LA REDUCTION DES RISQUES, COMPOSANTE D UNE APPROCHE GLOBALE ET ...
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LA REDUCTION DES RISQUES, COMPOSANTE D'UNE APPROCHE GLOBALE ET ...

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Langue Français

Extrait

Groupe Pompidou
Groupe de coopération
en matière de lutte
contre l’abus et le trafic illicite des stupéfiants
Strasbourg, le 24 octobre 2000
P-PG/MIN/CONF (2000) 3 déf.
LA REDUCTION DES RISQUES, COMPOSANTE D'UNE APPROCHE GLOBALE
ET PLURIDISCIPLINAIRE DES PROBLEMES D’ABUS DE DROGUES
Document de discussion
préparé par le Prof. Helge WAAL
Université d'Oslo (Norvège)
N.B. :
Le
présent document contient une étude rédigée sous
la seule responsabilité de
son auteur. Il
est
destiné
à
stimuler le
débat et
ne représente en aucune manière
une quelconque prise de position du Groupe Pompidou.
P-PG/Min/Conf (2000) 3 déf
.
2
Table des matières
Résumé ................................................................................................................................. 3
I.
Le concep
t
................................................................................................................ 4
II.
Programmes et stratégies ....................................................................................... 6
1)
Traitements de substitution par opiacés................................................................. 6
2)
Réduction des modes de consommation à haut risque ......................................
.
12
3)
Réduction de la mortalité et de la morbidité ........................................................
.
16
4)
Réduction du préjudice socia
l
.............................................................................. 19
III.
Liens avec d’autres stratégies d’orientation en matière de drogues ...............
.
21
IV.
Problèmes pratiques de mise en oeuvr
e
............................................................. 28
Bibliographi
e
...................................................................................................................... 31
3
P-PG/Min/Conf (2000) 3 déf.
Résumé
I. La réduction des risques est, d'une manière générale, une notion qui recouvre l'atténuation
des
dommages, de quelque
type qu'ils soient, causés
par
le comportement d'un individu
ou
par
des
interventions sociales
et/ou médicales.
Dans
le domaine des drogues, elle
désigne
plus particulièrement la diminution des risques d'infection et autres formes de morbidité chez
les usagers
de drogues qui continuent à en prendre. Ce concept recoupe largement celui de
la
réduction des
dommages, ou effets
nuisibles, causés
par
la drogue, qui
a
toutefois
souvent une signification additionnelle
privilégiant la
réduction des
dommages
liés à la
consommation par
rapport à la
réduction de
la
consommation
- d'aucuns
allant jusqu'à
affirmer que le
dommage résulte,
en grande
partie, davantage des
efforts
menés
pour
empêcher l'usage de la drogue que de son usage proprement dit.
II.
Il est difficile de tracer
une frontière
bien nette entre les programmes de réduction des
risques et ceux axés sur la réduction des dommages liés à la drogue. On distingue ici quatre
approches. Les
traitements
de substitution par
opiacés
(méthadone, buprénorphine, LAAM
et parfois codéine ou morphine à effet
prolongé)
sont destinés à neutraliser les adaptations
affectant le
système nerveux
central ; ils permettent au toxicomane de mener une existence
qui
ne soit
pas
asservie par
des
problèmes
de dépendance, l'intéressé
demeurant pour
autant dépendant des opiacés. Certaines démarches controversées, telle que la prescription
médicale
d'héroïne, s'adressent à des
groupes qui
refusent les opiacés
généralement
utilisés.
La prescription
de méthadone injectable est elle
aussi sujette à controverse.
L’objectif
est
ici
de
toucher
des
toxicomanes
qu’une
médication
orale
rebute.
Les
programmes "à
seuil haut"
sont très
contraignants
pour
les
usagers et
ont pour
objectif de
les réadapter
socialement. Les
programmes "à
seuil bas" entendent réduire
les
dommages
liés
à
la drogue, et leurs contraintes - s'il
y
en a - sont moindres. La réduction des
modes
de
consommation à risque passe
par
la distribution d'aiguilles
et de seringues, l'apprentissage
des
méthodes
de stérilisation, la
vaccination, l’acquisition de modes
de consommation
moins risqués et la
mise à disposition de tests
immédiats
et autres
moyens
permettant aux
usagers de s’assurer de la
pureté ou du contenu
exact
des
substances
illégales qu’ils se
procurent. La prévention de la
morbidité et de la
mortalité
suppose en outre un changement
des mentalités dans les services sociaux et les établissements sanitaires, l'octroi de produits
opiacés à ceux qui nécessitent un traitement médical et le recours à des équipes soignantes
opérant au niveau local.
Il existe aussi des
programmes à l'adresse
spécifique de groupes
évoluant dans
la marginalité,
ainsi que des
initiatives visant à réduire
les
risques dans
les
prisons. L'approche la
plus controversée est celle qui met à la
disposition des
toxicomanes
des
salles d'injection ou "gesundheitsräume", où
ils
peuvent venir se
piquer
en lieu sûr.
Les
stratégies
de réduction des
dommages
liés à la
drogue ont pour
ambition particulière d'en
atténuer
le préjudice
social; elles misent ainsi sur la
dépénalisation, sur une
distinction entre
drogues
dures
et drogues
douces, et
sur
des
expériences
de zones
où le
mode de vie
propre à l'usage de drogues ne gênerait pas la collectivité alentour.
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