Produit intérieur brut : une croissance plus soutenue depuis 1990 (Octant n° 78)
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De 1982 à 1996, la croissance annuelle moyenne du produit intérieur brut breton a été de 2,1 % contre 1,9 % au niveau national. Cette évolution résulte en particulier de la hausse soutenue de la valeur ajoutée dans l'industrie, mais aussi de celle des services marchands et non marchands. La spécificité agro-alimentaire de la Bretagne ne se dément pas. En effet, l'agriculture contribue pour 9,3 % à la valeur ajoutée régionale (4,3 % pour l'ensemble de la France), tandis que les industries agro-alimentaires représentent plus de 30 % de la valeur ajoutée industrielle bretonne (11,7 % au niveau national).

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Langue Français

Extrait

Économie
Produit intérieur brut :
une croissance plus soutenue
en Bretagne depuis 1990
De 1982 à 1996, la croissance annuelle moyenne du produit intérieur brut
breton a été de 2,1 % contre 1,9 % au niveau national. Cette évolution résulte
en particulier de la hausse soutenue de la valeur ajoutée dans l’industrie,
mais aussi de celle des services marchands et non marchands. La spécificité
agro alimentaire de la Bretagne ne se dément pas. En effet, l’agriculture
contribue pour 9,3 % à la valeur ajoutée régionale (4,3 % pour l’ensemble
de la France), tandis que les industries agro alimentaires représentent plus
de 30 % de la valeur ajoutée industrielle bretonne (11,7 % au niveau national).
n 1996, le produit intérieur brut devancées par l’Ile de France. La Corse, le dans la région. Par exemple, le niveau élevé
(PIB) de la Bretagne atteignait, en Limousin et le Languedoc Roussillon fer- du PIB par habitant de la Haute-Normandie(valeur, 321 milliards de francs. Il re- ment la marche. La valeur la plus élevée s’explique partiellement par l’affectation
présentait 4,1 % du PIB de la France métro- des régions de province, la Haute Norman- d’une partie de la taxe intérieure sur les pro
politaine et 5,8 % du PIB de la province die, représente 1,35 fois la valeur la plus fai duits pétroliers aux raffineries implantées
(Métropole hors Ile de France). La Bretagne ble. Ce rapport a peu varié en 15 ans, mais dans cette région.
se place ainsi au 7ème rang des régions est orienté à la baisse. Le PIB par habitant Pour le PIB par emploi, la situation de la
françaises. de l’Ile de-France représente plus du double région est encore moins favorable (18ème
Pour le PIB par habitant, la Bretagne se du PIB par habitant le plus faible de pro place), en retrait de 7 % par rapport à la
situe à la 15ème place, sensiblement en vince contre 1,9 en 1982. Le PIB par habi- moyenne de province. La Haute Normandie
deçà de la moyenne des régions de pro tant ne peut cependant pas être considéré et l’Alsace sont encore en tête et la région
vince. C’est la Haute Normandie, l’Alsace et comme un indicateur de la richesse PACA figure en troisième position. En queue
Rhône Alpes qui forment le trio de tête des moyenne par habitant d’une région, car la de classement, se situent Midi Pyrénées,
régions de province, elles mêmes largement valeur ajoutée ne reste pas nécessairement l’Auvergne et le Limousin. Le classement
OCTANT n° 78 21Économie
des régions selon cet indicateur est nette-
eYROXWLRQ GX 3,% HQ YROXPH
ment plus resserré. La valeur pour l’Ile de-
LQGLFH EDVH HQ France en 1996 représente, en effet, 1,6 fois
la valeur minimale, le rapport entre les deux
135extrêmes de province étant de 1,34.
130De 1982 à 1996, la croissance annuelle
moyenne du PIB breton a atteint 2,1 % alors
125
que cette hausse était de 1,9 % pour l’en
semble de la France et 1,8 % pour la pro 120
vince.
115 Au niveau national, ces quinze années
se divisent en trois sous périodes bien dis
110
tinctes. De 1982 à 1990, la croissance du
PIB français est forte et dépasse 4 % en 105
1989. Un retournement de tendance s’opère
100ensuite, qui aboutit à la récession de 1993
(repli de 1,3 %). A partir de 1994, le PIB na-
95
tional enregistre à nouveau une croissance 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996
1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995soutenue.
Bretagne Province
Depuis 1990, le PIB breton
Source : INSEE
a augmenté plus vite que
la moyenne de province
célère régulièrement. Elle atteint 3,4 % en sé en volume de 2 % (en moyenne an-
L’ensemble des régions de province suit 1996, soit plus du double de la croissance nuelle). Tout comme le PIB en volume, cette
assez fidèlement l’évolution nationale : le re- de la moyenne de province. Sur les trois croissance dépasse la moyenne nationale
pli de 1993 est cependant plus marqué dernières années disponibles (1994 à 1996), (+ 1,8 %) et celle de l’ensemble des régions
(- 2,0 %), tandis que la reprise qui suit est le PIB breton a crû, en moyenne annuelle, de province (+ 1,7 %). L’évolution de la va-
plus forte. de 2,8 %. Seules trois régions affichent une leur ajoutée est marquée par des inflexions
L’évolution bretonne se démarque sen progression plus élevée sur la même pé- comparables à celles du PIB : arrêt de la
siblement de ce schéma. Jusqu’en 1990, la riode : la Franche Comté (+ 3,4 %), la Corse croissance en 1990, récession de 1993.
croissance du PIB régional est assez proche (+ 3,1 %) et l’Aquitaine (+ 2,9 %). L’apport de la valeur ajoutée permet de
de la situation nationale. En 1991, la crois voir la contribution des différents secteurs à
sance du PIB atteint 3,5 % et 2,3 % en Comme la valeur ajoutée est la compo- la richesse produite par la région. Trois sec-
1992. La région subit, elle aussi, la réces- sante essentielle du PIB, l’évolution de ces teurs enregistrent une progression supé-
sion de 1993 ( 2,0 %). Par contre, depuis deux agrégats est similaire. De 1982 à rieure à la moyenne bretonne et quasi
1994, la hausse du PIB se confirme et s’ac- 1996, la valeur ajoutée bretonne a progres identique de leur valeur ajoutée de 1982 à
22 OCTANT n° 78Économie
&RPSRVLWLRQ GH OD YDOHXU DMRXWpH
&RPSRVLWLRQ GH OD YDOHXU DMRXWpH LQGXVWULHOOH
moyenne industrielle nationale (+ 1,2), mais
eYROXWLRQ GH OD YDOHXU DMRXWpH GDQV O¶LQGXVWULH DJUR DOLPHQWDLUH
la part de l’industrie dans la valeur ajoutée
LQGLFH EDVH HQ
totale n’est que de 21 % en Bretagne, con
tre 25 % pour l’ensemble de la France et
140 pour la province. Depuis 1994, l’industrie est
le secteur qui enregistre la plus forte hausse
de la valeur ajoutée : + 4,5 % en moyenne130
annuelle (+ 3,5 % pour la province et
+ 3,3 % pour l’ensemble de la France).
120
Comme pour l’ensemble de la France,
l’industrie des biens de consommation bre-
110 tonne (activité de main d’oeuvre soumise à
une forte concurrence extérieure) a enregis-
100 tré une croissance limitée de la valeur ajou-
tée depuis 1982 (+ 0,6 % par en moyenne),
alors que cette hausse atteint 3,6 % pour les90
biens d’équipement. L’évolution récente
confirme que les biens d’équipement affi
80
chent la meilleure progression de la valeur1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994
1983 1985 1987 1989 1991 1993 ajoutée dans l’industrie, avec + 6,5 % par an1995
de 1994 à 1996 (chiffre proche de celui deBretagne France Province
la province et de l’ensemble de la France).
Source : INSEE Sur cette même période, les industries agro-
alimentaires régionales connaissent un bon
1996 : les services marchands, les services agricole accusait un net repli, plus accentué résultat (+ 5,2 %), nettement supérieur à la
non marchands et l’industrie. Pour chacune que pour l’ensemble de la France. moyenne des régions de province (+ 1,9 %).
de ces activités, la valeur ajoutée augmente En 1996, la plus forte contribution à la
de 2,3 % par an en moyenne sur quinze valeur ajoutée régionale vient des biensL’industrie tire
ans. Pour l’ensemble de la France ou la pro d’équipements (6,9 %), qui est l’activité dontla valeur ajoutée régionale
vince, seul le tertiaire enregistre une pro le poids a le plus augmenté, juste devant les
gression supérieure à la moyenne. La valeur Sur l’ensemble de la période, l’industrie industries agro-alimentaires (6,4 %). Sensi
ajoutée agricole bretonne a progressé pres- affiche une forte croissance de la valeur blement en retrait, viennent les industries in-
que deux fois plus vite que la moyenne na- ajoutée (+ 2,3 % en moyenne annuelle sur termédiaires (3,1 %) et les biens de
tionale, tandis que le bâtiment génie civil et quinze ans) nettement supérieure à la consommation (2,7 %). Cette structure est
OCTANT n° 78 23
pWUHWDJQRSRO%LWDLQHHXU$HQWJULFXODWXUHFHWpHHQSRG?pTXLHHQDQGXRYL,QGXVULHVWULHHUPGHFLQpWUR%3kWLVHFWHXPRHQWeVO*pQL%H&L3YLO0HW,QGXV$DJURDOLJULFROHDLUHVLHQVHQWLHQVRP6LRQHUYLFHVQHUJLHPDUFKDQGVRVWULHWDJQOLDQFHR%UHWDJGHWpHHOHOO6XWLHUYLFHQHVHXUUQRQP3DUFUKDQGVHUQFHpWUROHWPDLUHV7RLHQVWDOLQWpGL%SHPUDQ)QFHRYLU%3HRQV3PDUWWGXVHFWHXUGDQVODYDOHXUDMRX(WpHLQGXVWULHOOHHQ7HQWDOGXeHYROXWLRQDQQXHOOHPR%U\WDLQHQQSRHGPHO)UDYDOYLQHXUUDMRXQHWpHGXjVHFWHXUUGXGHDMRXjDYDOPFHHQ\HP%UHWDJQXQHRQ3YROURYLQDMRXFHDYDO0GDQpWUVHFWHXRSDUWROHHQQHGÉconomie
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même pour l’agricu

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