I La salle sépulcrale IG et le commerce de l ambre en Languedoc-oriental - article ; n°1 ; vol.19, pg 173-200
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I La salle sépulcrale IG et le commerce de l'ambre en Languedoc-oriental - article ; n°1 ; vol.19, pg 173-200

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Gallia préhistoire - Année 1976 - Volume 19 - Numéro 1 - Pages 173-200
28 pages

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1976
Nombre de lectures 43
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Jean-Louis Roudil
Marcel Soulier
I La salle sépulcrale IG et le commerce de l'ambre en
Languedoc-oriental
In: Gallia préhistoire. Tome 19 fascicule 1, 1976. pp. 173-200.
Citer ce document / Cite this document :
Roudil Jean-Louis, Soulier Marcel. I La salle sépulcrale IG et le commerce de l'ambre en Languedoc-oriental. In: Gallia
préhistoire. Tome 19 fascicule 1, 1976. pp. 173-200.
doi : 10.3406/galip.1976.1522
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/galip_0016-4127_1976_num_19_1_1522GROTTE DU HASARD A THARAUX (Gard) LA
La salle sépulcrale IG et le commerce de l'ambre en Languedoc-oriental
par Jean-Louis ROUDIL et Marcel SOULIER
Nos chantiers à la grotte du Hasard ont produit une moisson impressionnante de
documents archéologiques de toutes natures1. Parmi ceux-ci, les objets en ambre constituent
une catégorie à part, d'un intérêt exceptionnel à cause de la diffusion internationale de cette
matière et des problèmes de chronologie et d'origine qu'elle pose. L'essentiel du mobilier
recueilli à la grotte du Hasard a été publié dans notre mémoire sur l'Age du Bronze langue
docien (J.-L. Roudil, 1969). La présente note a pour objet d'étudier les produits en ambre
de la grotte dans leur contexte archéologique : séquences stratigraphiques et mobilier
associé. Cette présentation du cadre sera suivie d'une étude plus générale sur l'ambre dans
le Midi de la France et les problèmes posés par sa datation, les analyses spectrographiques
et les conclusions apportées par G. W. Beck répondant de façon définitive à la question de
l'origine de cette matière2.
La grotte du Hasard.
1. Le cadre géographique.
La moyenne vallée de la Gèze coupe en une gorge profonde les assises de calcaire
urgonien qui constituent les Garrigues et s'étendent en croissant au pied du socle granitique
depuis l'Ardèche jusqu'à l'Hérault. A son entrée dans les terrains durs, la vallée se resserre
fortement en un entonnoir où la plaine d'alluvion se rétrécit pour disparaître totalement
1. La totalité du mobilier de la grotte du Hasard est conservée au Dépôt de Fouilles de la Direction des Antiquités
à Aies et le matériel typique exposé au Musée du Colombier de cette ville.
2. Cette étude n'aurait jamais vu le jour sans l'aide efficace et désintéressée des nombreux amis et collaborateurs
qui, pendant des années, ont participé aux fouilles de la grotte du Hasard, aux recherches spéléologiques sur ce réseau
et à sa protection. Nous leur exprimons ici notre sincère reconnaissance.
Gallia Préhistoire, Tome 19, 1976, 1. 174 J.-L. ROUDIL ET M. SOULIER
au pied du village de Tharaux. Les collines bordant la rivière sont percées dans ce secteur
de nombreuses grottes ; la plus connue s'ouvre dans un vallon affluent de la Cèze : la grotte
du Cimetière. C'est dans le même petit massif dit « Pié Méja » que se trouve la grotte du
Hasard.
2. La cavité.
L'ensemble du réseau fossile qui constitue la grotte du Hasard-Cimetière, actuellement
accessible par quatre orifices, appartient au type labyrinthe et ne comporte pas de très
grandes salles. Par contre, un développement important de petites galeries et boyaux
ramifiés et superposés compose la plus grande partie du réseau. La grotte du Cimetière
constitue un tout avec ses deux entrées et ne communique que par deux passages très
pénibles avec les galeries du Hasard. Gette dernière grotte était complètement close jusqu'à
nos travaux et accessible uniquement aux spéléologues. C'est de l'intérieur, à partir des deux
principales salles que fut recherchée l'entrée naturelle de la grotte, les préhistoriques
n'ayant pu suivre et utiliser la voie suivie par les spéléologues lors de la découverte. Le
porche conduisant à l'extérieur, totalement comblé par les éboulis, s'ouvre dans la pente,
presque face au nord sur la rive droite de la Cèze, à 30 m environ au-dessus de celle-ci.
De l'extérieur au fond, la grotte comprend donc un grand couloir incliné de 20 m de long
qui donne accès à deux salles successives ayant de 10 à 15 m de long. Leur fait suite une
série de galeries dont les élargissements forment d'autres petites salles. Les vestiges de
l'occupation se répartissaient en densité décroissante depuis le porche jusqu'à 180 m de
distance dans la galerie principale.
Pour faciliter leurs travaux, les inventeurs cherchèrent une voie d'accès plus pratique
que la grotte du Cimetière et débouchèrent une petite galerie qui aboutit directement
à la salle III.
3. Historique des découvertes.
En 1953, les spéléologues d'Alès, après avoir débouché un boyau au fond de la grotte
du Cimetière, pénètrent dans la cavité où personne n'avait pu entrer depuis la fin du
ve siècle avant J.-C. En de nombreux points de la grotte des vases intacts émergent de
l'argile ou sont même simplement posés sur le sol. Dans les salles I et II, le sol très humide
et par endroits boueux est formé uniquement de cendres et de charbon de bois. Vingt-cinq
vases entiers ou presque sont ainsi recueillis et pointés sur un plan, ainsi que divers objets
de bronze : bracelets, poignard et épingle. Avec le concours du colonel Louis, des fouilles
sont entreprises par les Alèsiens : deux tranchées profondes, l'une dans la salle I.H., l'autre
dans la salle II.A. (Louis 1954-1955). Elles ne traversent qu'un amas indifférencié de cendre
caillouteuse plus ou moins riche en céramique. A partir de cette date, la grotte surveillée, et
rapidement fermée par les soins du Spéléo-Club alésien, subira malgré tout de nombreuses
fouilles clandestines, suscitées par les articles dans la presse locale. En fait, plusieurs
centaines de vases brisés sur place ou presque jonchaient le sol des deux premières salles
et de la galerie principale. Sans les récoltes intempestives qui firent disparaître les bords
des anses et les décors, une importante série de reconstitutions aurait pu compléter la
collection de vases entiers. GROTTE DU HASARD 175
Ces récipients que l'on ne peut classer que par la typologie s'étagent du Néolithique
final au Chalcolithique (un vase Fontbouïsse) et jusqu'à la fin de l'Age du Bronze. La grotte
du Hasard n'a fait l'objet que d'une publication complète mais peu détaillée. Nos recherches
dans la cavité ont visé à éclaircir quelques-uns des nombreux problèmes qu'elle pose :
présence forcément voulue de céramique aussi loin de la surface, juxtaposition en un même
réduit de vases intacts du Bronze ancien et du Bronze final, etc. Nous nous proposions par
ailleurs d'expliquer la présence de l'énorme remplissage cendreux qui occupe les salles I et
II et enfin, entre la salle I et l'extérieur, de rechercher l'existence d'un habitat stratifié
correspondant à l'occupation intense et prolongée qui est attestée dans les parties profondes
de la grotte. Enfin un objectif important de nos fouilles à la grotte du Hasard consistait à
découvrir et étudier des zones stratifiées susceptibles de fournir les moyens de reclasser avec
sûreté les nombreuses pièces intactes, céramiques ou bronzes, récoltées en surface.
On sait que l'Age du Bronze, spécialement dans le sud de la France, a fourni très peu
d'ensembles clos comportant en association certaine les diverses catégories d'industries.
La grotte du Hasard a largement comblé cette lacune et sa documentation permettra de
reclasser de très nombreux objets privés de contexte.
Pour mener à bien ce programme de recherche, nous avons d'abord réouvert, au prix
d'un important terrassement, l'ancien accès naturel de la cavité, réalisé une fouille métho
dique dans le couloir ainsi dégagé, fouillé une petite salle sépulcrale attenante à la salle I
et réalisé une récolte systématique de tout le matériel (céramique et os) jonchant le sol
des salles I et IL Une fouille de 8 m2 fut également conduite à l'entrée de la salle I : zone
que nous appelons le carrefour, et dans deux parties de la salle IL La parure en ambre a été
surtout récoltée en stratigraphie dans la salle I G et le carrefour, associée à du matériel
Bronze moyen. La salle II a fourni des perles en ambre et en

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