Les comptes financiers de la Nation en 2000 - Nouvelle accélération des financements au secteur privé
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En 2000, la croissance de la distribution du crédit aux agents privés s'est intensifiée pour s'établir à un niveau environ deux fois supérieur à la croissance du PIB. Une telle progression n'a pas de précédent depuis le début des années quatre-vingt-dix. Les émissions des sociétés non financières sur les marchés de capitaux ont été également très dynamiques : les entreprises de télécommunications y ont fortement contribué. L'État a sensiblement réduit le volume de ses émissions d'obligations, mais a davantage recouru aux bons du Trésor à taux fixe. Les sociétés non financières ont encore accentué leurs opérations de prises de participations dans des entreprises étrangères, notamment dans le cadre d'opérations de fusions-acquisitions transfrontières. Les non-résidents ont réalisé d'importants achats de valeurs mobilières françaises, engendrant des entrées nettes de capitaux, en particulier sur les obligations. Les flux de placements des ménages sont restés élevés : comme en 1999, les placements bancaires traditionnels ont été délaissés, au profit des placements sous forme de titres (actions et OPCVM) et des produits d'assurance-vie. Ces derniers, grâce notamment au développement de nouvelles formules multisupports, ont connu un nouveau succès et représentent 80 % des flux de placements des ménages.

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Langue Français

Extrait

N° 779 - MAI 2001
Prix : 15 F (2,29€))
Les comptes financiers
de la Nation en 2000
Nouvelle accélération
des financements au secteur privé
Patrick Branthomme, Banque de France
n 2000, la croissance de la distribution Une telle progression n’avait pas été observée
depuis une dizaine d’années. Elle s’expliquedu crédit aux agents privés s’est inten-
entièrement par l’accroissement des crédits auxEsifiée pour s’établir à un niveau environ sociétés non financières et aux ménages (+ 8,0 %
deux fois supérieur à la croissance du PIB. Une contre 6,9 % en 1999) ; les autres secteurs ont
très faiblement recouru à l’endettement bancaire.telle progression n’a pas de précédent depuis le
début des années quatre-vingt-dix.
Accélération du crédit etLes émissions des sociétés non financières sur
remontée rapide des taux d’endettementles marchés de capitaux ont été également très
des agents non financiers privés
dynamiques : les entreprises de télécommuni-
cations y ont fortement contribué. L’État a sen- Les crédits à court terme aux ménages ont aug-
menté d’environ 20 % en 2000, deux fois plussiblement réduit le volume de ses émissions
vite qu’en 1999. Les crédits à long terme, princi-
d’obligations, mais a davantage recouru aux palement à l’habitat, ont légèrement décéléré en
bons du Trésor à taux fixe. liaison avec le ralentissement de l’investissement
logement des ménages, tout en conservant uneLes sociétés non financières ont encore accen-
évolution dynamique (+ 5,8 % après 7,6 %). Malgré
tué leurs opérations de prises de participations une croissance soutenue du revenu disponible brut
dans des entreprises étrangères, notamment (+ 4,7 % à prix courants), le taux d’endettement des
ménages mesuré par le ratio dette bancaire/revenudans le cadre d’opérations de fusions-acquisi-
tions transfrontières. Les non-résidents ont réa-
Taux d’endettement des sociétéslisé d’importants achats de valeurs mobilières
hors actions et endettement bancaire
*françaises, engendrant des entrées nettes de des ménages
en % de leur valeur en % de leur revenucapitaux, en particulier sur les obligations.
ajoutée brute disponible brut
120 65Les flux de placements des ménages sont res-
tés élevés : comme en 1999, les placements
Taux d'endettement
115
des sociétés 60bancaires traditionnels ont été délaissés, au (Échelle de gauche)
110profit des placements sous forme de titres (ac-
55
Taux d'endettementtions et OPCVM) et des produits d’assu-
des ménages105
(Échelle de droite)rance-vie. Ces derniers, grâce notamment au
50
développement de nouvelles formules multi- 100
supports, ont connu un nouveau succès et re-
45
95
présentent 80 % des flux de placements des
40ménages. 90
*
Avertissement : Les séries antérieures à 1995 sont celles de l’ancien
système de comptes nationaux. L’année 1994 comporte une rupture
En 2000, les crédits à l’économie ont sensible-
de série.
ment accéléré (+ 7,0 % après + 5,3 %) (tableau 1). Source : Banque de France, Sesof
1980
1982
1984
1986
1988
1990
1992
1994
1996
1998
2000
INSEE
PREMIERE Évolution des crédits à l’économie disponible brut a continué d’augmenter : il
est passé à 54,6 % à fin 2000 après 53,9 %En %
1998 1999 2000 à fin 1999 (graphique 1).
Crédits aux sociétés non financières + 1,1 + 6,1 + 9,4 Pour faire face à l’accroissement de leurs
Crédits aux ménages + 5,2 + 7,8 + 6,7 dépenses d’investissement (+ 8,9 % à
Crédits aux autres agents :
prix courants), les sociétés non finan-
administrations publiques, assurances, etc. - 4,6 - 3,4 + 0,9
cières ont de nouveau augmenté leur
Total des crédits à l’économie + 1,8 + 5,3 + 7,0
recours au crédit. Ceux à long terme ont
Source : Banque de France (Service d’études et statistiques des opérations financières, Sesof - tableaux des opérations progressé de + 7,2 % après + 7,4 % en
financières, TOF)
1999. En outre, en raison d’une trésorerie
un peu plus sollicitée, les crédits à court
terme aux entreprises ont très fortement
* progressé, de 16,1 % en 2000 contre Flux d’actions, d’obligations et de titres d’OPCVM
2,1 % en 1999. En dépit de la forte pro-
En milliards d’euros
gression de leur valeur ajoutée (+ 4,6 % à
1999 2000 prix courants), leur taux d’endettement
Obligations 100,5 67,3 mesuré par le ratio dettes/valeur ajoutée
Émissions nettes brute est remonté rapidement pour s’éta-
Résidents 53,2 44,6
blir à 106,4 % après 98,6 % en 1999. Il sedont : Établissements de crédit - 2,1 2,7
Administrations publiques 32,8 22,4 rapproche des niveaux atteints au début
Sociétés non financières 20,7 18,6 des années quatre-vingt-dix.
Reste du monde 47,3 22,8
En 2000, les crédits au secteur public
Acquisitions nettes
se sont moins réduits qu’en 1999. Confir-Résidents 78,5 16,0
mant la tendance observée ces dernièresdont : Établissements de crédit 28,3 - 10,4
Assurances 38,8 25,3 années, les administrations publiques
Reste du monde 22,0 51,3
locales ont continué à se désendetter.
1
Titres de créances négociables 145,7 158,3
Contrairement à l’année 1999, les struc-
Émissions nettes 91,7 103,9
tures de défaisance n’ont pas procédé àRésidents 29,8 49,6
des remboursements importants de leurdont : Établissements de crédit 33,7 15,8
Administrations publiques -5,5 10,0 dette bancaire.
Sociétés non financières 10,3 23,9
Reste du monde 54,0 54,4
Achats nets
Sur le marché obligataire,Résidents 52,1 64,6
dont : Établissements de crédit 2,5 1,7 émissions des secteurs public
Sociétés non financières 36,9 30,7
et privé s’équilibrent désormais…OPCVM et assurances 19,3 25,0
dont OPCVM monétaires 23,6 22,9
Reste du monde 62,2 39,3 En 2000, les administrations publiques
2
Actions 170,9 308,2 ont fortement réduit leurs émissions net-
Emissions nettes tes d’obligations (22,4 milliards d’euros
Résidents 77,4 130,2 contre 32,8 en 1999) (tableau 2), grâce
Établissements de crédit et assurances 3,5 16,5
notamment au rachat de titres réalisé enSociétés non financières 74,2 113,7
Reste du monde 93,6 178,0 fin d’année par l’État. La part de celui-ci
Acquisitions nettes dans le total des émissions nettes des
Résidents 109,9 223,5 agents non financiers résidents a ainsi
dont : Établissements de crédit 23,5 37,5
fortement baissé et représente désor-OPCVM et assurances 30,5 44,9
mais 53,1 % après 61,7 % en 1999.Administrations publiques - 0,4 - 0,5
Ménages - 15,6 4,4 Les montants des capitaux levés sur le
Sociétés non financières 69,8 129,3
marché obligataire en 2000 par les socié-
Reste du monde 61,1 84,6
tés non financières ont été proches de
Souscriptions de titres d’OPCVM 67,6 119,3
ceux de 1999 (18,6 milliards d’eurosOPCVM monétaires 19,0 36,6
contre 20,7). Près de la moitié de cesdont : Ménages - 3,6 1,7
Sociétés non financières 2,0 4,0 émissions ont été réalisées par des entre-
Assurances 5,7 12,8
prises du secteur des télécommunica-
Autres OPCVM 48,6 82,7
tions. Par ailleurs, les émissionsdont : Ménages 22,8 12,2
Sociétés non financières - 1,8 14,2 effectuées par les sociétés foncières nou-
Assurances 22,3 25,3 vellement créées, filiales de groupes ban-
caires spécialisées dans le financement
*Organismes de placement collectif en valeurs mobilières de l’immobilier et des collectivités locales,
1. Bons du Trésor, certificats de dépôts, billets de trésorerie.
sont venues compenser les flux nets de2. Actions cotées et non cotées et autres participations.
Source : Banque de France (Sesof - TOF) remboursements des autres établisse-
INSEE - 18, BD ADOLPHE PINARD - PARIS CEDEX 14 - TÉL. : 33 (1) 41 17 50 50
INSEE
PREMIEREments de crédit (2,7 milliards d’euros liard

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