Deux partages du revenu national des grands pays de l OCDE - article ; n°1 ; vol.24, pg 103-124
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Revue de l'OFCE - Année 1988 - Volume 24 - Numéro 1 - Pages 103-124
Two Decompositions of National Income in the Major OECD Countries Jérôme Henry, Jacques Le Cacheux Two alternative decompositions of national income are commonly undertaken : the division of value added amongst major actors of the production process, i.e. the distribution of gross income ; and the decomposition of demand, which shows expenditure by category of expenditure (consumption, investment, etc.). These two approaches are confronted in this comparative study of six large OECD countries — Germany, France, Italy, Japan, the United States — over the period 1970-1987. During these years, factor shares have changed considerably : a marked increase in the wage share is observable everywhere until the beginning of the 1980s, followed by a decrease of about the same magnitude. Recently, wage shares have been on the rise again everywhere, including in France according to the new national accounts. The size and persistence of the most recent increase are however uncertain. Changes in the way value added is shared reflect variations in labor productivity and in the product wage, the time profiles of which have been extremely diverse across the various countries. Factor shares are also affected by relative price changes. And, due to exchange rate fluctuations and oil price shocks, the various relative prices have moved considerably during the period covered by this study. This has resulted in — sometimes large — divergences between the product wage and the real wage in terms of consumption goods. The structure of national spending in the various countries has also been profoundly altered during this period ; however, these changes appear to be only loosely related to those of income shares. Thus, for instance, the changes in investment rates in major OECD countries do not seem to be closely correlated with the variations in gross profit shares in value added. Our conclusions raise questions about the combined effects of the policies that have been pursued in the recent years. In particular, they bear upon the choice of the right mix of incomes policy and exchange- rate policy.
Deux décompositions alternatives du revenu national sont généralement proposées : le partage de la valeur ajoutée entre les principaux acteurs du processus de production, qui permet l'étude de la répartition des revenus primaires ; la décomposition de la demande, qui fait apparaître l'affectation de ces revenus aux diverses catégories de dépenses (consommation, investissement, etc.). Ces deux optiques sont ici confrontées dans une étude comparative incluant Etats-Unis, France, Italie, Japon, RFA et Royaume-Uni — et couvrant la période 1970-1987. Au cours de ces années le partage de la valeur ajoutée a subi des déformations considérables : une hausse sensible de la part des salaires jusqu'au début de la présente décennie, une baisse, généralement du même ordre de grandeur, depuis lors. Récemment une nouvelle inversion semble être intervenue à l'étranger et, si l'on en juge d'après les nouvelles données de comptabilité nationale, en France ; mais l'ampleur et la persistance de cette remontée de la part salariale sont incertaines. Les modifications du partage de la valeur ajoutée reflètent les mouvements de la productivité apparente du travail et ceux du coût salarial réel, qui, les uns et les autres, présentent des profils extrêmement divers selon les pays et selon les époques. Les évolutions de prix relatifs influencent en outre fortement ce partage et les comportements des principales catégories d'agents économiques. Or, sous l'effet des variations de taux de change et des chocs pétroliers, les divers prix relatifs ont considérablement varié au cours de la période étudiée. Ils ont en particulier introduit des divergences, par moments sensibles, entre le coût réel du travail, en termes de prix des produits, et le revenu salarial brut réel, en termes de prix de la consommation. La structure de la dépense nationale dans les différents pays s'est trouvée, elle aussi, profondément modifiée pendant cette période, sans que l'on puisse toujours expliquer ses déformations par celles du partage des revenus. Ainsi, par exemple, les variations du taux d'investissement des grands pays de l'OCDE n'apparaissent pas étroitement liées aux évolutions de la part de la valeur ajoutée qui revient aux entreprises. Cette étude conduit à s'interroger sur les politiques menées ces dernières années, en particulier, sur le dosage entre politique salariale et politique de change.
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1988
Nombre de lectures 21
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Jérôme Henry
Jacques Le Cacheux
Deux partages du revenu national des grands pays de l'OCDE
In: Revue de l'OFCE. N°24, 1988. pp. 103-124.
Citer ce document / Cite this document :
Henry Jérôme, Le Cacheux Jacques. Deux partages du revenu national des grands pays de l'OCDE. In: Revue de l'OFCE.
N°24, 1988. pp. 103-124.
doi : 10.3406/ofce.1988.1146
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ofce_0751-6614_1988_num_24_1_1146Abstract
Two Decompositions of National Income in the Major OECD Countries Jérôme Henry, Jacques Le
Cacheux Two alternative decompositions of national income are commonly undertaken : the division of
value added amongst major actors of the production process, i.e. the distribution of gross income ; and
the decomposition of demand, which shows expenditure by category of expenditure (consumption,
investment, etc.). These two approaches are confronted in this comparative study of six large OECD
countries — Germany, France, Italy, Japan, the United States — over the period 1970-1987. During
these years, factor shares have changed considerably : a marked increase in the wage share is
observable everywhere until the beginning of the 1980s, followed by a decrease of about the same
magnitude. Recently, wage shares have been on the rise again everywhere, including in France
according to the new national accounts. The size and persistence of the most recent increase are
however uncertain. Changes in the way value added is shared reflect variations in labor productivity and
in the product wage, the time profiles of which have been extremely diverse across the various
countries. Factor shares are also affected by relative price changes. And, due to exchange rate
fluctuations and oil price shocks, the various relative prices have moved considerably during the period
covered by this study. This has resulted in — sometimes large — divergences between the product
wage and the real wage in terms of consumption goods. The structure of national spending in the
various countries has also been profoundly altered during this period ; however, these changes appear
to be only loosely related to those of income shares. Thus, for instance, the changes in investment rates
in major OECD countries do not seem to be closely correlated with the variations in gross profit shares
in value added. Our conclusions raise questions about the combined effects of the policies that have
been pursued in the recent years. In particular, they bear upon the choice of the right mix of incomes
policy and exchange- rate policy.
Résumé
Deux décompositions alternatives du revenu national sont généralement proposées : le partage de la
valeur ajoutée entre les principaux acteurs du processus de production, qui permet l'étude de la
répartition des revenus primaires ; la décomposition de la demande, qui fait apparaître l'affectation de
ces revenus aux diverses catégories de dépenses (consommation, investissement, etc.). Ces deux
optiques sont ici confrontées dans une étude comparative incluant Etats-Unis, France, Italie, Japon,
RFA et Royaume-Uni — et couvrant la période 1970-1987. Au cours de ces années le partage de la
valeur ajoutée a subi des déformations considérables : une hausse sensible de la part des salaires
jusqu'au début de la présente décennie, une baisse, généralement du même ordre de grandeur, depuis
lors. Récemment une nouvelle inversion semble être intervenue à l'étranger et, si l'on en juge d'après
les nouvelles données de comptabilité nationale, en France ; mais l'ampleur et la persistance de cette
remontée de la part salariale sont incertaines. Les modifications du partage de la valeur ajoutée
reflètent les mouvements de la productivité apparente du travail et ceux du coût salarial réel, qui, les
uns et les autres, présentent des profils extrêmement divers selon les pays et selon les époques. Les
évolutions de prix relatifs influencent en outre fortement ce partage et les comportements des
principales catégories d'agents économiques. Or, sous l'effet des variations de taux de change et des
chocs pétroliers, les divers prix relatifs ont considérablement varié au cours de la période étudiée. Ils
ont en particulier introduit des divergences, par moments sensibles, entre le coût réel du travail, en
termes de prix des produits, et le revenu salarial brut réel, en termes de prix de la consommation. La
structure de la dépense nationale dans les différents pays s'est trouvée, elle aussi, profondément
modifiée pendant cette période, sans que l'on puisse toujours expliquer ses déformations par celles du
partage des revenus. Ainsi, par exemple, les variations du taux d'investissement des grands pays de
l'OCDE n'apparaissent pas étroitement liées aux évolutions de la part de la valeur ajoutée qui revient
aux entreprises. Cette étude conduit à s'interroger sur les politiques menées ces dernières années, en
particulier, sur le dosage entre politique salariale et politique de change.Deux partages du revenu national
des grands pays de l'OCDE
Jérôme Département Henry, des études Jacques de l'OFCE Le Cacheux
Deux décompositions alternatives du revenu national sont
généralement proposées : le partage de la valeur ajoutée entre
les principaux acteurs du processus de production, qui permet
l'étude de la répartition des revenus primaires ; la décomposition
de la demande, qui fait apparaître l'affectation de ces revenus
aux diverses catégories de dépenses (consommation, investisse
ment, etc.). Ces deux optiques sont ici confrontées dans une
étude comparative incluant Etats-Unis, France, Italie, Japon, RFA
et Royaume-Uni — et couvrant la période 1970-1987.
Au cours de ces années le partage de la valeur ajoutée a
subi des déformations considérables : une hausse sensible de la
part des salaires jusqu'au début de la présente décennie, une
baisse, généralement du même ordre de grandeur, depuis lors.
Récemment une nouvelle inversion semble être intervenue à
l'étranger et, si l'on en juge d'après les nouvelles données de
comptabilité nationale, en France ; mais l'ampleur et la persis
tance de cette remontée de la part salariale sont incertaines.
Les modifications du partage de la valeur ajoutée reflètent les
mouvements de la productivité apparente du travail et ceux du
coût salarial réel, qui, les uns et les autres, présentent des
profils extrêmement divers selon les pays et selon les époques.
Les évolutions de prix relatifs influencent en outre fortement ce
partage et les comportements des principales catégories
d'agents économiques. Or, sous l'effet des variations de taux de
change et des chocs pétroliers, les divers prix relatifs ont consi
dérablement varié au cours de la période étudiée. Ils ont en
particulier introduit des divergences, par moments sensibles,
entre le coût réel du travail, en termes de prix des produits, et le
revenu salarial brut réel, en termes de prix de la consommation.
La structure de la dépense nationale dans les différents pays
s'est trouvée, elle aussi, profondément modifiée pendant cette
période, sans que l'on puisse toujours expliquer ses déformat
ions par celles du partage des revenus. Ainsi, par exemple, les
variations du taux d'investissement des grands pays de l'OCDE
n'apparaissent pas étroitement liées aux évolutions de la part de
la valeur ajoutée qui revient aux entreprises.
Cette étude conduit à s'interroger sur les politiques menées
ces dernières années, en particulier, sur le dosage entre polit
ique salariale et politique de change.
Observations et diagnostics économiques n° 24 /juillet 1988 103 Jérôme Henry, Jacques Le Cacheux
Le partage des revenus primaires entre les deux protagonistes du
processus de production, l'entreprise et les salariés, est une question
essentielle de l'analyse économique. L'incidence de ses déformations
sur les performances d'une économie en matière de croissance et
d'emploi, d'investissement et de compétitivité est au cœur de nombreux
débats théoriques, ce qui, depuis quelques années, lui a conféré une
place prépondérante dans les débats de politique économique.
Dans une étude récente (Henry, Le Cacheux et Lecointe, 1988), nous
avions insisté sur la similitude des évolutions de la part salariale dans
les grands pays de l'OCDE depuis le début des années quatre-vingt et
souligné l'apparente singularité des mouvements constatés en France
au cou

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