Intailles et empreintes indiennes du Cabinet des Médailles de Paris - article ; n°14 ; vol.6, pg 21-48
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Intailles et empreintes indiennes du Cabinet des Médailles de Paris - article ; n°14 ; vol.6, pg 21-48

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Description

Revue numismatique - Année 1972 - Volume 6 - Numéro 14 - Pages 21-48
Gérard Fussman, Intailles et empreintes indiennes du cabinet des médailles de Paris. — ■ Catalogue commenté des cachets et empreintes d'origine indienne conservés au Cabinet des Médailles. La plupart des 37 objets décrits proviennent de l'Inde du Nord-Ouest et sont antérieurs au ше siècle de notre ère. Beaucoup portent une légende kharosihî. Il paraît possible de démontrer que les graveurs d'intailles étaient aussi graveurs de coins monétaires, ce qui conduit à s'interroger une nouvelle fois sur la signification des monogrammes indo-grecs. La plupart des intailles font l'objet d'un commentaire iconographique ou historique.
28 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1972
Nombre de lectures 63
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Gérard Fussman
Intailles et empreintes indiennes du Cabinet des Médailles de
Paris
In: Revue numismatique, 6e série - Tome 14, année 1972 pp. 21-48.
Résumé
Gérard Fussman, Intailles et empreintes indiennes du cabinet des médailles de Paris. — ■ Catalogue commenté des cachets et
empreintes d'origine indienne conservés au Cabinet des Médailles. La plupart des 37 objets décrits proviennent de l'Inde du
Nord-Ouest et sont antérieurs au ше siècle de notre ère. Beaucoup portent une légende kharosihî. Il paraît possible de
démontrer que les graveurs d'intailles étaient aussi graveurs de coins monétaires, ce qui conduit à s'interroger une nouvelle fois
sur la signification des monogrammes indo-grecs. La plupart des intailles font l'objet d'un commentaire iconographique ou
historique.
Citer ce document / Cite this document :
Fussman Gérard. Intailles et empreintes indiennes du Cabinet des Médailles de Paris. In: Revue numismatique, 6e série - Tome
14, année 1972 pp. 21-48.
doi : 10.3406/numi.1972.1017
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/numi_0484-8942_1972_num_6_14_1017Gérard FUSSMAN
INTAILLES ET EMPREINTES INDIENNES
DU CABINET DES MÉDAILLES DE PARIS1
(PL I-III)
La partie la plus importante des collections d'intailles indiennes
du Cabinet des Médailles2 est constituée d'objets provenant ce
rtainement du Nord-Ouest de l'Inde3, anépigraphes ou portant une
légende en écriture grecque ou kharosthï. Ce sont eux que nous
publions ici, classés dans un ordre qui se veut chronologique. Il y a
également quelques cachets et empreintes inscrits en brâhmï ou
1. Nous tenons à remercier R. Curiel, conservateur des monnaies orientales au
Cabinet des Médailles, sans qui cette étude n'eût pas été possible, ainsi que Mlles
D. Level et M.-L. Vollenweider, qui ont bien voulu identifier les pierres.
Nous utiliserons les abréviations suivantes : BMC : P. Gardner, A Catalogue of
Indian Coins in the British Museum, The Greek and Scythic Kings of Bactria and India,
Londres 1886. Fussman : G. Fussman, « Inscriptions kharosthï du Musée de Caboul »,
Bulletin de l'École Française ď Extrême-Orient, LVII, 1970, pp. 43-55. Gobi, Doku
mente : R. Gôbl, Dokumente zur Geschichte der iranischen Hunnen in Baktrien und
Indien, 4 vol., Wiesbaden 1967. IMC : V. A. Smith, A Catalogue of the Coins in the
Indian Museum, Calcutta, vol. I, Oxford, 1906. Konow, СП : Corpus Inscriptionum
Indicarum, vol. II, part I, Kharoshlhl Inscriptions edited by Sten Konow, Calcutta
1929. Lahiri, Corpus: A. N. Lahiri, Corpus of Indo-greek coins, Calcutta, 1965,
Mém. DAFA : Mémoires de la Délégation Archéologique Française en Afghanistan.
Mukherjee, Nanâ: B. N. Mukherjee, Nanâ on Lion, a Study on Kushâna numismatic
Art, Calcutta, 1969. PMC : R. B. Whitehead, A Catalogue of the Coins in the Panjab
Museum, Lahore, vol. I, Indo-greek Coins, Oxford, 1914. Rosenfield : J. M. Rosenfield,
The Dynastic Arts of the Kushans, Berkeley 1967.
2. Objets acquis par le Cabinet des Médailles ou simplement en dépôt. Les objets
appartenant au Cabinet des Médailles sont reconnaissables au fait qu'ils ont un numéro
d'inventaire.
3. L'expression «Nord-Ouest de l'Inde» n'a aucune signification politique. Elle
recouvre une réalité géographique (bassins de la rivière de Caboul et du haut Indus)
et épigraphique (aire de diffusion de l'écriture dite kharosthï) : voir la carte des lieux
de trouvaille d'inscriptions kharoslht, Konow, Cil, entre les pages xiv et xv. 22 GERARD FUSSMAN
dans une écriture dérivée de la brâhmï. Notre manque de compét
ence en ce domaine4 nous interdisant d'en donner une publication
détaillée, nous nous bornons à en donner la liste.
La provenance des objets qui ne portent pas d'inscription in
dienne est assurée par le lieu d'achat, Peshawar, plus rarement
Caboul. Les objets achetés à Peshawar ne proviennent pas forc
ément du district de Peshawar, ni même du Pakistan : le bazar de
Peshawar et le bazar de Rawalpindi centralisent le commerce des
monnaies, intailles et sculptures trouvées en Afghanistan5 et dans
les provinces pakistanaises situées à l'Ouest de la Jhelum. A
Caboul arrivent des objets trouvés sur tout le territoire de l'Afgha
nistan, parfois même importés du Pakistan.
La valeur artistique des intailles que nous décrivons est faible.
Si quelques pièces sont de bonne facture (nos 1, 5, 10, 29, 32), la
plupart sont d'exécution médiocre, pour ne pas dire grossière.
Les inscriptions qu'elles portent sont brèves et toujours semblables :
un ou plusieurs noms propres, de lecture parfois incertaine et de
sens souvent obscur. L'intérêt intrinsèque de ce type d'objet paraît
donc faible, et c'est sans doute pourquoi ils ont été aussi peu
étudiés6. Ils ne prennent toute leur importance que placés dans
un ensemble plus vaste.
L'histoire ancienne du Nord-Ouest de l'Inde, d'où provient la
majorité des objets ici étudiés, est très mal connue. Les intailles
4. Nous n'avons pas une assez grande expérience de la brâhmï pour proposer dans
tous les cas des lectures sûres, et nous ne pourrions proposer aucune datation à partir
de critères paléographiques.
5. Le colonel Haughton (N. C, 1943, p. 50) indiquait par exemple que les monnaies
gréco-bactriennes que l'on trouvait à Peshawar ou Rawalpindi étaient importées des
régions au Nord de l'Hindu-Kus par les caravanes de nomades Ghilzais. La situation
n'a guère changé depuis 1943, bien que ces dernières années Caboul soit devenu un
centre actif de commerce d'antiquités.
6. La collection d'intailles inscrites ici étudiée est, pour l'Inde du Nord-Ouest, la
plus importante connue à ce jour. On trouvera dans Konow une étude des intailles et
sceaux à légende kharosthï découverts avant 1929 : intailles au nom de Puňamata
(notre n° 4) et de Theodamas, publiées pour la première fois par E. Senart, « Notes
d'épigraphie indienne, II, Sur quelques pierres gravées provenant du Caboul », Journal
Asiatique, VIII, xiii, 1889, pp. 364-375 ; cachets et empreintes de Taxila, à nouveau
republiés par Sir J. Marshall, Taxila, An Illustrated Account of Archaeological Excav
ation, Cambridge, 1951 (pour une nouvelle lecture, voir J. Brough, The Gàndhàrl
Dharmapada, Londres 1962, p. 61, § 6 b). Quelques intailles anépigraphes sont publiées
dans H. H. Wilson, Ariana Antiqua, Londres 1841, dans l'article de E. Senart cité
plus haut, par Sir J. Marshall, Cambridge History of India, vol. I, Ancient India, pp. 586-
587, PL XXXIII et Taxila. Voir aussi Mukherjee, Nand. Gobi, Dokumente, I, pp. 221-
255 et III, PI. 85-87, a publié le corpus des intailles à légende bactrienne. On trouvera
dans M. G. Dikshit, Journal of the Numismatic Society of India, XXII, 1960, pp. 125 sq.
et PL V, des intailles à inscription brâhmï du British Museum. ET EMPREINTES INDIENNES 23 INTAILLES
permettent parfois d'en mieux comprendre certains aspects. Il
n'est pas sans intérêt de pouvoir compléter une généalogie saka
(cachet n° 5), d'avoir, semble-t-il, des témoignages concrets sur
l'existence de compagnies commerciales7 (cachets n08 12, 13?, 14,
16), d'étudier un objet peut-être lié à l'existence de droits d'octroi
(sulka) ou de péage (tara)8 (cachet n° 6).
Les représentations que nous offrent ces intailles ne sont pas
non plus dénuées d'intérêt. Le plus souvent figure sur le cachet
l'image de culte d'une divinité. Les intailles du Cabinet des
Médailles nous font ainsi connaître de nouveaux attributs d'Ardoxs
o (cachets 8 à 12), déesse dont l'importance à l'époque kouchane
est attestée par les monnaies9. Mais l'ensemble que nous publions
ne nous renseigne aucunement sur les préférences religieuses des
populations du Nord-Ouest de l'Inde : bien que les cachets repré
sentant Ardoxšo soient les plus nombreux, on ne peut prétendre,
sur ce seul indice, qu'Ardoxso était alors la déesse la plus populaire.
Car il est évident que les types représentés sur les intailles sont
avant tout inspirés des types monétaires. Les graveurs d'intailles
étaient aussi graveurs de coins. Ils offraient à l'acheteur des
intailles dont le sujet était déjà gravé, sur lesquelles il ne restait
plus qu'à inscrire le

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