Cours de base Leukotape K

F. Rochat

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• Publié par: Olle
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• Langue: Français

Extrait

e 7 Journée Scientifique
Thorax et dos côte à côte
9 mai 2009

Libération autogène du diaphragme - Stress chronique et
inspiration de compensation



Relation entre le diaphragme, le thorax et tout le système locomoteur
Le diaphragme est le principal muscle de la respiration. Il est en relation
constante avec le mouvement thoracique et le niveau de tension de tous les muscles du
corps: ceci au repos, en position assise ou debout, en décubitus, ainsi que dans toutes
activités physiques : du simple geste quotidien à la plus haute performance athlétique.

Un tonus musculaire équilibré de tout l’appareil locomoteur favorise une mobilité
optimale de l’arbre vertébro-costal dans ses différents axes: vertical, antérieur, postérieur
et transversal. La capacité respiratoire (d’abord  inspiratoire) qui en résulte permet de
fournir l’énergie nécessaire au maintien d’un équilibre santé global : physique, psychique
et social.

Le niveau de repos du diaphragme et du thorax reflète l’état de relaxation fondamental
(ERF). Il correspond au niveau d’équilibre entre les pressions et de rétraction du poumon
et d’expansion de la paroi du thorax sans aucun effet des muscles respiratoires. C’est le
1point naturel d’une fin d’expiration normale (CRF). L’ERF est un état d’équilibre où les
muscles se sont posés.

C’est l’état essentiel qui précède et favorise toute activité physique ou tout 
processus de réadaptation. 


Stress chronique et inspiration de compensation
La fonction autonome du diaphragme et la relation qu’elle a avec le système
locomoteur peut être sérieusement perturbée par le stress chronique qui aujourd’hui
nous affecte tous, souvent à notre insu. Contrairement au stress ponctuel qui peut être
stimulant, le stress chronique est néfaste malgré le fait qu’on s’y habitue, qu’on le
normalise et même le valorise. C’est sans d oute une des raisons pour laquelle les
scientifiques en réadaptation n’y ont presque jamais porté un intérêt particulier.

Pourtant en s’y arrêtant de plus près, il est évident que les tensions
musculaires chroniques (TMC) maintiennent le corps entier dans un état de tensions
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permanentes (même durant le sommeil) et sont sources de restriction primaire sur la
mobilité du thorax ainsi que sur le mouvement corporel autant dans les pathologies
chroniques que dans les traumatismes ou chirurgie de l’appareil musculosquelettique.

Les TMC sont sources de blessures et retardent le processus de guérison.

Les TMC ont pour effet de maintenir le thorax en inspiration de compensation
permanente avec un mouvement diaphragmatique limité ce qui peut :
1. Diminuer la capacité inspiratoire
2. Augmenter l’effort inspiratoire et expiratoire donc la dépense énergétique
3. Amener à un équilibre forcé à la marche et lors d’activités physiques ; ce
qui favorise les blessures et retarde à la fois le processus de guérison de
traumatismes ou d’interventions chirurgicales
4. Provoquer de nombreux symptômes physiques et psychiques aggravant
les troubles musculosquelettiques et pulmonaires par exemple.


Bilan clinique des TMC : Bandes Anatomiques de Stress (BAS)
Le bilan clinique des effets des TMC peut se faire à partir d’un concept original
de bandes musculaires de stress. Ces bandes nous permettent d’évaluer dans un
premier temps les effets du stress chronique qui perturbent de façon désordonnée et
incohérente la physiologie neuro-musculaire de l’ensemble du système locomoteur
(fonction de chaînes musculaires et des muscles).
L’évaluation biomécanique par BAS se fait selon les paramètres suivants :

1. Volumes pulmonaires par la capacité vitale lente
2. Tests respiratoires : inspiration rapide à grande amplitude (IRGA),
expiration maximale lente (EML), test de lecture
3. Bilan clinique statique: décubitus dorsal, debout et à la marche, assis
4. Bilan clinique dynamique : en activités réelles.




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En résumé dans cette première présentation, nous introduirons :

1. Une actualisation des connaissances sur le stress chronique, sa relation
avec la mobilité thoracique et diaphragmatique, la posture automatique et
l’équilibre locomoteur en général
2. Les principaux symptômes du stress chronique
3. Les bandes anatomiques de stress et le bilan clinique


L’intervention
L’intervention par des techniques de relaxation actualisées en fonction du stress
chronique permet de redonner une mobilité thoracique optimale et une lib ération
autogène du diaphragme. Les manœuvres effectuées par le physiothérapeute peuvent
être enseignées et adaptées par le patient afin de le rendre plus autonome.

La pratique régulière des techniques est d’abord et avant tout une méthode de
prévention primaire de gestion du stress pour le physiothérapeute pour améliorer sa
motivation et satisfaction au travail. Voilà une partie de ce que peut procurer la formation
en « Relaxation et Rééducation Respiratoire Intégrée (RRRI).

Dans la suite de cet exposé nous en verrons une application pratique dans le
processus de la marche.




1 DAKIN J., KOURTEL E., WINTER R., Maîtriser les épreuves fonctionnelles respiratoires,
Masson, Paris, 2007, p.56









Benoît TREMBLAY 
Inhalothérapeute
Montréal - Canada
[e-mail]
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