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Publié par | les_archives_du_savoir |
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Langue | Français |
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Extrait
/r—
EOOI AU] ) ROTT
AHISTOIRE
DE LA
)MREPRÉSENTATION Dl PIÀ ATIOlJE
de la France
VUPRES DES
CANTONS MISSES, DE LEURS ALLIÉS ET DE LEURS
CONFÉDÉRÉS.
III
1610—16^6
L'AFFAIRE DE LA YALTELINE.
[« PARTI i.
1 <;•_?<> 1626.
RAGE PUBLIE LES AUSPICES ET AUX FRAISSOUS
DES ARCHIVES FÉDÉRALES SUISSES.
BERNE PARIS
IMPRIMERIE A BKNTEI.I \LCAN. éditeurFÉLIXJ
! cxx. 1goô—Abréviations. Explications.
B. N. Bibliothèque Nationale.
Arcli. Nat. Archives Nationales.
Ail'. Ktr. Affaires Etrangères.
f. fr. manuscrit fondsdu Français.
P. Or. des Titres.Cabinet Pièces originale!
Olairt <Collection Sairanbault.
Alisrll.Btdg. Ëidgenossische Abschiede.
=-(- Missions en Valais.
=4= aux (irisons.
= Missions :\ Genève.X
= envoyées par des princes frai ns l'aveu du roi^X
contre son service.
-ta/e règne de Louis XIII fut, pour les contemporains,L une
période obscure. On vit les éléments politiques anciens sey
combattre, sans plan et sans but apparents. Plus tard seule-
ment, on démêla les premières formes des groupements nou-y
veaux qui devaient constituer l'Europe moderne.
A la mort de Henri IV, le colosse espagnol écrasait encore
Chrétientéla de son poids. De la péninsule ibérique, sa puis-
sance rayonnait en Italie et en Flandre, entraînait l'Autriche,
divisait l'Allemagne et la Suisse et inquiétait la France.
C'était donc à la fois un grand courage et grandeune
audace que montraient ces «bons Français» qui, au sortir des
luttes passionnées de la Ligue, s'inspiraient, dans leurs conseils
et dans leur conduite, de sentiments où l'idée catholique et
l'idée protestante avaient moins de part que l'idée de l'indépen-
dance de la patrie. Le bon sens et la sagesse étaient de leur
côté. Mais ils avaient à compter avec tant d'intérêts divers, à
une époque où les événements avaient troublé le jugement de
chacun, que leur action en devait incertaine, intermittente,être
longtemps inefficace. On le vit bien sous la régence Mariede
de Médicis et jusqu'au jour où la direction des affaires fut
remise laà vigoureuse impulsion de Richelieu.
Celui-ci, lors de ses débuts, avait hésité. Prêtre catholique,
il avait grandi dans une contrée divisée par l'âpreté des luttes
confessionnelles. A la cour, il avait vu la bassesse et la vénalité
compromettre les véritables intérêts nationaux. Rien, en somme,
ne le préparait à reconnaître la laquelle il fallaitvoie dansIV
française. Mais, une fois au pouvoir, lela monarchieengager
avaitjoint au sens des réalités qu'ildes responsabilités,poids
Bouthillier, où s'étaitdans la maison parlementaire desaiguisé
jeunesse, rapidementpartie sa dégagèrent pourécoulée une de
«levantdu problème politique qui se posait alorslui la solution
lestoutes consciences.
acte- sacouvrit Bes de robeSa résolution prise, il «tous
vers unla France se partagea. Entraînée butrouge. Etonnée,
pas. .l'une manedistinguait point, elle ne compritqu'elle ne
les lins celui dans le même temps, combattaitunanime, de qui,
les l'aide catholiques el s'alliaitau dedans protestants avec des
àprotestants pour combattre les l'extérieur.aux
("est tout pénétré encore de la chaleur des guerres deque,
religion, pays, dans son ensemble, avait peine à admettrele
pussentque l'unité et l'indépendance nationales être réalisées en
religieuse.de l'unitédehors
De là, ces oppositions tenaces, ces conspirations toujours
tirent, selon l'expression même du premierrenouvelées qui
six cabinet luiministre, que les pieds carrés du du roy
de ladonnèrent plus de souci que les empiétements incessants
puissance castillane.
L'homme de guerre la du cardinalque recouvrai! robe
rendait bien la de ici'4 lacompte que France n'était plus France
telle que l'avait organisée Henri IV pour la lutte contre l'Es
pagne et que les divisions de la Régence en avaient diminué
la force. Aussi commenea-t-il les hostilitésindirectement, comme
s'il avait eu le de tousprojet d'aguerrir le pays et concentrer
les choisi.efforts de celui-ci vers le but (pie lui-même avait
Nous le voyons, dès le de son ministère, s'attacher àdébut
provoquer contre le gouvernement de Madrid la formation d'une
coalition des Etats C'estindépendants de Suisse et d'Italie. que
le problème s'était offertqui. dans des conditions identiqm»,