Histoire de Touraine, depuis la conquête des Gaules par les Romains, jusqù'a l'année 1790; suivie du dictionnaire biographique de tous les hommes célebres nés dans cette province

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, # HISTOIR DE TOURAINE, PAR LESDEPUIS La CONQUETE DES GAULES HOlAlNS jusqu'à l'année 1790; DU DICTIONNAIRE BIOGRAPHIQUE DE TOUS CÉlÈuRCS NES DANS CETTE PROVINCE.LES HOMMES t Par J.-L. CHALMEL. TOME II. PARIS, CHEZ H. FOURNIER Je, LIBRAIRE, RUE DE SEJNE K» , 14. A TOURS, CHEZ A. MAME, IMPRlMEUR-LfERAIRE; ET CHEZ MOISY, LIBRAIRE. MDCCC XXVIII. 2*i,., De i.z HISTOIRE DE TOURAINE. >.-»k'»,-»^».%^».^*'»/«.%/».^%/»/».»^fc-»»,'«/W»^»/»i*'%/*'».-»/», entre différens seigneurs envi-de la Touraine et des rons. Acharie, seigneur pris lesde Marmande, avait armescontre le vicomtede Ghatellerault; mais celui-ci avait mis dans son parti Aimery, seigneur de Faye- la-Vineuse , et Fuel , seigneur de l'Ile-Bouchard. Acha- rie dut alors se repentir de sa provocation car il se; vit bientôt accabléparles forces de ces trois seigneurs réunis contre lui. Ils domaines^dévastèrent tous ses détruisirent son château et ren-de fond en comble^ versèrent même jusqu'à la roche sur laquelle il avait été élevé. Dépouillé de tous ses biens Acharie se ré-, fugia au château de Nouatre, qui par sa force et sa neposition lui offrait une retraite assurée. De là il 1a. l8 HISTOIRE DE TOURA.INE. cessait d'inquiéter les terres de ses trois ennemis, surjï49. lesquelles il faisait de fréquentes incursions. filsDans cet intervalle Peloquin, d'Archanibaud Borrel, s'empara du château de l'Ile-Bouchard. Acha- rie, son ami, vint se réunira lui et s'établir dans lechâ- maître." />

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TOURAINE,
PAR LESDEPUIS La CONQUETE DES GAULES HOlAlNS
jusqu'à l'année 1790;
DU DICTIONNAIRE BIOGRAPHIQUE
DE TOUS CÉlÈuRCS NES DANS CETTE PROVINCE.LES HOMMES
t
Par J.-L. CHALMEL.
TOME II.
PARIS,
CHEZ H. FOURNIER Je, LIBRAIRE, RUE DE SEJNE K»
, 14.
A TOURS,
CHEZ A. MAME, IMPRlMEUR-LfERAIRE;
ET CHEZ MOISY, LIBRAIRE.
MDCCC XXVIII.2*i,.,
De
i.zHISTOIRE
DE TOURAINE.
>.-»k'»,-»^».%^».^*'»/«.%/».^%/»/».»^fc-»»,'«/W»^»/»i*'%/*'».-»/»,<»/»,^
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LIVRE SIXIEME.
DE I iao4.129 A
Geoffroy-le-Bel comte de Touraine. Ses démêlés avec Thi-,
baut IV, comte de Blois. Guerre entre lui et son frère
Hélie, 'qui vassaux deest battu et fait prisonnier. Les
Geoffroy se révoltent. Il s'empare de leurs châteaux,
assiège et prend Mirebeau et l'Ile-Bouchard. Châteauneuf
s*érige en commune. Guerre entre Hugues deChaumont et
Maurice Escarpel. T^ournoi deGeoffroy. Mort de Henri I".
Thibaut IV s'empare de la Normandie. Il en est chassé
par Geoffroy. Sulpice d'Amboise fait la guerre à ses voisins.
bat et fait Saint-Aignan ainsiH prisonnier Bouchard de
Geoffroy-grise-Gonnelle, porteque deuxième du nom. Il
la guerre sur les domaines de Tours, qui le rangedu comte
dans le devoir et lui pardonne. Il attaque ensuite Thi-
baut IV. Perfidie de celui-ci qui le fait prisonnier et le
,
fait mourir dans les tourmens. Nouvelle révolte des barons
contre Geoffroy, qui les met à la raison. Guerre Fuelentre
et Acharie. Luce II prononce sur l'affaire de Dol. Mort dea HISTOIRE DE TOURAINE.
Geoffroj-Ic-Bel. Son testament. Geoffroy, son second fils,
lui succède. Il se met en possession des trois provinces.
Henri prend Montsoreau et fait sa paix avec Geoffroy. Il
est fait prisonnier par le comte de Blois. Chaumont est pris
et repris. Henri monte sur le trône d'Angleterre. Geoffroy
réclame ses trois ne estprovinces et peut les obtenir. Il
dépouillé de toutes ses possessions, excepté de Loudun.
Les Nantais le choisissent pour leur comte. Il meurt à
Nantes. Le pape Alexandre III vient à Tours. Concile
de ii63. Guerre entre Louis VII et Henri II. La cathé-
drale de Tours est brûlée. Révolte des fils de Henri II. Ils
se retirent à la cour de Louis, qui fait la guerre à Henri.
Paix conclue à Mont-Louis. Richard se jette sur les terres
comte de Toulouse. Philippe-Augustedu marche contre
lui. Ils se réconcilient et s'emparent de la ville de Tours.
Paix conclue j\ Colombiers. Mort de Henri II. Ses fonda-
Touraine. Conférencetions en entre Philippe et Richard.
Celui-ci prend à Tours le bourdon pour aller à la Terre-
Sainte. Jacquelin de Maillé. Retour de Richard-Cœur-de-
Lion. Sa prison. Jean-sans-Terre s'empare de ses états. Il
cède ù Philippe-Auguste une partie de la Touraine. Les
frères se réconcilient. Richard reprend la ville dedtîux
Tours et chasse les chanoines de Saint-Martin. Artus de
Bretagne , comte de Touraine. Mort de Richard. Jean-sans-
Terre occupeAngers et leMans. Artus est reconnu àTours.
Conspiration pour l'enlever. Il se rend maître de Chinon,
et ville revient enPhilippe-Auguste de la du Mans. Jean
France. Conférence avec Philippe. Ils ne peuvent s'ac-
corder. Jean enlève et épouse la femme de Hugues-le-
prend le parti.Roux, comte de la Marche dont Philippe,
comparaît pas. LaJean est cité à la cour des pairs. 11 ne
guerre recommence. Artus investi dos trois comtés. Ilest
faitvient à Tours , de là va assiégerMirebeau. 11 est pris et
Phi-prisonnier. Jean revient sur Tours, dont il s'empare.
delippe tour. Incendiel'en chasse. Jean le reprend à sonLIVRE VI. 3
la ville et du château. Jean assassine son neveu Artus. La
ville de Châteanneuf fait de nouveaux efiforts pour s'af-
franchir.
Le mariage de Geoffroy avec l'hëritière d'Angle-
terre et de Normandie .est l'époque la plus impor-
tante de noire histoire. Cette alliance fut la véritable
lasource de grandeur et de l'élévation de la maison
d'Anjou. Bientôt elle jouera sur le théâtre de l'Eu-
rope un rôle aussi brillant qu'inattendu. Ce ne se-
ront plus désormais de simples comtes d'Anjou et de
Touraine, dont la politique, bornée à l'étendue de
leurs états , n'avait d'autres vues que de se maintenir
dans la possession de leur patrimoine , et de se ga-
rantir des entreprises de leurs voisins mais des mo-;
narques riches et puissans qui, sans négliger les soins
nécessaires à la deconservation leur anciendomaine,
vont donner libreun plus essor à leur ambition , et
se proposeront d'envahir toutes les provinces fran-
çaises qui seront à leur bienséance. Au milieu de l'a-
bondance et de la variété d'événemens dont leurs
règnes sont remplis, nous n'oublirons pas que nous
écrivons l'histoire province. Nousparticulière d'une
aurons soin de démêler qui concernentles faits la
spécialement, et si quelquefois nous semblons nous
écarter de cet objet , ce sera ou parce que nous
, y
serons forcés pour la suite et l'intelligence de ce que
ijous aurons notreà dire, ou pour répandre dans
I.,
HISTOIRE DE TOURAINE.4
narration quelques courtes digressions qui la varient
et la soutiennent.
L'historien des Gestes des comtes d'Anjou nous a
laissé de le plus brillant,Geoffroy-le-Bel le portrait
tant au physique qu'au moral. Il le peint avec des
reçut letraits si réguliers et si agréables qu'il en
,
II surnom de complexion était robuste, et son29. Bel. Sa
agilité le rendait propre à toutes sortes d'exercices.
l'ame répondaient à celles du corpsLes qualités de
de manière que peu de princes de son temps pou-
vaient lui être comparés. Il avait l'esprit vif et péné-
trant le cœur grand et généreux. Il ramait ses sujets
,
et leur rendait la justice lui-même. Il était doux
,
civil, méprisait le luxe et la mollesse oubliait facile-,
ment les offenses, méprisait les injures, et portait si
loin la bonté que ses ennemis étaient aussi souvent
,
vaincus par ses manières nobles et engageantes que
par sa valeur.
quelqueTel était , à exagération près le prince,
auquel Foulques-le-Jeune laissa ses états en partant
pour Jérusalem. A peine s'était-il mis en route, que
quelques voisins,princes et même des seigneurs de
ses vassaux, méprisant la dejeunesse Geoffroy, se
disposèrent à lui ravir quelques portions de ses états.
Thibaut comte de Blois, , fut le premier qui parut sur
la scène. Pour l'intelligence du différend qui s'éleva
entre ces deux princes, il faut se rappeler ce que nous
avons dit dans l'histoire de Thibaut alorsIII, comte
de Touraine et de Blois. En cédant la Touraine à
Geoffroy-Martel , Thibaut s'était obligé à ne fortifierVI.LIVRE 5
la distance de ii3o.aucune place clans la province, à sept
Tours. Thibaut IV son petit-fils , ayantlieues de ,
n'estfortifié le château de Montault qui aujourd'hui
,
à trois lieues au-dessus d'Amboise , etqu'un bourg,
lieue de Chaumont , de l'autre côté de la ri-à une
demandervière Geoffroy lui envoya raison de celte,
le refus que fit Thibaut deinfraction. Sur répondre,
Geoffroy lui déclara la guerre. A cette nouvelle, le
comte de Blois prit ses mesures pour se mettre en
soutenir ses prétentions. Il entraétat de le premier
campagne, s'avança jusqu'à Cangy, qui esten sur la
même côte à une lieue de Montault, brûla le, châ-
teau et le ruina entièrement. Geoffroy qui avait assi-
,
gné le rendez-vous de ses troupes à Tours , s'empressa
ramasser ce qu'il put pour arrêter la marched'en de
Thibaut. Heureusement des amis communs étant in-
tervenus, la paix se fit sous la condition première,
que Thibaut ne pourrait plus à l'avenir fortifier au-
cune place sur les deux de Loirecoteaux la , entre
Blois et Chaumont.
Dans la même année i i3i ïlélie , frère de Geof-,
mécontentfroy, du partage que son père lui avait
laissé en partant pour la Terre-Sainte, leva une ar-
mée pour s'emparer de la province du Maine, dont nSi.
il se disait déjà comte. Rotrou , son beau-père, comte
du Perche, s'unit à lui pour le seconder dans cette
entreprise; mais Geoffroy-le-Bel , craignant que ce
parti ne vînt à se grossir davantage, alla au-devant
de lui, le vainquit, et, l'ayant fait prisonnier, l'en-
voya au château deTouis, oii il fut étroitement gard&#