Frontières et territoires en Grande Grèce : archéologie et histoire des représentations, Frontiers and territories in Magna Graecia : archaeology and history of representations
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Description

Sous la direction de Agnès Rouveret
Thèse soutenue le 23 février 2008: Paris 10
La frontière d’une cité grecque coloniale en Italie méridionale est abordée par l’utilisation de plusieurs types de sources et par l’utilisation de concepts modernes. La première partie est consacrée à une discussion bibliographique et méthodologique à propos des études du territoire et de la frontière dans le monde grec. La deuxième partie porte sur la définition que les Grecs pouvaient avoir de la frontière d’une cité coloniale, aussi bien les signes matériels que le témoignage littéraire en ce qui concerne la conception de la frontière et son imaginaire. La frontière entre deux cités était conçue de manière plus précise que les rapports de voisinage entre les Grecs et les indigènes. Finalement, dans la troisième partie sont analysées les données des cités coloniales, notamment l’exemple de Poseidonia. L’examen minutieux de la totalité des sites de son territoire a été poursuivi dans le contexte plus large de nos connaissances sur les cités achéennes de Grande Grèce Sybaris et Métaponte. Nous avons pu conclure que la frontière est une construction chronologique qui a lieu à partir de la fin du VIIe siècle et atteint son point culminant au Ive avant notre ère.
-Grande Grèce
-Territoire
-Frontière
-Histoire des représentations
-Sanctuaires
-Nécropoles
-Poseidonia
-Strabon
The frontier of a colonial Greek city is approached by the use of several types of documentation and by the use of modern concepts. The first part is dedicated to a discussion of the bibliography and methodology about the study of the territory and the frontier in the Greek world. The second part concerns the definition Greeks could have of the frontier of a colonial city, both the material culture and the literary evidence related to the conception of a frontier and its representation. The frontier between two cities was conceived in a more precise manner than the relations of neighborhood between Greeks and natives. Eventually, in the third part, data from colonial cities, mainly Poseidonia, is analyzed. The consideration of the totality of the sites in its territory was pursued in the larger context of our knowledge on Achaian cities Sybaris and Metapontum. We could come to the conclusion that the frontier is a chronological construction which takes place progressively from the end of 7th century to reach its culminant point in the 4th century BCE.
Source: http://www.theses.fr/2008PA100068/document

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 146
Langue Français
Poids de l'ouvrage 44 Mo

Extrait

UNIVERSITE DE PARIS X – NANTERRE
ECOLE DOCTORALE 395 « MILIEUX, CULTURES ET SOCIETES DU PASSE ET DU PRESENT »

THESE
pour obtenir le grade de
DOCTEUR DE L’UNIVERSITE DE PARIS X – NANTERRE
HISTOIRE ET ARCHEOLOGIE DES MONDES ANCIENS

soutenue et présentée publiquement par
Airton POLLINI

le 23 février 2008


Frontières et territoires en Grande Grèce.
Archéologie et histoire des représentations

Volume I. Texte

Sous la direction de
Madame Agnès Rouveret, professeur à l’Université de Paris X

devant un jury composé du directeur et de
Madame Michèle Brunet, professeur à l’Université de Lyon II
Madame Angela Pontrandolfo, professeur à l’Université de Salerne (Italie)
Monsieur Pierre Carlier, professeur à l’Université de Paris X
Monsieur Pedro Paulo Funari, professeur à l’Université d’État de Campinas (Brésil)



Ce qui a couvert la terre n’est plus sur elle, mais
dessous, l’excursion ne suffit pas pour visiter la
ville morte, les fouilles sont nécessaires. Mais on
verra combien certaines impressions fugitives et
fortuites ramènent bien mieux encore vers le passé,
avec une précision plus fine, d’un vol plus léger,
plus immatériel, plus vertigineux, plus infaillible,
plus immortel, que ces dislocations organiques.
Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, III,
Le côté de Guermantes.

Avant-Propos

Pour accomplir ce travail, j’ai compté avec l’aide constante de plusieurs
personnes à qui j’aimerais exprimer ici ma gratitude et reconnaissance. Agnès Rouveret
a été pour moi, dès le début de cette entreprise, bien plus qu’une directrice de thèse,
l’affinité qui s’est instaurée entre nous dépasse de loin de simples rapports formels et
intellectuels. Je ne saurai exprimer l’étendue de ma reconnaissance pour tous ses
valeureux conseils et les nombreuses heures consacrées à mes « petites affaires ».
Pour accomplir ce travail, j’ai compté avec l’aide constante de plusieurs
personnes à qui j’aimerais exprimer ici ma gratitude et reconnaissance. Mme Agnès
Rouveret a été pour moi, dès le début de cette entreprise, bien plus qu’une directrice de
thèse, l’affinité qui s’est instaurée entre nous dépasse de loin de simples rapports
formels et intellectuels. Je ne saurai exprimer l’étendue de ma reconnaissance pour tous
ses valeureux conseils et les nombreuses heures consacrées à mes « petites affaires ».
Pendant ces années de travail, j’ai bénéficié du soutien de plusieurs personnes et
institutions. Je dois à Mme Anne-Marie Guimier-Sorbets et à son accueil à l’Université
de Paris X et au sein de l’UMR 7041 le fait même d’être venu en France. Ces deux
institutions ont permis la poursuite de mes études dans les meilleures conditions et tous
les professeurs et chercheurs que j’ai pu rencontrer ont beaucoup contribué à ma
formation ; en particulier, j’aimerais remercier Mme Madeleine Jost et M. Pierre
Carlier, qui ont suivi toutes les principales étapes de cette recherche. Ma formation a été
enrichie par des stages de géomatique et cartographie organisés par l’UMR 7041 et par
l’École doctorale « Milieux, cultures et sociétés du passé et du présent », animés par
Laurent Aubry, Laurent Costa et Jérôme Marie.
En dehors du cadre de Nanterre, je dois remercier de nombreuses personnes et
institutions qui m’ont soutenu tout au long de ce travail. M. Michel Gras, d’abord à
l’Université de Paris I puis à l’École française de Rome, m’a toujours aidé, par ses
recommandations ainsi que par de nombreux séjours et une bourse à l’École. Les
commentaires de M. Emanuele Greco et son accueil à la Scuola archeologica italiana di
Atene ont été fondamentaux pour ma démarche intellectuelle. Mes bourses à l’École
française d’Athènes ont constitué une occasion importante pour la progression de mon
travail dans les meilleures conditions et je tiens à remercier M. Dominique Mulliez,
directeur de l’École, et Mme Michèle Brunet, qui m’a fait part de nombreuses
observations très stimulantes. Au Centre Jean Bérard de Naples, j’ai également profité
d’un cadre exceptionnel grâce à son directeur, M. Jean-Pierre Brun, et à Mme Priscilla 6
Munzi. Ma participation à la convention franco-italienne des fouilles de Paestum a été
fondamentale : j’ai pu notamment compter sur l’aide constante de Mme Marina
Cipriani, directrice du Musée de Paestum, et, dans le cadre paestan, j’ai pu rencontrer
Mme Angela Pontrandolfo ; leurs avis ont beaucoup contribué à l’avancement de mes
recherches. C’est un privilège inoubliable que de pouvoir étudier un site archéologique
aussi remarquable et de pouvoir connaître progressivement son territoire.
En France et en Italie, j’ai pu contacter de nombreuses personnes qui ont apporté
de contributions décisives à mon travail. Je remercie Mme Kathryn Gutzwiller, Mme
Laurence Mercuri, M. Xavier Lafon, M. Massimo Osanna, M. Dinu Theodorescu, M.
Ottavio Voza.
À l’Université de Campinas, je ne pourrai jamais oublier la preuve de confiance
que m’a fait Mme Lígia Osorio Silva. Son appui a été à l’origine de mes projets
d’études en France. Bien que j’aurais beaucoup appris assis à ses côtés, je la remercie
pour la liberté qu’elle m’a accordé de m’envoler vers d’autres terres. J’éprouve une
dette immense vis-à-vis de M. Pedro Paulo Funari, qui n’a jamais cessé de
m’encourager et de me conseiller depuis le début de mes études en archéologie et
histoire ancienne à l’Université de Campinas.
Pendant ses nombreuses années universitaires, j’ai pu constituer un cercle d’amis
et de collègues, le secours de leur expertise et leur support moral ont été essentiels :
Jean-Pierre De Giorgio, Stéphanie Wyler, Claude Pouzadoux, Laurent Haumesser,
Aïcha Malek, Evelyne Prioux, Alexa Piqueux, Giovanna Leo, Dora D’Auria, Anca
Lemaire, Glaydson J. Da Silva. J’ai une gratitude et une estime illimitées pour Sophie
Montel, amie et collègue dans toutes les circonstances : personne ne pourrait faire
autant, et presque quotidiennement, pour moi. Les amis qui ne partagent pas la passion
des choses anciennes ont fait part d’une grande patience et compréhension à mon
égard : Géraldine Bénit, Florence Saugues, Leandro Lopes De Freitas, Enguerrand De
Christen, Antoine Arokion, Gong Zhang. Merci les gars.
Mes parents méritent une reconnaissance tout à fait particulière puisqu’ils
souffrent patiemment de l’éloignement que je leur ai imposé. Leur respect par rapport à
mes choix m’a donné une liberté et une tranquillité indispensables.

Ce travail a bénéficié du concours financier d’une bourse d’études du CNPq
(Conseil National pour le Développement Scientifique et Technologique, Ministère des
Sciences et Technologie, Brésil).
Table de Matières

Avant-Propos............................................................................................................................... 5
Table de Matières...................................................................................................................... 7
Introduction.9
Bref contexte historique de la colonisation grecque en Occident.............................. 12
Territoire et frontière........................................................................................................ 15
Définition ethnique : acculturation et ethnicité ............................................................ 24
Ethnicité.............................................................................................................................. 26
Frontier History................................................................................................................. 29
Territoires coloniaux en Grande Grèce : bibliographie raisonnée............................ 35
1. Le problème du territoire (cèra) : l’origine.................................................................. 37
1. Les premières études sur le territoire ....................................................

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