Antoine de La Salle. Nouveaux documents sur sa vie et ses relations avec la maison d Anjou (Appendices) - article ; n°1 ; vol.65, pg 321-354
37 pages
Latin

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Antoine de La Salle. Nouveaux documents sur sa vie et ses relations avec la maison d'Anjou (Appendices) - article ; n°1 ; vol.65, pg 321-354

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
37 pages
Latin
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Bibliothèque de l'école des chartes - Année 1904 - Volume 65 - Numéro 1 - Pages 321-354
34 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1904
Nombre de lectures 30
Langue Latin
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Extrait

Léon-Honoré Labande
Antoine de La Salle. Nouveaux documents sur sa vie et ses
relations avec la maison d'Anjou (Appendices)
In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1904, tome 65. pp. 321-354.
Citer ce document / Cite this document :
Labande Léon-Honoré. Antoine de La Salle. Nouveaux documents sur sa vie et ses relations avec la maison d'Anjou
(Appendices). In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1904, tome 65. pp. 321-354.
doi : 10.3406/bec.1904.448202
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1904_num_65_1_448202X
ANTOINE DE LA SALLE
NOUVEAUX DOCUMENTS SUR SA VIE
ET SES
RELATIONS AVEC LA MAISON D'ANJOU1.
APPENDICES.
I. Sur un manuscrit ayant appartenu a Antoine de la Salle.
J'ai signalé ci-dessus que la devise et le nom gravés par Antoine
de la Salle, sur les parois de la grotte de la reine Sibylle, se retrou
vaient sur un volume que la bibliothèque de Garpentras possède
aujourd'hui sous le n° 38 de ses manuscrits. Le contenu de ce livre,
écrit vers le milieu du xive siècle2, n'a par lui-même rien de bien
intéressant. Ge sont deux traités bien connus de Gassiodore, publiés
dans ses œuvres : les Variarum libri duodecim et le Tractatus de
Anima.
Les feuillets de garde de ce manuscrit3 portent, par contre, un
certain nombre d'annotations qui sont le fait des divers possesseurs
et donnent en partie leurs noms. Ainsi, en regard de la première
1. Voir plus haut, p. 55.
2. Et non au xve, comme il a été imprimé par erreur dans le Catalogue des
manuscrits de cette même Bibliothèque.
3. Sans compter une feuille de parchemin jadis collée sur le plat de la
reliure, ce manuscrit possède au commencement quatre feuillets de garde en
papier (seules la première et la dernière pages sont écrites); à la fin, égal
ement quatre feuillets en papier. Sur ces huit dernières pages, la 1" porte des
annotations, devises, signatures ; les 2e et 3e, des notes se rapportant au Cas-
siodore; les 4e et 5e sont blanches ; les 6e, 7e et 8e portent encore des notes et
des noms.
4 904 21 322 ANTOINE DE LA SALLE.
page du Gassiodore, Antoine de la Salle, d'une belle et haute écriture
gothique, dont le fac-similé est ci-contre, a porté ces mots :
ccx (boucle)
il conuient
la sale.
Les caractères « ccx » et la boucle dessinée au-dessus de « il con
vient », se trouvent aussi dans le manuscrit de Bruxelles (n° 4 8240-
45), qui donne le récit de l'excursion à la grotte de la reine Sibylle,
mais les « ce » sont transformés en « ее », peut-être par une erreur
de copiste. Ils me font tout l'effet d'être un rébus.
Au-dessous de la signature de La Salle, dans le manuscrit de
Carpentras, une main, que je croirais différente, a écrit :
К [sic?) son vouloir
Doubz m'est amer.
Il n'est pas utile de transcrire ici toutes les notes des anciens pos
sesseurs-, il en est cependant quelques-unes qui méritent d'être
relevées : telles, au premier feuillet de garde du commencement, les
signatures de Nicolas de Lenoncourt, qui semblent bien être du
xive siècle. Dans la généalogie de la famille de Lenoncourt, un seul
Nicolas est signalé pour cette époque; par malheur, on n'a sur lui
que peu de renseignements; on l'a rencontré seulement en 4 344. Il
était le fils de Gérard II de Nancy, seigneur de Lenoncourť1, et le
frère de Thierry II de Lenoncourt. Sur ce même feuillet, on lit
encore, en caractères grecs, la devise Recordete, d'un possesseur
dont on verra le nom plus loin-, un commencement d'adresse :
« A ma très onorea dama lia reina de », écrite au début du xve siècle,
enfin un rébus : « Tout est : n : V : », puis un fleuron, le tout
au-dessus d'un vase de fleurs.
A la fin du traité De anima de Gassiodore, une main de la fin du
xive siècle a écrit après des louanges à la Trinité en cinq vers latins
rimes :
Vierges doulce et plesant et de très bon aire,
Enseignés moy doulcement seu que je doy faire
Et mon povre cuer retrayre.
1. P. Anselme, Histoire généalogique de la maison royale de France, t. II,
p. 54 et 65 ; La Chenaye-Desbois et Badier, Dictionnaire de la noblesse, t. XI,
col. 860. NOUVEAUX DOCUMENTS SUR SA VIE. 323
Plus tard, peut-être la même personne a inscrit à la suite :
Et metre (sic?) dame a vos
Et a votre fil h tant fayre
Que an H je soy tout jorns.
Le feuillet de garde, en regard de la dernière page du manuscrit,
présente ces vers de moralité (début du xve siècle) qui convenaient
bien au précepteur du duc de Galabre :
Parle qui veult : faites votre devoir
Et faites bien, sens de nulh mesdire;
Car à la fin, vous affie pour voir,
L'on ne pourra sur vous aulcun mal dire.
Et. au bas de la page, cette fière pensée (milieu du xve siècle) :
a Non bene pro toto libertas venditur auro. »
Outre cela, on rencontre quelques signatures : « An Umet Ter-
mentse, » après « Viva lo rey, » peut-être le même qui projetait
l'adresse à la reine mentionnée ci-dessus ; puis « Pero d'Eygueras »,
un provençal, qui a encore écrit : « Anno Domini millesimo GGGG
sismo [sic) die mensis marii (sic) got (sic) ego Petrus de Agueria. »
Ge Pierre d'Eyguières n'est pas connu par ailleurs, et ťest en vain
que j'ai essayé de l'identifier. Enfin, un possesseur ultérieur, qui se
piquait de savoir le grec et écrivait des phrases latines ou françaises
en caractères de cette langue, a porté sa devise « A tout » et sa signa
ture « Arnaut; » plus loin : « Ar)6sp xaatoBwpt... ApvaóBi be «tójao. »
Les deux pages suivantes (2 et 3) constituent une espèce de réper
toire pour le Gassiodore; les deux autres (4 et 5) sont blanches,
comme je l'ai déjà indiqué; sur une sixième, la même personne, qui
a écrit les vers signalés à la fin du Gassiodore, a reporté ceux-ci :
Avoir d'autruy null n'enrechist;
Doner pour Dieu null n'enprovist;
Messe oir ne destourbe home;
Mes lavance (sic pour l'avarice ?) c'est la some.
Sur le recto du dernier feuillet sont quelques caractères gothiques,
sans aucun sens, qui peuvent très bien être de la main d'Antoine de
la Salle. Au verso se présentent plusieurs phrases écrites, soit à la
fin du xive siècle, soit plutôt au début du xve. J'en détache celle-ci :
Ce sont amours que ne me leissent
Une sulle pleisance avoir
Et que me font pourter le noir
Quant lez aultrez sont en liesse. 32Í ANTOINE DE LA SALLE.
Au bas de la page, nouvelle signature du xve siècle : « Ita est. Arnau-
dus de Villa nova. » Rien de commua avec l'Arnaud de Villeneuve,
médecin du pape Clément V; il n'est pas besoin de le faire remarquer.
Somme toute, il ne serait pas très facile d'établir l'ordre des pos
sesseurs du manuscrit de Garpentras. Il semble bien, cependant,
qu'un des premiers est le Lorrain Nicolas de Lenoncourt; le second
pourrait être Antoinet « Termentse » et le troisième le Provençal
Pierre d'Eyguières. Ce serait de celui-ci ou de ses héritiers qu'Ant
oine de la Salle l'aurait obtenu.
II. Sur le tableau donné par Antoine de la Salle
a l'église de Lignï-en-Barrois.
Grâce à l'obligeance de M. Léon-Germain de Maidy, mon confrère
à la Société française d'archéologie, j'ai pu avoir sur le tableau de
Notre-Dame-des-Vertus, donné par Antoine de la Salle à l'église de
Ligny le 2 février 1459 (v. st.)1, les renseignements qui me manq
uaient lors de la publication de la première partie de cet article.
Le chanoine Souhaut2 a même rapporté3 le récit qu'un certain
Melcbior [Destre?] aurait rédigé à ce sujet en Á5SÍ. Gomme ce der
nier auteur paraît avoir eu sous les yeux et résumé l'acte authen
tique du contrat passé en cette occasion par Antoine de la Salle et sa
femme avec le chapitre de Ligny, je transcris fidèlement les passages
qui intéressent ici :
« En cette église, devant le grand autel a la main senestre, contre
l'un des pilliers, est gardée une image de Notre-Dame faitte par
Mgr S. Luc, donnée a lad. église par noble et honoré escuyer
Antoine de la Sale et damoiselle Lionne, sa femme, étant au service
du très redouté seigneur Louis de Luxembourg, comte de Liney...,
lad. image venue aud. Antoine en la manière qui s'e

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents