Des amphores et des hommes. Chronique 1998/99 - article ; n°1 ; vol.25, pg 243-274

Fanette Laubenheimer

Description

Dialogues d'histoire ancienne - Année 1999 - Volume 25 - Numéro 1 - Pages 243-274
32 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

• Publié par: DIALOGUES_D-HISTOIRE_ANCIENNE
• Publié le: 01 janvier 1999
• Nombre de lectures: 25
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Madame Fanette Laubenheimer
Des amphores et des hommes. Chronique 1998/99
In: Dialogues d'histoire ancienne. Vol. 25 N°1, 1999. pp. 243-274.
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Laubenheimer Fanette. Des amphores et des hommes. Chronique 1998/99. In: Dialogues d'histoire ancienne. Vol. 25 N°1,
1999. pp. 243-274.
doi : 10.3406/dha.1999.1531
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/dha_0755-7256_1999_num_25_1_1531Dialogues d'Histoire Ancienne 25/1, 1999, 243-274
Des amphores et des hommes'
Chronique 1998/99
*Abrégé en DADH
Les lecteurs de cette chronique (non exhaustive) sont invités à l'enrichir en signalant articles et
publications à Fanette Laubenheimer, Maison de V Archéologie et de l'Ethnologie René Ginouves (boîte 29),
21 Allée de l'Université, 92023 Nanterre Cedex, E.mail : [e-mail]
GÉNÉRALITÉS
Fruit d'une conférence tenue à l'Université de St- Andrews (Ecosse) en
1995, édité par 1, Helen Parkins et Christopher Smith, Trade, Traders and Ancient
City, Routledge, Londres et New-York 1998, ce petit livre plein d'intérêt
rassemble onze contributions sur diverses périodes de l'Antiquité. Signalons, en
particulier :
- l'étude de 2, Mark Laval, Ceramics and positivism revisited : Greek transport
amphoras and history, p. 75-101, qui, après des remarques de bons sens sur les
limites des analyses qui ne prennent en compte que les amphores timbrées, ou
sur l'importance de la connaissance des ateliers pour comprendre le pourquoi
de l'évolution d'une forme, se fonde sur les amphores de Chios pour mettre en
parallèle histoire amphorique et histoire économique de l'île.
- et celle de 3, J. Paterson, Trade and traders in the Roman world : scale, structure
and organisation, p. 149-167, qui souligne que le plein développement de Rome
correspond à la période (-125 +175) pendant laquelle le nombre des épaves
transportant des amphores est au moins trois fois supérieur à celui des périodes
précédentes ou suivantes et discute de la complexité du marché du vin (surtout)
et de l'huile, en insistant sur les questions juridiques. L'auteur conclut que si
l'on a utilisé des opportunités pour créer ou développer des marchés, cela ne
signifie pas qu'il s'agisse d'une économie moderne. Il voit plutôt une série
d'économies micro-régionales avec leurs rythmes et leurs structures.
DHA 25/1, 1999 244 Chronique. Des amphores et des hommes
4, La quantification des céramiques, conditions et protocoles, sous la direction
de P. Arcelin et M. Tuffreau-Libre, Collection Bibracte 2, 1998, est le résultat
d'une table-ronde tenue en avril 1998 sur ce point essentiel de la recherche
archéologique actuelle. Elle a abouti à une proposition de protocole, langage
commun minimal, basé sur la sélection de l'échantillonnage, le processus
d'enregistrement et le calcul du ou plutôt des NMI (nombre minimum
d'individus) et la transmission documentaire. Plusieurs réflexions concernent
les amphores : 5, A. Hesnard, Des amphores pour l'histoire du commerce,
p. 17-22 ; 6, J.-C. Sourisseau, Une expérience de quantification sur les am
phores archaïques et classiques en Provence. Limites et difficultés, p. 47-52 ;
7, F. Olmer, Un cas de résidualité controversé. Un groupe d'amphores dans la
cave 553 de la Pâture du Couvent à Bibracte, p. 53-57 ; 8, F. Laubenheimer, Les
amphores en Gaule. Du comptage à l'interprétation, p. 85-91.
LES AMPHORES JUSQU'AU IIe S. AV. NOTRE ÈRE
En Méditerranée orientale
9, N. Conovici, Les timbres amphoriques, 2, Sinope (tuiles comprises), Histria
VIII, Bucarest 1998, faisant suite au premier volume du Corpus International
des Timbres Amphoriques consacré à Thasos en 1996 (DADH, 1997, n°6), sous
l'égide de l'Institut de France et de l'Académie Roumaine, livre un catalogue de
669 timbres et étudie la circulation des amphores et des tuiles sinopéennes à
Histria et dans la région.
À Thasos, un nouvel atelier a été repéré à Chioni, des sondages sur deux
dépotoirs mettent en évidence des productions de céramiques communes, tuiles
et amphores. Deux phases de production se dessinent, -350-345, puis -320-220,
il semble que les amphores aient été timbrées en totalité, 10, Y. Garlan, Atelier
amphorique de Chioni, dans Travaux de l'École Française en Grèce en 1995,
Bulletin de Correspondance Hellénique 120, 1996, 2, p. 889-890.
11, E. Hadjidaki, Underwater excavation of a late fifth century merchant
ship at Alonnesos, Greece, the 1991-1993 seasons, dans Bulletin de Correspon
dance Hellénique 120, 1996, 2, p. 561-593, publie les premiers résultats de la
fouille en cours d'une épave - un tumulus 25 m de long sur 12 m de large -
nettement plus importante que les bateaux connus à la même époque. Le char
gement a été réalisé en deux étapes, d'abord à Peparethus puis à Mendée. On
estime que le navire contenait de l'ordre de 4200 amphores.
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La formidable collection des timbres d'amphores hellénistiques de Pergame est
publiée par Ch. Borker, Der Pergammon-Komplex (606 timbres) et par J. Burow,
Die Ubrigen stempel aus Pergamon (801 timbres) dans un ouvrage remarqua
blement illustré 12, Ch. Borker, J. Burow, Die Hellenistischen amphorenstempel aus
Pergamon, Berlin, 1998, qui recense une très large majorité d'amphores de
Rhodes, mais aussi des importations de Thasos, Cnide, Chios, Kos et Smyrně, et
d'autres groupes.
En Méditerranée occidentale
- Dans la Péninsule ibérique
13, C. Mata Parreňo et L. Soria Combadiera, Marcas y epigrafes sobre
contenedores de época ibérica, dans Archivo de Prehistoria Levantina, XXII,
Valencia 1997, p. 297-374, s'attaquent à un sujet peu connu en dressant un
catalogue conséquent des marques de toutes sortes que portent les amphores et
les vases d'époque ibérique. Les premières sont de loin les plus concernées et se
concentrent sur une cinquantaine de sites de la côte est et de l'arrière-pays de la
Péninsule ibérique. L'interprétation délicate reste hypothétique, les timbres
épigraphiques seraient des noms de potiers, les graffiti (surtout sur amphores
Mana B3 de Catalogne) seraient une marque de propriété ou celle d'un potier,
ou encore une indication numérale. Aux chiffres pourrait correspondre une
quantité, un poids ou un prix. Les marques symboliques indiqueraient l'origine
du contenu ou du propriétaire plutôt qu'un produit ou une quantité.
14, M. Garcia Sanchez, Epigrafía anfórica de Mas Castellar-Pontós :
ánforas grecoitálicas y massaliotas, dans Pyrenae 28, 1997, p. 257-269 : ce site
proche d'Ampurias a fourni dans des niveaux des IIIe et IIe s. avant notre ère
des amphores timbrées en grec : huit gréco-italiques et une marseillaise, plus
une gréco-italique timbrée en latin.
- En Gaule
L'analyse des pressoirs d'Entremont est l'occasion pour 15 J.-P. Brun,
J.-L. Charrière et G. Congés, L'huilerie d'Entremont, dans Documents d'Archéol
ogie Méridionale, 21, 1998, p. 44-57, de faire le point sur les traces de pressurage
de raisin les plus anciennes en Gaule méridionale, à Lattes, Coudounéu
(Lançon-de-Provence), Martigues et Entremont et sur les pressoirs pré-romains.
Ils constatent que la localisation des huileries limitée autour de Marseille et
d'Agde et leur absence dans l'arrière-pays témoigne d'une demande de la
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population grecque ou fortement acculturée. Il n'y a toujours pas trace d'am
phores pour le transport local de l'huile.
16, S. Duval, L'habitat côtier de Tamaris (Bouches-du-Rhône), bilan des
recherches et étude du mobilier des fouilles de Ch. Lagrand, dans Documents
d'Archéologie Méridionale, 21, 1998, p. 133-180, reprend l'ensemble des décou
vertes anciennes et récentes de cet habitat indigène stratégique, fondé vers
600 et occupé jusqu'au Ve s. Les importations amphoriques sont importantes,
surtout pour le vin étrusque, mais on compte aussi des vins grecs de Samos,
Lesbos, Chios, Milet, Corinthe et d'Attique, et des amphores phénico-puniques
d'Andalousie et de Sardaigne (Tarros). Les amphores de Marseille sont relat
ivement peu nombreuses au Ve s. lorsque la fréquentation du site est moindre.
17, L. Long, G. Volpe, Un decennio di Ricerc