Bergson et Merleau-Ponty : ?la perception et le corps percevant? : étude pour une philosophie du corps, Bergson et Merleau-Ponty? : perception and the Perceiving body? : essay for a philosophy of body
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Français

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Bergson et Merleau-Ponty : ?la perception et le corps percevant? : étude pour une philosophie du corps, Bergson et Merleau-Ponty? : perception and the Perceiving body? : essay for a philosophy of body

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Description

Sous la direction de Jean-François Courtine
Thèse soutenue le 26 juin 2009: Paris 4
Les philosophies du sujet proposent une définition contradictoire du sujet de l’expérience parce qu’elles ne pensent pas le sujet à partir de et en fonction de l’expérience perceptive. Elles sont alors amenées à définir le sujet de l’expérience comme le sujet de l’irréductibilité de l’expérience alors même que le sujet apparaît, à l’expérience perceptive, comme une dimension intérieure et irréductible de l’irréductibilité de l’expérience elle-même. Or, la détermination du sujet à partir de et en fonction de l’expérience débouche sur le paradoxe de l’autoréférence. Prendre la mesure du paradoxe de l’expérience impose, selon nous, de penser le sujet de l’expérience interrelationnellement à ce dont il est perceptivement le sujet. C’est ici ce que nous tentons d’entreprendre.
-Corps
-Perception
-Phénoménologie
-Phénoménalité
-Mondanéité
-Dualisme
-Vie
-Comportement
The philosophy of subject proposes a contradictory definition of the subject of experience because they do not conceive it from and according to the perceptual experience. Therefore, they are led to define the subject of experience as the subject of the irreducibility of experience whereas the subject is an inner and irreducible dimension of the irreducibility of experience itself. Now, the determination of the subject of experience from and according to experience itself leads to the paradox of self-reference. I think that taking into account the paradox of experience implies interrelationally conceiving the subject of that which she is the subject. This is what I attempt to tackle here.
Source: http://www.theses.fr/2009PA040116/document

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 131
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

1
UNIVERSITÉ PARIS IV SORBONNE



École Doctorale V : Concepts et Langages
EA : 3252 : Métaphysique, histoires, transformations, actualité

Thèse
Pour obtenir le grade de
Docteur de l’Université Paris Sorbonne (Paris IV)
En philosophie



Présentée et soutenue publiquement par Jean-Michel Blanchet
Vendredi 26 Juin 2009



Bergson et Merleau-Ponty. La perception et le corps
percevant. Étude pour une philosophie du corps.




Directeur de thèse :
Monsieur Jean-François Courtine
Professeur à l’université Paris Sorbonne (Paris IV)


Membres du jury :
Monsieur Renaud Barbaras, Professeur à l’université Panthéon-Sorbonne (Paris I)
Monsieur Frédéric Worms, Professeur à l’université Charles de Gaulle (Lille III)





2









To Martine…

















3
Remerciements

Je veux exprimer, en premier lieu, toute ma gratitude à Monsieur Jean-François
Courtine qui, en acceptant de diriger mon projet doctoral, me donna la chance de mieux
comprendre certains développements de la pensée philosophique et, finalement, de mieux
me comprendre. Je souhaite également le remercier pour le soutien, toujours efficace et
perspicace, dont il a pu me témoigner au cours de l’élaboration de mon travail.


Je souhaite remercier spécialement les membres du Jury, Monsieur Renaud
Barbaras et Monsieur Frédéric Worms, qui furent, à travers leurs travaux respectifs, des
interlocuteurs essentiels à la structuration de mon travail et qui pour moi, ayant accepté
de se constituer comme les membres du Jury, rendent particulièrement réjouissants les
derniers moments de ce long parcourt doctoral.


Je souhaite également remercier ma mère, mon père et ma sœur qui, pendant ces
années doctorales, m’ont constamment soutenu. Ils furent là pour moi. J’espère seulement
que je fus de la même manière présent pour eux.


Enfin, je veux remercier l’ensemble des relecteurs de ma thèse qui, de manière
significative, ont contribué à son intelligibilité. Merci donc à Alain, à Anaïse, à Christian,
à Christophe, à Florence, à Frédérique, à Hermès, à Isabella, à Julien, à Marie-Anne, à
Pierre et papa.













4
Table des matières


Remerciements 3


Introduction 5


A) Le corps au monde comme corps du monde.

A.1) La question du corps propre en question :
A.1.1) L’expérience du corps propre et ses formulations.
A.1.1.1) Le corps au monde comme principe du monde 20
A.1.1.2) Dualité et dualisme 42
A.1.1.3) Touchant touché 67
A.1.2) L’expérience du corps propre, expérience d’un paradoxe.
A.1.2.1) Le paradoxe du corps propre 106
A.1.2.2) De la partie au Tout et du Tout à la partie 119
A.1.3) L’intra-mondanéité du percevant.
A.1.3.1) Présentation et re-présentation 135
A.1.3.2) Première caractérisation du relationnel 192

A.2) La structure de la phénoménalité: apparaître e(s)t co-apparaître.
A.2.1) Considérations méthodologiques 204
A.2.2) La relation figure/fond comme condition de tout apparaître 230
A.2.3) La structure de la phénoménalité.
A.2.3.1) Le mode d’apparaître du Tout comme Totalité 255
A.2.3.2) La centration structurelle de la phénoménalité 281
A.2.3.3) Perception et incomplétude 310


B) Le corps du monde comme corps au monde.

B.1) Se comporte 352
B.2) Deuxième caractérisation du relationnel 482


Conclusion 496

Bibliographie 517
5
Introduction
Ce travail tente de reprendre l’effort, pour ainsi dire inaugural de la philosophie,
de saisir le sens d’être du rapport à ce qui est, à l’Être. Il reprend l’effort philosophique
de rendre compte de l’expérience (perceptive), du fait même « que « quelque chose » est
1là » , en prenant pour seule perspective l’expérience elle-même. Autant dire que ce
travail s’inscrit dans la perspective de la phénoménologie qui, comme les grandes
orientations de la philosophie, provient précisément de l’effort de rendre intelligible ce
qui, à l’expérience, est l’évidence même, à savoir l’expérience elle-même. L’expérience
se présente comme une évidence et, pourtant, la philosophie apparaît devant le fait
irréductible de l’expérience comme devant un problème. L’irréductibilité de l’expérience
renvoyant l’apparition même du monde à un sujet inhérent à l’apparition du monde pose
problème à la philosophie qui, donnant à l’effort de déterminer l’expérience pour elle-
même des directions doctrinales différentes, même lorsque la philosophie est
phénoménologie, fait dépendre, à un moment ou à un autre, l’irréductibilité dont se
structure l’expérience sur un sujet positif, c’est-à-dire sur un sujet de l’irréductibilité elle-
même. Autrement dit, la dualité intérieure de l’expérience (perceptive) qui se manifeste à
même l’expérience est ultimement soumise au partage abstrait du dualisme. Ce constat de
l’impasse dans laquelle se situe la philosophie, même lorsqu’elle se développe consciente
de l’inadéquation de l’interprétation de l’expérience à partir de son dédoublement, motive
ce travail qui, adoptant le principe phénoménologique du « retour à l’expérience même »,
reprend l’effort de penser l’expérience à partir de l’expérience, c’est-à-dire à partir de et
selon l’irréductibilité même de l’expérience.
L’expérience que la philosophie ne parvient pas à proprement penser, la pensant à
partir de l’expérience de soi du sujet de l’expérience, est l’expérience comme ouverture à
« quelque chose », à l’ouverture même du monde. Lui apparaît impensable sans le réduire
à une signification transcendantale l’ « il y a » de l’expérience perceptive, c’est-à-dire le
plan de la phénoménalité lui-même au sein duquel nous nous trouvons toujours déjà
situés. L’expérience comme expérience du donné originaire de l’expérience elle-même,
de l’extériorité irréductible du monde dont s’ouvre l’expérience perceptive ne se trouve
être déterminable pour la philosophie subjectiviste que relativement à un être

1 Merleau-Ponty, Maurice, Le visible et l’invisible, Éditions Gallimard, Col. tel, 2001, p. 210. 6
conjoignant, en lui-même, les termes intérieurs de l’expérience, faisant ainsi du rapport à
soi du sujet de l’expérience le rapport irréductible de l’expérience. La philosophie
apparaît incapable en somme de penser la phénoménalité selon son autonomie propre,
incapacité qui se traduit symptomatiquement au niveau même de la formulation de la
problématique du corps propre qui s’opère au nom du sujet de l’expérience, et non au
mon de l’expérience comme telle, de telle sorte que la philosophie se condamne à penser
l’expérience contradictoirement au moment où elle fait de l’expérience comme rapport
l’objet de son étonnement. En d’autres mots, l’autonomie de l’expérience qui s’atteste de
l’appartenance phénoménale du sujet de l’expérience à l’expérience elle-même est
comme déplacée vers un sujet qui, à lui-même de l’immanence de son rapport à lui-
même, détermine, depuis la découverte du Cogito, le sens même de l’autonomie. C’est
précisément ce déplacement de l’expérience vers le sujet dont elle se structure qui,
exprimant au fond le présupposé de l’autonomie d’être du sujet de l’expérience, ressort
de la formulation même de Husserl du problème que représente l’expérience ou, plus
précisément, le rapport dont l’expérience est le rapport. Il écrit ainsi que « d’un côté la
conscience doit être l’absolu au sein duquel se constitue tout 

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