1 Veille stratégique _ juillet 2007 Sommaire 1 Les magazines ...
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1 Veille stratégique _ juillet 2007 Sommaire 1 Les magazines ...

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Veille stratégique _ juillet 2007Sommaire1 Les magazines abattent la carte du petit cadeau(Les Echos - 12/07/07)2 La presse pro : le défi d’Internet(Stratégies - 5/07/07)3 La crise de la presse écrite a perduré en 2006(le Nouvel Observateur - 6/07/07)4 La presse asphyxiée par les moteurs(Courrier International - 28/06/07)5 Les nouvelles technologies à l’épreuve desannonceurs (Stratégies - 12/07/07)6 Tagging and social search drove Accenture’sadoption of enterprise 2.0(Social computing magazine – 25/06/07)7 Web sites of traditional French media outlets boostedby international traffic (Comscore study - 29/06/07)8 YouTube lance sa version en français et dans huitautres langues (latribune.fr – 19/06/07)9 Blogs : quand les amateurs deviennent pro(CBNews – 9/07/07)10  Blogs de com’ (Stratégies – 12/07/07)11  Peut-on vivre de son blog ? (Stratégies – 12/07/07)12  Médiamétrie va investir 35 millions pour maîtriser laconvergence (lefigaro.fr – 6/07/07)13  La France des cadres actifs 2007(IPSOS – 10/07/07)14  Le stress au travail, un mal en plein essor (Stratégies - 28/06/07)15  Corporate et développement durable (Stratégies - 28/06/07)16  Bibliographie  Petite sélection de notes de BLA*G !, le blog des*Angiens, Angie1
1- Les magazines abattent la carte du petit cadeau(Les Echos - 12/07/07)La bonne vieille recette des objets offerts avec les journaux sediversifie pour accélérer les ventes et inciter à la découverte.Ce mois-ci, les acheteuses du mensuel « Jeune et Jolie » trouveront encadeau avec leur journal préféré une paire de tongs. Offertes par lamarque de lingerie BodyOne, 305.000 paires accompagneront le journal etse déclineront en trois couleurs, dont les incontournables doré et argentde l'été. Avec le numéro précédent fêtant les vingt ans du titre, ellesavaient droit à un tee-shirt Nina et à un échantillon du parfum du mêmenom lancé par Nina Ricci.Doté d'une logique différente des séries de livres, DVD ou CD vendus avecles journaux pour un supplément de prix, le cadeau gratuit se développe.Ces « plus produits », liés à des accords avec les marques, les magazinesféminins en sont les plus friands, surtout à l'approche de l'été. Dans lapresse pour enfants ou destinée aux parents, les objets joints au journalsont devenus des passages obligés mais sont rarement siglés, ce qui posed'ailleurs la question de leur coût. Mais d'autres types de pressesuccombent au phénomène. En juin, le mensuel de cinéma « Première »se vendait ainsi avec une casquette signée Von Dutch.Les marques impliquées cherchent un effet d'image. « Cela leur donne unautre type de visibilité. Leur nom apparaît en couverture. Il s'y ajoutesouvent des campagnes d'affichage », précise Caroline Fontaine,dirigeante d'Ogem, agence médias et hors médias, spécialiste del'échange marchandise (groupe Barterforum), qui monte régulièrementdes partenariats, dont celui de BodyOne avec « Jeune et Jolie ». Lesannonceurs investissent dans les produits offerts avec des contrepartiesde présence en couverture et d'espaces publicitaires dans les journauxpouvant aller jusqu'à deux fois la valeur des objets offerts. Des opérationsrégionales peuvent aussi avoir lieu, comme un crayon à paupières Innoxadiffusé avec « Bien dans ma vie ! » en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.Pour la presse, offrir des objets étoffe leurs ventes. « Dans le cas desmagazines féminins, ces opérations permettent en général de recruter de60 à 90 % de lectrices supplémentaires qui découvrent ainsi le journal.Dans les points de vente, elles génèrent une meilleure exposition carl'ensemble est plus volumineux », remarque Philippe Khyr, directeurdélégué chez Lagardère Active. La mécanique crée d'autres liens avec lelecteur. « En période de mutation, face à une concurrence accrue, c'estune façon de le chouchouter, de lui montrer qu'acheter un journal luiouvre des droits, qu'il fait partie d'un club privé, de personnaliser larelation. C'est un atout supplémentaire dans la batterie des outils à ladisposition d'un titre », analyse Sophie Renaud, directrice d'Aegis Media2
Expert Presse, spécialisé dans les études et la recherche etdéveloppement sur les médias. Elle resitue le développement des « plusproduits » dans le phénomène plus global d'une presse qui a davantageintégré des réflexes marketing. Souvent, différents motifs ou couleurssont proposés pour donner la sensation de choix et démultiplier les enviesd'achat. Lorsque « Elle » a proposé en début d'année des carnets à lacouverture dessinée par un couturier, l'hebdomadaire les a proposés entrois versions (Christian Lacroix, Karl Lagerfeld pour Chanel, Sonia Rykiel).L'été est le moment propiceDu maillot de bain au paréo en passant par la montre ou le mini-sac, lesaccessoires de mode restent les produits les plus souvent offerts. Lescosmétiques sont aussi bien représentés. Le dernier numéro de « Votrebeauté » se vend avec un baume pour les lèvres Clarins. Mais d'autresregistres commencent à être explorés. Le numéro de mai du féminin « Isa» contenait ainsi un disque de quatre titres signés Elsa Tovati, donné à50.000 exemplaires dans la version grand format du mensuel et à150.000 avec la version plus petite. En outre, Universal Music amentionné le magazine et l'opération lors de sa promotion de l'albumcomplet en télévision et radio. « Les titres de presse veulent des chosesque personne n'a faites tandis que les annonceurs sont demandeursd'opérations différentes pour se démarquer », souligne Caroline Fontaine.L'été est un temps fort pour ces cadeaux. « Les gens ont le temps defeuilleter les magazines, c'est la période où il y a le plus d'élasticité desventes », relève Philippe Khyr. Le reste de l'année gagne néanmoins duterrain. C'est à Noël 2005 que le magazine « Jalouse » a fait beaucoupparler de lui avec un « sex toy » associé à une partie des exemplaires misen vente. « En quarante-huit heures, il n'y en avait plus en kiosque »,rappelle Caroline Fontaine. La période de la Saint-Valentin devient aussiun rendez-vous. Les moments emblématiques pour la vie d'un journalconstituent un autre passage obligé. En mars dernier, pour son 400enuméro, « Le Journal de la maison », offrait un vase pliable.Alors que, dans la presse décoration, la taille des objets appartenant à cetunivers est un frein. Certains titres comme « Jeune et Jolie » affichentmême un cadeau tous les deux ou trois numéros.Autre phénomène en plein développement : les cartes de réduction, cellede « Glamour » n'est valable qu'une journée, à la date du printemps. «Elle » développe aussi ses offres de discount.Quant aux premiers numéros de « Mlle Figaro », visant les jeuneslectrices, ils mettaient bien en avant la carte associée.On pourrait tout à fait imaginer une extension du principe à d'autres typesde presse.3
A manier avec précautionMais gare aux déceptions. Lorsqu'une marque participant à une telleopération ne propose que quatre ou cinq malheureux vêtements à un tarifprivilégié, sans même les mettre en évidence, le consommateur risque deressortir de la boutique avec le sentiment de ne pas avoir été bien traité.Le but recherché de se constituer une nouvelle clientèle est alors raté.La mécanique du « plus produit » devrait continuer à prendre del'ampleur. « Les opérations seront amenées à se développer car lesannonceurs ont besoin de trouver des façons d'émerger, au-delàd'Internet. La presse a des choses à proposer et il reste des idées àtrouver », estime le directeur délégué chez Lagardère Active.Le ressort du cadeau doit néanmoins être manié avec précaution.Le bon dosage doit être trouvé, avec des partenaires en véritableadéquation. « Il faut que l'objet offert apporte une vraie valeur d'usageet fuir le gadget. S'il s'agit d'un produit mode, il doit avoir un lien avecl'esprit tendance du titre. Car il y a des possibilités fortes de déceptionà la hauteur de l'attachement à un journal », relève Sophie Renaud.Autre écueil à éviter : tomber dans des travers comme en Italie ou enEspagne où il arrive que les magazines disparaissent totalement sousle produit.2- La presse pro : le défi d’Internet (Stratégies - 5/07/07)Sur fond de baisse de la diffusion mais de reprise des recettespublicitaires, la presse professionnelle doit relever, elle aussi, ledéfi d'Internet.Encore une année en demi-teinte pour la presse professionnelle,qui a accusé une baisse de 5,26 % de sa diffusion entre 2004-2005et 2005-2006, selon l'OJD. « La diffusion France payée globale(77 471 086 exemplaires) est en baisse, mais cela est dû à la baissedu nombre de titres contrôlés », précise Philippe Clerget, président del'association Presse pro. Le seul secteur en progression est la presse del'automobile, de l'aviation et des transports (+ 5,05 %), avec des titresphares comme France Routes (34 398 exemplaires). La presse financière,économique, juridique, communication et marketing baisse de 3,74 %,tandis que la presse informatique accuse une chute de 7,12 %.En matière d'investissements publicitaires, la tendance est à la stabilité :les volumes ont augmenté de 1,3 %, passant de 87 000 à 88 000pagesentre 2005 et 2006, selon TNS Media Intelligence. Ce qui est plutôt unebonne nouvelle : cette légère croissance marque la fin d'une hémorragieenclenchée en 2002 et 2003, années où le secteur a perdu 9,8 % puis11,1 % de sa pagination publicitaire. En 2005, la presse professionnelle4
voyait encore celle-ci se réduire de 3,5 %. La presse informatique,ancienne poule aux œufs d'or du secteur, voit ses pages de pub baisserlégèrement en 2006 (- 1 %), et les titres sur l'industrie ou l'agricultureplus fortement (5,1 %). En progression : le BTP (+ 9,5 %), et les serviceset collectivités (+ 3,2 %).Clients exclusifsLes annonceurs de la presse pro, qui représentent un tiers de l'espacepublicitaire total de la presse, sont très fidèles, avec le plus fort taux declients exclusifs : 74 % contre 71 % en PQR, 61 % dans les magazinesnationaux, 30 % en PQN et 24 % dans les gratuits d'information. Lapresse professionnelle totalise 10 277 annonceurs au budget moyen de 32000 euros environ, soit 334 millions d'euros de recettes publicitaires. Lesclients exclusifs se retrouvent dans des univers très spécialisés commel'industrie (28,2 %), l'agriculture (10,4 %), le BTP (9,5 %) les services(7,8 %) et l'informatique (6,3 %).Quand les éditeurs montent en ligneLes lecteurs de la presse pro sont des internautes avertis qui attendentbeaucoup des sites des titres spécialisés. Petit à petit, les éditeursdéveloppent des offres Web de plus en plus solides. En attendant depasser à un journalisme contributif.Tous sur la Toile ! Voilà le grand enseignement d'une étude réalisée parl'association Presse pro, avec le cabinet B to B Experts.Le thème : « L'utilisation professionnelle d'Internet ».Quelque 706 lecteurs ont été interrogés, provenant des secteurs desservices aux entreprises (23 %), de l'industrie (18 %), de l'administrationou des collectivités locales (13 %), du commerce (11 %), des transports(6 %) ou du BTP (4 %). Première conclusion : les professionnels ontparfaitement intégré la Toile dans leurs outils de travail. Ils sont 74 %à surfer au moins une fois par semaine, 98 % disent utiliser Internet pour« chercher une information précise », 81 % pour « suivre l'actualité desacteurs du secteur » et 77 % pour « suivre l'évolution des pratiques deleur métier ».Selon l'étude, les sites de la presse professionnelle permettent surtout auxinternautes de « suivre l'actualité des acteurs de leur secteur » (87 %), de« suivre l'évolution des pratiques de leur métier » (78 %) et de «découvrir les nouveautés en matière de produits ou de services » (77 %).« On voit monter sensiblement l'intérêt des internautes pour l'actualité,les points de vue, l'analyse et les débats du moment », note encorePhilippe Clerget, président de l'association Presse pro. Finalement, lesFrançais sont plus friands du Web que les Américains : une étude d'HarrisInteractive montre qu'il existe encore outre-Atlantique une certaine5
défiance vis-à-vis de la Toile : si 70 % des sondés estiment que la presseprofessionnelle américaine délivre une information en laquelle ils peuventavoir confiance, ils ne sont plus que 59 % à juger les sites B to B fiables.Améliorer les outilsEn France, les éditeurs l'ont bien compris : le passage au Web est unimpondérable. Même si, juge Philippe Clerget, « tous ne sont pas aussiavancés, bien que le Web soit au cœur des préoccupations ».Aux côtés des sites de l'ex-groupe Tests, propriété depuis avril deNextradioTV, ou de celui de La France agricole, déjà bien implantés sur laToile, certains sont cette année passés à la vitesse supérieure.Comme L'Usine nouvelle (Gisi) avec son portail Usinenouvelle.com, qui seprésente comme « le Google de l'industrie » (lire ci-contre).« Nous avons réalisé une étude montrant que 73 % des cadres del'industrie n'étaient pas satisfaits lorsqu'ils cherchaient sur Internet desinformations professionnelles », explique Clément Delpirou, directeurgénéral d'Usinenouvelle.com. Une campagne de publicité conçue parl'agence Brune illustre avec humour le désarroi des internautes.Elle montre que, lorsqu'on tape des mots-clés usuels dans des secteursindustriels tels que « fraise », « puce », « moule » ou « gaine » sur unmoteur de recherche grand public, on a davantage de chances de tombersur des sites d'amateurs de fruits, d'insectes, de fruits de mer ou delingerie... Sur Usinenouvelle.com, on trouve donc désormais sous l'intitulé« Le meilleur du Web » une cartographie de la Toile professionnellepermettant d'accéder à plus de 17 000sites français et internationaux.Cette nouvelle formule a été lancée au printemps. « Il y a un an, nousrecevions 200 000 visiteurs uniques par mois. Aujourd'hui, nous ensommes à 500 000 », souligne Clément Delpirou.Autre nouveauté sur le Web professionnel : le portail du groupe WoltersKluwer, Wk-rh.fr, lancé fin avril (voir ci-contre). « Nous nous adressons àune population surchargée de travail, qui a besoin de réponses rapides àses questions », explique Laurent Cheruy, directeur général du pôleentreprise de Wolters Kluwer France. Le site reprend les contenus dessupports du groupe Liaisons (Liaisons sociales quotidien, Entreprise &Carrières, Social pratique) et des éditions Lamy (Lamy social, Lamy paye,Formulaire social commenté, etc.). « Il est un peu tôt pour tirer desconclusions sur notre fréquentation, mais nous avons en tout cas reçu unexcellent accueil commercial : nous sommes en avance sur nos prévisions», se félicite Laurent Cheruy.Devant ce développement grandissant des problématiques Internet, unequestion se pose, qui fera l'objet d'un débat pendant la Journée de lapresse professionnelle, le jeudi 5 juillet : les éditeurs doivent-ils avoir peurde la blogosphère ? Certains blogs, très pointus, explorent en effet enprofondeur des sujets professionnels. « Les blogueurs disposent parfois6
d'outils plus performants que les acteurs du milieu professionnel, constateEmmanuel Vivier, cofondateur du groupe Vanksen, qui fédère lesstructures de buzz sur Internet Culture Buzz ou Buzz Paradise. Certainspeuvent même bloguer depuis leur téléphone portable, ce qui les rendplus réactifs que les acteurs traditionnels. » Parallèlement, les blogsémanant d'éditeurs de presse professionnelle ne sont pas légion. «L'utilisation des blogs est encore quasi exclusivement liée aux secteurs del'informatique, de la communication et du marketing », constate PhilippeClerget. Le site de Stratégies, Strategies.fr, propose ainsi des blogs de larédaction à l'occasion d'événements comme le Festival de la publicité deCannes, et une sélection de blogs extérieurs.Même aux États-Unis, les blogs ne font pas vraiment recette auprès desacteurs professionnels : selon l'étude Harris Interactive, seuls 11 % desinternautes les utilisent régulièrement. Et il semble qu'en France, leséditeurs préfèrent en priorité affiner les sites dérivés de leurs titres papieravant de se lancer dans l'aventure du Web 2.0. Mais il faudra aussi s'ymettre... « Le message que j'essaie de faire passer aux éditeurs, c'est quele blog peut être une nouvelle possibilité d'informer et de construire deslieux de communauté qui renforceront l'attachement aux titres », soulignePhilippe Clerget.(3l-e  LNa ocurviseel  Odeb slea rpvraetsesuer  -é c6ri/t0e7 a/ 0p7e)rduré en 2006Selon la Direction du développement des médias, la pressepayante a particulièrement souffert de la fuite des investissementspublicitaires vers ses concurrents gratuits.La crise de la presse écrite a persisté en 2006, la presse payante ayantparticulièrement pâti de la fuite des investissements publicitaires vers sesconcurrents gratuits, selon une étude publiée jeudi 5 juillet par laDirection du développement des médias (DDM).En 2006, le chiffre d'affaires "presse" des éditeurs s'est élevé à10,62 milliards d'euros, soit une légère progression de 0,4 % par rapportà 2005, après une hausse minime de 0,1 % l'année précédente."Six ans plus tard et malgré l'arrivée des journaux gratuits, le pic atteinten l'an 2000 (10,64 mds EUR) n'a toujours pas été égalé", explique la.MDDLa faible progression du chiffre d'affaires en 2006 est due à une nouvellechute des ventes (-0,9 %), alors que les recettes publicitaires ontaugmenté de 2 %.La part des recettes publicitaires s'établit donc à 44 % du chiffred'affaires, et celles des recettes de vente à 56 %.7
Au profit de la presse gratuiteComme l'année précédente, la presse payante a souffert au profit de lapresse gratuite.Le chiffre d'affaires de la première a baissé de 0,2 %, tandis que celui dela seconde (presse gratuite d'annonces et d'information) a bondi de 7 %.Comme en 2005, la quasi-totalité de l'augmentation des recettespublicitaires est allée à la presse gratuite. Sur les 90 millions d'euros desurplus, la presse gratuite en a encaissé 70 n'en laissant que 20 à lapresse payante. La crise de la presse est encore plus nette si l'on tientcompte de l'évolution de l'inflation sur la période.La presse magazine a le plus souffertEn euros constants, le volume du chiffre d'affaires de la presse écrite adiminué de 1,9 % en 2006 et de 11 % depuis 2000.Tous les secteurs de la presse payante ont vu leur chiffre d'affaires baisseren euros constants en 2006, alors que celui de la presse gratuite aaugmenté de 4,7 %.La presse magazine est le secteur qui a le plus souffert (-3,1 %), alorsque la presse technique et professionnelle est celle qui s'en sort le mieux(-1,7 %).Depuis 2000, le chiffre d'affaires en euros constants de la presse payantea baissé de 14 %, en raison d'une baisse de 10 % des ventes et de 20 %des recettes publicitaires. Dans le même temps, les recettes du secteurdes gratuits ont augmenté de 36 %.(4C- oLuar rpireer sIsnet earsnpahtyioxinéael  -p a2r8 l/e0s 6m/0ot7e)ursEtranglés financièrement, les journaux réduisent le nombre deleurs journalistes. Pour éviter qu’ils ne disparaissent, Google etYahoo!, en partie responsables, doivent leur venir en aide.En annonçant, au début du mois de mai, la suppression de cent postes dejournaliste en raison d’une crise financière croissante, le San FranciscoChronicle a ouvert le dernier chapitre de l’histoire tragique du déclin dujournalisme traditionnel. Le groupe Hearst, propriétaire du journal (quiperd 1 million de dollars [740 000 euros] par semaine), estime qu’iln’avait pas d’autre choix que réduire ses coûts en licenciant toute unesérie de professionnels qualifiés ou en incitant les journalistes les plusexpérimentés à partir. Les départs toucheront le quart de la rédaction duChronicle.A l’ère des nouveaux médias, cette compression de personnel est peut-être, de mémoire récente, la plus sévère qui touche un “vieux” média,mais elle n’a rien de neuf pour le grand public. Les facteurs ayant8
engendré cette situation sont tristement connus. L’essor d’Internet aengendré une chute brutale des recettes publicitaires de la presse écrite.Les sites de petites annonces gratuites comme Craigslist.com ontgravement entamé l’une des sources traditionnelles de revenus de celle-ci.Si de nombreux journaux se sont efforcés de se forger une présence sur laToile – y compris le Chronicle, dont le génial sfgate.com fait partie des dixsites d’information les plus visités des Etats-Unis –, les recettes desannonces en ligne sont misérables par rapport à celles du traditionnelsupport papier. Résultat, des journaux comme le Chronicle doivent réduireleurs effectifs pour survivre – et ceux qui doivent partir sont desjournalistes extrêmement compétents qui se consacrent à la recherche età la couverture de la vérité, en toute indépendance et sans peur ni partirpsi.Le citoyen moyen ne perçoit peut-être pas à quel point ces compressionsde personnel menacent l’accès des gens à des informations importantesréunies selon des exigences élevées. Lorsqu’on supprime des emplois dejournaliste – et, en particulier, en aussi grand nombre que le Chroniclel’envisage –, le produit est inévitablement moins bon qu’il ne l’était. Le faitest qu’il n’y aura rien sur YouTube, ni dans la blogosphère, ni ailleurs surla Toile pour remplacer efficacement le précieux travail de cesprofessionnels. Il y aura moins de moyens pour enquêter, par exemple,sur des affaires aussi importantes pour le pays que le scandale BALCO[laboratoire californien qui a fourni des produits dopants à plusieursgrands noms du sport américain] ; moins de professionnels pour s’entêterà dévoiler les pratiques financières douteuses de l’université de Californieet contraindre certains dirigeants à reconnaître publiquement leurs erreurset à les réparer ; moins de journalistes pour suivre les mairies, lestribunaux et les écoles locales et transmettre à la communauté desinformations que celle-ci considère comme dues et sur lesquelles lesautres médias, télévisions et radios locales incluses, se fondent pourélaborer leurs programmes d’informations.Une société plus vulnérable à la propagande politiqueIl n’y aura pas moins d’informations ni moins de scandales ; seulementmoins de limiers formés aux dures tâches d’enquêter sur l’événement etd’en assurer la couverture. Les adorateurs des sites d’information enligne, du journalisme “citoyen” et de la blogosphère des journalistesautoproclamés avancent que les vieux piliers de l’information comme leChronicle n’ont en fait que ce qu’ils méritent. Si les “vieux” médias nepeuvent pas s’adapter à l’ère numérique, tant pis pour eux, soutiennent-ils. D’ailleurs, les groupes de presse n’ont jamais été tellement bons, et illeur est déjà arrivé plus d’une fois de faillir misérablement à leur mission.La Toile ne manque pas de solutions capables de remplacer le journalismetraditionnel, par exemple les millions de blogueurs qui donnent leuropinion sur l’actualité, sans parler des puissants agrégateurs comme9
Google et Yahoo!, dont les moteurs de recherche récoltent une fouled’informations et de contenus fournis par d’autres… et génèrent desmilliards de dollars chaque année pour leurs propriétaires.Moi qui enseigne le journalisme, je vois les choses différemment.Je vois un monde où l’art de transmettre une information en touteindépendance et sans parti pris est extrêmement menacé.Je vois aussi émerger une société de plus en plus divisée, de fait moinsinformée et plus vulnérable à la propagande politique et commerciale,aux clichés et aux partis pris. Je vois un monde dans lequel la poursuitede la vérité au service de l’intérêt général perd sa valeur culturelle aumilieu du tumulte technologique, un monde où le journalismeprofessionnel pratiqué selon une éthique largement reconnue disparaîtrapidement de systèmes d’information en pleine expansion car tout lemonde va sur la Toile pour se repaître de la dernière actualité. Je vois unmonde dans lequel de grandes sociétés comme Google et Yahoo!continuent à s’enrichir sans reverser grand-chose aux entreprisesjournalistiques, tandis que des légions de journalistes professionnels seretrouvent aujourd’hui sans emploi aux Etats-Unis parce que leuremployeur, un vieux média, ne peut plus se permettre de les payer.Il n’y a pas longtemps, Sam Zell – le milliardaire de l’immobilier qui aracheté, début 2007, les journaux du groupe Tribune, parmi lesquels leLos Angeles Times [n° 838, du 23 novembre 2006] – a mis les pieds dansle plat et comparé Google et Yahoo! à des pirates des temps modernes quiraflent les trésors produits par d’autres. “Si les journaux des Etats-Unis nelaissaient pas Google voler leur contenu, Google serait-il rentable ? Pastellement”, a-t-il déclaré en avril, lors d’une conférence à l’universitéStanford. Les dirigeants de Google déclinent, pour leur part, touteresponsabilité dans les malheurs que connaît aujourd’hui la presseaméricaine. Pour eux, leurs services d’information aident simplement lesgens à trouver ce qu’ils cherchent. Les problèmes des journaux sont dus,à leur avis, aux forces du marché, qui sont animées par une révolutiontechnologique permanente. C’est cet argument que Marissa Mayer, lavice-présidente de Google, a invoqué fin mai, lors d’une conférence surl’état de la presse américaine, rappelant simplement que “nous [Google]sommes informaticiens, pas journalistes”.C’est peut-être vrai, mais il est temps que les groupes comme Googleacceptent de prendre davantage de responsabilités en ce qui concernel’avenir de la presse, en reconnaissant la menace que l’informatique faitpeser sur la place du journalisme dans une société démocratique. On nepeut plus accepter que les dirigeants de Google déclarent ne pas faire dejournalisme, mais uniquement s’employer à fournir des liens vers les“fournisseurs de contenu”. Le journalisme, ce n’est pas qu’une questiond’emplois et de pertes financières : c’est une institution publiqueessentielle dans une société libre. Il est évident que Google et les groupessimilaires, qui tirent indirectement des bénéfices énormes du coûteux10
travail des journalistes, doivent commencer à prendre leursresponsabilités. Google pourrait d’une façon ou d’une autre soutenirdavantage l’industrie de l’information traditionnelle et les journaux locauximportants, devenant ainsi un acteur de la solution et non plus une partiedu problème.L’information se résumera aux délires des blogueursGoogle et Yahoo! pourraient offrir un soutien plus direct aux écoles dejournalisme, de façon que les valeurs et les compétences de cet art soienttransmises à la prochaine génération. Ces entreprises florissantespourraient s’associer plus étroitement au travail d’organisationsvénérables comme la Société des journalistes professionnels [créée en1909, c’est le principal organisme professionnel aux Etats-Unis] poursoutenir leur mission et préserver ce métier important. J’aime à penserque c’est possible. Dans le même temps, je ne peux m’empêcherd’imaginer un avenir dépourvu de journalistes compétents, dans lequel lemoteur de recherche Google Actualités ne fournirait pas des informationsmais les derniers délires de blogueurs isolés et les informations truquéesdu gouvernement et de services de communication, habilement déguiséesen journalisme par des publicitaires qui ne souhaitent que vendre, vendre,vendre.Neil Henry, est un ancien correspondant du Washington Post, il enseignele journalisme à l’université de Californie à Berkeley.5- Les nouvelles technologies à l’épreuve des annonceurs(Stratégies - 12/07/07)Les annonceurs ont totalement adopté Internet, mais n'intègrentpas les nouveaux médias de la même façon dans leurs usages,selon une étude de NPA pour l'UDA et l'IAB.C'est un constat d'adhésion massive : 96 % des annonceurs utilisentaujourd'hui les nouvelles technologies à des fins de communication, selonune étude NPA Conseil pour l'Union des annonceurs (UDA) et l'InteractiveAdvertising Bureau (IAB). Pour les 110 répondants à cette enquêteprésentée le 4 juillet à l'UDA, cette réalité ne masque pas les difficultésinhérentes à l'utilisation de ces nouveaux médias numériques.D'abord, une forte majorité (82 %) se considère encore insuffisammentinformée sur le sujet. « Ils manquent d'une information structurée quioffre des perspectives d'analyse, souligne Philippe Bailly, présidentde NPA Conseil. Ils ont souvent l'impression de subir des effets de modeou comme on dit chez Mc Do l'employé du mois : You Tube, Second Life,etc. »11
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