Introduction à l étude de la phonétique égyptienne
152 pages
Français

Introduction à l'étude de la phonétique égyptienne

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CO CÛI FOR THEPURCHASED LIBRARVIIMIVERSITY OF TORONTO FROM THE SPECIAL GRANTCANADA COUNCIL FOR INTHODUCTION A l.KTlDi: DI'.TA \ KliYPTIOlEPJIOARTIOIIK PAR' IVI 'G-. AS F>E FIO MEMBRE DE l'iNSTITUT DIRECTEUR d'Études a l'école pratique des hautes études PROFESSEUR AU COLLÈGE DE FRANCE Extrait des volumes XXXVll-XX.Wl 11 tin Jîi-nu-il de TraDuiu' rcldli/v à lu PJii.lulo(/ie et à l'Archéologie égyptiennes et assyriennes. (vnPARIS HONOUÉ CHAMIMOiN, ÉDliliUKLlimAlUIE (Téléphone 828-20) 5 QUAI MALAQUAIS 5, , 1917 PJ 1151 Mi /n i-7 INTRODUCTION A L'ETUDE DE LA PHONÉTIQUE ÉGYPTIENNE J'ai commencé, dès mes débuts en 1867, à entasser les notes sur des points de grammaire, et, depuis lors, je n'ai cessé d'en publier quelques-unes sans essayer d'en composer une théorie d'ensemble, estimant que, dans ce genre d'étude plus que dans les autres, il pouvaitne avoiry qu'avantage à laisser le temps accroître la masse des matériaux et mûrir les idées. Si j'étais cer- tain de pouvoir vivre une dizaine d'années de plus, je suivrais encore le même système, et je continuerais à donner seulement des fragments sans lien apparent, dont la génération nouvelle ne saisirait pas la portée, tant mes recherches m'ont mené loin du cercle de doctrines où elle se meut.

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Extrait

CO
CÛIFOR THEPURCHASED
LIBRARVIIMIVERSITY OF TORONTO
FROM THE
SPECIAL GRANTCANADA COUNCIL
FORINTHODUCTION
A l.KTlDi: DI'.TA \
KliYPTIOlEPJIOARTIOIIK
PAR'
IVI 'G-. AS F>E FIO
MEMBRE DE l'iNSTITUT
DIRECTEUR d'Études a l'école pratique des hautes études
PROFESSEUR AU COLLÈGE DE FRANCE
Extrait des volumes XXXVll-XX.Wl 11 tin Jîi-nu-il de TraDuiu' rcldli/v à lu PJii.lulo(/ie
et à l'Archéologie égyptiennes et assyriennes.
(vnPARIS
HONOUÉ CHAMIMOiN, ÉDliliUKLlimAlUIE
(Téléphone 828-20)
5 QUAI MALAQUAIS 5, ,
1917PJ
1151
Mi
/n i-7INTRODUCTION
A L'ETUDE DE LA
PHONÉTIQUE ÉGYPTIENNE
J'ai commencé, dès mes débuts en 1867, à entasser les notes sur des points de grammaire,
et, depuis lors, je n'ai cessé d'en publier quelques-unes sans essayer d'en composer une théorie
d'ensemble, estimant que, dans ce genre d'étude plus que dans les autres, il pouvaitne avoiry
qu'avantage à laisser le temps accroître la masse des matériaux et mûrir les idées. Si j'étais cer-
tain de pouvoir vivre une dizaine d'années de plus, je suivrais encore le même système, et je
continuerais à donner seulement des fragments sans lien apparent, dont la génération nouvelle
ne saisirait pas la portée, tant mes recherches m'ont mené loin du cercle de doctrines où elle se
meut. Malheureusement l'âge est venu, et j'en suis arrivé à ce moment de l'existence où l'on
doit jie plus compter sur l'avenir, mais où l'on accepte avec reconnaissance chaque jour qui
vient : si ne veux pas risquerje d'emporter avec moi toute l'expérience que j'ai pu acquérir
pendant un demi-siècle de labeur assidu, il convient de mettre la main à l'œuvre et de me hâter.
Je n'ai pas l'ambition de composer ici une véritable Gram/iiaii-e cgi/ptietme, car, malgré tout ce
qui a été publié sous ce titre, en France, en Angleterre, en Italie, en Allemagne, j'estime que
nous n'en savons encore assez pour :pas réussir le livre que je commence à rédiger aujour-y
d'hui et que désirerais, sans trop compter, pouvoir mener jusqu'au toutje y bout, ne sera au
plus qu'une Introduction à l'étude de la Grammaire égyptienm'. Peut-être s'étonnera-t-on de
voir le plan sur lequel j'ai essayé de le construire. Comme je l'ai dit un nombre infini de fois
avonset imprimé à plusieurs reprises, nous eu la chance de trouver tablé rase en matière de
langue au commencement de notre science, et nous avons abordé le déchiffrement sans encom-
brement de théories préconçues ou de paradigmes préétablis : ne vaut-il pas mieux profiter de
la liberté absolue, dont la fortune nous a gratifiés de la sorte, pour créer à l'égyptien une gram-
nimaire qui ne soit inspirée exclusivement des modèles purement classiques, ni des modèles
indo-européens, ni modèles sémitiques, mais qui ressorte analysedes entièrement d'une , des
1. Le premier chapitre que je ne publie pas ici sera consacré à l'étude jiour l'n-il du système grapliique
égyptien : le présent qui sera le second de l'ouvrage complet est consacré à l'étude pour l'oreilh-.INTRODUCTION A L'ETUDE
moyens que la philologietextes entreprise avec l'aide de tous les peut nous prêter à quelque
s'applique? C'est une partie d'un chapitre préliminaire,ordre de langue qu'elle conçu dans
—que publie ci-joint, à titre de spécimen de l'ouvrage entier. G. M.cet esprit, je
la prononciation, le système graphiqueAu point de vue de de l'égyptien exprime
1"différentes : des consonnestrois sortes d'articulations proprement dites supposant
2° 3°phonèmes occlusifs et sifflants; des voyelles; des sonnantes.l'existence de
1» CONSONNES PROPREMENT DITES
A. OCCLUSIVES
Les quatre catégories possibles d'occlusives sont représentées dans le système, les
=i^=:^,labiales par les caractères-types D, , et par leurs équivalents graphiques, les
J
caractères- c> s=5 ^^ c:^»dentales par les types , , , , et par leurs équivalents graphi-
les aspirées par ^z:^, **~=',ques, les gutturales et a, en, ®, et par leurs équi-Z3, \,
—*—,valents, enfin les sifflantes et les chuintantes par I, csm, et leurs équivalents, aux
diverses époques. Les caractères ne couvrent pas exactement toutes les nuances de son
employées dans l'usage courant de la langue, mais chacun d'eux cache, à côté de l'ar-
ticulation fondamentale qu'il représentait à l'origine, des articulations secondaires ap-
partenant à des dialectes différents ou survenues dans un même dialecte au cours des
siècles. Je vais essayer d'établir leur histoire, tout au moins depuis le. début du second
empire thébain, XVP siècle avant Jésus-Christ, jusqu'à nos jours.
o. Labiales.
U,
il variante a^Au début du second empire thébain, semble que D et sa cou-
vrent déjà deux sons, notre sourde simple et son aspirée pJi, o : peut-être l'ortliographep
fréquente à l'âge memphite, rare plus tard, D^^^^' ^^rque-t-elle un essai^//^'
des scribes pour rendre la prononciation sourde aux temps antérieurs, mais cela estp,
bien incertain. Il semble que cette double prononciation, dont nous ne pouvons rien
dire à l'origine, devienne un fait dialectale à mesure qu'on avance dans le temps; à
partir de l'époque p/i, est des dialectes du Nord, et la.«aïte, la prononciation a, celle
prononciation positions, tant qu'enfin,/)-è- est celle des dialectes du Sud dans certaines
dans le copte, elle s'exprime par n dans les dialectes du Saïd et par cç dans ceux du
Delta. La prononciation du cç maintenue jus(|u"a la Un dans l'alexandrin-mein-_/ s'est
piiifi(|ue, et, aujourd'luii mais pro-encore, les Coptes la conservent par tradition, la
nonciation n connaît pointdu saïdique a disparu sous l'influence de l'arabe qui nep
l'articulation et elle est devenue b dans toutes les positions.p, celle de la sonore
Voici quelques-unes des qu'on donner de cette histoire :preuves grapiiiques peut
1° Du XVP siècle —acant notre ère à la de l'époque saïte. Dans les trans-fin

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