Comment ? Le Gret agit pour un monde plus juste
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Le Gret agit pour un monde plus juste
Comment ? Le Gret :
> c’est la plus grosse ONG de
développement laïque française
> c’est une équipe de 80 experts,
chercheurs et ingénieurs au service
du développement des pays pauvres
> c’est une association multiculturelle
avec 400 salariés nationaux dans
40 pays d’intervention
> ce sont 200 projets mis en œuvre
dans le monde
> c’est aussi une ONG qui réfléchit sur
ses outils et ses méthodes
Arnaud Laillou Dans cette philosophie,
le Gret agit avec pour objectifs fondamentaux :
travers ses actions, le Gret
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(Groupe de recherche et
> de lutter contre la vulnérabilité
d’échanges technologiques) permet
– Des restaurants pour bébés, programme Nutridev,
aux populations des pays les plus
Madagascar p. 3
pauvres d’avoir accès : à la sécurité
– La sécurité sociale des paysans, projet Sky, Cambodge p. 4
alimentaire, à l’eau potable, à la santé,
à l’habitat, au crédit, à l’information,
à la parole publique, etc. > d’augmenter les revenus
Dans un monde de 6 milliards – Prévenir la famine, projet Objectif Sud, Madagascar p. 7
d’habitants, où 20 % de la population
– Des paysans fournisseurs de bambous pour Ikea, Vietnam p. 9
vit avec moins de 1 $ par jour et 40 %
– Les techniques de ventes des multinationales au service
avec moins de 2 $ par jour, nous
des vendeuses de couscous, Sénégal p. 11
avons la volonté de contribuer à un
développement durable et solidaire, et
– Quand la gestion de l’eau double la récolte de riz,
de lutter contre la ...

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Le
Gret
agit
pour
un monde plus Comment ?
juste
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>
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Le Gret :
c’est la plus grosse ONG de développement laïque française
c’est une équipe de 80 experts, chercheurs et ingénieurs au service du développement des pays pauvres
c’est une association multiculturelle avec 400 salariés nationaux dans 40 pays d’intervention
ce sont 200 projets mis en œuvre dans le monde
c’est aussi une ONG qui réfléchit sur ses outils et ses méthodes
1
Dans un monde de 6 milliards d’habitants, où 20 % de la population vit avec moins de 1 $ par jour et 40 % avec moins de 2 $ par jour, nous avons la volonté de contribuer à un développement durable et solidaire, et de lutter contre la pauvreté et les inégalités structurelles. C’est pourquoi notre stratégie est d’agir à partir du terrain, jusqu’au niveau des politiques publiques, cela dans l’intérêt du plus grand nombre.
Agir efficacement demande un travail conjoint avec les acteurs et les institutions des pays concernés. Cela demande aussi de l’engagement, du professionnalisme et une réflexion critique sur notre action.
À d’échanges technologiques) permet aux populations des pays les plus pauvres d’avoir accès : à la sécurité alimentaire, à l’eau potable, à la santé, à l’habitat, au crédit, à l’information, à la parole publique, etc.
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la malnutrition
Dla’ângseledsecpianyqsaennsedtédvaelnospupnecmasenstu,auclatesnioitrtunlamalxuedruematrtnavnfetanrsuptsenues directe ou indirecte du décès. Cette maladie affecte tous les groupes d’âge, elle est particulièrement fréquente chez les pauvres qui ont un accès insuf-fisant à une eau propre et à une alimentation satisfaisante. Autre vecteur de la malnutrition : les mauvaises habitudes alimentaires ancrées dans la tradition. En 2005, on estime que 67 % des enfants souf-frant de malnutrition protéino-énergétique vivent en Asie, 30 % en Afrique et 3 % en Amérique latine et dans les Caraïbes (OMS, 2000). Chez l’enfant de moins de deux ans, les carences alimentaires ont des effets irréversibles sur son développement physique et psychomoteur. La malnutrition a des répercussions sociales souvent méconnues qui contri-buent au cercle vicieux de la pauvreté. Elle favorise l’apparition de mala-dies, provoque un retard du développement physique et mental des indivi-dus touchés, réduit leur aptitude au travail et freine donc le développement économique des pays. S’attaquer à la malnutrition c’est à la fois sauver des vies et permettre aux futurs adultes de participer pleinement au développement de leur pays. Cette hypothèse a motivé le Gret et l’IRD (Institut de recherche pour le développement) à collaborer pour mener un vaste projet de lutte contre la malnutrition. Depuis 12 ans, le programme Nutridev est mis en œuvre dans différents pays : à Madagascar, au Vietnam, plus récemment au Burkina Faso et prochainement au Cambodge.
Des restaurants pour bébés Nutridev, Madagascar> programme
Chaque jour, dans quatre villes malgaches (Antana-narivo, Antsirabé, Tamatave et Fianarantsoa), des centaines de nourrissons et leurs mères, convergent vers les restaurants de rue (lesHotely) qui leurs sont réservés. Ils viennent pour manger une bouillie à base de farine fortifiée, servie à toute heure. Depuis que vingt Hotely pour bébés ont été créés par le projet Nutrimad, la majorité des enfants sui-vis ont vu leur état nutritionnel s’améliorer. Une réussite lorsque l’on sait qu’une étude, menée en partenariat avec l’IRD, a révélé en 1997 que plus de 50 % des jeunes enfants malgaches souffrent de malnutrition. L’étude a confirmé que les courbes de malnutrition s’infléchissent de façon très nette au moment du sevrage. La tradition veut que les mères nourrissent leurs enfants principalement de riz, ali-ment qui ne couvre pas, à lui seul, la totalité des besoins nutritionnels.
Les responsables du projet Nutridev ont alors eu l’idée de créer ce nouveau concept de restaurant pour bébés. Depuis, lesHotelysont devenus de véritables vitrines de la nutrition dans les quartiers. Ils rappellent, par leur seule présence, l’importan-ce d’une bonne alimentation sur la santé. Les mères peuvent également y acheter ces farines en petits sachets. Les aliments de complément servis dans ces restau-rants sont fabriqués localement, leur qualité nutri-tionnelle est équivalente à celle des produits importés. L’utilisation de produits agricoles locaux permet de développer l’économie nationale et de vendre la bouillie à bas prix. Le projet agit également dans quinze écoles primai -res malgaches en développant un programme expé-rimental de goûters fortifiés à l’école. Un million de
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Assurer la santé U pays pauvres. Face à ce constat, le Gret met en place depuis 1998 au Cambodge, un dispositif de microassurance santé nommé Sky (Sokapheap Krousat Yeunla santé de nos familles, en khmer)., Sky a été testé en zone rurale et une expérimentation en milieu urbain est en cours dans la capitale. Ce projet fait partie des expé-riences retenues par le Gouvernement cambodgien, pour la défini-tion d’un Plan national de l’assurance sociale. -
La sécurité sociale des paysans cambodgiens
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Vous vendez des contrats d’assurance santé à descharge le déplacement d paysans, est-ce vraiment le rôle d’une ONG ?milieu rural, un contrat a La microassurance santé est à l’assurance ce que le téger toute une famille d microcrédit est au crédit. Nous donnons accès à un pas se tromper : c’est un Tous les membres de la f service d’assurance à des populations qui n’y au-raient pas accès autrement. Notre valeur ajoutéefaire soigner gratuitemen dONG,àcleesxtpéqriumeenntoautsionpoetuvaoundsimcoennssiaocrnenremtreonistNousavonsdesaccordsa années qui nous versons une som du système. Nous ne cherchons pas la rentabilité tiques montrent que nos inmoumsédaidaatpe,ternoauusteprrreanion.nsNloetretenmepustrdliitnéneosvterg,agdeeneconsultercinqfoispa déthiquepuisqueleGretnapasvocataionàfairedufoisseulementpourlabé éfice. Je m’explique : nous mettons en place une prix des soins, les cambod innmbodgiennedemicroassurancequitendrelederniermom stitution ca consultation. Dans le pay tdéevdruasàytsteèrmmee,êptrueisrennotuasblneoupsoruertiassunrs.erlapérenni-majoritédesopérationsro péritonites. L’opération e le patient et plus coûteus Quels types de contrats proposez-vous ?Ce comportement expliq Nous assurons contre les principaux risques de la faible espérance de vie santé, du simple rhume à la chirurgie, et prenons en seulement contre 70 ans
lles sont désormais assurées ? ure 1 500 familles soit 7 500 per-re peu, mais, face à l’absence de e secteur, il a fallu expérimenter, les contrats et l’offre de soin, au euses réunions avec les premiers r objectif n’est pas quantitatif.En rons couvrir l’intégralité d’une s prévoyons d’assurer près de . z que je distingue la notion de sonnes. En fait nous avons choisi le et non l’individu. Il est impor-l’offre survive, de diversifier les n’aurions que des vieillards et des haque famille cliente est photo-limiter les fraudes et la photogra-dans le livret d’assuré. J’ai la plus ns de photographies de familles
Le Gret agit pour un monde plus juste :comment ?5
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L savoir-faire des paysans et des éleveurs, nous appuyons le secteur de la transformation agroalimentaire locale et veillons à promouvoir des systè-mes alimentaires écologiques. Parallèlement, le Gret cherche à renforcer les filières locales afin qu’une part plus importante de la valeur ajoutée générée par la transformation des pro-duits reste au sein des territoires ruraux. Nous travaillons avec l’ensemble des populations rurales vivant de leur éco-système : éleveurs, maraîchers, céréaliers, et plus récemment (au Vietnam et au Brésil) les producteurs de bois.
ter les revenus
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Prévenir la fami
Dans la zone la plus pauvre et la plus enclavée de la grande île, le Gret mène depuis quatre ans un projet de lutte contre les risques de famine. Il s’agit d’aider les 180 000 habitants de la région à accroître la production de leurs cultures, de leur donner accès à une nourriture plus abondante tout en développant leurs revenus. Le premier défi à relever était de limiter l’action du vent qui assèche les terres de cette région particu-lièrement aride. Grâce aux pépinières mises en place avec l’appui du projet, les paysans ont plan-200 kilomètres de haies en trois années, en bor-dures de leurs champs. Une station de recherche agronomique a égale-ment été montée afin de tester des variétés de
céréales, tubercules et légumineuses et des tech niques de cultures adaptées à ce terrain pauvre. Des techniques de semis sous couvert (qui aident à la fois à retenir l’eau et à enrichir les sols) récem ment testés s’avèrent prometteurs. Enfin, une filière de commercialisation de semence a été mise en service grâce à la création de dix bou tiques essentiellement gérées par des femmes. Ce boutiques, proches des paysans, mettent à disposi tion des semences de qualité qui ont un meilleu rendement que celles issues de la récolte des pay sans. La présence d’une boutique achalandée es une action stratégique dans la lutte contre le risques de famine. Éviter les ruptures de stock d graines au moment de semer, c’est assurer au pay san la possibilité de planter à temps et de récolter.
Valoriser les ressources
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Les paysans de Luông au Vietnam, fournis
Dans la zone montagneuse de la plus grande provin- Deux années plus tard, 500 familles sont formées à ce du Vietnam, celle de Thanh Hoa, à la frontière la culture de bambous géants et 533 hectares ont avec le Laos, les bambous géants (dendrocalamus) été plantés. Une filière de 700 producteurs a été forment d’immenses forêts sombres. Là-bas, les tiges restructurée, les paysans se sont organisés pour la atteignent les 12 mètres de haut et jusqu’à 40 cm de vente. Ils n’ont pas su éliminer tous les intermédiai-circonférence. Une taille idéale pour la fabrication res et entrer en contrat direct avec l’usine de trans-de parquets de bambous devenus très à la mode. La formation mais sont parvenus à augmenter leurs demande va grandissante depuis quelques années, revenus de 20 %. Notamment parce que le Gret les l’offre ne parvient pas à suivre, les prix du bambou a aidé à juguler la fluctuation des prix de vente. montent… Ikea, our être accusée de pillage deforêtstropicalpes,afnienapnacséleGretpourquenouslLeetprraonjsefteratéàglaeluermpernotfiatiddéulneseppaayrstiaensdàelnaégroacniesr aidions les petits producteurs de cinq districts dans t -lamiseenplacedunefilièreresponsable.formationdestigesenlameellesr:éi-ltsragnèsrfeonrtmdaéisoonr-t , Il s’agit d’augmenter l’offre sans détruire la forêt,dseitliedaupuésdbéqipusêrrd,tlaeoefilaltmseliatsetleptisernoittsiam.se grâce à la plantation de pieds bambous, et d’amé-liorer le revenu des paysans producteurs, souvent Avec les chutes, les paysans fabriquent des tonnes exploités par les intermédiaires opportunistes. de baguettes pour les restaurants.
120 emplois rémunérés au-dessus du Smic vietna-mien ont ainsi été créés dans une zone de minori-té ethnique. L’usine y trouve son compte : une fois débité, le pied est moins volumineux, ce qui per-met une économie sur le transport. Moins de rota-tion de camions implique également moins de pol-lution dans ces forêts. Quant aux emplois de pré-transformation, perdus au profit des producteurs, l’usine les a remplacés par des techniciens qui tra-vaillent à une meilleure valorisation de toutes les parties du bambou. La dernière étape que le projet doit engager est celle de la traçabilité des bambous (par étiquetage ou tatouage de la tige) afin d’obtenir une certifi-cation de « produit issu de forêts bien gérées ». Une extension au Laos est envisagée.
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