Brunehaut; ou, Les successeurs de Clovis; tragédie en cinq actes et en vers, suivie de notes historiques

Etienne Aignan

Sujets

• Brunehaut

Informations

• Publié par: les_archives_du_savoir
• Nombre de lectures: 0
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 26 Mo

Extrait

'M
V
**«»tH.BRUNEHAUT,
'ou
SUCCESSEURS DE CLOVIS^LES
TRAGÉDIE
EN CINQ ACTES ET EN VERSj
SUITIE
DE NOTES HISTORIQUES^
Par m. AIGNAN.
Heprësentée pour la première fois> sur le Théâtre Français
j
le février24 1810»
Et ils virent.une femme haute comme le sommet
ils end^une montagne , et eurent horreur.
HomArej Odyssée liv. X.j
A PARI Sj
Chez VENTE, Libraire, Boulevard des Italiens, N." 7)
près la rue Favart.
M» DCCC» XI.2 1NOV 1967AVERTISSEMENT.
de cette Tragédie ont étéLes représentations
par uneinterrompues pendant un an, d'abord
M.^i^ Raucourt, dont lelongue maladie de
bien fait valoir le rôle diffi-grand talent a si
Brunehauty et ensuite par un enchaîne-cile de
aisémentment d'obstacles que se figurent assez
l'intérieurdes théâtres est connu. Elleceux àqui
correctionsimpor-vient de reparaître avec des
retardé jusqu'à présent l'im-tantes qui en ont
pression. applaudie sur la scène, vi-Vivement
journaux, cette piècevement critiquée par les
jugement calme et impartial duse présente au
cabinet , dépouillée du prestige de la représen-
tation. Thierry et mes autres principaux per-
sont privés ici de leurs brillans inter-sonnages
prètes et le seul moyen qui me reste de capter
,
de d'appelerla faveur mes juges, est leur ré-
flexion sur l'extrême difficulté d'avoir tiré une
tragédie de caractère, des temps les plus bar-
bares et les plus reculés de notre monarclùe.rf»
PERSONNAGES*
veuve de Sigebert,BRUNEHAUT,
d'Austrasie. M.^^^ RAUcoifRi**roi
deTHIERRY II, roi d'Orléans et
petit-fils Brune-Bourgogne, de
M. LAfOND.haut.
CLOTAIRE II roi de Neustrie, ,
Baptiste aîné»oncle de Thierry. M.
, filledeThéodebertII,'AUDOVERE
roi d'Austrasie , autre petit-fils de
Volnais»Brunehaut* M.""
grand-référendaireCLODOMIR de
,
Bourgogne. M. Saiïît-Prix»
palais* M. Després.[ALBOÈME , comte du
iVANACAIRE , comte de l'étable. M. Lacave.
ALMERIC , officier de Thierry. M. Barbier.
OLSIISDE , dame de la suite d'Au-
'
Gros.dovèie. M.^^*
Iai Scène est à Auxerre, dans lepalais de Thierry^,
<^ua>aiiMiMMili(kaBMaBaif«iaaaMiai*aiMHi
BRUNEHAUT,
OU
DE CLOVIS^LES SUCCESSEURS
TRAGÉDIE.
ACTE PREMIER,
SCENE PREMIERE.
CLODOMIR, ALBOEME.
CLODOMIR.
le ciel prend pitié de nos longues misères,v^uoi!
réunit les deux augustes frères!Et la paix
ALBOEME.
Clodomir; Thierry, dans Auxerre attendu^Oui,
à vœux est rendu;Théodebert nosAvec
l'autre m'envoie , en son impatienceL'un et
:puissante aïeule annoncer sa présenceA sa
la quitte.Je
CLODOMIR.
O bienfait, que matremblante voix
céleste implora tant de fois!bontéDe laj
BRUNEHAUT.2
dessein lareine à l'instantmême,dans quel ,Je vols
grands : elle veut, Alboèm©,.Appelle ici les
un seul étendard.ses fils, marchant sousMontrer
désirs d'un vieillardMais daignez satisfaire aux
villes,l'éclat des cours, ou dans l'ombre desQui , dans
les discordes civiles,pleuré trop long-temsA
tombeau descendra sans regrets^Et qui dans le
fleurir la paixregards mourans ont vuSi ses ;
.'la frénésieQuel pouvoir a des rois calmé
ALBOEME.
Austrasiesuperbe Bourgogne et l'ardenteLa
au combat; et de sa propre main,S'avançaient
sein.La France allait encor se déchirer le
camps murmuraient : ce Nous attisons la flammeLes deux j
femme!3) Pourquoi/ pour assouvir les ftiretirs d'une
» Brunehaut, que des remparts de Metz,,Pour venger ,
» Son petit-fils chassa, las de ses longs forfaits!
porté sa rage,»A la cour de Bourgogne elle a
M Ilots, coule pour son outraga îEt le sang , à grands
» Théodebeit fit bien, quand il l'osa bannir;
»w Nous devons l'imitei', et non pas le punir.
Thierry même, Thierry, gémissait en silence
reine enfin sinistreMais de la la influence
Triomphait dans un Ccéur'vainement fatigué
Du fatal ascendant dont il est subjugué.
la charge un féroce courageDéjà sonne;
Allait hvrer la plaine aux horreurs du cariiage,
Quand l'horizon sillonéde feux éclatûns
D'un noir rideau se couvre, et la foudre a tonné.
Un saint effroi retient et le glaive et la lance (i);
Soudain entre les rois Audovère s'élance :
MMon père, et vous, Thieiry^ dit-elle, arrétez-voug,