François Lebrun, Marc Venard et Jean Queniart, Louis-Henri Parias (Éds.), René Rémond (Préf.), Histoire générale de l enseignement et de l éducation en France. T. 2. De Gutenberg aux Lumières, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1981  ; n°1 ; vol.14, pg 91-97
8 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

François Lebrun, Marc Venard et Jean Queniart, Louis-Henri Parias (Éds.), René Rémond (Préf.), Histoire générale de l'enseignement et de l'éducation en France. T. 2. De Gutenberg aux Lumières, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1981 ; n°1 ; vol.14, pg 91-97

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
8 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Histoire de l'éducation - Année 1982 - Volume 14 - Numéro 1 - Pages 91-97
7 pages

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1982
Nombre de lectures 66
Langue Français

Extrait

Dominique Julia
François Lebrun, Marc Venard et Jean Queniart, Louis-Henri
Parias (Éds.), René Rémond (Préf.), Histoire générale de
l'enseignement et de l'éducation en France. T. 2. De Gutenberg
aux Lumières, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1981
In: Histoire de l'éducation, N. 14, 1982. pp. 91-97.
Citer ce document / Cite this document :
Julia Dominique. François Lebrun, Marc Venard et Jean Queniart, Louis-Henri Parias (Éds.), René Rémond (Préf.), Histoire
générale de l'enseignement et de l'éducation en France. T. 2. De Gutenberg aux Lumières, Paris, Nouvelle Librairie de France,
1981. In: Histoire de l'éducation, N. 14, 1982. pp. 91-97.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/hedu_0221-6280_1982_num_14_1_1113Notes critiques 91
prix-là la photocopie, même réalisée aux tarifs usuriers partiqués à la
Bibliothèque nationale, devient rentable. Qu'après cela les éditeurs ne
se plaignent pas de la morosité du marché ou de l'inculture des Franç
ais. Parkinson disait que les monuments s'érigent dès lors que les
empires se bradent. Dans ce cas-ci, même le monument risque de ne
pas trouver acheteur...
Willem FRIJHOFF
Histoire générale de l'enseignement et de l'éducation en France. /
Publ. sous la dir. de Louis-Henri Parias. Préf. de René Rémond. T. 2 :
De Gutenberg aux Lumières. Par François Lebrun, Marc Venard et
Jean Queniart. - Paris : Nouvelle Librairie de France, 1981. - 669 p. :
ill., graph., cartes.
L'Histoire générale de l'enseignement et de l'éducation en France
paraît à un rythme rapide. Venant à la suite du volume consacré au
Moyen Age (dont il a été rendu compte dans le précédent numéro de
cette revue)1 le tome 2, qui nous conduit de la Renaissance à la fin de
l'Ancien Régime, est dû à la plume de trois des meilleurs spéciaUstes
de la période moderne. Le recours à plusieurs auteurs apporte ici une
richesse supplémentaire sans nuire en quoi que ce soit à la quaUté du
texte ni à l'unité de perspective : chacun d'entre eux a eu à cur non
seulement de dresser une synthèse originale des travaux récents dans
un domaine qui s'est profondément renouvelé depuis une vingtaine
d'années (avec les avancées décisives des recherches de démographie
historique et de sociologie rétrospective de la scolarisation et de
l'alphabétisation), mais aussi d'injecter dans un ouvrage d'ordre
général destiné à un vaste public le résultat de ses propres investiga
tions. Même si la répartition des tâches entre les auteurs ne nous est
pas indiquée, U n'est pas besoin d'être grand clerc pour reconnaître
que la première partie, portant sur Téducation hors de Técole, revient
à François Lebrun qui nous y Uvre son expérience de démographe et
recourt aux sources angevines qui lui sont familières. Dans la seconde
1. Cf. la note critique de Jacques Verger, Histoire de l'éducation, n° 13,
décembre 1981, pp. 61-68. Notes critiques 92
partie, qui étudie Téducation par Técole de 1480 à 1660, l'historien
de la religion qu'est Marc Venard sait nous faire mesurer l'enjeu
qu'ont représenté les deux Réformes dans l'édification des réseaux
scolaires de la France moderne et appuie ses démonstrations sur les
exemples contadins et provençaux qu'il a lui-même mis à jour au
cours de ses études magistrales sur l'Église d'Avignon au XVIe siècle1 .
Quant à Jean Queniart, qui, dans la troisième partie, analyse les
processus d'enseignement de la mi-XVïïe siècle à la Révolution, U a,
lui aussi, participé au renouvellement de l'historiographie puisqu'U est
un pionnier des études d'alphabétisation urbaine de la Normandie à la
Bretagne et aux pays Ugériens2. Ajoutons tout de suite que cette
sûreté dans la démarche s'accompagne d'une quaUté d'écriture et d'un
souci pédagogique qui devrait, nous semble-t-il, recueUUr l'adhésion du
lecteur non spécialiste.
L'iconographie (43 illustrations en couleur, 273 Ulustrations en
noir) est en tous points remarquable. La collecte ici faite par Marie-
Pierre Driot constitue sans doute le meilleur rassemblement de
documents qui nous ait jamais été présenté sur Téducation à l'époque
moderne, même s'U faut bien reconnaître que les images qui nous
présentent des situations ou des pratiques scolaires sont relativement
rares. Nous n'avons relevé que quelques erreurs, somme toute mini
mes, au regard de la masse qui nous est proposée. Ainsi, le jardin
(présenté p. 441) n'est pas celui des Frères des Écoles chrétiennes
(disciples de Jean-Baptiste de la Salle) mais celui de la maison
parisienne Saint-Charles des Pères de la Doctrine chrétienne (disciples
de César de Bus) situé rue des Fossés-Saint-Victor (actuelle rue du
Cardinal-Lemoine) et de surcroît, le tirage a reproduit à l'envers le
tableau original. Les légendes prêtent parfois à discussion : à propos
de la fillette de Greuze qui tient dans ses mains un moine qui n'est
autre que sa poupée, U nous est dit qu'il s'agit d'une « tradition anti
cléricale qui date du Moyen Age et fait tourner les moines en
dérision » (p. 103). Peut-être. Mais la tradition du jouet religieux est
tout aussi prégnante3. De la même façon, la légende de l'image
1. M. Venard, L'Église d'Avignon au XVIe siècle, Lille, Service de reproduct
ion des thèses, Université de Lille III, 1980, 5 vol.
2. J. Queniart, Culture et société urbaines dans la France de l'Ouest au
XVIIIe siècle, Paris, Klincksieck, 1978.
3. Cf. l'article « Bimbloterie » du Dictionnaire universel de commerce de
Jacques Savary des Bruslons, t. I, Amsterdam, 1726, col 345-346 : « la bimblot
erie des merciers consiste en tout ce qu'une imagination féconde et ingénieuse Notes critiques 93
populaire de Notre-Dame de Bon-Secours (p. 49) aurait pu être
précisée : eUe est sans doute devenue, à la date où elle a été réalisée
(XLXe siècle) une image « générique » sans référence à un lieu part
icuUer ; pourtant, U s'agit bien de la copie d'une image réaUsée lors de
la découverte par quelques enfants d'une statue de la Vierge dans un
arbre près de Neuvizy dans les Ardennes (1752), dont le modèle
iconographique est peut-être plus ancien1. Pourquoi, enfin, avoU
toujours préféré des gravures, pas toujours anciennes, à des photogra
phies actuelles de bâtiments encore en place ? La gravure du collège
de JuUly qui nous est donnée à voir (p. 509) date du Second Empire
(eUe était d'aUleurs systématiquement reproduite sur les prospectus
de la pension) ; elle offre à nos regards une chapelle sans doute larg
ement remaniée au début du XIXe siècle. Des cUchés des parties
anciennes eussent été tout aussi évocateurs et plus conformes à la
réalité historique.
Toutes ces remarques, on le voit, ne sont que broutUles et Ton
féUcitera encore le laboratoUe thématique (CE.R.C.G.) du C.N.R.S.
pour la somptueuse cartographie (en noir et en couleurs) qu'U a
étabUe. Nous émettons cependant quelques réserves à propos des
cartes d'alphabétisation (pp. 419, 460, 461) qui ne sont pas d'une
lisibUité immédiate parce qu'on y a représenté en même temps deux
types de données (proportion des conjoints ayant signé leur acte de
mariage et proportion des femmes ayant signé par rapport aux
hommes).
Dans la première partie, François Lebrun fournit un précieux état
des recherches menées récemment par les démographes, ethnologues
et historiens sur l'entrée dans la vie (grossesse, accouchement, rites de
baptême), la petite enfance (mise en nourrice, mortaUté infantile et
maladies), les pratiques éducatives au for familial (apprentissage de la
peut inventer de nouveau pour divertir des enfants qui sont encore réduits au jeu
de la poupée. Tels sont les poupées même, les chevaux de carton, les petits
carrosses, les religieux sonnant leur cloche, les prédicateurs en chaire, les croche-
teurs chargés de bonbons ; enfin tant d'inventions grotesques et ridicules propres

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents