De l histoire religieuse à l histoire des religions. Les relations de Franz Cumont avec quelques historiens des religions  - article ; n°2 ; vol.111, pg 553-575
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De l'histoire religieuse à l'histoire des religions. Les relations de Franz Cumont avec quelques historiens des religions - article ; n°2 ; vol.111, pg 553-575

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Mélanges de l'Ecole française de Rome. Italie et Méditerranée - Année 1999 - Volume 111 - Numéro 2 - Pages 553-575
Corinne Bonnet, De l'histoire religieuse à l'histoire des religions. Les relations de Franz Cumont avec quelques historiens des religions, p. 553-575. On se propose de tenter ici une première approche du parcours intellectuel de Franz Cumont, en particulier dans le domaine de l'histoire des religions, en scrutant ses rapports épistolaires surtout avec quelques grands noms de l'époque, à savoir Hermann Usener, Georg Wissowa, James George Frazer, Martin Persson Nilsson, Raffaele Pettazzoni et Arthur Darby Nock. Il s'agit de préciser brièvement les rapports scientifiques que Cumont entretint avec chacun d'eux afin de déterminer comment Cumont «se positionnait» par rapport aux grands courants du domaine qui fut le sien.
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1999
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Corinne Bonnet
De l'histoire religieuse à l'histoire des religions. Les relations de
Franz Cumont avec quelques historiens des religions
In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Italie et Méditerranée T. 111, N°2. 1999. pp. 553-575.
Résumé
Corinne Bonnet, De l'histoire religieuse à l'histoire des religions. Les relations de Franz Cumont avec quelques historiens des
religions, p. 553-575.
On se propose de tenter ici une première approche du parcours intellectuel de Franz Cumont, en particulier dans le domaine de
l'histoire des religions, en scrutant ses rapports épistolaires surtout avec quelques grands noms de l'époque, à savoir Hermann
Usener, Georg Wissowa, James George Frazer, Martin Persson Nilsson, Raffaele Pettazzoni et Arthur Darby Nock. Il s'agit de
préciser brièvement les rapports scientifiques que Cumont entretint avec chacun d'eux afin de déterminer comment Cumont «se
positionnait» par rapport aux grands courants du domaine qui fut le sien.
Citer ce document / Cite this document :
Bonnet Corinne. De l'histoire religieuse à l'histoire des religions. Les relations de Franz Cumont avec quelques historiens des
religions . In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Italie et Méditerranée T. 111, N°2. 1999. pp. 553-575.
doi : 10.3406/mefr.1999.4656
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_1123-9891_1999_num_111_2_4656CORINNE BONNET
DE L'HISTOIRE RELIGIEUSE À L'HISTOIRE
DES RELIGIONS
LES RELATIONS DE FRANZ CUMONT AVEC QUELQUES
HISTORIENS DES RELIGIONS
Si la science des religions a réussi aujourd'hui même
à grouper ici une réunion harmonieuse de représentants
de tant de nations, c'est que nous croyons tous à cette uni
versalité du royaume de l'esprit (F. Cumont, L'histoire des
religions, dans Le flambeau, XVIII-9, 1935, p. 294).
Puisque mon étude sera pour l'essentiel centrée sur les informations
fournies par la correspondance scientifique de F. Cumont, je commencerai
par préciser en quoi consiste cet ensemble documentaire. F. Cumont mour
ut le 20 août 1947, en laissant un testament qui prévoyait la destination de
ses biens et de ses archives. À l'Academia Belgica de Rome, dont il fut pra
tiquement le «père fondateur» et en tout cas le premier président du
conseil d'administration, de 1939 à 1947, et à laquelle, en 1946, il avait of
fert sa richissime bibliothèque, il confia sa correspondance scientifique.
Pour des motifs qui nous échappent, mais qui pourraient être liés au fait
que F. Cumont résida simultanément en plusieurs endroits (Rome, Paris,
Belgique), du moins dans les trente dernières années de sa vie, sa corre
spondance scientifique fut divisée en deux ensembles : l'un aboutit effectiv
ement à l'Academia Belgica, l'autre fut conservé dans la famille, chez Mons
ieur Jean-François de Cumont, le petit-neveu de F. Cumont, qui m'en a ré
vélé l'existence en 1996. Depuis septembre 1997, les deux ensembles sont
réunis à Rome puisque le second a été déposé à l'Academia Belgica pour
me permettre de l'étudier1.
1 Sur ces deux ensembles, leur étude et les recherches en cours, voir en dernier
lieu C. Bonnet, La correspondance scientifique de Franz Cumont. Bilan et perspectives
d'une recherche, dans C. Bonnet et A. Motte (éd.), Les syncrétismes religieux dans le
monde méditerranéen antique. Actes du Colloque international en l'honneur de
MEFRIM - 111 - 1999 - 2, p. 553-575. CORINNE BONNET 554
Le premier fonds, sur lequel j'ai commencé à travailler en mai 1995 et
qui me fut alors présenté comme l'entièreté de la correspondance scienti
fique de F. Cumont, contient 1908 lettres, qui, mises à part une quarant
aine de missives de sa main, ne sont que des lettres reçues par le savant
belge, de la part de plus de 500 correspondants d'Europe et des États-Unis,
donc une correspondance passive. La première lettre, de 1887, est de la
main d'Ernest Babelon, tandis que la dernière, de juillet 1947, porte, de man
ière très symbolique, la signature de Maarten J. Vermaseren. Un arc
chronologique de 60 années donc, inégalement couvert (très peu de lettres
pour les années de guerre, de très nombreuses lettres pour les années de
parution de livres), d'une importance cruciale pour le développement des
sciences humaines, pour la recherche historique, pour l'éclosion de l'his
toire des religions comme discipline autonome. J'ai eu l'occasion de propos
er ailleurs une première esquisse du climat intellectuel qui sert de toile de
fond à la correspondance de F. Cumont2 : les Actes de cette table ronde de
vraient apporter une contribution substantielle à cette question.
Les lettres dont je me suis occupée sont dans leur grande majorité man
uscrites, ce qui entraîne parfois des problèmes de lecture et d'identifica
tion des correspondants assez redoutables; elles sont rédigées dans di
verses langues (français, italien, allemand, anglais, néerlandais, grec mod
erne, latin, sans compter quelques annexes en turc et en arabe). D'autre
part, la fréquentation de la bibliothèque de F. Cumont à l'Academia Belgi
ca m'a permis de retrouver plusieurs lettres : il n'était pas rare, en effet, que
F. Cumont glissât ou collât dans ses publications ou dans celles de ses col
lègues des lettres se rapportant au sujet traité3.
Une banque de données renfermant une fiche pour chaque lettre (avec
indication notamment des sujets et des personnes mentionnées) a été réali-
Franz Cumont, à l'occasion du cinquantième anniversaire de sa mort, Rome, Acade-
mia Belgica, 25-27 septembre 1997, Rome-Bruxelles, 1999.
2 Ibid. et surtout le livre où un florilège de lettres du premier fonds est publié :
La correspondance scientifique de Franz Cumont conservée à l'Academia Belgica de
Rome, éd. C. Bonnet, Bruxelles-Rome, 1997 {Institut historique belge de Rome.
Études de philologie, d'archéologie et d'histoire anciennes, XXXV).
3 Je signale que cette bibliothèque est en voie d'informatisation; le travail est
déjà fait pour les plus de 6 000 tirages à part et est en cours de réalisation pour les
livres (environ 10 000 volumes). Beaucoup de ces publications contiennent des dédi
caces des auteurs ou des notes de lecture de la main de F. Cumont, autant d'indices
intéressants de l'existence ou non de rapports directs et personnels entre F. Cumont
et les savants de son époque. Anne-Laure Vignaux, bibliothécaire de l'Academia Bel
gica, et moi-même préparons une brochure de présentation du fonds Cumont de
l'Academia Belgica. DE L'HISTOIRE RELIGIEUSE À L'HISTOIRE DES RELIGIONS 555
sée par mes soins à l'Academia Belgica et un livre vient de paraître, où sont
publiées les lettres les plus significatives (environ 350) du premier fonds. Je
me suis expliquée dans l'introduction de ce volume et dans ma contribut
ion au colloque de Rome sur les critères méthodologiques et pratiques qui
ont guidé la réalisation de ces deux «produits» : je n'y reviendrai donc pas
ici. De même je n'insisterai pas sur un autre volet de ma recherche qui
consiste à «traquer» les lettres écrites par F. Cumont lui-même auprès de
diverses institutions et des descendants de ses correspondants, et ce avec
quelques résultats encourageants que j'aurai l'occasion d'illustrer ici.
Avant d'entrer dans le vif de mon sujet, deux mots encore du second
fonds de correspondance passive de F. Cumont. Ayant entamé son étude en
octobre 1997, je sais à présent qu'il compte plus de 10 000 lettres, dont une
toute petite partie seulement émane de la famille de F. Cumont, le reste
étant une correspondance scientifique parfaitement analogue à celle du
premier fonds, avec bon nombre de correspondants communs, mais aussi
une série de noms nouveaux, et non des moindres, comme James George
Frazer et Ulrich von Wilamowitz-Moellendorff dont il sera question plus
avant. Ce second fonds couvre presque la même période que le premier, à
savoir de 1885 (contre 1887) à 1943 (contre 1947). On peut donc aujour
d'hui estimer l'ensemble de la correspondance scientifique de F. Cumont à
près de 12 000 lettres, ce qui est considérable et suppose l'existence d'un
nombre assez similaire de lettres écrites de sa main qui n'ont certainement
pas été toutes conservées. Si l'on m'en donne les moyens, je pense qu'il sera
utile de compléter la banque de donn&#

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