Contribution à l étude de l ex-voto delphique de Daochos - article ; n°2 ; vol.103, pg 507-520
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Contribution à l'étude de l'ex-voto delphique de Daochos - article ; n°2 ; vol.103, pg 507-520

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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1979 - Volume 103 - Numéro 2 - Pages 507-520
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1979
Nombre de lectures 64
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Pétros Thémélis
Contribution à l'étude de l'ex-voto delphique de Daochos
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 103, livraison 2, 1979. pp. 507-520.
Citer ce document / Cite this document :
Thémélis Pétros. Contribution à l'étude de l'ex-voto delphique de Daochos. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume
103, livraison 2, 1979. pp. 507-520.
doi : 10.3406/bch.1979.4813
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1979_num_103_2_4813CONTRIBUTION À L'ÉTUDE DE L'EX-VOTO DELPHIQUE
DE DAOCHOS
dans longueur du déblais mur Au sa des qui mois chute. d'environ anciennes s'était de On décembre y écroulée, 10 fouilles a mètres, découvert 1978, on de du a l'École des examiné mur plusieurs pluies de française1 soutènement soigneusement violentes dizaines (fîg. de ont 1). moderne fragments provoqué les Avant terres qui de de l'écroulement, qu'il reconstruire retient blocs avait et la d'éléments masse entraînées la sur partie une des
d'architecture en poros, en calcaire et en marbre, des fragments de sculpture en marbre, la
partie supérieure d'une gargouille de marbre en forme de tête de lion, peut-être du trésor
de Siphnos (inv. 11786), et six fragments d'inscriptions, trois en marbre (inv. 11772, 11775,
11776) et trois en calcaire gris local (inv. 11777, 11778, 11782).
Le plus intéressant de ces fragments inscrits est la partie supérieure, haute de 0,36 m,
d'un cippe de calcaire gris, de 0,28 m sur 0,22 m de section (inv. 11782). Il est gravé sur deux
faces, en lettres de 8 à 13 mm de haut, disposées stoichédon, et séparées par des interlignes
de 2 à 6 mm. Ce nouveau fragment a retrouvé sa place, avec le concours de M. J. Bousquet,
au-dessus du fragment inv. 892, découvert en 1896 dans le sanctuaire d'Apollon (fig. 2), et
portant une partie d'un règlement du ve siècle av. J.-G. relatif à la théorie d'Andros2. Cette
inscription fera l'objet d'une étude ultérieure, ainsi que les autres inscriptions qui ont été
trouvées en même temps.
Nous nous bornerons à présenter ici deux fragments de sculpture en marbre pentélique.
Je remercie vivement le directeur de l'École française, M. P. Amandry, de m'avoir offert de publier
cette note dans le BCH et d'en avoir assuré la traduction avec Mme Vanna Hadjimichali.
Les photographies sont dues à M. Spyros Tsavdaroglou, sauf les fig. 1 (Mme D. Skorda) et 5 (École
française d'Athènes et Institut allemand d'Athènes, respectivement à dr. et à g.).
(1) Le terrain occupé par ces déblais, anciennement propriété de Panaghiotis Lefas, a été exproprié
par le Service archéologique grec et entouré d'une clôture. Il se trouve à 150 mètres environ à l'Ouest du musée
et à 50 mètres au Sud de l'École des Beaux-Arts.
(2) G. Rougemont, Corpus des inscriptions de Delphes, I (1977), n° 7, p. 19-23. 508 PETROS THÉMÉLIS [BCH 103
1· — Le mur moderne de soutènement après son écroulement partiel.
I. Fragment d'une statue assise.
Ce fragment, conservé sur une hauteur de 0,27 m, une longueur de 0,28 m et une
épaisseur de 0,30 m (inv. 11787), appartient à la cuisse et à la fesse droites d'une statue assise
et vêtue. Malgré les dégâts subis par la surface du marbre, on distingue les plis creux et
horizontaux de l'himation qui tombait en oblique de l'épaule et couvrait toute la cuisse.
A sa face inférieure, le fragment est uni ; il prenait appui sur un siège travaillé à part.
Grâce au coup d'œil de l'excellent technicien Andréas Mavraganis, ce fragment a été
où identifié il a été comme réajusté provenant très exactement d'une statue à sa place masculine (fig. 3). de Cette la 2e statue moitié a été du partiellement ive siècle av. reconsJ.-C,
tituée ces dernières années en rapprochant de nombreux fragments qui ont été identifiés sur
le champ de fouilles et dans les réserves du musée par MM. J. Marcadé, F. Croissant et
J. Bousquet, avec l'aide d'Andréas Mavraganis3. F. Croissant reconnaît dans cette figure
sur les (3) travaux Présentation de l'École sommaire française de : BCH la statue 96 (1972), à deux p. étapes 892 et de fig. sa 12 reconstitution, (F. Croissant dans et J. les Marcadé) rapports ; BCH annuels 98
(1974), p. 785-788 (F. Croissant). Deux autres petits fragments ont été récemment identifiés et recollés, l'un
au bras gauche, l'autre au genou droit. l'eX-VOTO DELPHIQUE DE DAOCHOS 509 1979]
Fig. 2. — Le cippe portant le règlement de la théorie d'Andros (inv. 11782 + 892). ta
Fig. 3. — Statue d'Apollon citharede complétée par un nouveau fragment. co Ο l'ex-voto delphique de daochos 511 1979]
assise un Apollon citharède et souligne son étroite parenté avec les sculptures des frontons
du temple d'Apollon du ive siècle av. J.-G. Mais, à cause de ses dimensions réduites, il ne
pourrait s'agir que d'une figure secondaire, qui devrait se placer dans un des côtés d'un
ensemble tympanal. Or, le dieu Apollon ne pouvait être que la figure principale, la plus haute,
au milieu du fronton oriental de son temple, comme celle où nous avons proposé récemment
de le reconnaître (voir ci-dessous, p. 518-520).
Cette objection irréfutable a amené F. Croissant à envisager une autre interprétation :
« La statue trouverait de bons parallèles dans une autre série iconographique, celle des repré
sentations d'Orphée ». Mais il reconnaît que, si Orphée avait trouvé place dans le fronton
Est aux côtés de la triade apollinienne et des Muses, « il serait tout de même invraisemblable
que Pausanias n'ait pas mentionné cette association inhabituelle »4.
Il n'est pas douteux qu'il faille reconnaître dans cette statue un Apollon citharède (les
cavités au bras gauche et sur les cuisses étant manifestement destinées à la fixation de
l'instrument), assis, du type connu par les statères d'argent de l'amphictyonie delphique5.
La coupure horizontale sous les cuisses, avec une cavité profonde au milieu pour un tenon
vertical, et le refouillement à l'arrière des jambes montrent, d'une part, que le siège était
indépendant de la statue et, d'autre part, qu'il était de forme circulaire et convexe. L'évidement
n'avait pas ici pour objet d'alléger la statue, comme c'était le cas pour le Mitréphoros6 et les
Thyiades du fronton Ouest, mais de l'adapter à la forme du siège.
La parenté iconographique et stylistique de la statue avec l'Apollon des monnaies
amphictyoniques, frappées peu après 338 av. J.-C.7, est indiscutable. Le dieu devait être
tourné de trois-quarts vers sa droite, se présentant au spectateur de face et du côté gauche.
Nous sommes entièrement d'accord avec F. Croissant quand il écrit que, « dans l'état actuel
des choses, il paraît raisonnable de considérer comme douteuse l'appartenance de notre statue
à la décoration du temple ».
Mais où donc pourrait trouver place cet Apollon citharède? Aurions-nous dans cette statue
la figure divine qui manque à la première place de l'ex-voto de Daochos, à droite, celle
d'Apollon, maître des lieux, représenté non pas debout, de grandeur exceptionnelle, dominant
l'ensemble du groupe8, mais assis sur un rocher9 ou sur l'omphalos10?
(4) BCH 98 (1974), loc. cit.
(5) On tiendra donc pour caduque l'hypothèse de l'identification de la statue assise avec l'image du
Soleil couchant mentionnée par Pausanias : ArchEph 1976, Annexe, p. 9, n. 7 (P. Thémélis).
(6) Que le dieu mitréphore qui occupait la place principale au fronton Ouest du temple soit Dionysos
ou Apollon (J. Marcadé, BCH, Suppl. IV [1977], p. 389-408) n'importe pas à notre propos.
(7) Platon, Rép., IV, 427 c : ό θεός ... εν μέσω της γης επί του όμφαλοϋ καθήμενος. Statères amphic
tyoniques : H.-V. Herrmann, Omphalos (1959), pi. 11, 3 ; P. R. Franke-M. Hirmer, Die griech. Mûnze (1964),
p. 103, pi. 147, nos 462-463 ; G. Roux, Delphes, son oracle et ses dieux (1976), pi. XXX, fïg. 54-55. Cf. aussi
l'Apollon de la collection Baracco : E. Berger, Parthenon-Ostgiebel (1959), p. 49, p. 10-12.
(8) Comme le pensent la plupart des commentateurs : cf. par exemple, E. Will, BCH 82 (1938), p. 293 ;
Ch. Picard, Manuel, IV 2 (1963), p. 634 ; T. Dohrn, Ant. Pla

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