La prévention, comportements du quotidien et dépistages
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Alimentation, activité sportive, dépistages ou vaccinations illustrent, à des niveaux différents, les comportements de prévention. Au début des années 2000, un aperçu de la situation en France éclaire certains de ces comportements. Plus de 80 % des personnes de 18 ans ou plus déclarent manger « plutôt » ou « bien équilibré ». La pratique d'une activité sportive régulière concerne, quant à elle, plus de quatre personnes sur dix, mais plutôt les moins de 25 ans et les plus de 45 ans. En ce qui concerne la prévention des cancers du col de l'utérus et du sein, le recours au dépistage régulier, tel que recommandé par les politiques de santé, semble respecté par une majorité de femmes. En revanche, le dépistage du cancer du colon reste beaucoup moins répandu. Si le test de dépistage du VIH est le plus souvent réalisé dans le cadre d'un examen de routine, celui de l'hépatite C relève plutôt d'une initiative du médecin généraliste. Enfin, 70 % des 18-24 ans sont vaccinés contre l'hépatite B.

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Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØrique
Composite 150 lpp 45 degrØs
Santé et protection sociale 7
La prévention,
comportements du quotidien et dépistages
Nathalie Guignon, Nathalie Lydié, Yara Makdessi-Raynaud*
Alimentation, activité sportive, dépistages ou vaccinations illustrent, à des
niveaux différents, les comportements de prévention. Au début des années
2000, un aperçu de la situation en France éclaire certains de
ces comportements. Plus de 80 % des personnes de 18 ans ou plus
déclarent manger « plutôt » ou « bien équilibré ». La pratique d’une
activité sportive régulière concerne, quant à elle, plus de quatre personnes
sur dix, mais plutôt les moins de 25 ans et les plus de 45 ans. En ce qui
concerne la prévention des cancers du col de l’utérus et du sein, le recours
au dépistage régulier, tel que recommandé par les politiques de santé,
semble respecté par une majorité de femmes. En revanche, le dépistage du
cancer du colon reste beaucoup moins répandu. Si le test de dépistage du
VIH est le plus souvent réalisé dans le cadre d’un examen de routine, celui
de l’hépatite C relève plutôt d’une initiative du médecin généraliste. Enfin,
70 % des 18-24 ans sont vaccinés contre l’hépatite B.
es comportements de (encadré 1) permet d’appréhen- fournit aussi des informations
prévention couvrent au- der, à travers les déclarations sur la prévention médicalisée àL tant le mode de vie au des enquêtés, le comportement travers les dépistages de certains
quotidien que les actes effectués préventif individuel relatif à l’ali- cancers, du VIH-Sida, de l’hépa-
dans un cadre médical. L’en- mentation et à la pratique d’une tite C ainsi que la vaccination
quête Santé 2002-2003 de l’Insee activité sportive. Cette enquête contre l’hépatite B.
* Nathalie Guignon et Yara Makdessi-Raynaud font partie de la Drees, du ministère de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement et
du ministère de la Santé et des Solidarités, et Nathalie Lydié fait partie de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé.
Données sociales - La société française 567 édition 2006
068.ps
N:\H256\STE\z6w58u\donnØes sociales\68\068.vp
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7 Santé et protection sociale
90 % chez les 60 ans ou plus sont considérées comme « obè-Huit personnes sur dix
(figure 1). ses»(ausensdel’indicededéclarent manger
masse corporelle supérieur ou
de manière
À l’inverse, 16 % des personnes égal à 30 kg/m²), contre 11 %
« équilibrée » interrogées déclarent avoir une dans l’ensemble de l’échantillon.
alimentation non équilibrée. Par-
mi ces personnes, les hommes Dans un deuxième temps, les en-
En 2003, la grande majorité des sont sur-représentés (51 % contre quêtés ont été interrogés sur les
adultes de 18 ans ou plus ont 48 % dans l'ensemble), ainsi que typesd’alimentsqu’ilsconsom-
une perception positive de la les moins de 40 ans (63 % contre ment quotidiennement. Ceux qui
qualitédeleuralimentation: 48 %). Les personnes déclarant avaient déclaré mal se nourrir di-
84 % déclarent manger « plutôt » vivre seules et les ménages mo- sent consommer beaucoup plus
ou « bien équilibré » tant en ce noparentaux y sont également souvent que les autres des pro-
qui concerne le choix que la di- sur-représentés : 24 % de person- duits de restauration rapide :
versité de leurs aliments. Bien nesvivantseulescontre16 % 40 % en consomment au moins
que cette proportion soit plus dans l’ensemble et 11 % de mé- une fois par semaine ou quasi-
faible chez les jeunes de nages monoparentaux contre ment tous les jours, contre 16 %
18-24 ans, elle concerne néan- 6 % dans l’ensemble. Par ailleurs, de ceux qui disent manger équili-
moins 70 % d’entre eux, et aug- 16 % des personnes déclarant bré. Ils déclarent aussi plus sou-
mente avec l’âge pour atteindre une alimentation non équilibrée vent boire, tous les jours ou
presque, des « cocas, sodas ou
boissons non allégées en sucre »
(26 % contre 10 % parmi ceux
qui déclarent manger équilibré).
Encadré 1
En revanche, ils consomment
L’enquête décennale Santé 2002-2003 moins fréquemment des fruits,
légumes ou poissons et crustacésLa dernière enquête sur la santé et 1991-1992 où le mois d’été avait
les soins médicaux réalisée par été exclu). La durée d’enquête pour (figure 2). Or, le Programme na-
l’Insee s’est déroulée entre octobre chaque ménage a été de 16 semai- tional nutrition et santé (PNNS)
2002 et septembre 2003. La pre- nes (trois visites d’enquêteur espa- fixe comme objectif d’augmenter
mière enquête de cette nature a eu cées de huit semaines) ;
la consommation de fruits et delieu en 1960 mais un recueil homo-
légumes et recommande « augène existe depuis l’enquête de – de mesurer la santé perçue et de
1970 suivie de celle de 1980-1981 proposer des autoquestionnaires moins cinq fruits et légumes par
puis de 1991-1992. relatifs à des pathologies particu- jour » en prévention des mala-
lières ;
dies cardiovasculaires, de cer-
Lesobjectifsprincipauxdel’en-
tains cancers, de l’obésité et duquête Santé 2002-2003 sont d’ap- – d’être menée, pour la première
préhender la consommation fois, par interview assistée d’un or- diabète. Toutefois, l’enquête San-
individuelle annuelle de soins et de dinateur (CAPI) pour mieux lier les té ne permet pas d’appréhender
prévention, la morbidité déclarée consommations aux maladies dé- les quantités effectives consom-
incidente et prévalente ainsi que la clarées et aux consommations an-
mées chaque jour, et ne permetsanté perçue. térieures.
donc pas d’évaluer, de façon plus
Les particularités de l’enquête Les changements de méthodologie objective, la consommation
Santé 2002-2003 sont : entre 1991-1992 et 2002-2003 ap- alimentaire selon les recom-
pellent toutefois à la vigilance
mandations du PNNS (PNNS
– de reposer en matière de quant à la comparabilité des résul-
2001-2005).consommation de soins et de mor- tats au cours du temps.
bidité des adultes sur un question-
naire individualisé (l’ensemble des Les champs relatifs à la préven- À la question « régime mis à
personnes du ménage a été soumis tion figurent dans le questionnaire part, choisissez-vous et/ou évi-
à un questionnaire individuel alors de la troisième et dernière visite
tez-vous certains aliments parcequ’en 1991-1992 une personne de l’enquêteur. Ainsi, les données
que vous vous préoccupez deétait choisie pour fournir l’infor- relatives aux questions de préven-
mation) ; tion ne concernent que les person- votre santé ? », six enquêtés sur
nes qui ont participé à l’ensemble dix ont répondu par l’affirmative.
– de couvrir l’année entière (y de l’enquête, et qui sont âgées de
Cette attention portée à l’alimen-
compris les mois d’été soit cinq va- 18 ans ou plus (soit 26 071 per-
tation pour des raisons de santégues, ce qui n’était pas le cas en sonnes).
prend de l’ampleur avec l’âge :
Données sociales - La société française 568 édition 2006
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Santé et protection sociale 7
70 % des 60-69 ans sont concer- leur âge : 60 % des personnes teur de prévention important
néscontre39 % desmoins de 25 qui déclarent sélectionner leurs pour l’ensemble de leur famille :
ans.Lesfemmessontplusatten- produits alimentaires sont des elles occupent un rôle central
tives que les hommes dans le femmes. Le comportement sélec- dans l’achat des aliments et dans
choix des aliments, quel que soit tif des femmes constitue un fac- la composition des repas fami-
liaux

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