Aspects du débat sur l Égalité durant le Triennio républicain - article ; n°1 ; vol.313, pg 409-430
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Annales historiques de la Révolution française - Année 1998 - Volume 313 - Numéro 1 - Pages 409-430
Luciano Guerci, Aspetti del dibattito sull'eguaglianza ml Triennio repubblicano.
Se tra il 1796 e il 1799 tutti i repubblicani italiani si trovarono d'accordo circa Pabolizione dei privilegi legati alia nascita e circa l'eguaglianza dei cittadini di fronte alla legge, divisioni e constrasti si manifestarono circa l'eguaglianza dei beni. Ci furono infatti coloro che, pur rifiutando ciò che veniva chiamata « eguaglianza di fatto » (o « eguaglianza economica »), si dichiararono favorevoli a prowedimenti che attenuassero la « mostruosa ineguaglianza » nelle ricchesse. Forte fu l'opposizione a un simile atteggiamento, che all'intenso stesso del fronte repubblicano fu condamnato da molti come pericolo e sowersivo. I Sostenitori di una più equie ripartizione dei beni si limitarono spesso a indicare una meta da raggiungere sensa formulare programmi precisi, ma occorre sottolineare che le loro critiche alla situazione esistente non mancavano di lucidità ni efficacia.
Luciano Guerci, Aspects du débat sur l'Égalité durant le Triennio républicain.
Si entre 1796 et 1799 tous les républicains italiens se trouvèrent d'accord sur l'abolition des privilèges liés à la naissance et sur l'égalité des citoyens devant la loi, des divisions et des contrastes très vifs vinrent au premier plan à propos de l'égalité des biens. En effet, il y eut ceux qui, tout en refusant ce qu'on appelait « égalité de fait » (ou « égalité économique »), se prononcèrent pour des mesures capables de diminuer l'« inégalité monstrueuse » des richesses. Ce point de vue fut âprement combattu, et à l'intérieur même du front républicain il fut condamné par beaucoup de gens en tant que dangereux et subversif. Ceux qui étaient favorables à une répartition des biens plus équitable se bornèrent souvent à indiquer un but à atteindre sans élaborer des programmes précis, mais il faut souligner que leurs critiques de la situation existante ne manquèrent ni de lucidité ni d'efficacité.
Luciano Guerci, Aspects of the debate on equality during the Republican Triennio.
During the three-year period 1796-1799, although all Italian Republicans agreed about the abolition of birth privileges and the fact that all citizens were equal before the law, divisions and contrasts emerged concerning the equality of possessions. On the one hand there were those who, while rejecting what was called « actual equality » (or « economic equality »), were in favour of measures that should alleviate the « mons- truous inequality » in wealth distribution. On the other hand this attitude was strongly opposed and even condemned among the Republicans themselves since many considered it to be dangerous and subversive. Those who advocated a fairer distribution of wealth often confined themselves to pointing it out as a goal to be achieved, but did not formulate any specific policy ; however, it should not be forgotten that their criticism of the existing situation was effective and to the point.
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1998
Nombre de lectures 22
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Luciano Guerci
Aspects du débat sur l'Égalité durant le Triennio républicain
In: Annales historiques de la Révolution française. N°313, 1998. pp. 409-430.
Citer ce document / Cite this document :
Guerci Luciano. Aspects du débat sur l'Égalité durant le Triennio républicain. In: Annales historiques de la Révolution française.
N°313, 1998. pp. 409-430.
doi : 10.3406/ahrf.1998.2193
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahrf_0003-4436_1998_num_313_1_2193Riassunto
Luciano Guerci, Aspetti del dibattito sull'eguaglianza ml Triennio repubblicano.
Se tra il 1796 e il 1799 tutti i repubblicani italiani si trovarono d'accordo circa Pabolizione dei privilegi
legati alia nascita e circa l'eguaglianza dei cittadini di fronte alla legge, divisioni e constrasti si
manifestarono circa l'eguaglianza dei beni. Ci furono infatti coloro che, pur rifiutando ciò che veniva
chiamata « eguaglianza di fatto » (o « eguaglianza economica »), si dichiararono favorevoli a
prowedimenti che attenuassero la « mostruosa ineguaglianza » nelle ricchesse. Forte fu l'opposizione a
un simile atteggiamento, che all'intenso stesso del fronte repubblicano fu condamnato da molti come
pericolo e sowersivo. I Sostenitori di una più equie ripartizione dei beni si limitarono spesso a indicare
una meta da raggiungere sensa formulare programmi precisi, ma occorre sottolineare che le loro
critiche alla situazione esistente non mancavano di lucidità ni efficacia.
Résumé
Luciano Guerci, Aspects du débat sur l'Égalité durant le Triennio républicain.
Si entre 1796 et 1799 tous les républicains italiens se trouvèrent d'accord sur l'abolition des privilèges
liés à la naissance et sur l'égalité des citoyens devant la loi, des divisions et des contrastes très vifs
vinrent au premier plan à propos de l'égalité des biens. En effet, il y eut ceux qui, tout en refusant ce
qu'on appelait « égalité de fait » (ou « égalité économique »), se prononcèrent pour des mesures
capables de diminuer l'« inégalité monstrueuse » des richesses. Ce point de vue fut âprement
combattu, et à l'intérieur même du front républicain il fut condamné par beaucoup de gens en tant que
dangereux et subversif. Ceux qui étaient favorables à une répartition des biens plus équitable se
bornèrent souvent à indiquer un but à atteindre sans élaborer des programmes précis, mais il faut
souligner que leurs critiques de la situation existante ne manquèrent ni de lucidité ni d'efficacité.
Abstract
Luciano Guerci, Aspects of the debate on equality during the Republican Triennio.
During the three-year period 1796-1799, although all Italian Republicans agreed about the abolition of
birth privileges and the fact that all citizens were equal before the law, divisions and contrasts emerged
concerning the equality of possessions. On the one hand there were those who, while rejecting what
was called « actual equality » (or « economic equality »), were in favour of measures that should
alleviate the « mons- truous inequality » in wealth distribution. On the other hand this attitude was
strongly opposed and even condemned among the Republicans themselves since many considered it to
be dangerous and subversive. Those who advocated a fairer distribution of wealth often confined
themselves to pointing it out as a goal to be achieved, but did not formulate any specific policy ;
however, it should not be forgotten that their criticism of the existing situation was effective and to the
point.ASPECTS DU DEBAT SUR L'EGALITE
DURANT LE TRIENNIO RÉPUBLICAIN
LUCIANO GUERCI
L'Égalité fut un des problèmes les plus délicats auxquels les républi
cains de l'époque du Triennio eurent à se mesurer. Égalité : ce terme dési
gnant la valeur qui plus qu'aucune autre peut-être contribuait à caractériser
le nouveau régime par rapport à l'ancien, fondé sur une inégalité sanction
née par le droit, était lourd de suggestions. Par sa polysémie, il permettait
des interprétations diverses et entrouvrait des perspectives inquiétantes,
diamétralement opposées à celles que beaucoup s'employaient à accréditer
comme les seules compatibles avec la vraie égalité. C'était, en outre, à la
différence de démocratie, terme inconnu des «moins instruits» (meno
istruiti) * et de ce fait fréquemment estropié dans l'usage linguistique courant
(democrazia, democriaza) - un vocable connu de tous, et auquel chacun
pouvait attribuer une signification quelconque. Au-delà d'une signification
générale que, comme on va le voir, les écrivains du Triennio étaient
unanimes à admettre, la bataille autour de l'Égalité s'est développée avec
âpreté, dans un débat serré, mettant en lumière des oppositions implacables.
L'expression et le concept abordaient la Péninsule imprégnés des
thèmes élaborés et discutés au-delà des Alpes (1), que les républicains
* Note du traducteur : Les locutions et citations italiennes ont été traduites et ne sont pas repro
duites en version originale pour ne pas alourdir ce texte. Toutefois les expressions caractéristiques sont
données entre parenthèses.
(1) Cf. M. Ozouf, « Égalité » in F. Furet, M. OZOUF, Dictionnaire critique de la Révolution française,
Paris, Flammarion, 1988, pp. 696-710.
Annales Historiques de la Révolution française - 1998 -N° 3 [409 à 430] LUCIANO GUERCI 410
italiens ne méconnaissaient certes pas. Rares furent, durant le Triennio, les
positions communistes ou intégralement égalitaires (2). Je ne m'en préoccu
perai pas dans le texte présent, mais au contraire je me consacrerai aux
conceptions les plus largement diffusées dans les milieux républicains. À
partir d'exemples et de sondages, je tenterai de procéder à une première
approche du problème, qui appellera évidemment des recherches et des
précisions ultérieures.
La version de l'Égalité autour de laquelle, entre 1796 et 96, un consen
sus s'efforça de prendre consistance s'appliquait à exclure non seulement
l'égale répartition des biens (« l'égalité de fait »), mais aussi l'adoption de
mesures agressives en faveur des classes inférieures. Ce que nous rencon
trons généralement est une égalité/inégalité dont Melchiorre Cesarotti a
donné une définition exemplaire. À la fin des premières pages de son
Instruction (3), il parlait [titre du second paragraphe] d'Égalité et inégalité
naturelles. Il expliquait que les hommes « naissent égaux et inégaux entre
eux ». Égaux parce que tous émanés de la Nature et de Dieu, parce que
dotés des mêmes sens, des mêmes facultés de sentir, penser, vouloir, des
mêmes «besoins», «appétits», «passions» et spécialement d'un même
«désir insurmontable d'assurer à tout prix sa propre conservation, et le
maximum de félicité possible ». « Inégaux », pourtant, étaient les hommes,
« si l'on se réfère au rang [social], à la mesure des qualités moyennes du
corps et de l'esprit, à la complexion, au tempérament, à la force, aux dons de
la parole, aux talents, à l'activité, à l'industrie » (pp. VIII-IX) (4). À partir de
ces prémisses, Cesarotti en venait à conférer une pleine légitimité aux
hiérarchies économiques existantes. Pour lui comme pour beaucoup
d'autres, les différences de richesse qui s'étaient creusées dans l'histoire
demeuraient un point de référence indiscutable. L'égalité donc ne pouvait
résider que dans P« égalité civile», dérivant de «l'impartialité de la loi»
(pp. XXXII-XXXIII). S'ensuivait une attaque contre l'« égalité des biens de
fortune » que Cesarotti déclarait « impossible et ruineuse » (p. XXXIII).
Passionnées étaient les pages où il repoussait P« illusion funeste» d'une
(2) Ce sont ces positions qui ont majoritairement attiré l'attention des chercheurs. Un point de
départ indispensable comme ligne directrice, le livre de D. Cantimori, Utopia e nformaton itahani (1794-
1847), Firenze, Sansoni, 1943.
(3) Istruzwne d'un cittadino a' sum fratelli meno istrutti, Padova, Brandolese, 1797. Xllstruzione a ét

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