Jean Boisselie :, Manuel d archéologie d Extrème-Orient. Le Cambodge - article ; n°1 ; vol.55, pg 253-260
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Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1969 - Volume 55 - Numéro 1 - Pages 253-260
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Publié le 01 janvier 1969
Nombre de lectures 66
Langue Français

Extrait

Mireille Bénisti
Jean Boisselie :, Manuel d'archéologie d'Extrème-Orient. Le
Cambodge
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 55, 1969. pp. 253-260.
Citer ce document / Cite this document :
Bénisti Mireille. Jean Boisselie :, Manuel d'archéologie d'Extrème-Orient. Le Cambodge. In: Bulletin de l'Ecole française
d'Extrême-Orient. Tome 55, 1969. pp. 253-260.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1969_num_55_1_4869COMPTES RENDUS 253
droites dans le sens des fibres sans risquer de fendre les feuilles, ni
perpendiculairement aux qui arrêteraient le stylet et que, pour
ces raisons, les écritures sur les feuilles tendaient à être rondes. Mais
l'examen de l'ensemble des écritures sur feuilles de palmier montre que,
selon les régions et les modes calligraphiques, n'importe quelle sorte
d'écriture peut y être tracée. Il y a tous les intermédiaires entre le birman
arrondi et la nandinâgarï où dominent les angles droits. Les points, il
est vrai, prennent généralement la forme de très petits cercles, plutôt
que celles de points proprement dits, et les lignes très courtes sont
relativement rares dans les écritures indiennes ou d'origine indienne,
mais il en est de même dans ces écritures quand elles sont tracées sur
écorce de bouleau, liber d'agalloche ou papier. La raison principale de
l'emploi du papier pour l'écriture arabe ou persane est plutôt celle
qu'indique aussi M. P., à savoir que l'introduction de l'écriture arabe
a coincide avec celle du papier. Il en est de même dans l'Inde, mais,
ni là ni à Java, le papier (matériau d'ailleurs artificiel plus cher et plus
périssable) n'a aussitôt remplacé la feuille de palmier pour les écritures
du pays. Le choix de l'un ou de l'autre dépend plutôt de l'enseignement
traditionnel dans chaque milieu.
Page 49, M. P. remarque qu'on n'a pas trouvé de texte purement
vishnouite en vieux javanais, quoique Visnu soit fréquemment mentionné
dans la littérature. Ceci montre que, en dehors de l'influence bouddhique,
c'est l'influence çivaïte qui s'est exercée essentiellement, sinon exclus
ivement, à Java et à Bali. Visnu est dans l'Inde une des grandes figures
du panthéon çivaïte et c'est à ce titre qu'il paraît souvent dans la
littérature de Java, sans que sa religion exclusive y ait elle-même joué
un rôle particulier.
L'achèvement de la publication de cet ouvrage magistral sera attendu
avec impatience par tous ceux qui s'intéressent au monde indonésien.
Jean Filliozat.
Jean Boisselier, Manuel d'archéologie ď Extrême-Orient, Le Cambodge,
Éditions A. et J. Picard et Gle, Paris, 1966, in-8° ; 479 pages ; 72 f
igures ; LXIV planches photographiques, 2 cartes et 4 plans hors-
texte.
Une série de volumes va être publiée par les Éditions Picard avec le
concours du Centre National de la Recherche Scientifique, qui présent
era, sous la forme d'un Manuel, l'archéologie de l'Extrême-Orient.
La collection est placée sous la direction générale de M. H. Hierche et
sa première partie — relative à toute l'Asie du Sud-Est — sous la direc
tion de M. G. Cœdès, qui expose l'économie générale de l'entreprise dans
une préface au Tome I.
C'est à M. Jean Boisselier qu'a été confiée l'élaboration du premier
Tome, consacré au Cambodge et qui nous est donné aujourd'hui.
Il se présente comme un ouvrage très détaillé et fortement documenté,
où — après un survol dans le temps qui, sans s'attacher longuement à la 254 COMPTES RENDUS
préhistoire et à la proto-histoire, donne les grandes lignes des périodes
founanaise, pré-angkorienne, angkorienne et post-angkorienne — se
trouvent traités tour à tour l'architecture, le décor architectural, les
dispositions et le mobilier cultuels, la statuaire, l'art des métaux, la
céramique, et des techniques aux témoignages plus réduits (sculpture
du bois, peinture, tissus).
De nombreuses photographies illustrent le texte, 225 au total (en
LXIV planches). Elles sont choisies de façon pertinente et permettront
ainsi, à qui étudiera le Manuel, d'avoir d'excellents exemples de l'archéo
logie khmère. Bien venues de façon générale, elles manquent souvent
de finesse dans les détails, ce qui les maintient au rang de moyens de
connaissance d'ensemble, et n'en font pas des documents permettant
une investigation poussée.
Les dessins au trait (exécutés par M. Boisselier) sont particulièrement
abondants (289 présentés en 72 figures) ; ils sont fort soignés, précis et
très clairs. Ce travail considérable est à la mesure des services qu'il rendra.
Le texte est extrêmement détaillé, apportant ainsi une multitude
d'indications, et assorti de références bibliographiques, fournies au fur
et à mesure des points traités. Une bibliographie d'ensemble est placée
à la fin du volume (ainsi qu'un précieux index multiple) ; elle est copieuse
et judicieusement articulée. Il faudra toutefois se souvenir, en l'utilisant
qu'elle s'arrête au niveau de l'année 1963 (et non 1966, date de parution
de l'ouvrage).
Bien qu'il soit toujours utile de trouver dans un Manuel le plus grand
nombre possible de renseignements, il nous semble que l'auteur se soit
un peu trop laissé aller à la tendance de vouloir trop dire — d'un sujet
qu'il connaît remarquablement. Il nous semble (peut-être à tort ?) qu'il
eût été préférable, dans un ouvrage qui sera pour beaucoup un outil
d'initiation et de conduite d'étude, de plus fortement hiérarchiser les
données, de dégager et marquer plus vigoureusement l'essentiel, en
subordonnant, voire estompant, nombre de traits secondaires ou de détails.
Donnons comme exemple de cette remarque, qui demeure générale, la
manière dont l'auteur traite du gopura, dans ses paragraphes 43 et 45
(p. 73 à 80). Ou encore : nous sont fournis, en dessins, de nombreux plans
de sanctuaires centraux, de gopura, de «bibliothèques», de salles annexes,
etc. — ce qui ne laisse pas d'être fort intéressant — , alors que ne nous
sont donnés (en hors-texte III et IV) comme plans d'ensemble de temples
que ceux de Preah Khan de Kompong Svay et de Preah Khan d'Angkor ;
eut été particulièrement éclairante la présentation de structures d'en
semble, avec exemples pris aux différentes périodes, montrant l'art
iculation exacte, et évoluante, du temple avec ses sanctuaires central et
éventuellement secondaires, ses enceintes, chaussées et voies d'accès,
ses bassins sacrés, etc.
Nous irons plus loin : s'agissant d'un Manuel, nous estimons que
n'eussent point dû être omises des indications de base, qui conditionnent
les connaissances plus détaillées ; nous croyons que des indications de
cette nature exigent, sinon d'être développées, du moins d'être succinte-
ment formulées. C'est ainsi que l'auteur parle, de nombreuses fois (et
pour la première fois p. 52), du « temple-montagne » — si important en COMPTES RENDUS 255
pays khmer — sans d'abord en indiquer la structure (esquissée p. 57), le
but, etc. C'est ainsi que le texte se réfère, tout au long des chapitres, à des
rois, sans qu'un tableau chronologique ait présenté la suite des règnes.
C'est ainsi que souvent le lecteur ne peut suivre les développements du
texte (entre maints exemples : p. 90) que s'il possède des connaissances
préalables concernant les sites, leur appartenance aux « styles » établis
par les spécialistes, etc. C'est ainsi que de nombreuses allusions étant
faites tout au long à des faits religieux, il apparaît qu'il aurait été des
plus utile, comme on a donné un cadre géographique et un cadre histo
rique, de présenter en quelques mots le fonds religieux — dont tous les
vestiges archéologiques ne sont que des manifestations.
De même, et quoi qu'en dise l'auteur en son Avant-propos (p. 5), il
aurait été bon que ceux qui abordent ces études ou qui ne sont pas
encore familiarisés avec les appellations sanskrites, ou locales, puissent
trouver en un lexique succinct, la signifi

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