Céramique étrusco-campanienne et céramique aretine, à propos d une nouvelle épave de Marseille - article ; n°1 ; vol.27, pg 587-603
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Céramique étrusco-campanienne et céramique aretine, à propos d'une nouvelle épave de Marseille - article ; n°1 ; vol.27, pg 587-603

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Publications de l'École française de Rome - Année 1976 - Volume 27 - Numéro 1 - Pages 587-603
17 pages

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Publié le 01 janvier 1976
Nombre de lectures 314
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Robert Lequément
Monsieur Bernard Liou
Céramique étrusco-campanienne et céramique aretine, à
propos d'une nouvelle épave de Marseille
In: L'Italie préromaine et la Rome républicaine. I. Mélanges offerts à Jacques Heurgon. Rome : École Française de
Rome, 1976. pp. 587-603. (Publications de l'École française de Rome, 27)
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Lequément Robert, Liou Bernard. Céramique étrusco-campanienne et céramique aretine, à propos d'une nouvelle épave de
Marseille. In: L'Italie préromaine et la Rome républicaine. I. Mélanges offerts à Jacques Heurgon. Rome : École Française de
Rome, 1976. pp. 587-603. (Publications de l'École française de Rome, 27)
http://www.persee.fr/web/ouvrages/home/prescript/article/efr_0000-0000_1976_ant_27_1_1823ROBERT LEQUÉMENT ET BERNARD LIOU
CÉRAMIQUE ÉTRUSCO-CAMPANIENNE ET CÉRAMIQUE ARETINE,
À PROPOS D'UNE NOUVELLE ÉPAVE DE MARSEILLE
Le hasard des découvertes sous-marines a voulu que dans cette note
dont nous faisons ici hommage à M. Jacques Heurgon nous abordions un
secteur de recherche qu'ont illustré, ces dernières années, les beaux travaux
de deux de ses plus brillants élèves: ceux de nos amis Jean-Paul Morel, pour
la céramique étrusco-campanienne à vernis noir 1, et Christian Goudineau,
pour la céramique aretine2.
Nous devons cette rencontre heureuse à une épave située dans l'archipel
qui ferme vers le Sud-Est la rade de Marseille, entre l'île Plane (ou Calse-
ragne) et l'île Riou, par fond de 20 m. Déclarée au début d'août 1975 par
MM. J. Gélindo et P. Vogel, elle a été très vite mise au pillage par les
amateurs d'amphores. Le souci de ne pas laisser disparaître une cargaison
dont le grand intérêt était immédiatement apparu a poussé la Direction des
Recherches archéologiques sous-marines à intervenir sans tarder pour un
sondage qui a occupé, avec des interruptions, les périodes du 15 au 24
septembre, puis du 13 au 16 octobre3. Le hasard a voulu que ce sondage
se fît dans la partie centrale du navire: nous avons en effet travaillé à
l'intérieur du trou que les pillards avaient entamé dans l'herbier de posido-
nies et nous y avons trouvé la pièce d'emplanture avec la cavité du mât;
1 Nous ne mentionnerons ici que ses Notes sur la céramique étrusco-campanienne. Vases
à vernis noir de Sardaigne et d'Arezzo, dans MEFR, LXXV, 1963, p. 7-58 (en abrégé: Morel,
Notes...), et Céramique à vernis noir du Forum romain et du Palatin, dans Suppl. 3 aux MEFR,
Paris, 1965 (en abrégé: Morel, Forum-Palatin) .
2 Fouilles de l'Ecole française de Rome à Bolsena (Poggio Moscini) 1962-1967, tome IV:
La céramique aretine lisse, suppl. 6 aux MEFR, Paris, 1968 (abrégé par le seul nom de l'auteur).
3 Outre les auteurs de ces lignes, l'équipe de la D.R.A.S.M., embarquée sur Y Archéonaute,
commandé par le Maître principal A. Magania, comprenait Melles E. Jarry et M. -P. Pujol,
MM. D. Colis, P. Grandjean, J.-C. Le Boulch; Melles H. Garde et C. Troche, MM. J. Gélindo,
J.-C. Négrel et M. Ouvrieu ont également prêté leur concours. 588 ROBERT LEQUÉMENT ET BERNARD LIOU
celle-ci contenait la traditionnelle monnaie votive 4, qui est très concrétionnée
et dont nous ne savons encore si elle sera lisible.
Le matériel issu de ce sondage et des premières prospections des inven
teurs comprend des amphores vinaires Dressel 1 B: trois exemplaires intacts
(Fig. 1), 42 cols ou lèvres, 24 panses. La plupart de ces amphores paraissent
avoir été estampillées: 41 cols sur un total de 44, portent sur la lèvre une
marque imprimée dans un cartouche rectangulaire: ARTE (3 ex.); HERAC
(6 ex.); METRON (2 ex.); NVN (8 ex.); PHILOX (4 ex.); un timbre toujours
très mal imprimé, dont les deux premières lettres seulement sont nettes: SE,
et qui doit se lire, probablement, SELEV, avec le second E ligaturé dans le
sens rétrograde: S L 3/ (12 exemplaires); sur six cols, la marque est complè
tement effacée5. Bon nombre de ces cols ont conservé, au-dessus du bouchon de
liège, un opercule de pouzzolane sur lequel est inscrit, deux fois, un nom
- le même pour tous les exemplaires - difficilement lisible: probablement
AP. ATTI. Un col, différent, appartenait sans doute à une amphore de type
Lamboglia 2. Sept lampes entières et des fragments d'au moins huit autres
ont été découvertes; elles se rattachent au type des lampes à grénetis
(Warzenlampen), encore qu'elles présentent des caractéristiques individuelles
intéressantes (Fig. 2). Leur vernis est noir, ou marron, ou rouge. Deux d'entre
elles ont à la base du bec un décor en relief figurant une grenouille, sem
blable à celui d'une lampe trouvée par Claude Santamaria sur l'épave A du
cap Drammoni6; deux autres ont sur le fond une marque Ν identique à
celle que porte la même lampe du Drammoni. Les fragments de céramique
4 Cette découverte devient banale: épaves A de La Chrétienne, à Saint-Raphaël (F. Dumas,,
1962), de Blackfriars dans la Tamise (P.R.V. Marsden, 1963), de l'anse Gerbal à Port-Vendres
(Y. Chevalier, 1963), A de la pointe de la Luque à Marseille (J.-C. Négrel, 1973), de la baie de
Cavalière au Lavandou (R. Lequément, 1974), de la Madrague de Giens à Hyères (A. Tchernia, 1974).
5 II ne nous semble pas que ces marques soient connues par ailleurs (mais nous n'avons
pas fait de recherche approfondie); on ose à peine signaler ARTEMO, sur une amphore d'Alésia
(M. H. Callender, Roman Amphorae, Londres, 1965, n. 129), ou ARTI, sur une amphore
Dressel 1 de Villaricos (M. Beltran Lloris, Las anforas romanas en Espana, Saragosse, 1970,
p. 120, n. 30 et fig. 45, 17); on rapprochera, en revanche, étant donné la grande similitude
du matériel des deux épaves, la marque HERACLI sur des amphores Dressel 1 Β de l'épave A
du cap Drammoni (cf. C. Santamaria, Travaux et découvertes sur l'épave " A " du cap Drammoni
à Saint-Raphaël (Var), dans Actes du IIe congrès intern, d'archéologie sous-marine (Albenga,
1958), Bordighera, 1961, p. 170-171, ou encore F. Benoît, L'épave du Grand-Congloué à Mars
eille, Paris, 1961, p. 61, fig. 58).
6 C. Santamaria, L'épave A du Cap Drammoni (Saint-Raphaël): fouilles 1971-1974,
dans Revue archéologique de Narbonnaise, 8, 1975, p. 188 et fig. 3 et 4. CÉRAMIQUE ÉTRUSCO-CAMPANIENNE ET CÉRAMIQUE ARETINE 589
commune sont nombreux, en particulier ceux de plats à vernis intérieur
rouge. Le chargement comprend enfin la céramique étrusco-campanienne
qui fait l'objet de cette note. L'ensemble du matériel, qui présente de grandes
analogies avec celui de l'épave A du Drammoni, celui aussi des épaves de
la Madrague de Giens 7 ou de Planier 3 8, suggère une date proche de
50 av. J.-C.
Nous n'avons jusqu'ici récupéré aucune pièce intacte de céramique à
vernis noir: une centaine de tessons, qui se recollent peu à peu, jusqu à
reconstituer des formes complètes, et qui n'appartiennent pas à plus de
douze exemplaires. Mis à part un bol de forme Lamboglia Β 1 A 9 et un petit
vase fermé Lamb. Β 10, il s'agit uniquement de patères Lamb. Β 7, de grandes,
et même de très grandes dimensions (jusqu'à 54 cm de diamètre). On
distingue à coup sûr huit pièces, que nous décrirons comme suit 10:
1 (Fig. 3)
Fond de patere; forme complète non reconstituable. Diamètre du pied
130 mm.
Surface satinée; vernis noir mat, absolument uniforme à l'intérieur; à
l'extérieur, quelques taches brun clair près du pied. Fond externe réservé
avec quelques coulées de vernis.
Pâte dure, très épurée, chamois.
Ressaut sur la face interne du pied.
Petit cercle tracé à main levée au centre, avec, dans un cartouche
rectangulaire (8,5 x 7 mm environ), l'estampille Q.AF. Six timbres radiaux
géométriques (variante du motif des deux " C " opposés). Deux séries de deux
sillons concentriques (plus grand diamètre 116 mm), entre lesquels
rangs de fines guillochures.
7 Cf. B. Liou, Informations archéologiques: recherches sous-marines, dans Gallia, 33, 1975,
p. 585-589, et le volume d'A. Tchernia et coll., à paraître comme supplément à Gallia.
8 A. Tchernia, Premiers résultats des fouilles de juin 1968 sur l'épave 3 de Planier, da

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