A propos des « bains de Livie » au Palatin - article ; n°1 ; vol.54, pg 142-164
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Description

Mélanges d'archéologie et d'histoire - Année 1937 - Volume 54 - Numéro 1 - Pages 142-164
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1937
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Pierre Grimal
Julien Guey
A propos des « bains de Livie » au Palatin
In: Mélanges d'archéologie et d'histoire T. 54, 1937. pp. 142-164.
Citer ce document / Cite this document :
Grimal Pierre, Guey Julien. A propos des « bains de Livie » au Palatin. In: Mélanges d'archéologie et d'histoire T. 54, 1937. pp.
142-164.
doi : 10.3406/mefr.1937.8702
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-4874_1937_num_54_1_8702PROPOS DES « BAINS DE LIVIE » A
AU PALATIN
La Dnmus Flavia du Palatin s'élève, comme on sait, sur des cons
tructions plus anciennes1, encore soustraites à la visite du public,
mais non pas entièrement à sa curiosité. Le pavement de la salle
à manger, effondré en son milieu, laisse voir par la brèche2 un en
semble de salles barrées par d'énormes murs de fondation antiques :
ce sont les « Bains de Livie ». Ils furent découverts en 1721 3, lors
des travaux exécutés par Bianchirli à l'instigation de François Ier,
duc de Parme, désireux d'enrichir ses collections4. Les murs, les
voûtes furent dégarnis en grande partie de leur revêtement, puis
le chantier abandonné, partiellement comblé ; des dessins, des
estampes décrits par Th. Ashby5, avaient du moins sauvé le sou
venir d'une riche décoration6. Deux plans du début du xvme siècle,
1 Ci. Lugli, / monumenti Antichi dì Roma e Suburbio ; I : La zona ar
cheologica, Rome, 1(j:ì0, p. 300-311.
2 fi. Lugli, op. cit., p. 308, fig. 69. — Platner-Àshby, A topographical
dictionary of ancient Home, Oxford, 1929, fig. 24.
3 Montfaucon, L'antiquité expliquée. III, Suppl., Paris, 1724, p. 15'.).
Cf. les documents cités par R. Lanciani, Rom. Mitt., IX (189 V), p. 24-25.
Le premier d'entre eux précise « nel mese di maggio ».
4 G. Lugli, loc. cit., p. 300. CÄ. R. Lanciani, Ruins and excavations,
Londres, 1897, p. 162-163; L. Homo, Lexique de topographie romaine,
Paris, 1900, p. 193, et Jordan-Hülsen, Topographie der Stadt Rom im
Allerthum, I3, Berlin, 1907, p. 90, n. 117.
5 Drawings of ancient paintings in English Collections, Pap. Rr. Sch.
Rome, VII (1914), p. 33, nos 24 et 26 ; p. 48, nos 100, 100 a ; p. 60, n° 14:
6 Aucune étude systématique n'a été faite alors du monument ; Mont-
faucon écrivait, : « Plusieurs ont demandé (ce renseignement) à Rome,
mais tous disent que tout est bouleversé présentement et qu'ils n'en I'ROl'MS [)KS « IÎAINS DK LI VI E » ΛΠ ΙΆΙ.ΛΐΙΧ Ι Α'λ Λ
mais des moins précis et. nous le savons aujourd'hui, des moins
fidèles, excitaient l'intérêt sans le satisfaire1.
En 191!!2. Boni, qui dirigeait alors les fouilles du Palatin, remit
au jour l'ensemble de ces constructions3; depuis cette époque, les
'< Bains de Livie » ont été complètement dégagés et protégés, mais
ils n'ont fait l'objet d'aucune publication4. Seul le dictionnaire
topographique de Plainer et Ashby leur consacre une notice dans
l'article relatif à la Domus Transitoria5 ; notice forcément som
maire, puisque l'étude définitive des ruines est encore à faire. Dans
cet article, nous ne prétendons pas non plus résoudre, ni même
poser, tous les problèmes que l'on peut envisager à leur sujet. Notre
but est plus précis ; en attendant la publication exhaustive, que
Ton nous promet prochaine, nous voudrions attirer l'attention sur
quelques particularités de la décoration, et notamment sur la salle
centrale de ces « Bains » et sa fontaine0.
savent rien ; peut-être veulent-ils se réserver l'honneur de le publier les
premiers. » Op. cit., p. lf>0.
1 II. Lanciani, II palazzo maggiore nei secoli XVT-XVII, dans liihn.
Miti., IX (180V), p. 22-28 et, lig. p. 2\i.
2 Notons une tentative de fouille en 18:»."). il. Lanciani, loc. rit., p. 28.
3 Boni, lièrent discoveries on the Palatin Hill Rome, dans Jour. Rom.
Stud., l«Ji:i, p. 242-252.
4 (If. Cr. Lugli, / monumenti..., p. .'{(i.r)-IHl et fig. fis, et F. Clementi,
Roma imperiale nelle XJV° regioni augu.stee, II, Home, 1'.Κ{Γί, ρ. 18Γ>.
3 Plainer- Ashby, Λ topographical Dictionary of ancient Rome, p. l'Ji-
1 «.)").
6 Dans une correspondance inédite entre M. (lari vie E. Evans et
M. Thomas Ashby, en l'.Kid, il est fait plusieurs fois mention de ce monu
ment. M. G. E. Evans étudie de façon très détaillée les dessins se rappor
tant à la décoration, et il joint un plan qui semble avoir été dessiné
d'après nature. Nous remercions M. le directeur de la « British School
of Home « d'avoir bien voulu nous permettre de [»rendre connaissance
de ces documents. Nous signalerons chaque fois les emprunts que nous
ν faisons. A I'ROI'OS UKS « IJAIXS DK LI VI Κ )) All I'ALATIN 14-4
La datation de ce monument demeure incertaine, tant que la
publication détaillée n'en aura pas été faite. Il est cependant pos
sible de fixer, dès maintenant, quelques limites entre lesquelles la
construction de l'édifice doit se placer.
Un premier « terminus ail, que. m » nous est fourni par le palais de
Domitien. De toute façon, celui-ci doit être postérieur à ces salles,
qu'il recouvre entièrement et rend aveugles. De plus, nous avons
signalé les fondations qui coupent l'appartement central et la i'on-
laine : elles n'appartiennent pas à la Dormis Flamin e! constituent,
par conséquent, une seconde limite, antérieure à la première, que
ne pourra pas dépasser notre monument. ( )n est généralement d'ac
cord pour attribuer ces substructions à Néron1.
Mais, si l'étal, actuel des ruines rend aisé de déterminer un te
rminus ad (juem, il n'en est pas de même quand il s'agit, du terminus
a (/no. Cependant, à première; vue, on ne peut manquer d'être frappé
par l'emploi en masse de Vopus caementiciiuv : celte technique ne
s'est guère généralisée qu'au ιΡΓ siècle de notre ère2. Autant que
nous ayons pu en juger. In mortier est gris foncé : ce qui tendrait
à désigner l'époque de Néron3. Mais ce qui est certain, c'est qu'un
morceau de marbre provenant de la décoration porte le nom de
Claude. M. Lugli en conclut que cet empereur a dû contribuer au
monument qui nous occupe. Mais c'est une conclusion arbitraire.
Si, comme cela est à peu près certain, le morceau de marbre appart
ient bien à la décoration, il ne s'ensuit pas que celle-ci date de
Claude. Les lettres de son nom sont, en effet, gravées très grossiè-
1 d. Lugli, op. cit., p. 30 fi, fig. 68, donne un schéma d'ensemble des
différentes profondeurs, compte tenu de la pente ; cf. p. .'{05-308.
2 E. Van Dernan, The methods of determining the date of Roman con
crete monuments, A. ./. Λ., XVI (1«.)12), p. :ì87-:!88.
3 E. Van Deman, Ibid., p. Wi-107. A PROPOS DES « BAINS DE LIVIE » AU PALATIN 14-0
rement et semblent avoir été usées dès le polissage : il est clair que
nous sommes en présence d'une marque de carrière. Tout ce que
nous avons le droit d'affirmer, c'est que ce bloc a été extrait et peut-
être taillé sous Claude. Mais il peut fort bien avoir été sculpté et
mis en place sous Néron, ou plus tard encore1.
Ces remarques, quelque sommaires qu'elles soient, suffisent à
faire rejeter toute datation de l'époque républicaine. Il faut pr
obablement attribuer cet ensemble à Claude, ou même plutôt au
début du règne de Néron. Ashby, plus catégoriquement, mais sans
raison vraiment décisive, y voit une partie de la Domufs Transitor
ia, qui fut détruite en H4 après J.-C. 2. Hypothèse vraisemblable,
que seule une étude approfondie des différents palais impériaux du
Palatin, et de leurs orientations respectives, pourrait infirmer ou
confirmer3.
* * *
De ce mystérieux palais, si tòt caché à la lumière, la planche
ci-après ne montre pas toute l'étendue. Elle représente la partie
la plus aisément visible, devenue sous Domitien, et restée depuis,
une sorte de cave sous le triclinium. Et sans doute y aurait-il beau
coup à préciser et même à rectifier dans cette figure. Nous pensons
toutefois qu'elle rendra provisoirement quelques services, étant en
core le seul plan publié de cette partie du monument4. Signalons,
1 Cf. Lugli, op. cit., p. 305.
2 Platner-Ashby, lac. cit., p. 194-

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