Collection Paul Canellopoulos, III : Aryballes corinthiens - article ; n°1 ; vol.97, pg 189-204
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1973 - Volume 97 - Numéro 1 - Pages 189-204
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1973
Nombre de lectures 23
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Pierre Amandry
Michel Lejeune
Collection Paul Canellopoulos, III : Aryballes corinthiens
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 97, livraison 1, 1973. pp. 189-204.
Citer ce document / Cite this document :
Amandry Pierre, Lejeune Michel. Collection Paul Canellopoulos, III : Aryballes corinthiens. In: Bulletin de correspondance
hellénique. Volume 97, livraison 1, 1973. pp. 189-204.
doi : 10.3406/bch.1973.2125
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1973_num_97_1_2125COLLECTION PAUL CANELLOPOULOS (III)
ARYBALLES CORINTHIENS*
Dans la collection Paul Canellopoulos se trouve un lot d'aryballes
corinthiens. La plupart sont de type courant, à décor banal. Mais deux
d'entre eux méritent d'être connus.
1. Inv. 392 (fig. 1 et 2). Aryballe pansu, légèrement aplati en haut et en bas,
pourvu d'une anse plate et large qui s'élève plus haut que le disque entourant
l'embouchure (forme A dans la classification de Payne). Hauteur au bord du
disque : 5,7 cm ; à l'arête supérieure de l'anse : 6,4 cm. Plus grand diamètre à
la panse : 6,2 cm. Diamètre du disque : 4,5 cm ; de l'orifice : 1 cm.
Le décor est presque entièrement effacé sur la panse et sur le disque ; il est
mieux conservé sur l'anse et sous le fond du vase.
Sur le disque : quatre spirales doubles s'enroulant en sens inverse l'une de
l'autre, réunies deux à deux par une ligature en forme de ruban rehaussé de rouge,
accostées chacune d'une demi-palmette à trois pétales.
Sur la tranche du disque (haute de 6 à 7 millimètres) et à la partie supérieure
des faces latérales de l'anse, cercles divisés en huit secteurs égaux par quatre
diamètres peints. Sur le reste des faces latérales (larges de 1,1 cm) : damier.
A la face principale de l'anse (large de 3,1 cm, haute de 2,5 cm au milieu et
de 3,1 cm aux bords) : Gorgone courant vers la droite, le genou droit à terre.
Restes de rehauts rouges sur le buste. Le contour et les détails du visage se
* [Cet article était à l'impression quand a paru, au mois de janvier 1973, dans le 3e fascicule
du tome 5 (1972) des 'Αρχαιολογικά 'Ανάλεκτα εξ 'Αθηνών, aux pages 451-462, un article de Frank
Brommer, daté du 28 avril 1972, où sont publiés les deux aryballes corinthiens de la collection
Canellopoulos dont on trouvera ci-après la description et le commentaire. Il avait été annoncé,
dans le Bulletin de correspondance hellénique, 95 (1971), p. 585 (fascicule 2, distribué au mois de
janvier 1972), qu'un choix d'objets de la collection Canellopoulos serait publié, en une série
d'articles, dans cette revue. L'École française ne prétend pas jouir d'un monopole : plusieurs
des articles qui paraîtront dans le BCH auront pour auteurs des archéologues grecs. Ces articles
seront ensuite réunis en un volume, ce qui facilitera les recherches, que la dispersion des objets
d'une même collection dans diverses revues rend souvent longues et difficiles. C'est une des
raisons pour lesquelles je n'ai pas cru devoir retirer cet article, après la publication de Frank
Brommer.]
(1) Les photographies qui illustrent cet article sont dues à M. Émil Séraf. Les dessins sont
l'œuvre de Mme Iro Athanassiadou.
13 190 PIERRE AMANDRY ET MICHEL LEJEUNE [BCH 97
distinguent grâce aux incisions : yeux, bouche, langue, barbe, boucles sur le front.
En dessous, dans un médaillon de 4,5 cm de diamètre : Gorgoneion. Légère
dépression au centre (à la place du nez). Boucles de la chevelure et mèches de la
barbe incisées. Yeux peints. Lèvres et langue rehaussées de rouge.
Sur la panse : Héraclès et Iolaos combattant l'hydre de Lerne, cheval en
marche vers la gauche. Les pieds des personnages et les sabots du cheval reposent
à la circonférence de la bordure du médaillon. Quelques restes de rehauts rouges
sur des mèches de la crinière du cheval (où mèches rouges et noires alternaient)
et sur la croupe.
Pour la scène principale, le dessin dispense d'une description détaillée. On
distingue les silhouettes des deux personnages et de l'hydre grâce à la coloration
différente de l'argile dans les parties qui étaient couvertes par la peinture, et
grâce aux incisions. Héraclès a posé l'arc à côté de la massue. Mais, auparavant,
il s'est servi de l'arc ; car, des trois serpents qui sont hors de combat sur les six
qui lui font face, si l'un a le corps traversé par l'épée, un autre au moins a été
transpercé par une flèche. Quant aux trois serpents qui sont tournés vers Iolaos,
l'un d'eux a déjà été scié par la harpe ; c'est peut-être un tronçon de son corps
qu'on voit entre les jambes du personnage.
Derrière chacun des deux personnages est peint son nom, en caractères
corinthiens.
Les aryballes du type A2 constituent, dans la production des ateliers
corinthiens, un groupe qui se distingue par ses qualités techniques et ses
mérites artistiques. Une partie au moins de ces aryballes date de la période
du style corinthien ancien ; parmi eux, il en est qui, à un titre ou à un
autre, sont directement comparables à l'aryballe Canellopoulos3.
Le décor du plat du disque n'est pas courant dans le style corinthien ;
mais on le rencontre fréquemment sur l'épaule des aryballes pointus de
style protocorinthien tardif4. Le décor de la tranche du disque n'est pas
courant non plus ; on le trouve dans le style corinthien moyen5. Le damier
est d'un usage plus répandu6.
(2) H. Payne, Necrocorinthia (1931), p. 287, 303-304; R. J. Hopper, BSA 44 (1949),
p. 198. Quelques autres aryballes de la forme A : Perachora, II, p. 146-148 ; Hesperia 24 (1955),
p. 158-163 (cf. ci-dessous, note 5) ; W. R. Biers, Hesperia 40 (1971), p. 409-410, n° 35 ; F. G. Lo
Porto, AnnScAtene 37-38 (1959-60), p. 98-101, flg. 74-78, p. 155, fig. 133 a.
(3) Par exemple : Vatican 85 (Payne, n° 484) ; Louvre Ε 352 (Payne, n° 485) ; aryballe
disparu, autrefois à Breslau, avec combat d'Héraclès et de l'hydre n° 481 ; daté par
lui de la fin du vne siècle, p. 128) ; Athènes 341 (Payne, n° 482).
(4) K. Friis Johansen, Vases sicyoniens (1923), p. 100, pi. XXXVI, 1-4 ; H. Payne,
Necrocorinthia, p. 17 et p. 269, n08 1 à 8 ; EADélos, X, pi. XXI, 151. Sur l'aryballe Canellopoulos,
les palmettes ne sont pas placées entre les spirales, mais contre la tige en son milieu.
(5) Sur la tranche du disque et sur les faces latérales de l'anse d'un aryballe de forme A,
trouvé à Corinthe : M. C. et G. A. Roebuck, Hesperia 24 (1955), p. 159-160, pi. 63-64. La date
proposée (fin du premier quart du vie siècle) est peut-être un peu trop basse.
(6) Par exemple, sur l'anse de deux aryballes de forme A : Louvre Ε 612 (Payne, n° 806),
classé par Payne dans le groupe corinthien moyen, sans exclure une date plus haute (p. 303-304). —
Heidelberg : CVA (1), pi. 12,6-8; classé aussi dans le groupe corinthien moyen; le cheval
ressemble beaucoup à celui de l'aryballe Canellopoulos. 1. — Aryballe 1. Fig. 192 PIERRE AMANDRY ET MICHEL LEJEUNE [BCH 97 COLLECTION PAUL CANELLOPOULOS : ARYBALLES CORINTHIENS 193 1973]
La Gorgone et le Gorgoneion figurent parmi les motifs préférés des
artistes corinthiens7. Plus encore que d'autres, ils sont figés, par leur
nature même, et l'évolution de ces types iconographiques est aussi lente
que capricieuse. Cependant, on peut, sans grand risque d'erreur, classer le
Gorgoneion de l'aryballe Canellopoulos dans un groupe datant en gros
du dernier quart du vne siècle, en compagnie de quelques autres Gorgoneia,
de Corinthe8 et d'ailleurs9. Les Gorgoneia corinthiens de ce groupe
appartiennent à d'autres familles que le Gorgoneion de l'aryballe
Canellopoulos. Mais celui-ci a, dans la céramique corinthienne, de proches
parents : les uns pourraient être ses fils, les autres des frères cadets. Les
premiers sont les Gorgoneia peints en médaillon au fond de coupes que
H. Payne a réunies dans le « groupe du Gorgoneion »10. Les seconds,
également en médaillon, décorent deux lékanés et une coupe11. Ils ont
les yeux moins proches des sourcils que le de l'aryballe, ce
qui leur donne un air un peu moins archaïque ; à cette différence près,
ils sont quasiment identiques. Les deux lékanés ont été classées dans le
groupe corinthien ancien par H. Payne, et aussi par J. Benson, qui les
a attribuées au « peintre du Gorgoneion »12. D. A. Amyx les considère
comme des œuvres de jeu

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