Analyse pollinique des sediments post-glaciaires de l abri de Chateauneuf-les-Martigues {Bouches-du-Rhône) - article ; n°1 ; vol.8, pg 33-46
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Analyse pollinique des sediments post-glaciaires de l'abri de Chateauneuf-les-Martigues {Bouches-du-Rhône) - article ; n°1 ; vol.8, pg 33-46

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Description

Bulletin de l'Association française pour l'étude du quaternaire - Année 1971 - Volume 8 - Numéro 1 - Pages 33-46
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1971
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Josette Renault-Miskovsky
Analyse pollinique des sediments post-glaciaires de l'abri de
Chateauneuf-les-Martigues {Bouches-du-Rhône)
In: Bulletin de l'Association française pour l'étude du quaternaire - Volume 8 - Numéro 1 - 1971. pp. 33-46.
Citer ce document / Cite this document :
Renault-Miskovsky Josette. Analyse pollinique des sediments post-glaciaires de l'abri de Chateauneuf-les-Martigues {Bouches-
du-Rhône). In: Bulletin de l'Association française pour l'étude du quaternaire - Volume 8 - Numéro 1 - 1971. pp. 33-46.
doi : 10.3406/quate.1971.1169
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/quate_0004-5500_1971_num_8_1_1169de l'Association française 1971 - 1, page 33. Bulletin pour l'étude du Quaternaire.
ANALYSE POLLINIQUE
DES SEDIMENTS POST-GLACIAIRES
DE L'ABRI DE CHATEAUNEUF-LES-MARTIGUES
(Bouches-du-Rhône)
PAR
Josette RENAULT-MISKOVSKY,
Laboratoire de Géologie 1, Faculté des sciences,
9, quai Saint-Bernard, Paris-5*.
PRESENTATION DU GISEMENT
L'abri est situé sur la commune de Châteauneuf-lès-Martigues entre Mar-
tigues et L'Estaque, dans les Bouches-du-Rhône, à une dizaine de mètres d'altitude
sur le versant nord de la chaîne de l'Estaque. Ce gisement a été fouillé par
M. Escalon de Fonton. L'industrie du Castelnovien y fut identifiée pour la première
fois en 1948, et devint, selon l'auteur, le « chaînon manquant » à une série de
mutations industrielles.
La stratigraphie établie sur le terrain par M. Escalon de Fonton et l'étude
sédimentologique réalisée par J.-Cl. Miskovsky conduisent aux remarques suivantes :
— le rocher est nu et lessivé juste avant les chutes de blocs du Dryas III ;
— au-dessus et autour des blocs, un cailloutis très lessivé se dépose au Pré-
Boréal (couche 9) ;
— les couches 8 et 7 correspondraient au Boréal. Elles sont constituées de
blocs, de cailloutis et de foyers à Hélix rares ; elles ne sont ni ravinées, ni arrachées.
Le pourcentage de calcaire y diminue de la base vers le sommet, parallèlement
à la diminution du pourcentage de grains de quartz émoussés luisants. Ces
remarques laissent prévoir un assèchement du climat ;
— les couches 6, 5, 4, 3 forment un dépôt assez homogène de cailloutis et de
foyers lessivés. Cependant, l'étude sédimentologique des fractions fines montre
une légère variation des pourcentages d'argile de la couche 6 à la couche 3 ;
— les couches 2 et 1 sont formées de foyers et de concrétions.
Deux datations isotopiques au C 14 : 4 750 BC dans le foyer FI de la couche 1
et 5 570 BC dans le foyer F 5 de la couche 5 confirment l'attribution des couches
6 à 1 à la période Atlantique ;
— les couches CB et FB sont des foyers de l'Epicardial appuyés sur de gros
blocs éboulés et emballés dans des limons de crue. Elles peuvent être datées du
Sub-Boréal. La couche A serait à la charnière Sub-Boréal - Sub-Atlantique.
Les échantillons destinés à l'analyse pollinique ont été prélevés régulièrement
des couches 8 à B, tous les 8 à 12 cm selon la nature du sédiment en place, dans
les paliers dégagés au cours des fouilles. BULLETIN DE L'ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L'ÉTUDE DU QUATERNAIRE 34
Le nombre de pollens est relativement bas, chaque échantillon a été traité
par la méthode chimique classique qui se décompose ainsi :
— attaque des carbonates à l'acide chlorhydrique concentré ;
—des silicates à l'acide fluorhydrique à 40 % ;
— attaque des matières organiques non sporo-polliniques à la potasse à 10 % ;
— coloration des spores et des pollens à la fuchsine basique ;
— montage entre lame et lamelle dans la gélatine glycérinée.
— quelques concentrations en liqueur dense ont été nécessaires.
Le diagramme a été établi de la façon la plus classique : les numéros des
échantillons correspondant aux différentes couches et aux différents foyers sont
inscrits avec leur cote en ordonnées. En abscisses sont portés les pourcentages
des Arbres, Arbrisseaux, Fougères et Herbacées. Les valeurs étant très variables
d'un genre à l'autre, plusieurs changements d'échelle ont été nécessaires.
Nous avons groupé sont le nom de AP (Arboreal pollen) les pourcentages des
Arbres, des Arbustes, des Arbrisseaux et des végétaux ligneux, vivant en parasites
sur les Arbres ; le NAP (non arboreal pollen) comprenant les Filicales et les
Herbacées. Chaque pourcentage a été établi par rapport au nombre total de
pollens + spores pour chaque niveau.
Nous avons distingué deux sortes de Chêne, le Chêne à feuilles caduques :
Quercus type pedunculata et le Chêne méditerranéen : Quercus type coccifera
(type ilex). Nous avons groupé dans la rubrique Pinus des Pins à rapprocher des
Pinus type silvestris et des Pins à caractères méditerranéens Pinus type halepensis,
ces derniers étant beaucoup plus rares et les ballonnets étant souvent isolés, leur
présence est simplement signalée dans le texte.
RESULTATS DE L'ANALYSE POLLINIQUE.
Compte tenu des résultats stratigraphiques et climatologiques déjà exposés
par M. Escalon de Fonton et par J.-Cl Miskovsky, nous pouvons commenter le
diagramme résultant des analyses polliniques, en y distinguant trois grands
ensembles :
1° De la couche 8 à la couche 7.
A. — A la base de la couche 8, le couvert forestier est relativement important :
AP = 30 %, et est représenté par :
Pinus : 15,6 % dont 1 grain de Pinus type halepensis.
Tilia : (2 %); Quercus type coccifera (6,4 %); Ulmus (1 %); Corylus : (1 %) ;
Cupressacées (1,8 %); Pistacia (1 %); Buxus sempervirens (1 %).
Notons la présence d'un pollen isolé de Bouleau.
Les Herbacées sont des Graminées (23 %), quelques Composées : Cichoriées
(10 %); Anthémidées (8 %); des Chénopodiacées (3 %); Plantago (4,5 %); des
Urticacées (1 %); des Cypéracées (4,5 %).
Quelques Fougères accompagnent cet ensemble : des Fougères monolètes
surtout (20 %) et des Fougères trilètes (1 %).
Le climat ayant accompagné le dépôt de ces couches paraît donc relativement
clément et assez sec. POST-GLACIAIRES DE L'ABRI DE CHÂTEAUNEUF-LES-MARTIGUES 35 SÉDIMENTS
Si nous reprenons la stratigraphie établie dans ce gisement par M. Escalon
de Fonton, nous pouvons considérer que nous avons ici le milieu du Boréal. Cet
auteur décrit la charnière Pré-Boréal-Boréal comme une période humide et torrent
ielle. Dès le dépôt de la couche 8, les inondations de l'abri étaient terminées,
sans cela la couche 8 et les couches suivantes auraient été arrachées.
B. — Dans la couche 8, le pourcentage de pollens d'arbres a légèrement diminué.
Cette petite inflexion de la courbe est due presque essentiellement à une chute des
Pins dont le pourcentage passe de 15 à 7 %. Par contre, le nombre des Tilleuls a
augmenté (9 %). Le Chêne de type pédoncule apparaît ; il est accompagné par le
Chêne de type kermès et des Cupressacées. Les Graminées, les Cypéracées, les
plantes aquatiques et les Ericacées sont plus abondantes qu'à la base de la coupe.
Cet ensemble paraît donc correspondre à une légère recrudescence de l'humidité.
C. — Dans la couche 7, le pourcentage de pollens d'arbres diminue encore
et passe de 18 à 11 % pour remonter à 24 % au sommet de la couche 7. Les arbres
sont : Pinus, dont le pourcentage passe de 7 à 18 % (dont 1 grain de type halepen-
sis); Quercus type pedunculata en pourcentage faible mais régulier; Quercus
type coccifera en un peu plus important présent seulement
au début et à la fin de cette période ; Tilia type cordata, dont le pourcentage passe
de 9 à 1 % de la couche 8 à la couche 7; Rhamnus (0,7 %).
Les Cupressacées restent peu abondantes mais sont constantes tout le long
de cette séquence. D'une manière générale, le couvert forestier semble avoir
souffert et avoir été gêné dans son développement par la sécheresse.
Les espaces découverts sont cette fois envahis par les Cichoriées, dont les
pourcentages restent voisins de 80 %, quelques Anthemidées et Carduacées. Les
Graminées sont très faiblement représentées. Les autres Herbacées sont par
exemple : les Labi

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