ce changement : ces impôts et leur investissement
La disparition de l'avoir fiscal conduit en augmentent de 2,4 % ; hors effet de la
2006, toutes choses égales par ailleurs, à suppression de l'avoir fiscal, ils progres- En 2006 le revenu disponible brut des
ne plus diminuer l'impôt des entreprises sent de 6,8 %. ménages (RDB) augmente de 4,3 %,
après + 3,5 % en 2005. Compte tenu
d'une évolution du prix de la dépense de Le PIB et les opérations sur biens et services
consommation des ménages de + 1,9 %,
Évolution en volume le pouvoir d'achat du RDB progresse de
auxprixdel'année 2006 2,3 % (+ 1,7 % en 2005).
précédente, en %
La masse salariale brute versée aux
Contribution
Prix ménages progresse plus vite qu'en 2005
Milliards àla
2004 2005 2006 évolution (+ 3,8 % après + 3,3 %) grâce à uned'euros croissance
en %
du PIB amélioration de l'emploi et du salaire
Produit intérieur brut (PIB) 2,5 1,7 2,0 2,3 1 792,0 2,0 moyen par tête. La masse des rémuné-
Importations 7,1 5,0 6,8 2,5 507,0 – 1,8 rations versées par les entreprises aug-
Total des emplois finals 3,4 2,4 3,0 2,3 2 298,9 3,8 mente de 4,1 % (après + 3,5 % en 2005),
Consommation effective des ménages 2,5 2,0 1,9 2,0 1 292,5 1,4 tandis que celle des administrations
dont : d&#

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents