A la croisée de deux mondes. Les relations entre maître et disciples selon quatre témoins d époque impériale : deux grecs, le biographe Diogène Laërce et le philosophe Epictète ; deux juifs, l historien Flavius Josèphe et l exégète Philon d Alexandrie., When two worlds are facing one another. The relationship between master and disciples according to four witnesses living in imperial age : two Greeks, the biographer Diogenes Laertius and the philosopher Epictetus ; two Jews, the historian Flavius Josephus and the exegete Philo from Alexandria
562 pages
Français

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A la croisée de deux mondes. Les relations entre maître et disciples selon quatre témoins d'époque impériale : deux grecs, le biographe Diogène Laërce et le philosophe Epictète ; deux juifs, l'historien Flavius Josèphe et l'exégète Philon d'Alexandrie., When two worlds are facing one another. The relationship between master and disciples according to four witnesses living in imperial age : two Greeks, the biographer Diogenes Laertius and the philosopher Epictetus ; two Jews, the historian Flavius Josephus and the exegete Philo from Alexandria

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Description

Sous la direction de Bernard Pouderon
Thèse soutenue le 06 mars 2009: Tours
Dans notre première partie, nous mettons en rapport l’enseignement dispensé par un maître avec la bonne nature de l’élève et l’exercice. Puis sont étudiés les pré-requis parfois exigés des disciples postulants, et au contraire l’adaptation de certains maîtres à leur auditoire. Nous constatons ensuite qu’instaurer une relation harmonieuse est difficile : confiance et bienveillance mutuelles sont indispensables, mais certains maîtres s’établissent dans une position de domination ; parfois même, de mauvais maîtres pervertissent leurs disciples. Notre quatrième partie est consacrée à trois attaches particulières : les liens de parenté ; les sentiments amoureux ; la vénération. Finalement, nous rappelons que maîtres et disciples vivaient au sein de la société : par conséquent, nous nous interrogeons sur leurs rapports aux biens matériels, aux puissants de ce monde, à la politique, et enfin à la mort, dans la mesure où celle-ci s’insère dans un cadre social.
-Relations maître-disciples
-Philosophes antiques
-Judaïsme antique
-Confiance mutuelle
-Rapports dominant-dominés
-Relations amoureuses
-Actions politiques
-Attitude face à la mort
In our first part, we observe teaching in connection with pupil’s good disposition and training. Then we examine which prerequisites a disciple must fulfil in order to attend a master’s lecture, and, on the contrary, the way some masters adapt themselves to their audience. Thirdly, we remark that a harmonious relationship is difficult to establish : mutual confidence and benevolence are essential to success ; but some masters may dominate their disciples ; sometimes, bad masters even corrupt their pupils. Our fourth part tackles three peculiar bonds uniting some masters with their disciples : family ties ; love ; veneration that some ardent disciples feel towards their master. Lastly, we remind that teachers and disciples lived within a society ; consequently, we think about their relations to material possessions, to mighty personages, to politics, a finally, to death, inasmuch as it is not only a personal experience, but comes within a social context.
Source: http://www.theses.fr/2009TOUR2017/document

Informations

Publié par
Nombre de lectures 34
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

1

UNIVERSITÉ FRANÇOIS - RABELAIS
DE TOURS


École doctorale « Sciences de l’Homme et de la Société »

Équipe de recherche du Centre d’Études Supérieures de la Renaissance

THÈSE présentée par
Chantal LEBLOND
soutenue le 06 mars 2009


pour obtenir le grade de Docteur de l’université François - Rabelais
Discipline/ Spécialité : Lettres et Arts / Antiquité tardive

À la croisée de deux mondes. Les relations entre maître et disciples selon
quatre témoins d’époque impériale : deux Grecs, le biographe Diogène
Laërce et le philosophe Épictète ; deux Juifs, l’historien Flavius Josèphe et
l’exégète Philon d’Alexandrie.

THÈSE dirigée par :
M. POUDERON Bernard Professeur de littérature grecque tardive à l’Université de Tours. Membre
de l’Institut Universitaire de France.

RAPPORTEURS :
meM POURKIER Aline Professeur émérite de littérature grecque à l’Université de Dijon.
M. DORIVAL Gilles Professeur de littérature grecque tardive à l’Université d’Aix-Marseille.
Membre de l’Institut Universitaire de France.



JURY :
me eM BOULNOIS Marie-Odile Directeur d’études à l’ E. P. H. E., V section.
meM POURKIER Aline Professeur émérite de littérature grecque à l’Université de Dijon.
M. DORIVAL Gilles Professeur de littérature grecque tardive à l’Université d’Aix-Marseille.
Membre de l’Institut Universitaire de France.
M. GUILLAUMONT François Professeur de littérature latine à l’Université de Tours.
M. POUDERON Bernard Professeur de littérature grecque tardive à l’Université de Tours. Membre
de l’Institut Universitaire de France.
2
Dédicace
À mes enfants, grâce auxquels résonne profondément en moi le thème de
l’adaptation à ses auditeurs d’un pédagogue qui s’efforce de se faire tout
proche d’eux. Souvent, en effet, quand, à l’heure des devoirs, je m’incline
vers l’un ou l’autre de mes petits, me revient à l’esprit la magnifique image
de Rébecca s’empressant de pencher sa cruche sur son bras à l’intention de
son disciple assoiffé. Puissent donc ces tendres chérubins profiter quelque
peu, dans leur vie quotidienne, de certains admirables principes éducatifs que
j’ai l’honneur, et le bonheur, de présenter dans cette thèse... 3
Remerciements

De tout coeur, je tiens à remercier M. Pouderon pour le beau sujet de thèse qu’il m’a
proposé et que j’ai appris, peu à peu, à apprécier toujours davantage. Je sais aussi infiniment
gré à cet excellent maître de la patience dont il a su faire preuve à mon égard pendant toutes
ces années, souvent laborieuses en deux sens de ce terme. Je voudrais enfin témoigner ici ma
gratitude envers cet éminent professeur qui ne m’a jamais, en dépit des multiples difficultés
que j’ai rencontrées au cours de ce travail, dépouillée du joyau si précieux qu’il m’avait
généreusement offert : sa confiance.
Bien sûr, je suis également reconnaissante à mon mari pour le soutien psychologique
et l’aide matérielle qu’il m’a apportés durant cette longue période. Cependant, je voudrais
surtout remercier ce conjoint attentionné d’avoir manifesté un vif intérêt, plein de sens
critique autant que de curiosité, en faveur des nouveaux sujets de conversation que je lui
proposais, à savoir (s’en étonnera-t-on ?) les philosophes antiques et la religion juive, tout en
se résignant à ce que je lui parle finalement très peu du contenu même de ma thèse. Je
craignais en effet de ne pouvoir m’empêcher de réutiliser les nombreuses remarques
judicieuses que cet époux si intelligent m’aurait certainement adressées, et redoutais qu’il ne
devînt le co-auteur de ma thèse, ce que je voulais à tout prix éviter, refusant qu’il collaborât à
ce travail universitaire autant qu’il porte en commun avec moi – tout à fait légitimement cette
fois – le joug de l’existence. 4
Résumé

Au cours de notre travail, guidée par nos quatre témoins d’époque impériale
(Diogène Laërce et Épictète, Flavius Josèphe et Philon d’Alexandrie) nous abordons la
relation entre maître et disciples selon cinq angles différents. Et parce que nous pensons que
la comparaison peut être un outil d’investigation efficace, nous considérons d’abord le rôle du
maître au sein d’un triptyque qui connut un grand succès dans l’Antiquité : bon naturel (de
l’élève) ─ enseignement ─ exercice. En conséquence, nous étudions dans un premier temps
quelques cas de disciples qui bénéficient de tous ces éléments simultanément, ou d’au moins
deux d’entre eux, puis observons les trois paramètres séparément. Nous cherchons ainsi à
délimiter les silhouettes de celui qui apprend sans maître (en pointant les spécificités de
l’autodidacte selon Philon d’Alexandrie), de l’étudiant et de l’« ascète », et nous demandons
si même un tempérament assez doué pour apprendre seul ne pourrait pas, de manière
apparemment paradoxale, nous aider encore à définir ce qu’est un maître.

Ensuite, au cours de notre deuxième partie, nous examinons quels pré-requis sont
exigés d’un disciple pour fréquenter le cours d’un maître ─ et constatons d’ailleurs qu’il
n’existe pas de réponse unique à cette question, mais que les conditions posées par les maîtres
pour accepter un étudiant auprès d’eux peuvent varier selon les époques à l’intérieur de la
même école philosophique, ou en fonction des intérêts propres aux différents maîtres. Nous
remarquons en outre qu’il n’existe pas un seul statut d’auditeur ; un maître peut s’adresser à
différents publics, à qui il délivre un enseignement plus ou moins ésotérique. Il nous apparaît
enfin que si certains maîtres se montrent sévères, voire intransigeants, concernant l’admission
de leurs disciples, d’autres au contraire (et Dieu tout le premier selon nos auteurs juifs !)
manifestent un profond souci de s’adapter eux-mêmes à leur auditoire, considérant cette
condition comme indispensable au point d’envoyer éventuellement leur disciple vers un autre
professeur s’ils constatent que leur propre enseignement ne lui convient pas.
5
Notre troisième partie montre que des relations harmonieuses entre maître et
disciples sont parfois difficiles à nouer : la confiance réciproque est en tout cas un élément
essentiel de réussite, l’esprit critique n’en restant cependant pas moins indispensable de la part
du disciple. En outre, un disciple fidèle peut manifester de différentes manières son
attachement à son maître : en restant fermement attaché aux doctrines qu’il a reçues de lui et
en les enseignant à ses propres élèves (mais nous verrons que les Juifs sont beaucoup plus
scrupuleux que les Grecs dans la transmission littérale des leçons apprises du maître), ou en se
dévouant à la personne même de son maître, en lui rendant des services concrets. De même,
un maître peut montrer de diverses façons la bienveillance qu’il éprouve à l’égard de ses
étudiants. Cependant, le groupe maître-disciples peut être également le lieu où se déploient
des rapports de dominant à dominés qui, d’ailleurs, ne se traduisent pas forcément de la même
manière dans le domaine grec et la sphère juive. Enfin, certains maîtres abusent de leur
position pour se conduire de manière pernicieuse envers leurs disciples : ce sont de mauvais
maîtres qui, au lieu d’enseigner des connaissances bénéfiques et salutaires, fourvoient leurs
auditeurs sur un chemin d’infamie.

Notre quatrième partie est consacrée à trois sortes d’attachements qui rapprochent de
manière plus étroite encore certains maîtres de leurs disciples : tout d̵

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