Conception de la lumière chez l enfant de 10-12 ans - article ; n°1 ; vol.50, pg 24-41
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Description

Revue française de pédagogie - Année 1980 - Volume 50 - Numéro 1 - Pages 24-41
A partir d'entretiens avec des enfants de C.M.2 sur le concept de lumière, il apparaît qu'il existe dans l'apprentisage scientifique de la lumière des situations où il y a convergence et d'autres où il y a divergence entre les schémas explicatifs correspondants à la pensée de l'enfant et ceux du physicien.
The concept of light at the age of 10-12 years. — From interviews with children at the fifth grade about the concept of light, it appears that in the scientific study of light there are cases of convergence and cases of divergence between the illustrative schemes corresponding to child's understanding and physician's understanding.
Concepción de la luz por el nino de 10 a 12 años. — A partir de entrevistas con alumnos de C.M.2 (5° año elemental) sobre el concepto de luz, parece que existen en el aprendijaze cientifico de la luz unas situaciones en las que hay convergencia y otras en las que hay divergencia entre los esquemas explicativos correspondientes al pensamiento del niño y los del físico.
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1980
Nombre de lectures 49
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Mme Andrée Tiberghien
Conception de la lumière chez l'enfant de 10-12 ans
In: Revue française de pédagogie. Volume 50, 1980. pp. 24-41.
Résumé
A partir d'entretiens avec des enfants de C.M.2 sur le concept de lumière, il apparaît qu'il existe dans l'apprentisage scientifique
de la lumière des situations où il y a convergence et d'autres où il y a divergence entre les schémas explicatifs correspondants à
la pensée de l'enfant et ceux du physicien.
Abstract
The concept of light at the age of 10-12 years. — From interviews with children at the fifth grade about the concept of light, it
appears that in the scientific study of light there are cases of convergence and cases of divergence between the illustrative
schemes corresponding to child's understanding and physician's understanding.
Resumen
Concepción de la luz por el nino de 10 a 12 años. — A partir de entrevistas con alumnos de C.M.2 (5° año elemental) sobre el
concepto de luz, parece que existen en el aprendijaze cientifico de la luz unas situaciones en las que hay convergencia y otras
en las que hay divergencia entre los esquemas explicativos correspondientes al pensamiento del niño y los del físico.
Citer ce document / Cite this document :
Tiberghien Andrée. Conception de la lumière chez l'enfant de 10-12 ans. In: Revue française de pédagogie. Volume 50, 1980.
pp. 24-41.
doi : 10.3406/rfp.1980.1711
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfp_0556-7807_1980_num_50_1_1711Nous nous sommes demandé dans quelle mesure les
enfants de cet âge reconnaissent la lumière comme une
entité, c'est-à-dire lui affectent des propriétés. La r
echerche décrite dans la suite permet de donner des
indications sur le niveau de maîtrise du concept de
DE LA LUMIERE CONCEPTION lumière par les enfants de dix à douze ans. Les résultats
obtenus s'insèrent dans la conception et le déroulement CHEZ L'ENFANT DE 10-12 ANS d'une expérience pédagogique autour du thème lumière,
dans le cadre des activités d'éveil à caractère scientifique
dans les classes de C.M.1 - C.M.2 (neuf-douze ansj.
PROCEDURE
Les méthodes d'investigation utilisées ont été choisies
de sorte qu'elles imposent le moins possible à l'enfant
un outil préfabriqué qui aurait alors enfermé celui-ci dans
le cadre de l'expérimentateur :
Une phase exploratoire a consisté en un entretien
non directif (E.N.D.) qui permet de prendre en compte
tous les points auxquels un enfant peut faire appel verbale
ment à propos de la lumière. En effet, il était impossible
au préalable de prévoir les aspects du phénomène qui
allaient être abordés par l'enfant. Nous avons choisi
comme phrase d'introduction pour cet E.N.D. : « Qu'est-ce
que la lumière pour toi ? »
Un entretien directif (E.D.) a suivi l'E.N.D. Son but
était de fournir des renseignements sur des points que
l'enfant n'avait pas traités dans l'E.N.D. Nous donnons,
dans l'annexe 1, le protocole de l'E.D. Ces entretiens ont
été réalisés avec treize enfants. La durée de l'E.N.D. est
extrêmement variable : elfe peut aller de quelques minutes
à une demi-heure. La durée de l'E.D. est de l'ordre de
trois quarts d'heure.
INTRODUCTION Un questionnaire écrit. Ce questionnaire avait un
double but : Nous donnons ici les résultats d'une recherche qui
1) Vérifier sur une plus grande échelle certains résulporte sur la conception de la lumière que peuvent avoir
tats des entretiens. un certain nombre d'enfants à la fin de l'école élémentaire
2) Apporter des informations supplémentaires par rap(dix-douze ans, classe de C.M.2).
port aux entretiens, en particulier à propos du Bien que l'enfant rencontre la lumière quotidienne phénomène des ombres.
ment, cette notion est complexe. En effet, la lumière est La mise au point de ce questionnaire a été faite en émise par des sources « lumineuses » et elle interagit
plusieurs étapes : les entretiens ont permis d'établir un avec des objets sur son passage. Elle a d'une part des
préquestionnaire ; celui-ci a été soumis à vingt enfants propriétés intrinsèques comme la propagation rectiligne. pris individuellement ou par groupes de trois ou quatre. D'autre part, elle est véhicule d'information pour un de
Après un premier remaniement, une seconde version a été nos sens : la vision. Car c'est aussi une de ses propriétés soumise de la même manière à vingt enfants. Puis la de porter l'information de la forme, de la couleur, de la
dernière version (donnée en annexe 2) peu remaniée a dimension d'un objet, acquise lors de son interaction avec été soumise à quatre-vingt-quatorze enfants, soit quatre lui. Ainsi elle est simultanément objet d'expérience et
classes de C.M.2. Le remaniement a essentiellement porté moyen de connaissances. Mais on ne voit pas la lumière, sur la formulation des questions et non sur leur intention. on voit un objet grâce à la lumière. Et ce double statut est
probablement cause de la difficulté majeure dans l'acqui Ces diverses méthodes d'investigation se complètent.
sition de la notion de lumière. L'intérêt du questionnaire est de permettre une évaluation
24 De même, on constate également cette identification moyenne ou grande échelle. Sa mise au point aurait à
entre lumière et ampoule électrique dans au moins la été beaucoup plus difficile sans les entretiens. Il reste
moitié des entretiens directifs. que la technique d'entretiens, bien que plus longue à
mettre en œuvre et à exploiter*, apporte plus d'informa Par exemple :
tions et des informations plus fines que la technique des I. : Dans cette pièce, où y a-t-il de la lumière ? questionnaires. Par ailleurs, les entretiens non directifs Véro. (12,1) : Au plafond la lumière est là, mais elle induisent beaucoup moins les réponses des enfants, mais est pas allumée (dit-elle en désignant l'ampoule du plane permettent pas à l'opposé des entretiens directifs, fond). d'aborder la totalité des points souhaités.
Les E.D. mettent aussi en évidence l'identification
lumière-soleil. Dans le cas de ces couples, il s'agit bien
RESULTATS d'une association directe entre la source de lumière et
les effets de la lumière. Cette association rend même inu
Nous présentons ci-dessous une analyse des réponses tile l'emploi du mot lumière. L'enfant ne mentionne que
des enfants sur les différents points traités par le ques le couple source-effet.
tionnaire : les relations lumière-source ; lumière-éclaire- Dans le cadre des E.D., citons par exemple Lion. : ment ; comment sont perçus le jour, les ombres ; pour I. : Dans ce coin-là de la pièce où y a-t-il de la chacun d'eux, nous donnons de plus les analyses corres
lumière ? pondantes du contenu des entretiens.
Lion. (11,2) : Là c'est le sol. Puis, nous montrons comment ces résultats permett
I. : Pourquoi dis-tu là ? ent d'évaluer le niveau de maîtrise du concept de lumière
Lion. : Parce que le soleil y tape dessus et on voit par les enfants.
que c'est plus clair qu'à l'ombre. Ainsi, dans cette présentation, nous ne donnons pas
I. : Pourquoi dis-tu qu'il n'y a pas de lumière par l'ensemble des résultats des entretiens, en particulier nous
exemple sur ce mur. n'envisageons pas d'analyser l'importance affective de la
Lion. : Premièrement il est à l'ombre du soleil et lumière chez l'enfant ni le type de raisonnement utilisé
deuxièmement y a pas de lampe qui pourrait l'éclairer. pour interpréter les différents phénomènes mettant en jeu
la lumière. A d'autres moments, il ne s'agira même pas d'une
association mais d'une confusion, la source étant appelée
1. — Lumière-source lumière (ce qu'on retrouve dans le langage courant).
Par exemple dans des E.D. : Les entretiens et le questionnaire ont montré très net
tement chez les enfants l'existence du couple lumière- I. : Alors dans cette pièce où y a-t-il de la lumière ?
ampoule électrique déjà mis en évidence par Wallon (2). Véro. (12,1) : Ben y en a où y a le soleil, là tout ça là.
En effet, parmi les réponses à la première question du Ou encore :
questionnaire (annexe 2), on trouve 11 % d'enfants qui I : Sur ce mur que tu vois là, est-ce qu'il y a de la
choisissent « nulle-part » (

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