Médiévales - Année 1998 - Volume 17 - Numéro 35 - Pages 69-81À la différence des formes lâches d'« adoption » - notamment le placement (fosterage) des enfants trouvés - l'adoption légale et plénière fondée sur le droit civil romain et créant la patria potestas était un événement extrêmement rare à Florence à la fin du Moyen Âge. Les Florentins avaient sans doute un préjugé en faveur du sang et la conviction que la loi ne peut pas changer l'ordre naturel. Même dans le ius commune savant, les juristes avaient restreint le pouvoir légal permettant à l'adoption de récrire les « faits » de la naissance et du sang. Il n'y a aucune mention de personnes adoptées dans les statuts florentins et très peu apparaissent sur les registres, contrairement aux nombreux bâtards (donc du même sang) avec, parfois, la mention de leur légitimation comme héritiers. Adoption in Late Medieval Florence. As distinct from forms of informal « adoption » - most notably the fostering of foundlings - formal legal adoption based on the Roman civil law and which resulted in the creation of patria potestas was an extremely rare event in late medieval Florence. The main reason seems to have been the Florentine prejudice toward blood or a sense that law could not change the real and natural. Even within the learned ius commune, jurists had clearly limited the capacity of legal adoption to rewrite the « facts » of birth and blood. The statutes of Florence did not mention adopted persons, and very few emerge in Florentine records, in comparison to the numbers of (still blood-related) bastards and their occasional legitimations as heirs. 13 pages Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.