Études d épigraphie béotienne II (suite). - article ; n°1 ; vol.60, pg 389-415
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1936 - Volume 60 - Numéro 1 - Pages 389-415
27 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1936
Nombre de lectures 23
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Michel Feyel
Études d'épigraphie béotienne II (suite).
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 60, 1936. pp. 389-415.
Citer ce document / Cite this document :
Feyel Michel. Études d'épigraphie béotienne II (suite). In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 60, 1936. pp. 389-
415.
doi : 10.3406/bch.1936.2945
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1936_num_60_1_2945ÉTUDES D'ÉPIGRAPHiE BÉOTIENNE
(PI. XLV-XLVI)
II (suite)
Voici le commentaire de l'inscription dont on trouvera le texte plus
haut (p. 177-183) (1).
Forme des lettres. — Le premier éditeur, M. A. Keramopoullos,
estime que les deux faces ont été gravées par le même lapicide, sous
l'archontat d'Eudamos (2). Je suis de l'avis contraire. Outre que les
1. 10-31 de la face Β ont été manifestement gravées sous l'archontat de
Nikon (1. 11-13, 30-31) (3), les écritures ne sont nullement pareilles sur
les deux faces.
(1) Sur le sens de οίκεΤν, ένοικείν (p. 176), έποικίζειν, cf. Ο. Schulthess, PW., s. ν. μίσθωσις
(1932), 2099, 2107, 2133 (« bewirtschaften »). Pour la construction ό'πω κή τί> λυπυ κτλ.,
(ρ. 181), on peut rapprocher aussi IG, VII, 5 et 6 (Mégare), 1. 13 : άγγράψαι δέ αΰτογ καΐ
εις στάλαν ε'νθαπερ και ο'ι άλλοι πρόξενοι. Dans les Nouvelles inscriptions d'Akraiphia, ci-
dessus, p. 19, n. 1, on voudra bien lire « lettre des Scipions à Héraclée du Latmos, en 189 »
(cf. M. Holleaux, Riv. Filol., LU, i924, p. 29 sq., 42 n. 4). — P. 23, n. 2 : sur les juges
étrangers à Delphes, voir maintenant G. Daux, Delphes au ne et au ier s., p. 473 sq. —
P. 25, n. 3 : voir le même ouvrage, p. 293, n. 1 ; le décret amphictionique pourrait être des
années 184-2, mais il demeure possible de le dater autrement. — P. 31 : sur les anguilles du
Copaïs, voir O. Keller, Die Antike Tierwelt, II, ρ 357. Quant au χάραξ, je me borne, faute
de place, à indiquer ici qu'il a pu être considéré parfois comme un poisson d'eau douce, car
il remonte volontiers dans les rivières et dans les lacs qui communiquent avec la mer On
peut donc introduire χά[ρ]ακος dans le texte publié, p. 29, 1. 30. Je reprendrai cette question
aussitôt que possible. — [Dans les Inscriptions de Philippes, ci-dessus, p. 54, n. 7 : voir
encore W. Liebenam, Stàdteveiw. im rom. Kaiserreiche, p. 34 sq. — P. 55, n. 2, sur l'usage
de la livre d'or vers la fin du nie siècle, cf. J. Keil et A v. Premerstein, 7/e Reise, n° 85
(texte très analogue à celui que nous publions) ; et sur la crise monétaire au m* siècle,
F. Heichelheim, Klio, XXVI, 1933, ρ 96 sq.J.
(2) Άρχ. Δελτ., XIV, 1931-32, p. 25.
(3) D'après M. Keramopoullos (l. L), Eudamos aurait été archonte après Nikon, et l'on
aurait laissé au texte la forme exacte qui lui avait été donnée sous l'archontat de Nikon, bien
que cette forme fût désormais périmée. 390 MICHEL FEYEL
Sur la face Β (pi. XLVI, 1), l'écriture est large, régulière, très espacée ; elle laisse
fréquemment des lacunes assez grandes, mais c'est pour ne rien graver sur les
endroits où la pierre présentait quelque défaut (le plus souvent un trou, une fissure).
Le trait est fin ; les apices sont peu développés. Les Ο e' 0 sont presque aussi
grands que les autres lettres. L'w a une forme très spéciale, en ogive assez largement
ouverte par en bas ; il est aussi haut que les lettres droites. Le J est assez ouvert ;
les branches horizontales, de longueur moyenne, sont parfois légèrement incurvées.
Le φ est arrondi.
Cette main ne se retrouve pas sur la face A, où les documents suc
cessifs sont cependant gravés en trois ou quatre écritures différentes.
1°) Les 1. 1-22 (pi. XLV, 2) sont d'une écriture régulière, assez élégante; les apices
sont réduits à n'être que de ^^ers renflements, et souvent ils n'existent point (ou il
n'en reste rien); le J est tantôt ouvert, tantôt fermé; les Ο sont tantôt grands, tantôt
petits et « suspendus » à mi-hauteur des autres lettres; les ω sont assez irréguliers,
le plus souvent petits et ronds, avec des bases horizontales assez longues, et « su
spendus » à mi-hauteur ou même au sommet des lignes. Les cp ont une forme en arc
tout-à fait caractéristique, sauf Tun d'entre eux qui a la forme en cœur (Φιλέας, 1. 21).
Cette écriture rappelle, par exemple, celle du fragment /G, VII, 1740 (pi. XLVI, 2 ;
cf. A. Plassart, Mél. Nav., p. 340, 358 n. 2); mais elle ne ressemble aucunement à
celle de la face B.
2°) L'écriture des 1. 23-27 (pi. XLV, 1) y ressemble moins encore. Elle est régulière,
très profonde (aussi est-elle bien conservée), surtout très grasse ; les lettres sont de
dimension supérieure à l'ordinaire, et très espacées : aussi y en a-t-il peu à la ligne.
Les apices sont assez marqués. Les 0 sont aussi grands que les lettres droites ; les
Ο sont à peine plus petits. Le 2 est toujours fermé ; ses branches horizontales sont
assez courtes. Le seul φ qu'il y ait (1. 26) est en arc. Surtout, les ω, petits et « su
spendus », affectent souvent une forme très particulière : le fer-à-cheval dépasse sens
iblement au-dessous des bases horizontales. — De cet ensemble de caractères, il
résulte que celte gravure ne se retrouve dans aucun des documents dont j'ai donné
la liste plus haut, p. 175; toutefois, sa profondeur grasse, ses apices, ses 2 fermés
rappellent assez les fragments IG, VII, 1741 et 1742 (fig. 2 ; cf. A. Plassart, l. L).
3lj) Les 1. 28-35 ont un aspect général pour ainsi dire opposé à celui des 1. 23-27.
Les lettres sont plus petites et beaucoup plus serrées qu'il n'est ordinaire : il semble
qu'on ait voulu loger le texte dans la plus petite surface possible, au détriment de
la clarté ; la pierre, n'étant pas du marbre, a souvent éclaté, et d'ailleurs la gravure
était superficielle, de sorte que le document est aujourd'hui très difficile à déchiffrer.
Le type des lettres ressemble beaucoup à celui des 1. 1-22 ; les 0 sont nettement
plus grands que les O·
4°) La gravure des 1. 36-56 est caractérisée surtout par l'irrégularité et le peu de
profondeur (fig. 1). Les lettres ont la dimension et l'espacement ordinaires. Il me DEPIGRÂPHIE BEOTIENNE 391 ETUDES
semble que leur type rappelle celui des 1. 1-22, mais les 2 sont plus fermés, les
lettres rondes sont grandes (même les ω, qui souvent sont assez fermés par en bas) ;
les φ ont une forme arrondie. — Les deux dernières lignes (57-58) sont gravées en
caractères un peu plus grands, profonds et assez réguliers. Le <p (1. 57) est de nouveau
en arc.
D'une façon générale, je n'ai guère observé de trous antérieurs à la gravure et
déterminant de fausses lacunes, comme sur la face Β ; il y en a seulement un,
d'étendue restreinte, à la 1. 52.
Fig. 1. — Face A, 1. 41-58. Fig. 2. — iG, VII, 1742.
Dialecte. — Dans le décret qui occupe les 1. 28-35 de la face A, les
substitutions vocaiiques propres au béotien sont faites avec constance (1),
(1) Mais, si ma transcription est correcte, la désinence -ou de τόμου fou (1. 29) est un
emprunt à la koiné. Aussi ai-je cru pouvoir suppléer εΤ, autre forme voisine de la koiné
(1. 30), au lieu de ΐει, la place disponible étant très étroite. MICHEL FEYEL 392
ce qui est un cas unique dans notre série d'inscriptions. Dans le reste
du texte, les seules substitutions à peu près régulières sont celles ά\
pour αι, ει pour η, ι pour ει; la diphtongue οι est tantôt conservée, tantôt
transformée; de même, les désinences verbales du pluriel sont
en ντ, tantôt en νθ. Mais la voyelle υ, toujours conservée sur la face B,
est souvent transformée sur la face A, surtout aux 1. 11-27 (1).
Ces faits, joints aux différences que j'ai relevées dans l'écriture,
montrent que l'inscription n'a été ni gravée par un seul lapicide, ni
rédigée par un seul fonctionnaire. Les différents documents qui la
composent n'ont été transcrits, comme on verra, ni d'un seul coup, ni
même dans une seule année (2).
Contenu des textes. — Au début des deux faces (A, 1. 1-10; B, 1. 1-2),
nous avons les dernières lignes d'une προροησις (3), c'est-à-dire d'une
liste de conditions imposées collectivement à plusieurs fermiers, dont
les noms viennent ensuite, pour prendre à bail des terres différentes à

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