Inscriptions d Achaïe (suite) - article ; n°1 ; vol.78, pg 395-409
16 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Inscriptions d'Achaïe (suite) - article ; n°1 ; vol.78, pg 395-409

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
16 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1954 - Volume 78 - Numéro 1 - Pages 395-409
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1954
Nombre de lectures 23
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Jean Bingen
Inscriptions d'Achaïe (suite)
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 78, 1954. pp. 395-409.
Citer ce document / Cite this document :
Bingen Jean. Inscriptions d'Achaïe (suite). In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 78, 1954. pp. 395-409.
doi : 10.3406/bch.1954.4569
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1954_num_78_1_4569INSCRIPTIONS D'ACHAIE
(suite) (1)
7-8. Dédicaces d'Hagèmonidas
Dymè (Kato-Achaia) vers 174-168.
Dubois et, indépendamment, Ζηκίδης ont copié à Kato-Achaia une
inscription qui devait provenir d'un monument consacré à des souverains
séleucides et dédié par Hagèmonidas, fils de Zéphyros.
7. Dubois, BCH 4 (1880), p. 520 {Syll.1 229, GDI 1622, OGIS 252, Michel
1096) et Γ. Δ. Ζηκίδης, Νέα Έφ. 17 août 1892, n° 8 (Σ. Θωμόπουλος, Ίστ. της
π. Πατρών2, ρ. 235, η<> 8).
Plaque de calcaire, dont la moitié gauche est conservée au musée de
Patras (2). — Hauteur : 24 cm. 6 ; largeur actuelle : 31 centimètres ; épaisseur :
env. 8 cm. 5. — Lettres : 18-20 millimètres : interl. : 8 millimètres.
Fig. 1.
Βασίλη Άντίοχον βασιλέως Άντιόχ[ου]
και βασίλ!~σαν Λαοδίκαν και τον υίό[ν]
Άντίοχον 'Αγημονίδας Ζέφυρου άρε[τας]
ένεκεν και εύνοίας τάς εις αυτόν Θεοΐς.
L'écriture n'autorise pas une date antérieure à ± 190. Aussi, comme l'a
bien vu Dittenberger, cette filiation de trois Antiochos ne peut-elle
s'appliquer qu'à Antiochos IV Epiphane, fils d'Antiochos III, et à son fils
Antiochos, corégent au moins de 174 à 172 (3). Il faut placer notre texte
vers ces années ou peu après, mais avant juillet 168.
(1) Voir plus haut, p. 74-88, ainsi que BCH 77 (1953), p. 616-636. — Je remercie vivement
M. l'Ëphore N. Gialouris, qui m'a aimablement accordé et son aide et les permissions demandées.
(2) Je souligne les lettres perdues qui ont été lues par Dubois ou Ζηκίδης. A. la ligne 2.
contrairement à ce que dit la note de GDI 1622, Dubois avait correctement restitué υ[ίόν, con
firmé par la lecture de Ζηκίδης.
(3) L'identité et la chronologie de ce corégent ont été récemment discutées par A. Aymard,
Hisloria 2 (1953), p. 49-73, pour qui cet Antiochos ne serait pas le futur Antiochos V, mais un fils ■
396 JEAN BINGEN
C'est également à Kato-Achaia que j'ai pu voir l'inscription suivante
qui est inédite :
8. Plaque de calcaire, presque complète, conservée dans la maison Γεώργιος
Γεωργουλόπουλος. — Hauteur : 24 cm. 6 ; largeur : 46 centimètres ; épaisseur :
env. 8 cm. 5. — Lettres : 21-27 millimètres ; interl. : 6-12 millimètres. —
ΑΙΘΡΣ, apices.
Fig. 2 (estampage).
Ά πόλις ά των Λαοδικέ[ων]
Άγημονίδαν Ζέφυρου
Δυμαΐον άρετάς ένε
κεν και εύνοιας τας
[ε]ίς αύταν Θεοΐς.
Les deux plaques sont identiques : même calcaire, même travail de
la pierre, même hauteur, même épaisseur. Malgré certaines différences
dans la largeur (1) et dans la disposition du texte (2), il est certain que
les documents sont nés tous deux d'une même initiative, celle du Dyméen
Hagémonidas. La nouvelle inscription est une dédicace faite en son honneur
par une des Laodicée séleucides, peut-être Laodicée ή προς θαλασσή
(Lattaqieh), l'une des quatre grandes villes situées au cœur même des
territoires d'Antiochos IV.
Combinées, les deux inscriptions apportent la première confirmation
épigraphique de l'identification de Kato-Achaia avec l'antique Dymè (3).
7 est une démonstration locale ou même personnelle d'amitié « achaio-
syrienne » qui a lieu dans la patrie du dédicant, puisque celui-ci omet
son ethnique. Or nous savons par 8 qu'il est Δυμαΐος. Il est naturel que ce
mot figure dans le texte des Laodicéens, rédigé en Syrie ou d'après un
décret syrien, malgré l'allure dorienne qu'il a prise en échouant dans ce
coin du Péloponnèse. D'ailleurs, cette dédicace, venue de si loin, n'aurait
de sens, elle aussi, que dans la patrie du personnage honoré (4).
aîné du roi, mort entre 172, dernière mention de son association au trône, et 168, où les dates
babyloniennes ne signalent plus qu'un seul roi. Notons que A. Bouché-Leclercq, Hist. des SéL,
p. 253 et 589, et E. R. Bevan, House of Seleucus, p. 158 se fondent sur une date babylonienne de
171/170 (Z. f. Assyriol. VIII, p. 1) [ce volume n'a pu être consulté à Athènes] pour dater l'associa
tion au trône. — Cf. plus loin, p. 398.
(1) 7 est probablement plus large que 8, car on peut estimer sa largeur originale à env.
58 centimètres.
(2) 8 a des lettres plus grandes, un texte disposé sur toute la hauteur de la pierre. Les mains
se ressemblent fort, mais ne sont peut-être pas identiques.
(3) Dymè et Olénos ont été longtemps candidates et rivales pour le site antique qu'occupe
Kato-Achaia à l'ouest du Peiros. C'est un problème qu'il est inutile de reprendre encore ;
aujourd'hui, il est admis que Kato-Achaia est Dymè et qu'Olénos se trouve à l'est de l'embou
chure du Peiros, entre la mer et le cours inférieur du fleuve. Cf. J. Bôlte, Real-Enc. XVII, 2
(1937), col. 2436-2438, E. Meyer, Peloponnesische Wanderungen [1939], p. 119 et U. Kahrstedt,
Hisloria I (1950), p. 550, n. 6 et, ici-même, p. 406, n. 2.
(4) C'est dans le même esprit, mulatis mulandis, que l'on pourrait restituer GDI 1632 (copié INSCRIPTIONS D'ACHAÏE 397
Fig. 1. — Dymè, dédicace n° 7.
Fig. 2. — Dymè, dédicace n° 8 (estampage).
10 398 JEAN BINGEN
Quant à l'occasion qui a suscité ces manifestations, il n'est peut-être
pas vain de vouloir la préciser. En effet, à cette époque, une « infiltration »
séleucide dans le Péloponnèse, où le κοινόν των 'Αχαιών est allié traditionnel
des Ptolémées, est remarquable, même si c'est en Syrie, et non en Achaïe,
que sont nés les liens réciproques de bienveillance et de reconnaissance
affichés dans 7 et 8. Hagèmonidas était-il officier commandant des
mercenaires grecs ? Ou bien, tout ceci n'est-il pas plutôt un écho local
de la lutte diplomatique plus ou moins ouverte qui, en 169, a opposé les
Ptolémées à Antiochos dans le Péloponnèse, lutte qui transparaît chez
Polybe dans son récit de la synodos de Gorinthe et de la synklètos de
Sicyone, réunies cette année-là ? L'opposition de Callicratès etd'Andronidas
contre un envoi de troupes en Egypte, sous prétexte d'aider les Romains,
protégeait en réalité certains intérêts séleucides. Les relations avec
Antiochos IV furent en tout cas évoquées (1). Si nos dédicaces ont quelque
rapport avec la création organisée d'une opinion publique favorable aux rois
de Syrie, elles doivent dater d'environ 169 et constitueraient le dernier
témoignage de la corégence. C'est là sans doute une hypothèse séduisante,
ce n'en reste pas moins une hypothèse fragile.
9-16. Inscriptions funéraires de Dymè (Kato-Achaia) (2)
9. Stratonikos, fils de Timokratès, et Eirèna (ne s. av. J.-C.)
Stèle de calcaire à fronton. Dans le jardin potager d'Andréas Rathosis (dans
la plaine au nord du bourg).
Hauteur : 61 centimètres ; largeur : 39 cm. 5 ; épaisseur : env. 9 cm. 5. — ·
Lettres : 9-14 millimètres.
Fig.3.
Στρατόνι,κε Τιμοκράτεος, Είρήνα,
χαίρετε.
10. Archédaos, fils de Sosistratos (ne s. ou déb. Ier s. av. J.-G.)
Stèle funéraire de calcaire blanc en forme de ναίσκος à deux colonnes corin
thiennes. Inscription sur la moitié gauche de l'architrave à bandeau lisse ; moitié
aussi par Ζηκίδης, /. l. noe 1 1 et 12, à Kato-Achaia, où les deux fragments étaient maçonnés dans
un mur) ;
CA πόλις Φαραιέων Εύφράνορα [ Δυμαΐον]
άρετας ένεκεν και καλοκαγαθίας δς &χω[ν διατελεί εις αύτάν],
(1) Cf. Polybe XXIX 23-25.
(2) Aux deux stèles inédites 9 et 10 que j'ai vues à Dymè, j'en ajoute ici six qui ont été vues
par Ζηκίδης, d'après l'article que j'ai mentionné ; je ne les ai pas retrouvées. Il existe au musée
de Patras quelques stèles funéraires dont l'origine est inconnue. L'une au moins est de Dymè, c'est
le texte dont il est question à la note suivante {GDI 1620) ; parmi les autres, quelques-unes ont
peut-être la même provenance, mais j'ai préfé

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents