Transferts d établissements : d abord entre zones géographiquement proches
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Entre 1996 et 2001, 6 720 établissements de l'industrie, de la construction ou du tertiaire marchand ont quitté une commune de la région ou s'y sont installés. Dans deux cas sur trois, il s'agit d'un simple changement de commune au sein de la région, souvent dans la même zone d'emploi. Les transferts interrégionaux se font principalement avec l'Île-de-France, dont la proximité profite à la Bourgogne, et Rhône-Alpes. Les établissements les plus mobiles sont récents, de petite taille ou relevant du secteur des services aux entreprises.

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Langue Français

Extrait

INSEE N°124-Septembre 2005-2,20eurosBOURGOGNE
Transferts d’établissements :
d’abord entre zones géographiquement proches
Entre 1996 et 2001, 6 720 établissements de l’industrie, de la construction
ou du tertiaire marchand ont quitté une commune de la région ou s’y sont installés.
Dans deux cas sur trois, il s’agit d’un simple changement de commune au sein de la région,
souvent dans la même zone d’emploi. Les transferts interrégionaux se font principalement
avec l’Île-de-France, dont la proximité profite à la Bourgogne, et Rhône-Alpes.
Les établissements les plus mobiles sont récents, de petite taille
ou relevant du secteur des services aux entreprises.
Des transferts de courtes distancesnviron 65 000 établissements mar-
Transferts d’établissements entre zones d’emploi en Bourgogne (1996-2001)Echands des secteurs de l’industrie,
de la construction et du tertiaire non fi-
nancier (champ ICS) sont implantés en
Bourgogne en 2002. Cet ensemble Sens
n’est pas figé. Les établissements nais-
sent, vivent et meurent ; ils se dépla-
Joigny
cent aussi. En Bourgogne, entre 1996
Châtillon-
et 2001, 6 720 établissements du même sur-Seine55 41 Avallon
champ ICS ont quitté une commune de
Auxerrela région ou s’y sont installés (dans 20
cette étude, on ne tient pas compte Montbard
Cosne-Cours Dijondes déplacements intracommunaux). -sur-Loire
Parmi les transferts, deux sur trois
85
soit 4 420, résultent d’un simple chan- Beaune 71
Neversgement de commune à l’intérieur de la
Bourgogne et 2 300 sont des échanges Autun
avec l’extérieur de la région. Avec un
Decize Le Creusot Chalon- 21
taux annuel de mobilité régionale de sur-Saône
14,6 pour 1 000 (voir la définition Louhans
Montceau-page 3), la Bourgogne fait partie des
les-Mines 20
régions de France métropolitaine dont
MâconLeTransferts d'établissementsles établissements sont les moins mo- Charolais(de 12 à moins de 20)e
biles : 16 rang parmi les 22 régions.
En fait, c’est la mobilité des établis-
sements à l’intérieur de la Bourgogne
Ne sont représentés que les transferts de 12 établissements au moins.
qui est très faible. Car pour les échan-
Source : Insee - Répertoire des entreprises et établissements (champ ICS). © IGN - Insee 2005ges entre régions métropolitaines, la
Bourgogne appartient au peloton de Note de lecture : de 1996 à 2001, 55 établissements ont quitté la zone d’emploi de Joigny pour
e
tête (5 ). Mais ces échanges inter- s’installer dans celle d’Auxerre ; 41 ont fait le chemin inverse.
régionaux pèsent peu au regard des
Un transfert d’établissement est un transfert complet de la totalité des moyens de productionmouvements intrarégionaux. Forte mo-
d’un établissement d’une commune à une autre, à l’intérieur du territoire français.
bilité externe et faible mobilité interne
La mesure de ces transferts provient du répertoire des entreprises et des établissements.
étaient déjà observables durant la pé- Les établissements étudiés appartiennent au champ ICS qui recouvre les activités marchandes
riode 1990-1995. de l’industrie, de la construction et du tertiaire. L’agriculture, l’administration et les activités
financières sont exclues.INSEE BOURGOGNE N°124-Septembre 2005-2,20euros
D’abord au sein Nombreux échanges avec l’Île-de-France et Rhône-Alpes
de la région Transferts d’établissements entre la Bourgogne et les autres régions (1996-2001)
Les transferts d’établissements à
l’intérieur des limites bourguignonnes,
très majoritaires, ne se font pas sur de
longues distances : six fois sur dix,
la distance parcourue est inférieure à
10 kms. Et huit fois sur dix, l’établisse-
ment reste à l’intérieur de la même zone
d’emploi. C’est le cas, par exemple, de
tous les établissements qui quittent la
ville-centre d’une agglomération pour
525
s’installer dans une commune péri- 283
phérique, où la place est moins
comptée.
Quand l’établissement change de
zone d’emploi (840 cas), le critère de
proximité continue le plus souvent de
s’appliquer. Les échanges se font à 237 238
plus de 80 % entre zones d’emploi
voisines et font apparaître des sous-
systèmes de relations à l’intérieur du
territoire bourguignon : au nord, un en-
semble icaunais fondé sur des échan-
ges privilégiés entre la zone d’emploi
d’Auxerre et celle de Joigny ; puis le
pôle dominant, Dijon-Beaune, dont les
relations s’étendent vers la zone de
Chalon-sur-Saône, elle-même au centre
d’un système plus complexe de rela-
Source : Insee - Répertoire des entreprises et établissements (champ ICS) . © IGN - Insee 2005tions avec les zones de Louhans, de
Mâcon mais aussi du Creusot ; enfin, un
Note de lecture : de 1996 à 2001, 525 établissements provenant d’Île-de-France se sont installésensemble nivernais reliant les zones
en Bourgogne ; 283 ont fait le chemin inverse.de Nevers, Decize et Cosne-Cours-
sur-Loire. De facto, 95 % des établis-
sements qui migrent à l’intérieur de la en compagnie de Poitou-Charentes, sont plus limités qu’avec l’Île-de-France
Bourgogne restent dans le même du Centre, et de Midi-Pyrénées. Les tant en nombre qu’en rayon d’action.
département. échanges avec l’Île-de-France expli- Avec 240 arrivées et 240 départs de
quent ce bon résultat. 1996 à 2001, les mouvements s’équili-
L’Île-de-France joue, en effet, un brent et concernent d’abord la zoneUn solde positif
rôle majeur sur le marché des transferts d’emploi de Mâcon, puis les vallées de
grâce à l’Île-de-France d’établissements : de 1996 à 2001, elle la Saône et de la Loire. Au total, les
a accueilli 7 800 établissements, elle en échanges avec Île-de-France et Rhône-
Dans ses échanges avec les autres a laissé partir 13 500 (sur les 40 400 qui Alpes représentent 60 % des arrivées
régions, sur la période 1996-2001, les ont changé de région). La Bourgogne d’établissements en Bourgogne et 51 %
établissements venus s’installer en profite de ce desserrement de l’Île- des départs.
Bourgogne (1 270) sont plus nombreux de-France avec 530 arrivées et seule- Parmi les autres régions avec lesquelles
que ceux qui l’ont quittée (1 030) : au to- ment 280 départs d’établissements. Le les mouvements sont supérieurs à 50
tal la Bourgogne a gagné 240 établis- niveau des arrivées dépasse d’ailleurs établissements, la Bourgogne affiche
sements. Le solde était déjà positif sur le simple effet de proximité géogra- un solde positif avec la Franche-Comté
la période 1990-1995, mais moindre (+ 90). phique. De fait, l’Île-de-France irrigue et l’Auvergne, un solde négatif avec le
Rapporté au nombre moyen d’éta- non seulement les zones d’emploi de Centre et Provence-Alpes-Côte d’Azur
blissements, ce solde positif représen- Sens, de Joigny et d’Auxerre, mais l’en- et nul avec la Champagne-Ardenne et
te un taux annuel moyen de 0,64 pour semble de la région. le Languedoc-Roussillon. Les établis-
mille établissements présents et place Les échanges avec les autres ré- sements venant de Franche-Comté ou
la Bourgogne dans la première moitié gions sont globalement équilibrés. Avec du Centre s’installent d’abord dans
du tableau des régions françaises, Rhône-Alpes, deuxième partenaire, ils les zones limitrophes de leur région
© INSEE Bourgogne - 2005 - Transferts d’établissements : d’abord entre zones géographiquement proches 2INSEE BOURGOGNE N°124-Septembre 2005-2,20euros
ans d’existence, alors que 29 % seule-L’Île-de-France irrigue l’ensemble de la région
ment de l’ensemble des établissementsTransferts d’établissements provenant de régions limitrophes de la Bourgogne
sont dans cette classe d’âge. Ils sontselon la zone d’emploi d’installation (1996-2001)
également plutôt de petite taille, beau-
coup plus souvent sans salarié que
Île-de-France l’ensemble des établissements. Cette
répartition diffère peu de celle

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