Biographie universelle ancienne et moderne/GIRARD (Pierre-Simon)
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Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843Tome 16 page 527 à 528GIRARD (Pierre-Simon)GIRARD (Pierre-Simon), ingénieur des ponts et chaussées, naquit à Caen le 4 novembre 1763, et fit ses premières études danscette ville. Entraîné par son goût pour les sciences, il entra dans la carrière des ponts et chaussées, et vint dans la capitale. En 1792,il remporta un prix à l’Académie des sciences par un mémoire sur les écluses. En 1798, il suivit Bonaparte dans son expéditiond’Égypte, et fit partie de cet institut qui se livra à des recherches si utiles, et dont il reste des monuments si précieux. On trouve, dansla collection des Mémoires sur l’Égypte, plusieurs dissertations de Girard relatives aux mesures agraires, à l’agriculture et à lacontribution foncière de cette contrée. On remarque encore, dans la Décade égiptienne (t. 3), un mémoire de cet ingénieur surl’agriculture et le commerce du Saïd ; et, dans le tome 1er, une intéressante Notice sur l’aménagement et le produit des terres de laprovince de Damiette. Revenu en France, Girard y jouit de toute la faveur qui s’attachait alors à ceux qui, dans cette aventureuseexpédition, avaient été les compagnons du nouveau maître de la France. Bonaparte le fit bientôt ingénieur en chef. Il entra àl’Académie des sciences, et fut chargé en 1802 de la direction du canal de l’Ourcq. C’était une grande preuve de confiance, et elleexcita des réclamations d’autant plus vives que Girard n’avait encore rien fait ...

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Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 Tome 16 page 527 à 528
GIRARD (Pierre-Simon)
GIRARD (Pierre-Simon), ingénieur des ponts et chaussées, naquit à Caen le 4 novembre 1763, et fit ses premières études dans cette ville. Entraîné par son goût pour les sciences, il entra dans la carrière des ponts et chaussées, et vint dans la capitale. En 1792, il remporta un prix à l’Académie des sciences par un mémoire sur les écluses. En 1798, il suivit Bonaparte dans son expédition d’Égypte, et fit partie de cet institut qui se livra à des recherches si utiles, et dont il reste des monuments si précieux. On trouve, dans la collection desMémoires sur l’Égypte, plusieurs dissertations de Girard relatives aux mesures agraires, à l’agriculture et à la contribution foncière de cette contrée. On remarque encore, dans laDécade égiptienne3), un mémoire de cet ingénieur sur (t. l’agriculture et le commerce du Saïd ; et, dans le tome 1er, une intéressanteNotice sur l’aménagement et le produit des terres de la province de Damiette. Revenu en France, Girard y jouit de toute la faveur qui s’attachait alors à ceux qui, dans cette aventureuse expédition, avaient été les compagnons du nouveau maître de la France. Bonaparte le fit bientôt ingénieur en chef. Il entra à l’Académie des sciences, et fut chargé en 1802 de la direction du canal de l’Ourcq. C’était une grande preuve de confiance, et elle excita des réclamations d’autant plus vives que Girard n’avait encore rien fait qui parût la mériter ; mais on sait qu’il existait dans les cartons du ministère beaucoup de plans et de projets donnés par Gauthey, Perronet et d’autres ingénieurs ; Girard s’en servit utilement, et ce canal, qui fut commencé en 1803, est achevé depuis longtemps. Il est vrai qu’il ne l’a pas été complètement par Girard, et que cet ingénieur cessa d’en être chargé vers 1820, après de nombreuses discussion avec l’administration de la ville de Paris, qui avait subvenu aux principaux frais, et qui semblait ne pouvoir l’achever. On crut devoir l’abandonner à une compagnie, qui y trouva d’immenses profits, sans avoir fait le cinquième de la dépense. L’ingénieur Girard ne doit pas sans doute être considéré comme la seule cause de ces déceptions ; mais il est bien sûr que ce ne fut qu’après de nombreuses contestations avec lui que le préfet de la Seine provoqua une loi qui en fit positivement abandon à MM. Hainguerlot et compagnie, lesquels en devinrent propriétaires. Girard fut chargé en 1819, par le ministère de l’intérieur, de diriger les travaux pour l’éclairage des grands théâtres et de plusieurs quartiers de Paris par le gaz hydrogène ; et dans le même temps il fit un voyage à Londres, pour y étudier le système d’éclairage et de distribution des eaux. Le ministère l’employa encore dans d’autres missions importantes, et il fut ainsi dédommagé de la perte qu’il avait éprouvée en cessant de diriger le canal de l’Ourcq. Il mourut à Paris le 21 novembre 1835. On a de lui : e 1Traité analytique de la résistance des solides, Paris, 1798, in-4° ; e 2Rapport à l’assemblée des ponts et chaussées sur le projet du canal de l’Ourcq, ibid., 1803, in-4° ; e 3Essai sur le mouvement des eaux courantes, et la figure qu’il convient de donner aux canaux qui les contiennent, 1804, in-4° ; e 4Devis du pont à bascule à construire sur le canal de l’Ourcq, 1806, in-4° ; e 5Description des différents ouvrages à exécuter pour la distribution des eaux du canal de l’Ourcq dans Paris, 1810, in-4° ; e 6Devis général du canal de l’Ourcq, depuis la première prise d’eau à Mareuil, jusqu’à la barrière de Pantin, Paris, 1806, 1819, 2 vol. in-4° ; e 7Devis général du canal Saint-Martin, 1820, in-4° ; e 8Observations sur le canal Saint-Martin, 1821, in-4° ; e 9Considérations sur les avantages des divers moyens de transport, 1824, in-8° ; e 10Considérations sur les canaux et sur le mode de leur concession, 1824, in-8° ; e 11Mémoire sur le canal de Soissons, destiné à joindre le canal de l’Ourcq, 1824, in-4° ; e 12Sur la description hydrographique et historique des Marais Pontins par M. de Prony, Paris, 1823, in-8°, extrait de laRevue encyclopédique; e 13Du dessèchement général de Paris, de ses rues et de leur assainissement, 1825, in-4° ; e 14Rapport verbal fait à l’Académie royale des sciences, dans sa séance du 19 mars 1827, à l’occasion du canal maritime de Paris au Havre, Paris, 1827, in-8° ; e 15Recherches sur les grandes routes, les canaux de navigation etles chemins de fer, Paris, 1827, in-8° ; e 16Recherches expérimentales sur l’eau et sur le vent, etc.traduites de l’anglais. Girard est encore l’auteur de beaucoup de mémoires insérés dans divers journaux ou recueils, tels que laDécade égyptienne, le Journal des mines, lesMémoires de l’institut, laDécade philosophique, etc. Enfin, il a donné pour cetteBiographie universelle l’article de l’ingénieur Gauthey. SesOeuvres complètesont été imprimées à Paris de 1830 à 1832, 3 vol. in-4°. M―DJ.
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