Dendrochronologie d un site du Bronze final, Hauterive-Champréveyres (Suisse) - article ; n°11 ; vol.83, pg 486-502
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Dendrochronologie d'un site du Bronze final, Hauterive-Champréveyres (Suisse) - article ; n°11 ; vol.83, pg 486-502

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1986 - Volume 83 - Numéro 11 - Pages 486-502
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1986
Nombre de lectures 43
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Alain Benkert
Heinz Egger
Dendrochronologie d'un site du Bronze final, Hauterive-
Champréveyres (Suisse)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1986, tome 83, N. 11-12. pp. 486-502.
Citer ce document / Cite this document :
Benkert Alain, Egger Heinz. Dendrochronologie d'un site du Bronze final, Hauterive-Champréveyres (Suisse). In: Bulletin de la
Société préhistorique française. 1986, tome 83, N. 11-12. pp. 486-502.
doi : 10.3406/bspf.1986.8723
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1986_hos_83_11_8723486
Dendrochronologie
a un site au Bronze final
Hauterive-Cnampréveyres (Suisse)
par Alain Benkert et Heinz Egger
devenues véritablement accessibles aux chercheurs
/. — INTRODUCTION de l'époque. Ceux-ci y récoltèrent un abondant
mobilier (céramiques, bronzes, artefacts, lithiques),
qui permit de distinguer plusieurs phases d'occupat
ion remontant au Néolithique et à l'âge du Bronze Le site d'Hauterive-Champréveyres (commune
final. En 1979-1980, les plongeurs du Service cantod'Hauterive, canton de Neuchâtel) se trouve sur la
nal d'archéologie de Neuchâtel, dirigés par Béat rive nord du lac de Neuchâtel, sur la berge et en
Arnold, effectuèrent plusieurs sondages sur le site avant du rivage (fig. 1). Cette région des Trois-Lacs
d'Hauterive, afin d'en évaluer l'extension et l'état de subjurassiens (lacs de Bienne et Morat)
est connue pour ses stations palafittiques néolithi conservation avant que ne débutent les travaux de
construction d'un nouveau tronçon de la route natioques (Cortaillod, Auvernier, Yverdon, Douanne,
Montilier, etc.) et de l'âge du Bronze (Auvernier, nale 5 (Arnold, 1980). Les données ainsi recueillies
permirent de mettre sur pied un programme de Cortaillod, Môrigen, entre autres), dont l'exception
nelle conservation des vestiges organiques en particul fouille de sauvetage financé, comme le prévoit une
ier et la richesse du mobilier en général ont fait la loi de 1961, par le maître de l'ouvrage (Confédérat
ion helvétique et Canton de Neuchâtel). Les importréputation.
antes sommes investies donnèrent la possibilité au Comme la plupart de ces gisements, les stations Service cantonal d'archéologie (1) de mettre sur pied lacustres de Champréveyres sont connues dès le une équipe forte de 70 personnes environ, compremilieu du 19e siècle, mais ce n'est qu'après la pre nant techniciens de fouille et archéologues, restauramière correction des eaux du Jura, qui vers 1880 teurs, informaticiens et spécialistes tels que sédimen- abaissa le niveau du lac de 2,70 m, qu'elles sont tologues, paléobotanistes, archéozoologues. L'inté
gration de ces chercheurs aux équipes de fouille et
l'aménagement de laboratoires sur le site même pour
les premières analyses ont créé les conditions les plus
favorables à une étude interdisciplinaire.
Les travaux de terrain débutèrent en mars 1983,
après la construction d'une digue permettant d'assé
cher le site, pour se terminer en été 1986. Les études,
(1) Les fouilles archéologiques de la route nationale 5 sont
rattachées au Département des Travaux publics du canton de
Neuchâtel, dirigé par M. André Brandt. Le Service cantonal
d'Archéologie, dirigé par MM. Michel Egloff, archéologue canto
nal et Béat Arnold, archéologue cantonal adjoint, en dépend.
Nous les remercions tous trois de la confiance qu'ils nous
témoignent. Nous profitons de l'occasion qui nous est offerte pour
Fig. 1 - Situation du gisement d'Hauterive-Champréveyres. remercier tous nos collègues de leur précieuse collaboration. 1
-

.
487
pilotée et seule une partie du mobilier y a été quant à elles, sont encore en cours. Elles concernent
conservée (fig. 3). les stations néolithique (Horgen) et du Bronze final
déjà citées, mais aussi 2 gisements insoupçonnés : un Quant aux couches intactes, on peut en résumer la village néolithique moyen (Cortaillod classique, vers description à ces quelques points : dans toute la 3 800 av. J.-C.) et un campement paléolithique partie arrière du site, c'est-à-dire proche du rivage supérieur (magdalénien et azilien), qui reste à ce jour actuel, se trouve un niveau (couche 3) épais de 5 à un cas unique d'occupation en plein air sur les bords 30 cm, reposant sur 2 couches (4 et 5), l'une sableuse d'un lac du Plateau suisse (Benkert et al, 1984 ; et stérile et l'autre plus limoneuse contenant du Burri et al, 1987). mobilier et quelques restes organiques, qui sont elles-
mêmes situées immédiatement au-dessus du substrat
sablo-crayeux dans lequel sont enfoncés les pieux.
Cette couche 3 se compose de plusieurs strates, dont
//. — LE VILLAGE DU BRONZE FINAL la composition (argile, limons, matières organiques,
etc.) et l'extension varient fortement. On peut en
attribuer le mobilier à la phase На А2. Plus au large,
II. 1. — Extension et état de conservation la couche archéologique principale (couche 03),
moins bien conservée, repose sur une couche less
ivée (04) qui n'est autre que l'altération latérale de la Objectif premier de ces fouilles récentes, le site du couche 3 de l'arrière du site. Cette couche 03, riche Bronze final couvre 8 500 m2 au moins. En effet, les elle aussi en matières organiques, contient un mobillimites orientales de son extension ne nous sont pas ier d'allure un peu plus récente, typologiquement connues car, pour des raisons techniques, la digue n'a rattachable à la phase Ha Bl. Qui plus est, la zone la pu être placée plus au large (2). Si les pieux, vestiges plus orientale du village, bien qu'érodée, a livré architecturaux verticaux, couvrent l'ensemble de la quelques pièces d'aspect На В2. surface fouillée (fig. 2), il n'en va pas de même des
niveaux archéologiques contemporains de l'occupat Pour plus de commodité, le site a été découpé en
ion. L'érosion lacustre, accentuée encore par la zones (fig. 4) ; ainsi les couches 3, 4 et 5 occupent-
première correction des eaux du Jura, a emporté elles les zones A et В , les 03 et 04 le bas des
toute trace de ces dépôts sur près des 2/3 de la zone zones В et Cl et les zones C2 et D.
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Fig. 2 - Plan d'ensemble des pieux du village Bronze final. ]
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1
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488
0 16m
Fig. 3 - Extension des couches archéologiques. Trait noir : limite des pieux du site Bronze final ; trame simple : zone partiellement érodées ; trame double : couches
archéologiques denses.
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1 33
/ \ ГЛ \ M / s / / 30 31 64 65/66 67 68 69 \ ? — 59 1 60 61 " 62 63 29 1 _-— — , /
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55 56 57 58 59 60 61 62 63 64
Fig. 4 - Zones d'étude du village Bronze final. 489
11.2. — Buts et méthodes d'analyse : l'exemple de la due, selon le mode de débitage), la surface en cm2, le
rayon originel estimé de l'arbre pour cet endroit dendrochronologie
précis. La dernière étape est le Laboratoire de
dendrochronologie du Musée d'archéologie de Neu-
Les buts de la fouille de ce site de l'âge du Bronze châtel, où l'on mesure les cernes de croissance de
final, tels qu'ils ont été définis avant le début des chaque bois pour en tracer la courbe qui servira de
travaux, peuvent se résumer ainsi : fouille systémati base à la datation.
que de l'intégralité du gisement afin d'en relever le D'autres particularités sont aussi prises en compte, plan complet ; intégration, lors de la fouille déjà,
comme les anomalies de croissance, la croissance d'une équipe de spécialistes des sciences naturelles
moyenne (rayon mesuré divisé par le nombre de dans le but de comprendre l'organisation interne du
cernes), le nombre de cernes d'aubier (partie vivante village (en mettant en évidence des aires d'activités),
de l'arbre) et la présence du dernier cerne produit les relations entre l'homme et l'environnement natur
par l'arbre, nommé ici cambium (permettant une el et l'exploitation de ce dernier ; analyse dendro-
datation de l'abattage à la saison pr&#

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