Inscriptions d Acarnanie et d Étolie - article ; n°1 ; vol.10, pg 165-189
26 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Inscriptions d'Acarnanie et d'Étolie - article ; n°1 ; vol.10, pg 165-189

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
26 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1886 - Volume 10 - Numéro 1 - Pages 165-189
25 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1886
Nombre de lectures 24
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Georges Cousin
Inscriptions d'Acarnanie et d'Étolie
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 10, 1886. pp. 165-189.
Citer ce document / Cite this document :
Cousin Georges. Inscriptions d'Acarnanie et d'Étolie. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 10, 1886. pp. 165-189.
doi : 10.3406/bch.1886.4018
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1886_num_10_1_4018INSCRIPTIONS D'ACARNANIE ET D'ÉTOLIE
ACAKNANIB
Thyrrheion. — 1. — Au village de Haghios VasiUos, chez Gmr*
gios Ryriakos. Copie et estampage»
ΣΥΜΜΑΧΙΑ ΠΟΤΙΡΠΜΑΙΟΥΣ
ΕΠΙΥΠΑΤηΝΓΑΙΟΥΚΟΙΛΙΟΥΚΑΛΔΟΥΓΑΙΟΥΥΙΟΥ
. ΕΥΚΙΟΥΔΟΜΕΤΙΟΥΓΝΑΙΟΥΑΙΝΟΒΑΡΒΟΥΣΤΡΑΤΗ
. . ΥΝΤΟΣΚΑΤΑΠΟΛΙ Ν ΓΑΙΟΥΣΕΝΤ Ι Ο Υ ΓΑ Ι Ο Υ Υ Ι ΟΥ
5 ΕΤΠΝΞΕΝΛΝΛΕΥΚΙΟΥΓΕΛΛΙΟΥΛΕΥΚΙΟΥΥ1ΟΥΓΠΝΑΞ
. . . -ΑΧΙΑΣΑΝΕΤΕΘΗΚΑΤΑΣΥΓΚΛΗΤΟΥΔΟΓΜΑ
ΥΣΑΝΤΛΝ ΔηΡΟΘΕΟΥΤΟΥΙΑΣΟΝΟΣ
ΤΟΥΜΕΝΑΝΔΡΌΥ Β
« η Ν . . ·
πατι
Έχί υπάτων Γαίου Κοιλίου Κάλδου Γα,Ιου uiay
Λ]ευκίου Δθ(Λετίου Γναίου Αίνοβάρβου, στρατη
γο]υντος κατά πόλιν Γαίου Σεντίου Γαίου υίοΟ
5 éwi δ]ε των ξένων Λευκίου Γελλίου Λευκίου utou,
συμμαχίας ανετέθη κατ3ι συγκλήτου &όγ|/,α
πρισβφ^άντ^ν Δφροθεου του 'Ιάσονος
...... τοδ Μενάνδρου Τφ δή{ΐ.<ΐ>
τφ 'Ρω{Λ«ί]ων [καΐ] τφ δγ)|Λω [τφ] Θυροε[ίων
10 [ειρήνη JVJ" φιλία και συρ.{Λαχί« έστω].
L'inscription que nous publions était un traité d'alliance
BULL. DE CORRESP, HELLÉNIQUE, X. ' INSCRIPTIONS d'aCARNANIE ET d'ÉTOLIË 166
entre Rome et la ville de Thyrrheion. Comme pour les séna-
tus-consultes, on doit admettre que le texte rédigé à Rome
a été traduit à Rome même par des scribes officiels. Cette
opinion, émise par M. Foucart (1), s'est trouvée justifiée par
l'étude de tous les documents semblables découverts, depuis
le sénatus-consulte de Thisbé (2). De plus, nous voyons ici
un nouvel argument en faveur de l'opinion (3) que Rome"
n'expédiait aux villes intéressées que la traduction faite à
Rome, sans le texte latin.
Le traité étant rédigé en langue commune, la première
ligne, écrite en éolo-dorien (4), est un titre général donné par
le peuple de Thyrrheion au. document, soit qu'il n'y eût que
le traité dont nous publions le début, soit qu'il fût suivi de
toutes les pièces relatives à la même affaire : un sénatus-
consulte (κατά συγκλήτου δόγμα, 1. 6), un décret du peuple de
Thyrrheion (5), etc.
La date est donnée par les noms et des consuls et des deux
préteurs (660 de Rome — 94 av. J.-C). L'habitude de dater
par le nom des consuls était assez récente ; elle n'existait pas
encore à l'époque du Sénatus-consulte de Narthakion (vers
150-146 av. J.-C); on la trouve pour la première fois en 105
(Sénatus-consulte d'Astypalaea) (6). L'addition du nom des
préteurs s'établit peut-être à la même époque, car c'est aussi
le Sénatus-consulte d'Astypalaea qui en offre le premier
exemple. Il semble que cet usage se conserva quelque temps,
car les deux préteurs figurent dans trois documents suc
cessifs :
■ (1) Sénatus-consulte inédit de l'an 170 avant notre ère, p. 7 sqq.
(2) Cf. la bibliographie (Bull, de Corr. hellén., IX, p. 437).
(3) Mommsen, Eph. Epigr. I, p. 283.
(4) De même à Narthakion, le sénatus-consulte est rédigé en langue
commune, tandis que l'intitulé offre les formes du dialecte local (Bull, de
Corr. hellên.VÏ. p. 367). Cf. le d'Astypalaea, la lettre d'Au
guste aux Cnidiens (Bull, de Corr. hellén., VII, p. 63).
(5) Ce sont ces trois sortes de documents qui forment l'inscription 2485
du Corpus (Sénatus-consulle d'Astypalaea.)
(6) Cf..Latyschev (Bull, de corr \hellén., IV, p. 372). INSCRIPTIONS d'aCAÎWAnIE ET D'ÉTOLIE 167
Sénatus-consulte d'Astypalaea (105 av. J.-C); · .
> Traité entre Rome et Thyrrheion (94 av. J.-C); d'Asclépiade (78 av. J.-C), où le préteur
est à la fois urbain et pérégrin.
Les consuls ont le cognomen, les préteurs ne Font pas;
pour aucun d'eux n'est ajoutée l'indication de la tribu. Dans
le sénatus-consulte d'Astypalaea (105 av. J'.-C), aucun des
consuls n'a le cognomen; dans celui d'Asclépiade, les deux et le préteur le portent. Il semble donc y avoir une
sorte de marche très régulière (1) suivant laquelle ce devint
une habitude d'ajouter aux noms des magistrats leur cogno
men. Une autre supposition, c'est que le cognomen n'était ja
mais porté par les hommes nouveaux, et ne prenait officie
llement place qu'avec les descendants des personnages arrivés
aux honneurs. C'était l'opinion de Borghesi (2);. mais, dans
notre inscription précisément, le premier consul est un homo
:novus (cf. infra) et porte cependant un cognomen. Quant à l'i
ndication de la tribu, M. Mommsen (3) avait pensé que ja
mais elle ne se trouvait après les noms des magistrats; le
sénatus-consulte de Narthakion avait apporté un argument
de plus à cette opinion ; notre inscription en fournit un autre.
Certains détails cependant semblent témoigner encore d'une
sorte d'hésitation dans les formules qui désignent les noms.
Ainsi le cognomen du premier consul est placé avant la ment
ion de sa filiation; une inscription latine, datée par le nom
des mêmes consuls (4), donne l'ordre véritable : C. Coelius
C. f. Caldus. Dans l'énoncé de la filiation du deuxième con
sul, le mot υίου a été omis ; l'inscription latine rappelée pré-
(1) M. Foucart (Sénatus-consulte inédit, p. 24) avait observé la même
progression pour les noms des sénateurs témoins des Sénatus-consultes.
M. Mommsen a émis l'opinion que le cognomen et la tribu ne se rencont
rent pas avant Sylla dans les actes officiels (Rômische Forschungen, I, p.
47). Le sénatus-consulte de Narthakion avait déjà prouvé que le cognomen
s'employait, quoique rarement, dès la seconde moitié du IIe siècle.
(2) Borghesi, OEuvres numismatiques, II, p. 277-278, édition de Paris.
(3) Ephem. Epigr. I, p. 156 et 286.
(4) C. h L I, 571 ; cf. Ephem. Epigr. IV, p. 254. '
ÎNSCiRIPTÎONS d'aGARNANIE ET d'ÉÏOLÎE 168
cédemment le rétablit: L. Bomitius C. f. Ahenobarbus. D'ail
leurs il est prouvé que l'emploi ou l'omission du mot υίος
n'est soumis à aucune règle (1).
Quant à l'orthographe des mots latins transcrits en grec (2),
elle ne peut prêter qu'à de courtes observations. La diph-
thongue œ est traduite par οι (Κοιλίου) ; les voyelles u par eu
(Λευκίου) (3) et i "par ε (Δομετίου) (4). La transcription du nom
Ahenobarbus semble avoir varié avec les pays et les époques;
nous avons remarqué les suivantes :
Άηνόβαρβος : C. /. A. Ill, 581; id. 604; Plutarque, Paul
Emile, 25; Strabon, IV, 185 et 191 ; XIV, 649; Appien, de
Bell. civ. IV, 86.
Άϊνόβαρβος : Appien, de Bell. cm. II, 17; notre inscription.
Άΐνόβαλβος: Sénatus-consulted'Oropos, 1. 24 (cf. Mommsen,
Hermes, XX, p. 270).
La carrière des personnages romains nommés ici est con
nue. C. Coelius, C. f. Caidus, homo novus (5), échoua à la
questure, fut triumvir monétaire vers 645 (6), tribun du
peuple en 647, préteur de l'Espagne citérieure entre 652 et
656, enfin consul en 660 (7).
L. Domitius, avant d'être consul, avait été préteur de Si-.
cile en 656 (8).
Le préteur urbain C. Sentius C. f. (9) doit être identifié
avec C. Sentius, préteur de Macédoine entre 665 et 667. Il
est nommé dans l'Epitome de Tite-Live': « C. Sentius prae-
(1) Ephem. Epigr., I, p. 288; Hermès, VI, P· 140. ■
(2) Dittenberger, Hermès, VI, p. 129-155 et 281-313; Mominsen, Ephem.
Epigr., I, p. 285; IV, p. 216.
(3)L c. p. 310.
(4) Dittenberger, l. c. p. 130 et 136.
(5) Drumann, II, 409; de Vit, Onom. s. v.
(6) C I. L. I, 382.
' (7) Un C. Coelius est nommé dans le sénatus-consulte d'Adramyttium
(Bull, de Corr. heltén., II, 128; Eph. Epigr. IV, 213; Bull, de Corr. hellén.,
IX, 49).
(8) De Vit, Onom., s.v.
(9) Son frère était L. Sentius G. f. (C. I. L. I, 409, vers 670 de Rome). .
d'acabnanie et d'étolïe ' 169 inscriptions
tor adversus Thracas infelieiter pugnavit » (1). Varron le cite
comme un contemporain : « C. Sentius qiiem praetorem v
idimus » (2). Cicérorrle nomme à deux reprises (3).. On sait
par lui que C. Sentius, dans

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents