Informatisation, flexibilité et division du travail - article ; n°1 ; vol.25, pg 50-61
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Revue d'économie industrielle - Année 1983 - Volume 25 - Numéro 1 - Pages 50-61
Informatisation is not just another version of the general tendency towards automation. The progressive introduction of information technology enable firms to adjust better to technical and economic environment changes. While flexibilite is essentially a reaction to high uncertainty situations it's consequences will probably last after the crisis is over. Flexibility is first analyzed in a microeconomic setting and is illustrated with the case of discontinuous production. Then overall implications are tempted in order to identify properties of a possible variety efficient growth regime.
Le processus de l'informatisation des entreprises dote celles-ci d'une meilleure capacité d'adaptation face aux variations de l'environnement technique et économique. Or, si la recherche d'une flexibilité accrue est une réaction caractéristique envers l'incertitude de la crise (que nous espérons transitoire), la transformation de la structure de la firme est, quant à elle, durable. Cette tendance est d'abord étudiée au niveau microéconomique à l'aide des exemples de l'informatisation de processus de production discontinus. Il apparaîtra clairement que l'informatisation n'est pas une simple prolongation de l'automatisation dans la mesure où elle permet de concilier variété et efficacité. Sans préjuger de l'ampleur future d'un tel phénomène, ses implications seront déduites pour les propriétés d'un régime de croissance éventuel.
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1983
Nombre de lectures 24
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Ehud Zuscovitch
Informatisation, flexibilité et division du travail
In: Revue d'économie industrielle. Vol. 25. 3e trimestre 1983. pp. 50-61.
Abstract
Informatisation is not just another version of the general tendency towards automation. The progressive introduction of
information technology enable firms to adjust better to technical and economic environment changes. While flexibilite is
essentially a reaction to high uncertainty situations it's consequences will probably last after the crisis is over. Flexibility is first
analyzed in a microeconomic setting and is illustrated with the case of discontinuous production. Then overall implications are
tempted in order to identify properties of a possible " variety " efficient growth regime.
Résumé
Le processus de l'informatisation des entreprises dote celles-ci d'une meilleure capacité d'adaptation face aux variations de
l'environnement technique et économique. Or, si la recherche d'une flexibilité accrue est une réaction caractéristique envers
l'incertitude de la crise (que nous espérons transitoire), la transformation de la structure de la firme est, quant à elle, durable.
Cette tendance est d'abord étudiée au niveau microéconomique à l'aide des exemples de l'informatisation de processus de
production discontinus. Il apparaîtra clairement que l'informatisation n'est pas une simple prolongation de l'automatisation dans la
mesure où elle permet de concilier variété et efficacité. Sans préjuger de l'ampleur future d'un tel phénomène, ses implications
seront déduites pour les propriétés d'un régime de croissance éventuel.
Citer ce document / Cite this document :
Zuscovitch Ehud. Informatisation, flexibilité et division du travail. In: Revue d'économie industrielle. Vol. 25. 3e trimestre 1983.
pp. 50-61.
doi : 10.3406/rei.1983.2091
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rei_0154-3229_1983_num_25_1_2091flexibilité Informatisation,
et division du travail *
Ehud ZUSCOVITCH
Chercheur Centre interrégional au Bureau d'Economie de l'université Théorique Louis Pasteur et associé Appliquée de au Strasbourg CEREQ (BETA)
INTRODUCTION
L'informatique prend une part décisive dans la restructuration industrielle en
cours. L'informatisation des entreprises, et plus particulièrement des processus
productifs, induit des modifications qualitatives dans la structure de la firme et,
au-delà, dans la capacité de celle-ci à répondre efficacement aux variations de son
environnement, aussi bien du côté de ses consommations intermédiaires que de
celui des produits finals. Si le besoin de se doter d'une meilleure capacité d'adap
tation est une réaction caractéristique de défense envers l'incertitude fondament
ale de la crise, les réponses apportées façonneront l'appareil productif bien au-
delà du dépassement éventuel des difficultés économiques actuelles. En fait, il est
vraisemblable que le fonctionnement efficace du régime de croissance futur ne
sera plus fondé sur la standardisation et les économies d'échelle, mais plutôt sur
une conciliation entre variété et efficacité. Confronté à une baisse de la demande
effective, un tel régime pourrait manifester une fragilité moins grande que le pré
cédent dans le déroulement des crises. Bien qu'il s'agisse actuellement d'une ten
dance plus que d'une réalité « massive », il est important de l'analyser
puisqu'elle apporte dès à présent des modifications à la constitution des filières
par des marchés successifs et à la structure de ces marchés.
I. LA LOGIQUE DE L'INFORMATISATION, SES MOTIVATIONS ET SES
CONSÉQUENCES PRINCIPALES
L'informatique s'est présentée progressivement à l'entreprise. A l'origine,
c'est avant tout dans la gestion proprement dite qu'elle se mit en place : gestion
administrative, financière, gestion du personnel, gestion de stock, gestion de la
production. Ceci correspond approximativement, en France, à la décennie 1965-
1975, en ce qui concerne au moins la diffusion massive de l'informatique.
* L'article présente une analyse de certains résultats obtenus par le BETA lors d'un contrat d'étude
effectué pour la DGIII des Communautés Européennes. J'ai bénéficié des discussions avec d'autres
membres de l'équipe sur ce thème. Je tiens tout particulièrement à remericer Jean ARROUS dont
les conseils m'ont permis d'améliorer une version précédente de ce texte.
50 REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE — n" 25, 3éme trimestre 1983 l'accent a été mis davantage sur l'informatisation des procédés industDepuis,
riels, où l'intégration de microprocesseurs a pu atteindre une ampleur considérab
le. A ce stade, le progrès dans le contrôle et la régulation de procédés n'a pas été
seulement conditionné par le développement de générations d'informatique de
caractère plus décentralisé (microprocesseurs, etc.), mais par un ensemble de
solutions techniques destinées par exemple à relever des mesures (problème des
capteurs). Actuellement, ce stade est en plein développement et, en même temps,
un nouveau dispositif informatique semble se mettre progressivement en place :
l'informatique en tant qu'aide à la décision. Au-delà des particularités techni
ques, il s'agit dans le cadre de cet article de comprendre d'abord la tendance
générale de cette évolution pour saisir ensuite le stimulus économique auquel elle
répond, ce qui permettra enfin d'établir les conséquences sur le système productif
et sur la régulation économique.
Analytiquement parlant, l'entreprise se représente à tout moment comme une
composition d'éléments réguliers et irréguliers. Les premiers sont gérés par un
système souvent stardardisé ou, pour employer un terme d'informatique, — un
algorithme : celui-ci décrit la manière dont les décisions de routine sont prises.
Les éléments irréguliers sont gérés par les différentes fonctions de direction aux
différents échelons de la hiérarchie. Cette dichotomie n'est pas toujours matérial
isée dans une fonction particulière de la firme, ni dans un bien d'équipement, ni
bien entendu dans une personne physique, mais, à titre d'approximation, on
pourra dire que chaque entité de l'entreprise est composée de deux parties, plus
ou moins grandes suivant la division du travail, la partie « algorithmée » et la
partie « non algorithmée ». La gestion de stocks, par exemple, est une fonction
parfaitement algorithmée, tout comme la comptabilité. Les processus concrets de
production sont aussi dans une grande partie algorithmes car, même si leur fonc
tionnement n'est pas toujours harmonieux, la manière par laquelle la production
répond aux changements de la demande est, elle, largement prédéterminée. La
partie non algorithmée de chaque fonction de l'entreprise représente ce qui est du
domaine de la prise de décisions avec tout ce que cela comporte en termes d'incer
titude.
Il faut, à ce stade, séparer peut-être pour faciliter l'exposé entre l'incertitude
que nous qualifions de réductible et une incertitude irréductible. La première
vient du fait que le temps de la décision est toujours limité pour une action et que
l'on ne peut pas en définitive assembler toute l'information nécessaire pour une
maîtrise parfaite du problème. La deuxième provient de la simultanéité des
actions des autres et d'autres événements extérieurs.
Nous disposons à présent de l'appareil conceptuel nécessaire pour notre
analyse. Au-delà des difficultés techniques et du choix propre à chaque entreprise
pour un système informatique plus ou moins décentralisé tentons de saisir
l'essentiel. L'intégration de l'informatique doit s'analyser d'abord en termes sta
tiques : l'informatisation successive des différentes fonctions de l'entreprise
quand la répartition entre partie algorithmée et partie non algorithmée est consi
dérée comme donnée. Ensuite, cette informatisation doit s'analyser en termes
dynamiques, comme le moteur de l'évolution de la répartition de l'entreprise
entre l'algorithme et ce qui reste ouvert à la décision.

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