«De la malignité d un microbe» : l antique et le bas-relief moderne, de Falconet à David d Angers - article ; n°1 ; vol.105, pg 19-32
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«De la malignité d'un microbe» : l'antique et le bas-relief moderne, de Falconet à David d'Angers - article ; n°1 ; vol.105, pg 19-32

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Description

Revue de l'Art - Année 1994 - Volume 105 - Numéro 1 - Pages 19-32
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1994
Nombre de lectures 71
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Guilhem Scherf
«De la malignité d'un microbe» : l'antique et le bas-relief
moderne, de Falconet à David d'Angers
In: Revue de l'Art, 1994, n°105. pp. 19-32.
Citer ce document / Cite this document :
Scherf Guilhem. «De la malignité d'un microbe» : l'antique et le bas-relief moderne, de Falconet à David d'Angers. In: Revue de
l'Art, 1994, n°105. pp. 19-32.
doi : 10.3406/rvart.1994.348151
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rvart_0035-1326_1994_num_105_1_348151Guilhem Scherf
De la malignité un
microbe antique et le
bas-relief moderne de Falconet
David An sers
plus en plus les artistes modernes depuis la Re
naissance multiplier les plans afin de simuler rac pour Je Mesdames fait vais vous mourir analyser montrer Messieurs art la du quel pensée XVIIIe été siècle de le Wmckelmann microbe qui courcis et vues en perspective cherchant rivaliser
avec les effets illusionnistes de la peinture Ces
deux conceptions rivales du bas-relief se retrouvent
est par ces forres paroles que débute Ecole chez les théoriciens du milieu du XVII siècle au
du Louvre la sixième le on de la deuxième année premier quart du XIXe siècle avec des raisonne
1894-95 du cours de Louis Courajod Il précise ments qui peuvent subtilement varier ou se trans
plus loin est un cas pathologique très impor former au fil des décennies est pourquoi il
tant constater savoir la folie de Rome et ses semblé utile ici de laisser largement la parole aux
ravages scientifiquement constatés dans certains auteurs eux-mêmes afin que leurs arguments puis
cerveaux très cultivés et dans certaines âmes sim sent être appréciés en connaissance de cause
ples bonnes confiantes cet égard le choix un déroulement chro
nologique paraît imposer en partant des années La référence antiquité évoquée ici par Cou
1750-1765 où dialoguent les amateurs du relief rajod était un poncif dans les exposés académiques
de la fin du XVIIe et au XVIIIe siècles le microbe antique Mariette Winckelmann et les partisans
antique faisait ses ravages bien avant époque de du relief moderne Falconet Dandré-Bardon) jus
affermissement des principes néo-classiques Winckelmann accompagné de autre modèle
la fin des années 1780 er au début du XIXe siècle obligé du discours la belle nature La sculp
ture fut un terrain privilégié pour le critique qui Quatremère de Quincy Emeric-David Le Bre
ton et émergence de nouvelles conceptions en pouvait aisément juger les productions de son
1820-1830 Griffoul-Dorval David Angers) temps aune des anciens chefs uvre Un art
particulier le bas-relief historié attira attention La réaction des artistes ces prescriptions lit
des écrivains partir du troisième quart du téraires nous intéressera aussi Les sculpteurs leur
XVIIIe siècle Ils réactivèrent son propos une que ont-ils obéi ou bien certains entre eux ont-ils
relle des Anciens et des Modernes que nous re respecté autres règles
trouvons dans des termes souvent comparables enjeu est pas mince il agit de dé
dans les premières décennies du XIXe siècle le terminer la part de liberté de artiste face la
sculpteur doit-il suivre les exemples de art anti littérature critique
que ou créer selon des principes nouveaux Doit-
il comme les Anciens utiliser un nombre limité
de plans obtenant ainsi une épaisseur régulière des
figures ou au contraire comme ont pratiqué de
19 intérieur des palais sur des piédestaux et sur concevoir une saillie régulière en évitant que les Le parallèle des Anciens et des Modernes
les vases doivent être tenus doux figures se détachent entièrement du fond bannir réactualisé au milieu du XVIIIe siècle les effets de raccourci et se soumettre aux Regnaudin différencie ainsi deux conceptions Caylus Mariette Cochin Winckelmann contraintes du bâtiment du relief antique un relief saillant avec peu de
intention des premiers inventeurs du bas- dégradation pour une architecture monumentale Le texte sur la sculpture écrit par Charles Per été de employer dans les endroits ils et un relief doux pour des uvres visibles de rault dans le Parallèle des Anciens et des Modernes vouloient orner de figures historiques ou allé près utilisation de ce dernier relief caractérisé illustre intérêt porté la fin du XVIIe siècle es goriques mais où les groupes de figures libres par un plus grand nombre de plans permet au thétique du bas-relief auteur est précisément et détachées du fond auroient fait un mauvais sculpteur de transcrire les effets illusion que le inspiré de deux conférences renues Académie effet tant par rapport la corniche cause peintre crée sur son tableau par les sculpteurs Michel Anguier et Thomas Re- des règles de la symétrie de ensemble ... il Un an après le rappel par le comte de Caylus gnaudin en 16734 Celles-ci ne nous sont plus ensuit donc que les bas-reliefs on veut pla des deux catégories de relief Mariette6 un des connues que par la transcription du comte de Cay cer pour ornement dans cette partie du bâti proches de amateur prend nettement position lus en 1749 Cette version retouchée proposée ment ne doivent pas être composés de figures un Bas-relief qui seroit composé comme un en lecture Académie par amateur antiquaire trop saillantes puisque cela seroit non seule Tableau ne seroir pas moins défectueux un nous intéresse ici comme point de départ nul ment contraire au caractère de la corniche et dont la composition imiteroit celle doute en effet elle ait eu un rôle important dans utilité on en attend mais que cela ex- un Bas-relief est donc avec justice on la réactualisation au milieu du XVII siècle du poseroit aussi trop ces figures aux injures de reproche aux Graveurs de pierres modernes débat sur le relief après Anguier air avoir fait régner trop souvent dans leurs ou selon les règles de la perspective les princi La plupart des anciens bas-reliefs que nous vrages une manière qui effectivement tient plus pales figures qui sont posées sur le devant du connoissons ont des figures fort saillantes et du Peintre que du Sculpteur Ils ont voulu relief doivent être petites et beaucoup plus dé dont le contour est pour ainsi dire entière observer des dégradations et des distributions tachées du fond celles qui sont plus éloignées ment détaché du fond Cependant le bas-relief de plans et mettant figure sur figure former diminuent proportion ... Cet ordre de bas- est une espèce de sculpture factice ou une des grouppes qui se développent toujours mal reliefs quoique naturel aucun rapport avec imitation de la sculpture par conséquent les dans la sculpture en Bas-relief où il faut tâcher les bas-reliefs des sculpteurs antiques ils ont figures des bas-reliefs ne sont pas suivant in autant il est possible que les figures soient voulu faire aucunes figures inutiles ni qui fus tention de cet art des figures réelles ou en isolées Les Anciens mieux conseillés que les sent perdues par la distance de laquelle on de- ronde bosse mais seulement la représentation Modernes ne se sont presque jamais écartés de vroit les voir ... les anciens sculpteurs ont de figures Tout ce qui dans le bas-relief est cette louable pratique apporté tous leurs soins ne pas charger leurs représenté une manière aussi saillante er aussi Même il faut nuancer la portée de ce texte sujets et bien disposer leurs figures sur la pre marquée proportion gardée que est objet Mariette ayant écrit dans le contexte de son ana mière ligne du devant les autres sur la seconde même par sa nature est donc contraire aux rè lyse des pierres gravées qui nécessitent pour et la troisième lignes de la dégradation et si gles de cet art le bas-relief doit faire paroître videntes commodités de lecture des compositions le fond doit indiquer de architecture elle doit saillant ce qui ne est pas et plat ce qui est simples la condamnation du relief moderne vou être posée sur une quatrième ligne sans il en effet saillant
lant rivaliser avec la peinture est nette puisse en avoir davantage est par cette raison que les figures en ronde
opinion de Cochin est moins précise Il sem bosse et entièrement détachées du fond un Anguier conclut il faut engager nos élèves ble désapprouver comme Mariette la tentation bas-relief font un aussi mauvais effet que le étudier que les bas-reliefs antiques ceux-ci
feroient dans une décoration de théâtre des co utiliser le bas-relief pour des effets illusion évitant les effets de perspective
lonnes solides et véritablement massives qui un bas-relief est un dessein rehaussé de Regnaudin de son côté rapproche le bas-relief pour plaire ne doivent paroître nos yeux saillies au défaut de couleur pour représenter de la peinture et insiste sur la destination de oeu une agréable illusion de art ... No

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