1980 : une année importante pour le redéploiement des entreprises fançaises - article ; n°1 ; vol.16, pg 83-112
31 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

1980 : une année importante pour le redéploiement des entreprises fançaises - article ; n°1 ; vol.16, pg 83-112

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
31 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue d'économie industrielle - Année 1981 - Volume 16 - Numéro 1 - Pages 83-112
30 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1981
Nombre de lectures 24
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Robert Paturel
1980 : une année importante pour le redéploiement des
entreprises fançaises
In: Revue d'économie industrielle. Vol. 16. 2e trimestre 1981. pp. 83-112.
Citer ce document / Cite this document :
Paturel Robert. 1980 : une année importante pour le redéploiement des entreprises fançaises. In: Revue d'économie
industrielle. Vol. 16. 2e trimestre 1981. pp. 83-112.
doi : 10.3406/rei.1981.2012
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rei_0154-3229_1981_num_16_1_20121980 : Une année importante pour
le redéploiement
des entreprises françaises.
Robert PATUREL
Maître-assistant en Sciences de Gestion, Grenoble.
La restructuration de l'appareil de production français s'est poursuivie en 1980
de façon intense. Nous nous proposons d'en effectuer l'analyse en distinguant,
pour les grandes entreprises, les caractéristiques générales des opérations réali
sées, et quelques aspects des stratégies qui les expliquent. Auparavant, nous insi
sterons sur les particularités de notre étude.
I. — LES PARTICULARITÉS DE L'ÉTUDE
Nous donnerons quelques indications sur les sources de l'information utilisée,
les limites de notre recherche, et les concepts retenus.
1. Les sources de l'information utilisée :
Les principales sources d'information employées ont été le Bulletin des Annonc
es Légales Obligatoires (B.A.L.O.), les rapports annuels des entreprises, la
presse quotidienne et spécialisée, qui ont fait l'objet d'un dépouillement systémat
ique effectué par le Département Entreprises de l'I.N.S.E.E. et par nous même
(1). Ce travail de repérage des décisions de restructuration des entreprises fran
çaises n'a pas la prétention d'être exhaustif ; il ne concerne que les plus import
antes opérations réalisées par au moins deux sociétés qu'elles soient ou non liées
entre elles financièrement, ou par contrats. Nous avons donc volontairement
négligé les opérations faisant intervenir une seule société telles que les cessations
d'activité sans reprise par d'autres sociétés et les mises en règlement jucidiaire
notamment, bien que le plus souvent elles provoquent aussi une modification de
la structure de l'appareil productif. Par exemple, un grand nombre de sociétés
ont disparu en 1980 dans le secteur Textile Habillement, modifiant profondé
ment la structure de l'appareil de production de cette filière (2). Notre étude
s'intéresse par conséquent aux opérations de restructuration volontaire, fondées
sur une stratégie des entreprises qui en ont pris l'initiative.
En ce qui concerne la répartition sectorielle des différentes opérations recen
sées, nous avons repris la nomenclature en 38 branches qu'utilise l'I.N.S.E.E. en
(l)Le lecteur pourra obtenir les résultats du travail de I'INSEE en consultant la collection « Archives
et Documents », liste par secteur des principales concentrations réalisées dans l'industrie française
en 1980.
(2)Voir notre étude « Les stratégies industrielles des PME de l'industrie de l'habillement », Greghic,
Lyon, 1980.
REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE— n° 16 2' trimestre 1981 83 ajoutant la catégorie « Sociétés financières et immobilières », et nous avons y
considéré chaque opération d'après la branche d'appartenance de la société à son
origine sauf lorsque la société en question est étrangère ou est un établissement
financier ; dans ces dernières situations, c'est la branche d'appartenance de la
société dont les titres changent de propriétaires qui est retenue.
2. Les limites de la méthode d'investigation :
Nous en retiendrons trois :
— Tout d'abord, ce sont des projets de restructuration qui sont le plus souvent
publiés et non des opérations réalisées. Malgré nos efforts pour vérifier la réalisa
tion des opérations annoncées, il peut subsister, dans notre liste, des opérations
qui n'ont pas été acceptées par les instances compétentes (assemblées générales
extraordinaires d'actionnaires par exemple...) et des opérations qui n'auront lieu
que durant l'année 1981. Nous pensons toutefois que le pourcentage d'opéra
tions ainsi abusivement, mais involontairement, maintenues dans notre liste, ne
doit pas être excessif et, par conséquent, ne remettra pas en cause les grandes
conclusions dégagées.
— Ensuite, nous n'avons pas pu obtenir d'information chiffrée sur l'impor
tance des diverses opérations d'où la quasi-impossibilité de quantifier correct
ement leurs conséquences sur les entreprises qui en bénéficient, et leur ampleur par
rapport aux firmes qui les ont réalisées.
— Enfin, nous avons tenté de procéder à une analyse de chaque opération
d'une part, pour le ou les groupes concernés. (3), et d'autre part en fonction de la
situation de chaque groupe au 31/12/1979. Bien qu'ayant retenu une définition
étroite de la notion de groupe, il a été très difficile de connaître la véritable nature
de certaines opérations. Par exemple, comment savoir si une prise de participa
tion de 20 % permet au groupe acquéreur de contrôler réellement la société émet-
trice des titres sans indication précise de la structure de la répartition du reste du
capital au même moment ? Pour certaines restructurations, nous avons mis à
côté de la nature de l'opération indiquée, un point d'interrogation pour mettre en
évidence notre incapacité pour qualifier sans ambiguïté l'opération en question.
3. Les concepts utilisés :
Nous avons essayé de classer chaque opération annoncée pour un groupe dans
l'une des catégories suivantes en fonction des informations disponibles : crois
sance externe, croissance interne, restructuration interne, croissance conjointe,
accord et placement.
La croissance externe est définie par tout accroissement des contrôles du
groupe par rapport à sa situation au 31/12/1979) auquel appartient la société à
l'origine de l'opération, sur des ensembles de moyens de production combinés
(4). La croissance interne correspond dans cette étude à des investissements
(3)Le groupe représente dans notre étude un ensemble de sociétés unies par des liens financiers et sou
mises au même centre de décisions.
(4)Voir Paturel R. : « Délimitation des concepts de croissance interne et de croissance externe »,
Revue Sciences de Gestion, n° 2.
84 REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE — n° 76 2' trimestre 1981 financiers réalisés par prises de participation ne donnant pas de contrôle supplé
mentaire au groupe observé sur des ensembles de moyens de production combin
és. La croissance interne ainsi définie ne représente qu'une infime partie de la
croissance interne globale qui comprend tous les investissements en moyens de
production isolés (5). La croissance conjointe concerne au moins deux groupes
qui décident d'adopter une stratégie de collaboration par création de filiales com
munes dont le capital est souvent réparti de façon égalitaire entre les partenaires.
Les accords de coopération servent fréquemment de tremplin à la constitution de
filiales communes. La restructuration ou réorganisation interne se concrétise par
des opérations internes au groupe suivi qui ne provoquent aucune modification
de ses frontières (contrairement à la croissance externe et à la croissance con
jointe notamment). Elle se réalise entre sociétés membres du même groupe et
consiste en des absorptions de filiales, des apports partiels d'actifs (représentant
des branches complètes d'activité) d'une société du groupe à une autre société du
groupe. Nous avons enfin appelé « placement » les prises de participation minor
itaire, le plus souvent sans recherche d'un contrôle, et temporaire, des établiss
ements financiers (exemple de Participex : Institut de Participation Régional pour
le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie.
II — CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DU MOUVEMENT DE
RESTRUCTURATION DE L'ANNÉE 1980.
7. Nature des opérations de restructuration réalisées :
Nous avons globalement recensé plus de 300 opérations (voir la liste de ces opé
rations p. 92) qui se répartissen

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents