Catalogue bibliographique de la Chanson populaire bretonne sur feuilles volantes (Léon, Trégier, Cornouaille) - article ; n°3 ; vol.45, pg 258-367
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Catalogue bibliographique de la Chanson populaire bretonne sur feuilles volantes (Léon, Trégier, Cornouaille) - article ; n°3 ; vol.45, pg 258-367

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Description

Annales de Bretagne - Année 1938 - Volume 45 - Numéro 3 - Pages 258-367
110 pages

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Publié par
Publié le 01 janvier 1938
Nombre de lectures 72
Langue Breton
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

J. Ollivier
Catalogue bibliographique de la Chanson populaire bretonne
sur feuilles volantes (Léon, Trégier, Cornouaille)
In: Annales de Bretagne. Tome 45, numéro 3-4, 1938. pp. 258-367.
Citer ce document / Cite this document :
Ollivier J. Catalogue bibliographique de la Chanson populaire bretonne sur feuilles volantes (Léon, Trégier, Cornouaille). In:
Annales de Bretagne. Tome 45, numéro 3-4, 1938. pp. 258-367.
doi : 10.3406/abpo.1938.1782
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0003-391X_1938_num_45_3_1782J. OLLIVIER
CATALOGUE BIBLIOGRAPHIQUE
DE LA
CHANSON POPULAIRE BRETONNE
SUR FEUILLES T0L4NTES
(Léon, Tréguier, Cornouaille)
La chanson populaire bretonne nous est surtout connue par
divers recueils, au nombre desquels on peut citer le Barzaz Breiz
de La Villemarqué, deux volumes de Gwerziou et deux volumes
de Soniou de Luzel — ces deux derniers avec la collaboration
d'A. Le Braz; — par les textes publiés dans les revues, textes
recueillis par ceux qui les éditaient, ou extraits par eux de divers
mss. ; — par la collection Penguern (Bibl. Nat., t. 89-95 et 111-112
du fonds celtique).
A côté de cette chanson populaire d'origine « orale », et qui,
dans l'ensemble, paraît bien la plus ancienne, — existe une autre
chanson populaire, imprimée sur feuilles volantes, et c'est elle
uniquement qui fait l'objet du présent catalogue. Cette chanson
est en général plus moderne; elle est née du besoin de donner aux
auditeurs quelque chose de nouveau : Guerz nevez, Chanson nevez,
voilà ce qu'annonce fréquemment le titre des imprimés. Sauf
les cantiques en l'honneur des saints dont il fréquentait les pardons,
le chanteur ambulant n'avait aucune chance de vendre les vieilles
chansons traditionnelles trop connues; des faits divers sensa
tionnels, catastrophes, crimes, inspirent souvent les bardes
populaires.
Quelle est l'importance numérique de cette chanson populaire
« imprimée »? Il est bien difficile de le dire. Bien des feuilles
volantes, au cours des années, ont pu et dû disparaître, déchirées DE LA CHANSON POPULAIRE BRETONNE 259
ou jetées au feu. Des collections particulières existent certa
inement, en dehors de celles que j'ai compulsées, qui en contiennent
d'autres non mentionnées ici. Le présent catalogue, basé sur le
dépouillement de collections publiques et d'une vingtaine de
collections particulières, ne représente donc pas la totalité des
chansons sorties des presses de nos imprimeurs bretons. Des
lacunes existent, que certaines indications ou certains recoupe
ments permettent de constater. Je n'en citerai qu'un exemple.
Ch. Le Gofïic, à propos des bardes bretons (Ame bretonne, lre série,
p. 15), nous dit que Yann ar Minouz avait composé plus de
300 chansons. Tout en faisant la part d'une erreur ou d'une exagé
ration possibles, je suis loin de compte avec les 20 chansons de
lui que je signale, les seules que j'ai rencontrées au cours de mes
recherches. Peut-être Ch. Le Gofïîc a-t-il mis au compte de
Yann ar Minouz, auteur, toutes les réimpressions commandées
par lui à l'imprimerie paternelle.
Le catalogue est établi par ordre alphabétique, en partant du
titre de la chanson. Quand la feuille volante comporte 2, 3 chansons
ou plus, les 2e, 3e chansons sont reportées à leur ordre alpha
bétique pour permettre de les retrouver plus facilement.
Chaque chanson porte un numéro qui lui est propre (1). Tout
efois, quand je fais un renvoi, ce renvoi indique la première
chanson de la feuille volante où l'on trouvera la chanson recherchée.
La première feuille volante indiquée est celle qui m'a paru
être la plus ancienne, soit d'après la signature de l'imprimeur,
soit d'après le papier employé. Il est difficile, la plupart du temps,
de donner un ordre véritable aux éditions qui se sont succédées
chez le même imprimeur ou éditeur : les formules qu'emploient
les imprimeurs ne sont jamais les mêmes, et même elles sont
différentes d'aspect et de texte quelquefois, quand il leur arrive
d'apposer une signature au pied de chaque chanson formant la
feuille volante.
C'est surtout d'après les signatures trouvées à la fin de la feuille
volante que j'ai signalé les diverses éditions. Mais il y a des éditions
qui ont la même signature et pourtant sont différentes. On ne
peut s'en rendre compte qu'en les comparant, et la différence
apparaît ou par les filets typographiques qui surmontent les
chansons, ou qui les séparent, — ou par les culs-de-lampe, —
(1) Sauf 2 ou 3 erreurs, dont je me suis aperçu trop tard. CATALOGUE BIBLIOGRAPHIQUE 260
ou encore par les traits qui séparent les titres du texte de la
chanson, — par les fautes typographiques qui varient d'une
édition à l'autre, — par la justification du texte ou de la signature.
Ce serait un travail excessivement long que de comparer toutes
les feuilles volantes, et il demanderait en outre d'avoir sous la
main, en même temps, toutes ces feuilles volantes.
Donner tout au long les signatures des différentes éditions,
— et en italiques, celles qui sont en italiques, — peut paraître
inutile, mais je crois que c'est là un des moyens à notre disposition
pour connaître le succès de telle ou telle chanson, ou de telle ou
telle gwerz pieuse que les bardes chantaient les jours de pardon,
concurremment avec les autres chansons.
On remarquera le grand nombre de feuilles s. l. n. d. Il y a
17 ou 18 ans, je causais de cette particularité qui m'avait déjà
frappé, avec M. Alexandre Le Goaziou, que sa santé avait obligé de
prendre du repos assez prématurément. « Ne vous en étonnez pas
trop, me répondit-il, moi-même j 'en ai imprimé un certain nombre.
Il m'est arrivé de recevoir la visite d'un chanteur ambulant,
venu me demander de lui imprimer telle ou telle chanson. — Mais
est-elle de toi? — Non, mais je désirerais l'imprimer pour la
vendre. — Devant son insistance, je finissais par accéder à son
désir, mais je ne mettais pas le nom de mon imprimerie au pied
de la chanson, pour éviter des poursuites possibles. » — Ces
propos expliquent certaines impressions anonymes. Mais certaines
autres s'expliquent différemment. Des firmes catholiques ne
désirent pas mettre leurs noms au pied de productions qui ne sont
pas religieuses : telle imprimerie de Quimper est dans ce cas,
et je crois que les chansons signées F. Benoit, publiées s. 1. n. d.,
ne doivent pas avoir une autre origine.
Les chansons bretonnes portent très souvent, à la fin, le mot
Propriété. Ce terme est d'une explication assez complexe. Géné
ralement le barde vendait, pour un prix assez minime, sa chanson
à l'imprimeur-éditeur, et celui-ci, après avoir donné un certain
nombre de feuilles à l'auteur, devenait libre d'exploiter la chanson
et de la vendre à tous les colporteurs qui se présentaient. —
D'autres fois, l'auteur gardait la propriété de sa chanson, et
c'était à lui qu'incombait le soin de la vendre. Mais il arrivait
aussi — et j'ai noté cette particularité chaque fois qu'elle était
indiquée — que l'auteur vendait sa chanson soit à un particulier, DE LA CHANSON POPULAIRE BRETONNE 261
soit à un chanteur ambulant. On s'explique assez facilement la
vente à un colporteur ou chanteur ambulant, moins bien à un
particulier : tel, par exemple, ce G. Le Roux qui achète de G. Poher,
instituteur à Ploudaniel (Fin.), deux chansons; l'une sur les
Conscrits de Ploudaniel, l'autre sur la Victoire de l'Aima : ce
particulier veut-il s'assurer les bénéfices d'un éditeur? — II se
peut aussi que le mot Propriété n'ait été imprimé sur des feuilles
volantes s. 1. n. d. — ou autres — que parce que le typographe
le voyait maintenu sur le modèle qu'on lui donnait à composer
de nouveau.
Les airs sur lesquels se chantent les chansons sont intéressants
à relever. Non seulement ils permettent de savoir quels sont ceux
d'entre eux qui sont les plus aimés du public, mais encore ils nous
font connaître des titres de chansons antérieures ou perdues,
ou peut-être enfouies dans des collections inexplorées. Un des
airs dont on se sert fréquemment est « Paotred Plouillau ». Il
semblerait que c'est un air original. Si l'on se reporte à la chanson,
on constate que Chanson Paotred Plouillau se

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