Histoire de la représentation diplomatique de la France auprès des cantons suisses de leurs alliés et de leurs confédérés
690 pages
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" n- Edouard Rott Histoire DK l.A Reprësentation Diplomatique DE LA France AUPRES DKS CANTONS SUISSES, DE LEURS ALLIÉS ET DE LEURS CONFÉDÉRÉS V 1635—1643 L'AFFAIRE DE LA VALTELIXE (1V« l'ARllK) 1030—1630 CUIVRAGE l'I BI.IÉ SOUS I.ES Al'Sf'lCES ET Al'X FRAIS ARCHIVES KKDKKALES Sl'ISSKSDKS HBKNE nil'KIMKRIK ST.KMl'FI.I S: l"ii- 1913 -ABRÉVIATIONS EXPLICATIONS B. N. oiite rhi.Htoiic de1 la diplomatie françaiHe durant le ministère do Richelieu pent dans cc« quatre motn : Monçon, Ratisbonne, (Jherasco, Brisach. Monçon fut une défaite; Ratisbt)nno une habileté qui tourna eourt; ("heraHCo Fun pur chef-d'œuvre de duplicité et de mauvaise foi; Brisach en revanche un incontestable succès. L'on a cherché à expliqucsr les défaillances de la politique étrangèn» du irincipal ministre de Louis XIII on insistant sur les difficultés d'ordre intérieur, ns cesse renaissantes, qui paralysèrent son action et faillirent h mainte reprise intraîner sa disgrâce et rendre sa chute inévitable. Rien ne serait assurément plus contraire aux enseignements de la critique istorique que de prétendre juger de l'ensemble d'une grande œuvre en faisant abstraction de la concomitance des événements qui facilitèrent ou retardèrent sa réalisation.

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Extrait

"
n-
Edouard Rott
Histoire
DK l.A
Reprësentation Diplomatique
DE LA France
AUPRES DKS
CANTONS SUISSES, DE LEURS ALLIÉS ET DE LEURS
CONFÉDÉRÉS
V
1635—1643
L'AFFAIRE DE LA VALTELIXE
(1V« l'ARllK)
1030—1630
CUIVRAGE l'I BI.IÉ SOUS I.ES Al'Sf'lCES ET Al'X FRAIS
ARCHIVES KKDKKALES Sl'ISSKSDKS
HBKNE
nil'KIMKRIK ST.KMl'FI.I S: l"ii-
1913-ABRÉVIATIONS EXPLICATIONS
B. N.oiite rhi.Htoiic de1 la diplomatie françaiHe durant le ministère do Richelieu
pent dans cc« quatre motn
: Monçon, Ratisbonne, (Jherasco, Brisach.
Monçon fut une défaite; Ratisbt)nno une habileté qui tourna eourt; ("heraHCo
Fun pur chef-d'œuvre de duplicité et de mauvaise foi; Brisach en revanche un
incontestable succès.
L'on a cherché à expliqucsr les défaillances de la politique étrangèn» du
irincipal ministre de Louis XIII on insistant sur les difficultés d'ordre intérieur,
ns cesse renaissantes, qui paralysèrent son action et faillirent h mainte reprise
intraîner sa disgrâce et rendre sa chute inévitable.
Rien ne serait assurément plus contraire aux enseignements de la critique
istorique que de prétendre juger de l'ensemble d'une grande œuvre en faisant
abstraction de la concomitance des événements qui facilitèrent ou retardèrent
sa réalisation. Rien, dans le cas particulier, ne serait moins équitable que de
blâmer la faiblesse, le manque de précision, voire l'incohérence de certaines
instructions adressées par le cardinal à ses agents en Allemagne, en Suisse,
en Italie, en Espagne, avant de s'être demandé si, au temps où ces instructions
furent rédigées, une intrigue de cour ne contrariait point la libre oxpres-sion
de la volonté leurde inspirateur et ne l'obligeait pas soit à différer l'exécution
d(^ ses plans, soit même à renoncer. Or cette question ne peut être résoluey
qu'à(IL la condition d'entrer dans le détail des faits.
^Par une conduite pleine d'industrie inaccoutumée"^, lit-on dans les Mé-
oires de Richelieu, ^on porta les Huguenots à consentir »\ la paix, de peurI
.de celle d'Espagne, et les Espagnols à faire la paix, de pcnir de celle des
„Huguenots.*^ Cette assertion, la postérité l'a admise assez généralement, faute
de contradictions. „Jamais on ne tira meilleur parti d'une position aussi com-
„pl(>xe aussiet difficile que la sienne'', prétond Henri Martin; et M. Mariéjol
')
') Ilistoiri' de l^'iiiiicc (dr Lavissi') VI, 217IV
les ennemisde conclure qu'en 1626 ^le cardinal fit avec du dedans et du
^dehors un traité qui assurait le présent, sans compromettre l'avenir"'. Ne
serait-il plus de que ce traité, ainsi que je crois l'avoir démontrépas exact dire
ailleurs n'assura point le présent et compromit en revanche sérieusementpar '),
l'avenir ?
Lorsque, le 17 septembre 1625, l'ambassadeur d'Espagne à Paris fit à
Schomberg les premières ouvertures relatives à la conclusion de la paix entre
sur lesles deux couronnes, l'influence exercée par Richelieu décisions du
Conseil royal était beaucoup plus effective que ne l'avouent ceux de ses confi-
chargés et défendre après l'existence d'unedents d'affirmer de coup absolue
de dans sa politique. cet égard, le succès éclatantcontinuité vues A de la
le surlendemain, à Fontainebleau ne doit pasharangue qu'il prononça, être
passé sous silence. Mais, à supposer même que ce succès n'ait pas la signifi-
cation que l'on serait tenté de lui attribuer de prime d'abord; en admettant
par suite que l'assemblée des notables n'ait été qu'une très habile mise en
scène, destinée à faire impression sur les résolutions du Saint-Siège, il ne
demeure pas moins acquis que, si Richelieu avait à cette heure contre lui la
reine-mère, les ^dévots' et les grands seigneurs pensionnaires occultes de
l'Espagne, il pouvait en revanche compter dans une assez large mesure sur
sur do plusieurs desl'approbation reconnaissante du roi, l'appui secrétaires d'Etat,
ses collègues, comme aussi sur les sympathies du Parlement, de la Sorbonne,
des notables et du clergé, qui lui offrait dix-huit cent mille Livres par an pour
la rébellion du Languedoc.lui permettre de triompher de
saurait faire grief principal ministre français d'avoir prêtéL'on ne au
l'oreille aux ouvertures pacifiques du marquis de Mirabel. Aussi bien ne lui
était-il indifférent de désarmer l'hostilité des „dévots"-, partisans d'un rap-pas
prochement durable entre les cours de Paris et de Madrid. Mais, à partir de
cette heure, tout devient confus dans les résolutions du Louvre. Les défaillances
succèdent aux défaillances. Richelieu semble se donner à tâche d'esquivery
les responsabilités du pouvoir. Au lieu d'exiger que les négociations se pour-
suivent en sa présence, il consent à en abandonner la direction à Du Fargis,
l'inquiétante mentalitéqualifié par lui de Tjfol", et au Père de Bérulle, dont
L'incohérence règneest bien propre à faire le jeu de la partie adverse. en
maîtresse dans les Conseils de Louis XIII. Tandis que, le 25 octobre 1625,
l'ambassadeur poursuivre ses démarches auprès d'Oli-on Espagne est autorisé à
du différend do la Yalteline parvarès, en vue de procurer l'accommodement
') Histoire de la représentation diplomatique de l.-i France auprès des Cantons suisses.
r/affaire de la Valteline. 1620-1639. t. III et IV.

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