Collection publique et droit de reproduction. Les origines de la Chalcographie du Louvre, 1794-1797 - article ; n°1 ; vol.98, pg 54-65

George D.Mckee

Description

Revue de l'Art - Année 1992 - Volume 98 - Numéro 1 - Pages 54-65
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

• Publié par: REVUE_DE_L-ART
• Publié le: 01 janvier 1992
• Nombre de lectures: 99
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

George D. Mc Kee
Madame Jeanne Bouniort
Collection publique et droit de reproduction. Les origines de la
Chalcographie du Louvre, 1794-1797
In: Revue de l'Art, 1992, n°98. pp. 54-65.
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Mc Kee George D., Bouniort Jeanne. Collection publique et droit de reproduction. Les origines de la Chalcographie du Louvre,
1794-1797. In: Revue de l'Art, 1992, n°98. pp. 54-65.
doi : 10.3406/rvart.1992.348021
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rvart_0035-1326_1992_num_98_1_348021George Mc Kee
Collection publique
et droit de reproduction
Les origines de la Chalcographie
du Louvre 1794-1797
Illustration non autorisée à la diffusion
ment comte jusque-là incompatible sement les phies clusive projet une notion du ministre trouve tions aussi est bliées rieuse arts bien ont pressément duction autorités abondance cours 1789 nationales tout art la lège grande incidences XIXe éclairé jugeait collections parfaitement domaine Les Musée graphiques négligé si siècle pour officiel ce ou du de conservées établi après les le recommande est si dans prononcé de série auteurs il demande que politique inédites compétentes de nouveau estampes Musée évidente explique circonstances hors la 1817 noblement publications national de discuté Toutefois La le commun en que domaine on la qui publication avec ouvert les royales peut-être renouveau de la suppression manifeste France et Maison qui concernant planches le et dans dépassait par dessins inimaginable libéralisme Révolution avait édition question autorisation On et usage comte note ont chaudement pas une les la comme un En établie au énoncé ne commun de pu du comment archives dans voie Malheureu examiné sait parce donnée des au personnage tout collections pas de ce considérer début tirées si en dès les connaître du lithogra Roi passage change pas elle un par la oeuvres collec sur noble France choses Pr été encore débuts cas privi ils avant 1814 pro une del dis pu très ex cu est un du les Le en la se il
Charles Clément Bervic Enlèvement de Déjanire après Guido Reni burin
456 359 cm New York The Metropolitan Museum
of Arr Print Department Illustration non autorisée à la diffusion
Illustration non autorisée à la diffusion
Illustration non autorisée à la diffusion
Lom Sebasrien trivier ravnre ëè Charles Miger Pierre Laurent
poinr lle après Bonnevllle- par San- graveur 1803 burin
dos edire par Le Gerde social après un dessin de Trinquesse
Par Bibi iia E.srarnpes Paris Bibi nat. Esrampes
LLI publication des procès-verbaux cheurs on en trouvera en annexe une
de adminisrranon du Musée enrre transcription Ce projet est écarté
er 1802 rournira peur-êrre une sur les conseils de Mercier qui pro
réponse II sans doure un lien pose au Directoire un autre projet
enrre ce caracrère public er la mission portant sur la création une école de
pédagogique du Musée chère son gravure financée par une concession
premier Conservaroire mais idée renouvelable des planches gravées ap
un droir de publicarion illimire partenant tat celles du Cabinet
semble déborder ce cadre Le debar du Roi et de la ci-devant acadé
ne porre pas non plus sur even- mie 11 Les deux projets visent
ruelles mesures en faveur des co- soutenir la pratique de la gravure en
pisres comparables celles que le affectant les revenus procurés par
Conservaroire énoncées par exem édition de planches existantes la
ple la Sociéré républicaine des ärrs commande de nouvelles épreuves
au printemps de an III 1794)4 après des uvres art conservées
Dans les années qui suivent on au Musée Aucun ne recommande
Pierre Alexandre Tardieu n.iir de Paul Barras burin ainsi mis des peintures la disposi obtention un droit exclusif de apre-s un dessin de Ledn Paris Bibi nat Estampes tion de graveurs pour réaliser des publication mais cette question est
planches qui au moins dans un cas certainement posée en préalable par
relevaient initiatives privées un rapport une commission légis- qu elle représeme augusre insnru- le projet de Barras et dont le général
rion qui concerne uvre ari ori- lacive du Conseil des Cinq-Cents ré flg l)5 on brisé des sceaux et Pommereul est le rédacteur et initia
pris des tableaux dans les réserves linale ou produire simplemem des teur 12 Mercier insiste sur ce point dige par Sébastien Mercier fig et
pour des dessinateurs sans se soucier marchandises capables de servir des dare du pluviôse an 20 janvier Gardons-nous de retomber dans le
une publication possible6 Or la ins mrellecruelles er documeircaircs Négatif dans sa tonalité gé funeste abus des privilèges Laissons
légitimité du Musée en tant ins Nous laisserons de core les aspecrs nérale il exprime la fois une répu aux compagnies toute la latitude
titution nationale son programme économiques de la quesrion er la gnance égard une quelconque convenable au régime de la liberté
thèse selon laquelle la mauvaise expositions et sa politique du ca réglementation administrative du ouvrons-leur un champ libre pour
monnaie chasse la bonne dans un droit de publication et un scepti talogue7 auraient sûrement justifié elles rivalisent de désintéresse
svsrènie livre lui-même aurremenr cisme marqué envers le statut privi sur les plans juridique et idéologique ment envers la patrie et reposons-
dir les ü.ravures bon marché évincenr légie des beaux-arts ou plutôt ce le maintien un droit autoriser ou nous sur le directoire exécutif du soin
les esrampes de éi Il agira ici on est convenu appeler les non les publications extérieures et de de les protéger mesure elles seront
les contrôler De plus la diffusion li examiner la quesnoii du droir de beaux-arts comme il avait des moins onéreuses au trésor public
bre des images risquait ébranler le reproduire les uvres du Musée la ärrs qui fussent laids9 Dans le Les enjeux sont assez importants
prestige de institution en réduisant lumière des prolers er commandes de droit fil des protestations élevées pré même en temps de guerre pour que
importance et la rentabilité des Pierre Laurem -180 f:g cédemment par Mercier contre le ralliement aux positions de Mer
publications officielles En fait ces pour fi !!;.: US03-1S24 exemption de la patente accordée cier ait au moins trois conséquences
aux artistes 10 le rapport conteste un questions se sont posées plusieurs publie en collaborarion avec le capi directes abord la Chalcographie
taliste Robillard-Péronville8 fois propos des actions nationales projer dérendu par le presidem Bar du Musée organisme dépendant de
ras f: conceriianr la creano de soutien de art de la gravure dans insririi on mais créé sans la ratifi-
une chalcographie narionale orga canon du législateur t3 ne peut en- les années 1790 Ce qui était en jeu Le refus un monopole peut-être implicitement est la nisée comme un érablissemem rrer en possession des planches national fonction de édition images en commercial sous rurelle du niinlsrère soumises un autre régime légal
soi celle-ci doit-elle rester stricte de Inrérieur expose de Barras esr-a-dire celles du Cabinet Roi Sous le Directoire et le Consulat
ment assujettie autorité esthétique tant pas aisémenr accessible aux cher- qui demeurent au cabinet des Es- les décideurs peuvent en référer
55 de la Bibliothèque nationale considérées comme choses du do du Roi et de Jean-Baptiste Marie gravure des peintures des membres tampes puis impériale en 1812 14 En présents er passés28 Travaillant maine commun selon la formule Pierre Premier peintre mériteraient
suite les publications de la Chalco utilisée plus tard par le comte de Pr une étude approfondie que nous ne leur propre compte les graveurs de
graphie ne bénéficieront aucun del Cette idée avait été préfigurée pouvons esquisser ici Par exem Académie re oivent toujours les pri
ple il convient de mettre la consé monopole commercial malgré les ef par la notion de propriété publi vilèges permettant emprunter des
forts des responsables du Musée pour que dans une pétition adressée par peintures appartenant au roi pour cration officielle du jeune graveur
discréditer les entreprises rivales15 des graveurs Assemblée nationale Charles Clément Bervic logé au exécuter les planches dans leurs ate
le 1er mars 1791 22 notion qui ne Enfin la compagnie de dessina Louvre partir de 1784 en regard liers Alors que Académie consacre
teurs et de graveurs de Pierre Lau semble pas avoir retenu attention de amertume peut-être idéologi des sommes considérables enri
rent déjà active au Musée er même du législateur que suscitée par la