Domaines de Bretagne dépendant de la couronne ducale - article ; n°1 ; vol.38, pg 188-207
21 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Domaines de Bretagne dépendant de la couronne ducale - article ; n°1 ; vol.38, pg 188-207

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
21 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Annales de Bretagne - Année 1928 - Volume 38 - Numéro 1 - Pages 188-207
20 pages

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1928
Nombre de lectures 26
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Léon Maître
Domaines de Bretagne dépendant de la couronne ducale
In: Annales de Bretagne. Tome 38, numéro 1, 1928. pp. 188-207.
Citer ce document / Cite this document :
Maître Léon. Domaines de Bretagne dépendant de la couronne ducale. In: Annales de Bretagne. Tome 38, numéro 1, 1928. pp.
188-207.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0003-391X_1928_num_38_1_1636LEON MAITRE
DOMAINES DE BRETAGNE
DÉPENDANT DE LA COURONNE DUCALE
avec leur évaluation
Domaine dWuray. — Ce domaine était constitué dès le
XIe siècle avec son annexe de Quiberon. On attribue la cons
truction du château à Hoël, comte de Bretagne, dont la fille
A.voise épousa Etienne de Bretagne, neveu d'Alain Fergent.
Soizo paroissr-s composaient son ressort.
Los estimations du XVIe siècle donnent les chiffres sui
vants en 1572 :
Quiberon 2.000 livres.
Gasuel d'Auray 2.522 —
Années communes 4.700 —
Du temps d'Henri II les évaluations sont inférieures.
Pour Auray et Quiberon, le revenu ordinaire est porté à
845 livres; le casuel à 181 livres.
En 1640, la valeur d'Auray est comptée pour 4.000 livres W.
La liste des personnages qui ont joui de ces revenus
commence, en 1504, par Jacques Guibé, seigneur de la
Duchaie, capitaine des gentilshommes de la Reine (B 51).
Bertrand Le Voyer, seigneur de la Court, maître d'hôtel du
Roi, en jouissait sa vie durant en 1520 (B 51, 229). Gillette
(1) Arch. de la Loire-Inférieure, B 57 et 160. DÉPENDANT DE LA COURONNE DITCALE 189
du Guiny, dame d'honneur de la Reine, lui succéda en 1523-
1526 et son mari Ant. de Bergnieulx, écuyer de l'Ecurie,
obtint la même faveur en 1528 <2).
L'amiral d'Annebaud paraît avoir partagé les revenus
d'Auray avec Anne de Bernon, dame d'honneur de la feue
reine, laquelle obtint plusieurs prorogations jusqu'en 15M (3).
En 1568, le domaine d'Auray l'ut engagé pour 9 ans à Jean
d'Arquevillers, seigneur de Brouchy <4).
Après lui vient le sieur de Pieimes jusqu'en 1609.
L'engagement de 1716 fut consenti pour la somme de
82.000 livres 0).
Domaine de Brest et Saint-Renan. — Ce domaine, qui
embrassait vingt paroisses, est la suite d'un morcellement du
comté de Léon; il fut acheté pièce à pièce, par le duc Jean Ier,
en traitant avec le dernier comte de Léon, Hervé IV le
Prodigue, de 1270 à 1289, qui avait souvent des besoins
d'argent. Il livra les droits de suzeraineté de la ville de Brest
pour 1.000 livres; un autre jour, il afferma les coutumes du
port, de Saint-Mathieu pour 3.000 livres, ou bien il autorisa
la construction d'un moulin près de Brest. Moyennant
1.800 livres, le duc eut la ville, le port et les moulins du
Conquet; l'achat des droits de propriété et de seigneurie du
port de Saint-Mathieu lui coûta 4.160 livres; enfin, l'acqui
sition de la ville de Saint-Renan, des héritages de la succes
sion de ses père et mère dans les évêchés de Léon, de
Tréguier et de Quimper, le tout fut payé 7.210 livres. La
valeur de la totalité du domaine est ainsi estimée : en
1572, la recette nette est de 3.060 livres; en 1640, la recette
est de 3.600 livres. Le principal engagement est celui qui fut
consenti au sieur de Piennes-Halluvin et qui dura jusqu'en
1609.
(2) B 51, f°s 277-279 et 401.
(3) B 52, fos 69, 276; B 53, B 54, B 58, f°s 91, 96, 182, 183, 276.
(4) B 57, fos 8, 16 et 299.
(b) B 98. 190 DOMAINES DE BRETAGNE
Le moulin au Duc de Saint-Renan et Fraulin, affermé
760 livres vers i700.
Alain de Guengat, capitaine de Brest, chambellan, maître
d'hôtel du Roi eut le domaine ou 800 livres sur Brest (B 51).
Domaine de Carhaix et Duault. — Ce domaine est un
démembrement de la Cornouaille, qui porta longtemps le
titre de comté de Poher, entre les montagnes Noires et celles
d'Arrhez. Nominoë trouva cet héritage dans la succession de
son frère Rivalon et le transmit aux ducs de Bretagne.
Chef-lieu de comté, Carhaix eut son .château fort. On a
plusieurs évaluations fixes de ce domaine, au XVIe et au
XVIIe siècles. Les chiffres de 1578 sont de 1.460 livres (6).
Le domaine de Duault, en 1395, valait 1.100 livres. Les
terres vaines et vagues du parc furent arrentées sous Henri II
pour le prix de 488 livres <7). Carhaix et Duiault, réunis dans
la. constitution du douaire de la Reine, en 167i0, sont comptés
pour 2.000 livres et comprennent 21 paroisses. Les moulins
de Carhaix seuls rapportaient, en 1720, 830 livres, le four
banal, 1.030 livres (B 99).
Sous Charles IX, le sieur de Piennes fut engagiste de
Carhaix et le conserva jusqu'en 1609. L'engagement de 1716,
contracté par le comle de Toulouse, est fixé au prix de
98.000 livres.
Domaine de Châteaulin. — Le domaine de Châteaulin est
une portion de la Cornouaille contenant 27 paroisses, qui fut
abandonnée en fief sans doute à Budic, surnommé Castellin,
lorsqu'il fonda le château et la ville au IXe siècle. Sa valeur
qui était estimée 1.300 livres en 1395, tomba au XVe siècle
à 400 livres, puis remonta à 1.050 livres en 1572 et atteignit
5.000 livres en 1640. Les moulins de Châteaulin s'affermaient
4.500 en 1700. Le sieur de Piennes-Halluvin fut enga
giste sous Charles IX et garda le domaine jusqu'en 1609.
(6) Loire-Inférieure, B
(7) B 577, f°s 179-180. DE LA COU ROIS NE DUCALE 191 DÉPENDANT
Domaines de Châteauneuf-du Faou, de Uhelgoat et de
Landeleau. — Les trois domaines, réunis en un seul groupe,
proviennent d'un démembrement de la châtellenie de Garhaix
et de la vicomte du Faou. Le vieux château du Paou était
sur la colline qui domine l'Aulne, l.'helgoat, qui signifie le
grand bois, rappelle les alentours boisés de cette ville qui
était murée. L'ensemble des trois domaines réunis renfer
mait seulement 9 paroisses qui rapportaient près de
3.000 livres au XVe siècle. Vers 1650, l'évaluation ne dépass
ait pas 2.113 livres. Les moulins de Huëlgoat seuls étaient
affermés 2.020 livres vers 1700.
Domaines de Conq, Fouesnant et Rosporden. — La conte
nance de ces trois petits domaines comprenant ensemble
17 paroisses a été taillée encore dans les limites de la Gor-
nouaille. Conq, en raison de son port de Concarneau, rapport
ait, au XVe siècle, 160 livres, Fouesnant et Rosporden réunis,
seulement 460 livres. En 1572, la valeur est tombée à 610 livres
et, au XVIIe siècle, la recette nette ne donnait que 331 livres,
en raison des charges évaluées à 480 livres.
D'autres évaluations portent les moulins de Pvosporden à
1.360 livres, le four banal à 500 livres, vers 1700.
Domaine de Dinan. — Le nombre des paroisses de cette
circonscription, fixé d'abord à 50, tomba à 34, à la suite d'une
séparation qui emporta les ressorts de Bécherel et de Château-
neuf-de-la-Noë. Le patrimoine des ducs s'enrichit des terres
et seigneuries de Dinan, quand Pierre de Bretagne les donna
à son père Jean Ier, avec les domaines de Hédé et de Henne-
bont. D'après une estimation de 1572, les rentes certaines et
variables du domaine sont comptées pour 2.192 livres, le
casuel pour 2.920 livres et la recette nette est de 3.904 livres <8).
Le comte de Toulouse et le comte de Penthièvre, qui furent
engagistes dans tout le cours du XVIIIe siècle, avaient payé
leur contrat la somme de 230.000 livres (9>.
(8) Le moulin de Dinan, à lui tout seul, valait vers 1700, 550 livres de ferme.
(9) Mandements royaux, vol. 49, fo 347. 192 DOMAINES DE BRETAGNE
Les seigneurs qui ont obtenu la jouissance gracieuse de
Dinan, au XVIe siècle, sont Pierre de Laval, seigneur de
Montafilant, en 1518 (B 51), Jean de de
Châteaubriant (B 51), et l'amiral d'Annebaud et son fils (13 52,
î° 300).
Le sieur de Piennes fut engagiste sous Charles IX.
Domaine de Fougères. — Ce domaine, avec ses annexes
Antrain et Bazouge, est une acquisition du duc Jean V. Le
duc d'Alençon, ayant été fait prisonnier à la bataille de
Verneuil, et n'ayant pas de quoi payer sa rançon, vendit sa
baronnie pour 128.000 écus, somme qui fut payée partie avec
les bijoux du duc, partie avec le produit d'un fouage qui,
pour les contribuables, monta à 100.000 écus. 56 paroisses
composaient le ressort de Fougères.
Dès le règne de François II, les annexes furent hypothé
quées au profit du chancelier de Montauban, son créanc
ier (10). Quant aux revenus de la bar

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents