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Description

Jonathan Livingston le Goéland
A ce Jonathan le Goéland qui sommeille en chacun de nous.
L'histoire
Première partie : Apprentissage.
Jonathan Livingston le Goéland n’était pas un Jonathan se sentit réconforté d'avoir pris cette
oiseau ordinaire. La plupart des goélands se décision et de se résigner à rester un goéland
contentent d’apprendre à voler pour quêter leur comme les autres. Désormais, il combattrait
nourriture. Pour eux, ce qui importe, ce n’est pas cette force qui le poussait à apprendre. Il n'y
de voler, mais de manger. Pour Jonathan, aurait donc plus de défis, donc plus d'échecs.
l’essentiel n’était pas de manger, mais de voler. Mais soudain, Jonathan Livingston sursauta. Sa
Mais il allait bien vite s’apercevoir que cette souffrance était effacée, ses sages résolutions
manière d’envisager les choses n’est pas la évanouies, ses promesses d'un instant oubliées.
bonne pour être populaire parmi les oiseaux du Et il était heureux et fier de dominer sa peur et
clan. "Voyons, Jonathan, lui disait son père, sa lassitude.
nous ne vivons pas de vols planés. N'oublie
jamais que le seul but du vol est de trouver sa Lorsque Jonathan rejoignit le clan sur le rivage,
nourriture". les goélands l'attendaient, rassemblés en Grand
Conseil. "Jonathan Livingston le Goéland - dit
Pendant quelques jours, Jonathan s'efforça de l'Ancien - tu apprendras que l'irresponsabilité ne
se comporter comme les autres goélands qui paie pas. Pour toi, la vie c'est peut-être l'inconnu
crient et ...

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Jonathan Livingston le Goéland A ce Jonathan le Goéland qui sommeille en chacun de nous. L'histoire Première partie : Apprentissage. Jonathan Livingston le Goéland n’était pas un Jonathan se sentit réconforté d'avoir pris cette oiseau ordinaire. La plupart des goélands se décision et de se résigner à rester un goéland contentent d’apprendre à voler pour quêter leur comme les autres. Désormais, il combattrait nourriture. Pour eux, ce qui importe, ce n’est pas cette force qui le poussait à apprendre. Il n'y de voler, mais de manger. Pour Jonathan, aurait donc plus de défis, donc plus d'échecs. l’essentiel n’était pas de manger, mais de voler. Mais soudain, Jonathan Livingston sursauta. Sa Mais il allait bien vite s’apercevoir que cette souffrance était effacée, ses sages résolutions manière d’envisager les choses n’est pas la évanouies, ses promesses d'un instant oubliées. bonne pour être populaire parmi les oiseaux du Et il était heureux et fier de dominer sa peur et clan. "Voyons, Jonathan, lui disait son père, sa lassitude. nous ne vivons pas de vols planés. N'oublie jamais que le seul but du vol est de trouver sa Lorsque Jonathan rejoignit le clan sur le rivage, nourriture". les goélands l'attendaient, rassemblés en Grand Conseil. "Jonathan Livingston le Goéland - dit Pendant quelques jours, Jonathan s'efforça de l'Ancien - tu apprendras que l'irresponsabilité ne se comporter comme les autres goélands qui paie pas. Pour toi, la vie c'est peut-être l'inconnu crient et se battent pour attraper une tête de et l'insondable, mais nous, nous sommes là poisson. Mais le c ur n'y était pas. Cela ne pour manger et pour survivre aussi longtemps mène à rien pensait-il. Dire que je pourrais que possible". – Mais - dit Jonathan - laissez- continuer à apprendre. Il y a tant et tant à moi au moins une chance de vous montrer ce apprendre. Et Jonathan se retrouva bientôt seul, que j'ai découvert " – La fraternité est rompue" en pleine mer, occupé à apprendre à voler, crièrent en ch ur les goélands. Et ils affamé, mais heureux. Dix fois il s'abattit sur tournèrent tous le dos à Jonathan qui s'en alla l'eau dans un désordre éperdu de plumes. Un seul, passer le reste de ses jours au-delà des jour, il s'écartela même dans les airs et s'écrasa falaises lointaines. sur la mer, dure comme une pierre. Son seul regret ne venait pas de sa solitude, Tandis qu'il sombrait, une étrange voix lui parlait mais du fait que les autres goélands ne veuille du fond de lui-même. "Je n'ai aucune illusion à pas croire à la gloire du vol et qu'ils refusaient me faire. Je suis par nature un être limité. Il me d'ouvrir les yeux et de voir. Lui-même, apprenait faut vite oublier toutes ces folies. Je dois rentrer chaque jour davantage. Ce qu'il avait naguère chez moi et me contenter d'être ce que je suis, souhaité pour la communauté, il y accédait c'est a dire un goéland qui a des limites". La voix maintenant seul. Et Jonathan comprit que se tut et Jonathan approuva. Il se jura que l'ennui, la peur et la colère sont les raisons pour désormais il se contenterait de vivre comme les lesquelles la vie des goélands est si brève. Il les autres goélands. Tout le monde s'en trouverait chassa de ses pensées et vécut alors pleine- ainsi beaucoup mieux. ment une existence belle et sereine. Un soir, deux goélands apparurent, purs comme comprendre qu'il existe quelque chose qui la lumière des étoiles. "Qui êtes-vous ? - leur s'appelle la perfection, que notre seule raison demanda Jonathan. – Nous sommes les tiens. de vivre est de découvrir et de proclamer. Nous sommes tes frères. Nous sommes venus N'apprenons rien et le monde futur sera te chercher pour te conduire plus haut, pour te identique à celui d'aujourd'hui, avec les mêmes guider vers ta vraie patrie – De patrie, je n'en inerties et les mêmes interdits à combattre"; n'ai point, je suis un exclu ! – Mais non, Jonathan, tu peux t'élever davantage encore. Un soir, Jonathan s'avança vers l'Ancien des Ton premier apprentissage est terminé, il est goélands et lui demanda : "Ce monde n'a rien à temps d'en commencer un autre". voir avec le paradis, n'est-ce pas ? Où allons- nous ? Y a-t-il un lieu qui s'appelle le paradis ? – Jonathan Livingston le Goéland avait eu Non, John - répondit l'Ancien - il n'existe rien de l'intuition, toute sa vie, qu'un jour, elle s'illumine- tel. Le paradis, c'est simplement d'être soi- rait de cet instant merveilleux. Oui, il volerait même, accompli. Souviens-toi, Jonathan, le plus haut encore et le moment était venu, pour paradis, c'est cela". Le secret consistait à ne lui, de s'en aller pour vivre dans sa vraie patrie. plus se considérer comme le prisonnier d'un "Je suis prêt" dit-il simplement. Et Jonathan, corps limité, mais comme un être omniprésent accompagnant les deux goélands étoiles, dans la durée et dans l'espace. Et jour après s'éleva dans le ciel et disparut avec eux. jour, Jonathan s'efforçait d'y parvenir. "Oublie la foi - lui répétait l'Ancien - ce qu'il te faut, c'est Deuxième partie : Paradis. comprendre". C'est donc cela, le paradis, pensait Jonathan. Il Vint le jour où l'Ancien disparut. Il disait aux survolait la mer vers un rivage tourmenté. Une goélands de poursuivre leurs efforts vers la douzaine de goélands vinrent à sa rencontre. Il connaissance pour comprendre le principe comprit qu'il était le bienvenu et qu'il serait invisible de toute vie parfaite. Ils l'écoutaient, les désormais ici, chez lui. Bien vite, Jonathan yeux clos. "Jonathan, continue d'apprendre à comprit qu'il y avait encore autant à apprendre aimer"… Ce furent ses dernières paroles … ici que dans l'existence dont il venait. Avec toutefois une différence : les goélands d'ici De jour en jour, Jonathan pensait de plus en pensaient comme lui. Pour eux, l'important était plus au pays d'où il était venu. Il se demandait d'atteindre la perfection dans ce qu'ils aimaient s'il n'y avait pas quelque part, là bas, un goéland le plus : voler. Et Jonathan oublia le monde d'où qui luttait pour échapper à la servitude. Peut- il était venu. être même, y en avait-il un autre, réduit comme lui, à la condition d'exclu, pour avoir osé Mais un jour, des souvenirs lui revinrent en proclamer sa vérité face au clan. Et plus mémoire. Il se demanda : "Pourquoi ne Jonathan continuait d'apprendre à aimer, plus sommes-nous pas plus nombreux ici ? Nous son désir de retourner vers le clan devenait progressons lentement. Nous passons d'un intense. monde à un autre, presque identique, oubliant d'où nous venons, ignorant où nous allons, ne Car, pour lui, l'amour consistait à transmettre à vivant que pour l'instant présent. Combien de un autre goéland, vacillant dans la solitude, à la vies avons-nous dû vivre avant de soupçonner recherche de la vérité, un peu de cette vérité qu'il y a mieux à faire dans l'existence que de que lui, Jonathan, avait approchée. Son ami manger, ou de se battre, ou de conquérir le Sullivan se montrait sceptique : "John, tu as été pouvoir aux dépends de la communauté ? Mille jadis banni. Pourquoi crois-tu qu'ils t'écou- vies, dix mille vies, avant de commencer à teraient aujourd'hui ? Ils sont à mille lieues du paradis dont tu rêves de leur montrer le parvenaient pas à comprendre, mais aussi chemin". Mais Jonathan pensait quand même quelques autres, bien meilleures, qui étaient à qu'il y avait peut-être, là bas, un ou deux leur portée. Petit à petit, un second cercle goélands capables eux aussi d'apprendre. Et un commença à se former autour des élèves de jour, il dit à son ami : "Je dois m'en retourner" … Jonathan, un cercle de curieux attentifs, ne Sullivan soupira, mais il ne dit rien … souhaitant ni se voir les uns les autres, ni être vus, s'éclipsant discrètement avant l'aube. Troisième partie : Amour Un mois après le grand retour, le premier "Ils m'ont exclu ! Et bien, je serai un vrai hors la goéland du cercle des curieux passa la ligne de loi et ils le regretteront", pensait Fletcher Lynd, démarcation pour apprendre à voler. Par ce le Goéland. C'est alors qu'une voix intérieure lui geste, Terrence Lowell le Goéland devint un dit : "Ne les juge pas trop sévèrement, Fletcher. oiseau condamné, portant le stigmate des En te rejetant, ils n'ont fait de tort qu'à eux exclus. La nuit suivante, ce fut Kirk Maynard le mêmes. Un jour, ils le comprendront et ils Goéland qui arriva du clan, traînant son aile verront ce que tu vois. Pardonne leur et aide les gauche sur le sable. "Aidez-moi – dit-il d'une à y parvenir. Fletcher, le Goéland, veux-tu voix brisée – plus que tout je désire voler. – voler ? – Oui je veux voler – Fletcher Lind, veux- Alors, viens lui dit Jonathan. – Mais mon aile … tu voler au point de tout oublier pour apprendre Mon aile est paralysée – Maynard le Goéland, et puis, un jour, revenir vers les tiens pour les tu es libre, à l'instant, d'être toi-même. Rien ne aider ? – Oui, je je veux. – Très bien, Fletcher, saurait t'en empêcher. Je te le dis, tu es libre !" commençons"… Et Kirk Maynard déploya ses ailes et s'envola. Au bout de trois mois, Jonathan avait six élèves, A l'aube, ils étaient plus d'un millier à écouter tous des exclus. "Chacun de vous - leur disait-il Jonathan, essayant de le comprendre. Il parla - est une image illimitée de la liberté. Chaque simplement, disant : "qu'il appartient à un pas franchi est un pas de plus vers notre goéland de voler ; Que la liberté fait partie accomplissement. Toutes nos limites doivent intégrante de son être et que tout ce qui entrave être dépassées". Mais aucun d'eux ne parvenait cette liberté doit être rejeté, que ce soit un rite, à concevoir que l'envol des idées peut être aussi une superstition, un interdit. Enfin, que le seule réel que celui de la plume et du vent. "Brisez les loi digne de ce nom est celle qui montre le chaînes qui entravent votre pensée et vous chemin de la liberté". Et jour après jour, la foule briserez les liens qui vous retiennent prison- de ceux qui venaient grandissait, pour admirer, niers". Mais tout c
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