En relisant Lux perpetua. Franz Cumont et les savants de son temps - article ; n°2 ; vol.111, pg 507-524
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Description

Mélanges de l'Ecole française de Rome. Italie et Méditerranée - Année 1999 - Volume 111 - Numéro 2 - Pages 507-524
André Motte, En relisant Lux perpetua. Franz Cumont et les savants de son temps, p. 507-524. Ouvrage posthume, Lux perpétua est à bien des égards représentatif de l'ensemble de l'œuvre de Franz Cumont. Il l'est notamment par le thème traité, lequel a fait l'objet de sa part d'une curiosité précoce et constamment entretenue dans la suite. Ce livre est donc le fruit de connaissances patiemment accumulées et longuement méditées. Ainsi offre-t-il un aperçu significatif des innombrables lectures que l'auteur s'est imposées et de la manière scrupuleuse dont il fait usage des travaux de ses pairs. Au sujet de cette bibliographie immense, très discrètement dissimulée dans les notes (plus de 450 auteurs cités, 650 titres et 1200 références), on a cherché à distinguer les matières principales couvertes et aussi les périodes concernées, constatant notamment à ce propos le souci qu'a eu l'auteur de tenir à jour son enquête jusqu'à l'extrême limite. Si on a pu y déceler quelques rares lacunes, dont certaines ne laissent pas d'étonner, on s'est surtout attaché à mettre en évidence les savants qui ont été ici les principaux inspirateurs de Cumont. La Psyché d'E. Rohde s'avère être l'ouvrage de beaucoup le plus utilisé, et c'est par une brève comparaison entre les deux chefs-d'œuvre qu'il s'imposait dès lors de terminer l'enquête. Lux perpétua est sans contexte un témoin privilégié de la science de son temps.
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1999
Nombre de lectures 31
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

André Motte
En relisant Lux perpetua. Franz Cumont et les savants de son
temps
In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Italie et Méditerranée T. 111, N°2. 1999. pp. 507-524.
Résumé
André Motte, En relisant Lux perpetua. Franz Cumont et les savants de son temps, p. 507-524.
Ouvrage posthume, Lux perpétua est à bien des égards représentatif de l'ensemble de l'œuvre de Franz Cumont. Il l'est
notamment par le thème traité, lequel a fait l'objet de sa part d'une curiosité précoce et constamment entretenue dans la suite.
Ce livre est donc le fruit de connaissances patiemment accumulées et longuement méditées. Ainsi offre-t-il un aperçu significatif
des innombrables lectures que l'auteur s'est imposées et de la manière scrupuleuse dont il fait usage des travaux de ses pairs.
Au sujet de cette bibliographie immense, très discrètement dissimulée dans les notes (plus de 450 auteurs cités, 650 titres et
1200 références), on a cherché à distinguer les matières principales couvertes et aussi les périodes concernées, constatant
notamment à ce propos le souci qu'a eu l'auteur de tenir à jour son enquête jusqu'à l'extrême limite. Si on a pu y déceler
quelques rares lacunes, dont certaines ne laissent pas d'étonner, on s'est surtout attaché à mettre en évidence les savants qui
ont été ici les principaux inspirateurs de Cumont. La Psyché d'E. Rohde s'avère être l'ouvrage de beaucoup le plus utilisé, et c'est
par une brève comparaison entre les deux chefs-d'œuvre qu'il s'imposait dès lors de terminer l'enquête. Lux perpétua est sans
contexte un témoin privilégié de la science de son temps.
Citer ce document / Cite this document :
Motte André. En relisant Lux perpetua. Franz Cumont et les savants de son temps. In: Mélanges de l'Ecole française de Rome.
Italie et Méditerranée T. 111, N°2. 1999. pp. 507-524.
doi : 10.3406/mefr.1999.4653
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_1123-9891_1999_num_111_2_4653ANDRE MOTTE
EN RELISANT LUX PERPETUA
FRANZ CUMONT ET LES SAVANTS DE SON TEMPS
Qu'il me soit permis tout d'abord de saluer l'heureuse initiative qui a
permis de réunir, dans le souvenir de Franz Cumont, des représentants de
trois institutions françaises prestigieuses dont il fut un hôte assidu et un f
idèle ami. Au mois de mars dernier, à Namur, une soirée d'hommage lui
avait déjà été consacrée par la jeune Société belgo-luxembourgeoise d'his
toire des religions et, voici quelques semaines, c'était au tour de l'Academia
Belgica d'organiser, à Rome, un colloque international en son honneur.
Après la Belgique et l'Italie, c'est donc en France, une de ses trois patries, et
à Paris, une ville à laquelle il était particulièrement attaché, que les céré
monies qui auront marqué le cinquantième anniversaire de son décès vont
connaître leur épilogue et leur couronnement.
Au nom de mes collègues belges, je voudrais dire aux organisateurs
combien nous leur sommes reconnaissants de nous avoir invités à cette
rencontre et combien nous en sommes honorés. S'il est une manière de cé
lébrer Franz Cumont qui soit digne de lui, ce ne peut être que dans une fête
de la science et de l'amitié sans frontière : «ανδρών γαρ επιφανών πάσα γη
τάφος»', comme dit Thucydide.
Lux perpetua2 : un livre qu'on ne relit pas sans profit et sans un plaisir
1 Thucydide 2, 43, 3.
2 Paris, 1949. Il importe de préciser ici la part qu'ont prise les deux éditeurs
scientifiques, la marquise de Maillé et Louis Canet, dans la publication de cet ou
vrage posthume, conformément aux dernières volontés exprimées par Franz
Cumont lui-même. Ces précisions figurent dans Γ «Avertissement de l'éditeur»,
p. VI. Sont l'œuvre des éditeurs les pages VII-XXX consacrées à une présentation de
l'auteur (intitulées «Franz Cumont, 1868-1947», elles ne sont pas signées), les «Notes
complémentaires» numérotées XIX à XXXV (p. 414-461), signées par L. Canet, les
«Additions et corrections» (p. 462-466), un «Index» très fourni (p. 467-503) ainsi
que la «Table des matières», très détaillée (p. 505-524). F. Cumont avait rédigé lui-
même la table des « Principales abréviations employées dans les notes » (p. XXXI-
XXXIII); il avait pu relire en placards l'ensemble du livre, à l'exception du chapitre
MEFRIM - 111 - 1999 - 2, p. 507-524. 508 ANDRÉ MOTTE
renouvelé. L'institution qui nous accueille aujourd'hui en a été une confi
dente précoce et privilégiée. C'est dans cette École normale supérieure, en
effet, que Franz Cumont a présenté pour la première fois, en 1943, sous la
forme d'une conférence, ce qui allait devenir le septième chapitre de son
livre, l'un des plus originaux : «L'astrologie et les morts prématurées». Et
l'on sait aussi que, dans les années qui suivirent, il lut d'autres pages du
même ouvrage au cours d'une séance de l'Académie des inscriptions et
belles-lettres. À considérer les lieux qui accueillent ce colloque, le thème
que j'ai choisi de traiter est donc bien de circonstance, mais peut-être trou-
vera-t-on paradoxal que soit inaugurée cette évocation de Franz Cumont et
de la science de son temps par ce qui a été son ultime ouvrage. N'ayant pas
été complice de ce choix, j'imagine que les organisateurs ont eu, en l'o
ccurrence, une même intuition que moi : Lux perpetua n'est pas qu'une
œuvre parmi les autres car elle marque le point d'aboutissement d'une vie
vouée tout entière à la recherche, elle est le fouit mûr de connaissances
longtemps accumulées et longuement méditées. À ce titre, elle peut, mieux
que d'autres, offrir un aperçu panoramique des innombrables lectures de
Cumont et de sa manière de mettre à profit les études savantes publiées par
ses pairs.
Lui-même était du reste bien conscient de la portée récapitulative de
cette œuvre. On a parlé à juste titre d'un testament scientifique aussi bien
que spirituel. Grâce à la correspondance que Corinne Bonnet est occupée à
exhumer3, - et je la remercie d'avoir ouvert pour moi ce thesaurus - nous
savons le prix particulier qu'il accorda à Lux perpetua et tout le soin qu'il
consacra à sa publication. Des lettres à Jérôme Carcopino le montrent an
xieux de voir l'ouvrage paraître «avant que je quitte ce monde», comme il
dit4, pressant son éditeur et ses correcteurs, s'impatientant et désespérant
même quelquefois, tantôt au contraire reprenant espoir. «Je ne peux pas
abandonner la correction des épreuves de Lux perpetua», écrit-il à cet ami
dans une lettre datée du 12 juillet 1947, soit cinq semaines seulement avant
son décès. «J'ai maintenant l'espoir que j'avais perdu de voir achever ce
VIII et des notes complémentaires qu'il avait lui-même composées; seuls les cinq
premiers chapitres ont été revus par lui en première mise en pages, et seule l'Intr
oduction ainsi qu'une partie du premier chapitre l'ont été en seconde mise en pages.
3 Recherches qui ont déjà donné lieu, tout récemment, à une importante publi
cation : C. Bonnet, La correspondance de Franz Cumont conservée à l'Academia Belgi
ca de Rome, Bruxelles-Rome, 1997 (recherche entreprise sous l'égide de l'Academia
Belgica).
4 Dans une lettre à J. Carcopino datée du 26 mars 1947. EN RELISANT LUX PERPETUA 509
livre dont la correction se poursuit avant d'avoir quitté ce bas-monde». Sur
son lit de mort, il continuait, inlassablement, à corriger les épreuves.
Lux perpetua est donc un livre né dans la souffrance, souffrance phy
sique causée par cette maladie qui devait l'emporter, morale
aussi, liée aux circonstances tragiques de la guerre et de l'immédiat après-
guerre auxquelles l'introduction fait d'emblée référence. Et pourtant, de
quelle profonde sérénité cette œuvre est-elle empreinte! Et quelle éton
nante vitalité intellectuelle aussi pour un homme de cet âge, rongé par la
maladie! Représentative de l'œuvre entière, Lux perpetua l'est as

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